La case de l’Oncle Dom : Tant qu’il y aura des femmes…

Ben non, je ne vais pas vous la refaire tous les ans. Tiens, dans les métiers du tourisme, par exemple (et point par hasard) la parité homme-femme est-elle respectée ?

Que nenni. Les femmes sont en large majorité, à plus de 80%. Seulement, le problème c’est que sur ces 80%, à peine un petit tiers de nos homologues féminines occupent des postes à haute responsabilité, si je puis m’exprimer ainsi.

En revanche, les machos de tous poils et souvent de peu d’envergure continuent à sévir au sein de notre secteur. J’en rencontre hélas quasi tous les jours et les blagues graveleuses ne me font plus trop sourire… si tant est qu’elles aient pu le faire un jour !

Tristement, j’ai envie de vous dire que rien n’a changé, depuis des lustres. Les femmes, dans ce métier, sont encore et toujours, à de rares exceptions près, les forces vives de la « nation tourisme », mais occupent toujours une place peu reconnue.

Et, parfois, quand elles arrivent à se hisser au sommet, combien de temps y restent-elles ?

J’ai d’ailleurs une petite pensée pour une dame du tourisme qui avait cru, l’espace de quelques mois, qu’en prenant la direction d’un grand TO français en difficulté, pourrait arriver à rétablir une situation délicate.

Cette dame avait visiblement l’âme trop sensible… et pas du tout socialement correcte pour les actionnaires !

C’est marrant d’ailleurs, parce que, en ce moment, enquêtant sur certaines pratiques dans le monde du tourisme, je ne reçois que des témoignages de femmes, jeunes, moins jeunes, qui n’osent dénoncer les pratiques peu loyales de leurs dirigeants masculins, mais qui continuent, vaille que vaille à se maintenir… parce qu’il faut vivre !

Bon, vous me direz qu’il en existe aussi que se croient souvent calife à la place du calife. Ça, c’est pour les grands groupes industriels, où la direction de la communication « gère » le Président d’une poigne de fer…

Encore que, je n’ai jamais entendu un Président me dire « voyez ça avec mon assistant ». Non, curieusement, ce sont toujours des dames qui occupent ce rôle indispensable de « gestionnaire » de dirigeant.

Quant au reste des troupes, agentes de voyages pour leur grande majorité, hôtesses de l’air, pas de danger que cela change beaucoup : faut assumer l’ouverture, la fermeture, les déplacements, les enfants, la bouffe de tous les jours, les salons, sourire, ne pas être payée comme un mec et accessoirement, faire le ménage !

Et pourtant. Moi, j’ai la chance de travailler avec une rédaction à quasi-parité, mais le fin du fin, c’est que la rédac’ chef est une femme, brillante, qui gère tous nos tracas de pauvres mecs, toujours souriante, toujours présente, qui gère en même temps sa famille et les relations avec la présidence.

Ben, croyez-moi, c’est une vraie chance, pour nous, les mecs !

Et, comme disait ce vieux macho de Reiser « Vive les Femmes » !