La Cour Pénale Internationale a autorisé le 25 octobre 2017 l’ouverture d’une enquête sur les crimes contre l’humanité qui auraient été commis au Burundi. - DR Google Map
C’est un communiqué publié par la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), en association avec l’agence We Are Social, qui a attiré notre attention.
Ça se passe au Burundi, ce petit pays d’Afrique de l’Est, au bord du lac Tanganyika, où il ne fait pas si bon vivre que ça.
Un pays pourtant que ses dirigeants se plaisent à décrire comme une sorte de jardin d’Eden, paisible, aux paysages idylliques. Bref, une carte postale en couleurs… qui est loin de refléter la triste et brutale réalité.
Depuis trois ans, en 2015, un Président qui dure et dure et dure encore, Pierre Nkunrunziza (pas facile à prononcer) maintient le pays sous un joug de fer. Dans quelques jours, ce roi président entend bien se faire réélire pour un mandat… indéterminé et au moins jusqu’en 2034 !
En trois ans, si j’en crois les organismes internationaux, plus 1 700 personnes ont été flinguées et des centaines de milliers d’autres tentent de fuir le pays.
Sans que les Nations Unies paraissent y marquer un quelconque intérêt !
Ça se passe au Burundi, ce petit pays d’Afrique de l’Est, au bord du lac Tanganyika, où il ne fait pas si bon vivre que ça.
Un pays pourtant que ses dirigeants se plaisent à décrire comme une sorte de jardin d’Eden, paisible, aux paysages idylliques. Bref, une carte postale en couleurs… qui est loin de refléter la triste et brutale réalité.
Depuis trois ans, en 2015, un Président qui dure et dure et dure encore, Pierre Nkunrunziza (pas facile à prononcer) maintient le pays sous un joug de fer. Dans quelques jours, ce roi président entend bien se faire réélire pour un mandat… indéterminé et au moins jusqu’en 2034 !
En trois ans, si j’en crois les organismes internationaux, plus 1 700 personnes ont été flinguées et des centaines de milliers d’autres tentent de fuir le pays.
Sans que les Nations Unies paraissent y marquer un quelconque intérêt !
Certes, j’entends déjà les commentaires, de ceux qui vont se demander ce que cette « banale » histoire vient faire dans le monde du tourisme…
Pas grand-chose, c’est vrai, puisque tout le monde s’en fout et que les caméras ne sont pas sur place.
La FIDH, afin d’attirer l’attention du monde dit « civilisé », a eu la bonne idée cependant de jouer le «tourisme ».
Et quoi de mieux que les réseaux sociaux pour accueillir cette nouvelle agence de voyages, Destination Burundi ?
Une belle campagne de promotion touristique, « I love Burundi », un pays jeune et dynamique, en pleine expansion.
Des paysages « à couper le souffle » comme on dit dans les bons grimoires publicitaires, des animaux en veux-tu en voilà, de quoi rendre malade mon ami Lebouteux et sa passion pour les grandes réserves de Tanzanie.
Quant aux habitants, un peuple gentil, accueillant, souriant. Bref, que du bonheur !
Pas grand-chose, c’est vrai, puisque tout le monde s’en fout et que les caméras ne sont pas sur place.
La FIDH, afin d’attirer l’attention du monde dit « civilisé », a eu la bonne idée cependant de jouer le «tourisme ».
Et quoi de mieux que les réseaux sociaux pour accueillir cette nouvelle agence de voyages, Destination Burundi ?
Une belle campagne de promotion touristique, « I love Burundi », un pays jeune et dynamique, en pleine expansion.
Des paysages « à couper le souffle » comme on dit dans les bons grimoires publicitaires, des animaux en veux-tu en voilà, de quoi rendre malade mon ami Lebouteux et sa passion pour les grandes réserves de Tanzanie.
Quant aux habitants, un peuple gentil, accueillant, souriant. Bref, que du bonheur !
Ça me fait penser à un film du même acabit, diffusé il n’y a pas si longtemps que ça, vantant les mérites touristiques… de la Syrie.
Je l’avais d’ailleurs narré dans un de mes éditos mais je n’arrive pas à le retrouver dans nos archives !
Bref, la suite de ce petit chef-d’œuvre de cette vraie-fausse, (faut-il le rappeler) promotion est beaucoup plus réaliste : « On découvre que les voix qui vantaient les mérites du Burundi dans le film sont en fait... celles de réfugiés burundais, forcés à quitter leur pays.
Alors, si le Burundi est si beau, pourquoi 400 000 personnes ont-elles été contraintes de partir ? »
Et là, je laisse la parole à la FIDH : « Ces trois dernières années, 400 000 Burundais ont dû quitter le pays, plongé dans une nouvelle spirale de violences et de répression depuis que son Président, Pierre Nkurunziza, a décidé en avril 2015 de se présenter à un troisième mandat, au mépris de sa Constitution.
Tortures, disparitions forcées, assassinats, arrestations et détentions arbitraires… le quotidien des Burundais, des opposants et de la société civile indépendante, a sombré dans la terreur.
Au point que la Cour Pénale Internationale a autorisé le 25 octobre 2017 l’ouverture d’une enquête sur les crimes contre l’humanité qui auraient été commis au Burundi.
Entre avril 2015 et le 6 mai 2018, la Ligue ITEKA a répertorié 1 710 meurtres, 486 cas de disparitions forcées, 558 victimes de torture et 8 561 arrestations arbitraires, majoritairement liés à la crise politique et à la répression du régime ».
Je vous laisse le soin de méditer sur cette destination idyllique à laquelle vous ne manquerez pas de postuler pour vos prochaines vacances !
Je l’avais d’ailleurs narré dans un de mes éditos mais je n’arrive pas à le retrouver dans nos archives !
Bref, la suite de ce petit chef-d’œuvre de cette vraie-fausse, (faut-il le rappeler) promotion est beaucoup plus réaliste : « On découvre que les voix qui vantaient les mérites du Burundi dans le film sont en fait... celles de réfugiés burundais, forcés à quitter leur pays.
Alors, si le Burundi est si beau, pourquoi 400 000 personnes ont-elles été contraintes de partir ? »
Et là, je laisse la parole à la FIDH : « Ces trois dernières années, 400 000 Burundais ont dû quitter le pays, plongé dans une nouvelle spirale de violences et de répression depuis que son Président, Pierre Nkurunziza, a décidé en avril 2015 de se présenter à un troisième mandat, au mépris de sa Constitution.
Tortures, disparitions forcées, assassinats, arrestations et détentions arbitraires… le quotidien des Burundais, des opposants et de la société civile indépendante, a sombré dans la terreur.
Au point que la Cour Pénale Internationale a autorisé le 25 octobre 2017 l’ouverture d’une enquête sur les crimes contre l’humanité qui auraient été commis au Burundi.
Entre avril 2015 et le 6 mai 2018, la Ligue ITEKA a répertorié 1 710 meurtres, 486 cas de disparitions forcées, 558 victimes de torture et 8 561 arrestations arbitraires, majoritairement liés à la crise politique et à la répression du régime ».
Je vous laisse le soin de méditer sur cette destination idyllique à laquelle vous ne manquerez pas de postuler pour vos prochaines vacances !