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La case de l’Oncle Dom : Air France, le SNPL vole au ras des pâquerettes !

L’édito de Dominique Gobert


Juste pour laisser certains commentateurs se satisfaire de leur suffisance, je terminai mon édito de vendredi sur l’hypothèse d’une réaction de la direction et la possibilité d’organiser eux-mêmes un référendum auprès de l’ensemble des salariés d’Air France…


le Dimanche 22 Avril 2018

Je ne crois pas trop « au risque » pris par Janaillac. Encore une fois, le bon sens et l’envie de poursuivre une modernisation et un développement d’Air France sera la plus forte - Photo AB TourMaG.com
Je ne crois pas trop « au risque » pris par Janaillac. Encore une fois, le bon sens et l’envie de poursuivre une modernisation et un développement d’Air France sera la plus forte - Photo AB TourMaG.com
En toute immodestie, je ne pense pas que Jean-Marc Janaillac ait eu le temps de me lire et, à fortiori, de suivre le conseil que je lui suggérais.

Seulement et c’est bien, Jean-Marc Janaillac, lequel n’a plus rien à perdre ni à prouver, lui qui écoute beaucoup est aussi réaliste : Air France n’a pas les moyens de céder au SNPL ; ni à ce monsieur Evain.

Et on aura beau tourner et retourner les comptes dans tous les sens, quand y’a pas de sous, y’en a pas !

J’écoutais samedi matin ce monsieur Evain, chef suprême du SNPL d’Air France, interrogé chez mes confrères de RTL.

Cet homme refuse clairement de voir la réalité en face. De plus, Monsieur Evain se plaint de et je le cite « l’absence du président d’Air France/KLM, Jean-Marc Janaillac en l’occurrence, lors des séances de négociations ».

Ben, tout ceci me parait normal : Franck Terner est le président d’Air France, c’est lui qui discute.

Pareil à la SNCF : les syndicats veulent maintenant discuter directement avec le Premier Ministre, sans passer par leur ministre de tutelle, madame Borne. Ben non, c’est pas comme ça que ça marche, damned !

Et maintenant, faut arrêter, particulièrement chez Air France : le SNPL de monsieur Evain (et je ne suis pas sûr que l’ensemble des pilotes d’Air France soient réellement d’accord avec lui) doit cesser le sabotage systématique de la compagnie.

Il en va non seulement de sa survie, de la survie de l’ensemble des salariés, mais aussi de la vitalité du pavillon aérien français.

D’ailleurs, les homologues de Janaillac, lesquels ne sont pas non plus des perdreaux de l’année, ont bien compris les enjeux.

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Dans un communiqué publié par la FNAM ce sont les présidents des principales compagnies aériennes françaises qui soutiennent l’initiative de Janaillac.

Pour une fois, Magnin, de XL Airways, de Izaguirre, Corsair, Yvelin d’Aigle Azur, Rochet d’Air Caraïbes et quelques autres se sont groupés afin de tirer le signal d’alarme.

Parce que, pour que le transport aérien français puisse perdurer, il faut une locomotive forte ! Et la locomotive, qu’on le veuille ou non, c’est Air France !

Dans mon édito de vendredi dernier, je faisais référence à la sagesse et au bon sens de la plus grosse partie des salariés de la compagnie.

Janaillac semble apparemment penser dans le même sens, lui qui met en jeu son poste en organisant ce referendum auprès des salariés. Une attitude responsable, un tantinet gaullienne… mais totalement réaliste.

Et puis, il ne veut pas « être le fossoyeur d’Air France » (sic).

En même temps, je ne crois pas trop « au risque » pris par Janaillac. Encore une fois, le bon sens et l’envie de poursuivre une modernisation et un développement d’Air France sera la plus forte.

Les pilotes, malgré les vociférations de Monsieur Evain, aiment profondément leur métier : ils veulent voler, toujours plus loin, toujours plus haut.

Tiens, juste pour rire, encore que ce ne soit vraiment pas drôle : le SNPL, sous la haute direction de Monsieur Evain, refuse la signature d’un protocole afin de disposer d’instructeurs pour ses nouveau appareils B787 Dreamliners…

Et du coup, les tous beaux nouveaux avions seraient cloués au sol, faute de pilotes qui ne demandent qu’à tenir le manche de ces superbes aéroplanes…

On marche sur la tête… ou, plus exactement, ça vole au ras des pâquerettes !

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Commentaires

1.Posté par riko bordeaux le 23/04/2018 02:18 | Alerter
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il y a des raisonnements aussi qui vole au ras des paquerettes!!!!!

2.Posté par serge 13 le 23/04/2018 04:46 | Alerter
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Et bien, là vous avez 100% raison cher Monsieur.... Le SNPL est à Air France ce que F.O. est dans la fonction publique (dans le sud en tout cas) C'est de la dictature...

3.Posté par redbar le 23/04/2018 08:49 | Alerter
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Le référendum est une excellente idée. A mon sens la majorité des salariés d’Air France ne souhaitent pas la mort de leur compagnie. Je suis assez optimiste sur le résultat, et puisse ce dernier clouer le bec au SNPL et son dirigeant imbus de lui-même. Quand on gagne de telles rémunérations, on reste discret…

4.Posté par Abeloboisdormant le 23/04/2018 09:19 | Alerter
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A mon avis c'est pas gagné pour Janaillac.

L'époque a changé depuis Christian Blanc et la société est beaucoup plus fracturée.

Maintenant en France tout le monde est contre tout et surtout contre les élites de l'ENA ou autres écoles d'appartchiks parachutées comme Monsieur Janaillac qui vont d'entreprises en entreprises (RATP, SNCM, AIR FRANCE).

5.Posté par Nol le 23/04/2018 09:32 | Alerter
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Ce sont les limites du syndicalisme (si on encore l'appelé ainsi, tellement le corporatisme et l'égo surdimensionné transpirent des pores de cette grève gérée par Philippe Evain comme un kamikaze japonais..). Il est à noter que je n'ai jamais entendu monsieur Evain parler des clients d'Air France dans ces communiqués.
Comment 8% des salariés (grévistes) peuvent avoir le droit de vie et de mort sur une compagnie.... Il ne serait pas étonnant de voir Air France annoncer dans les prochains mois un plan de rigueur du fait de cette grève désastreuse. Aucun soucis par contre pour monsieur Evain, qui ne risque rien avec son statut de salarié protégé. Pour le coup, il sera le dernier à bord. Quelque chose ne tourne vraiment pas rond avec ce SNPL. (L'affaire des Dreamliner en est encore un preuve croustillante)
Les 250 millions d'euros perdus ne sont qu'une goutte d'eau par rapport à la réelle cassure entre AF et ces fidèles clients pour l'avenir qui gérera des centaines de millions d'euros de manque à gagner. Et le pire c'est que ces pilotes grévistes, qui vivent dans leur bulle ne s'en rendent pas compte. Je ne compte plus le nombre de clients groupes qui pour 2019 nous demandent déjà du "Tout sauf Air France" pour leurs prochains voyages...
Pour conclure avec une note d'espoir, ce référendum initié par la direction aura pour vertu, j'en suis sur, de donner enfin la voix à la majorité silencieuse, celle des salariés d'AF fiers de leur métier et de leur compagnie au service de leurs clients.

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