La case de l'Oncle Dom : Fram vend les bijoux de famille mais ne brille pas pour autant...

Sauvé, Fram ? Sûrement pas !

Mais soulagé, certainement. Nécessité faisant loi, le TO a réussi à vendre une partie de son parc hôtelier au Maroc, dont les "Jardins de l'Agdal", une des grandes fiertés de Georges Colson, à juste titre d'ailleurs.

Le tout pour un montant "non communiqué" comme on dit dans les bons communiqués langue de bois, mais qui devrait permettre au voyagiste de passer enfin une fin (et oui, toujours ces euphonies que j'aime bien) d'année dans la sérénité.

Pourtant, le contexte n'était pas particulièrement favorable et les tractations auront duré… malgré l'intervention de personnages influents, tels Jean-Robert Reznik, lequel se défend toutefois d'avoir été partie prenante dans la tractation.

Et de souligner que, malgré cet apport d'oxygène, le problème de Fram reste entier.

Ce qui est totalement vrai. Face à la pression des banques, le TO a, en effet, réussi à trouver de l'argent frais.

Ne reste plus maintenant qu'à s'attaquer au véritable sujet qu'est la modernisation complète de l'offre du TO, sa restructuration et surtout son définitif retour à la rentabilité.

Et là, contrairement à ce que déclare madame Nièce, rien n'est encore acquis, même si on peut espérer que cette fois, "on tient le bon bout"!

Si je lis bien ses déclarations, Madame Nièce, laquelle au passage et suivant l'exemple de mademoiselle Pinel, refuse toujours tout entretien, affirme que les nouvelles ressources de Fram vont lui permettre de "gagner en autonomie, en vision long-terme et de financer les prochains développements".

Autonomie ? Ce serait bien, mais je doute que les banques relâchent la pression et se désintéressent de l'affaire.

N'oublions pas non plus que la dette sociale, même si les pouvoirs publics ont accepté de longs échelonnements, pèse un poids non négligeable sur l'entreprise.

Quant à la vision long-terme, j'aimerais tellement pouvoir y croire…

Parce que, pour le moment, la vision stagne un peu. Bien sûr, l'été s'est plutôt bien passé et l'hiver s'annonce plutôt positif, ce qui est super. Mais l'offre n'a pas évolué, ou si peu…

Va aussi falloir attaquer le redoutable (pour la vieille maison) chantier de la digitalisation, cette hydre qui semble terroriser bon nombre de membres de son équipe de direction.

C'est vrai qu'il est toujours difficile de changer des habitudes quasi séculaires et que l'outil virtuel peut encore impressionner et faire peur !

Va pourtant falloir y aller. Et ce ne sont pas tellement des parts de marché qu'il faudra songer à gagner, mais surtout passer à une nouvelle offre, conforme aux nouvelles habitudes de clients qui ne veulent plus des produits que consommaient leurs grands-parents.

Le monde a évolué, Fram est encore à la traîne et il serait temps de remonter… le temps !

Et puis, mais ça madame Nièce n'en parle pas, faudra aussi s'attaquer à la structure commerciale de la maison.

Notamment à, son système de distribution. Madame Nièce a beau le nier, le réseau de distribution de Fram est caduque, périmé et lui a plombé les comptes.

Ça lui a même coûté beaucoup d'argent.

Et, puisque Madame Nièce a, finalement, mis en application la "stratégie" prônée par les deux derniers "présidents de transition", Cohen et Miremont, faudra aussi suivre leurs recommandations. Autrement dit, faire le ménage dans ce réseau qui ne semble plus avoir ni queue, ni tête !

C'est dur, je sais, mais faudra forcément en passer par là !