Les différentes politiques de visas ont-elles des conséquences sur la libre circulation des voyageurs dans le monde ? - Photo : Fotolia.com
Conflits, crise migratoire ou sanitaire, attentats… l’industrie touristique a appris depuis quelques années déjà à s’adapter aux aléas qui secouent notre planète.
Depuis deux ans la montée des discours protectionnistes et nationalistes se fait plus vive, avec en musique de fond la sécurité de nos concitoyens.
Comment rendre plus sûr ce monde qui fait face aux attentats terroristes en Europe, aux conflits en Ukraine ou en Syrie ? Comment gérer l’arrivée massive de migrants et de réfugiés sur le Vieux Continent ? Et tout cela sans entraver la libre circulation des voyageurs ?
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York, tout a changé. Le transport aérien a dû s’adapter à de nouvelles mesures de sécurité : le filtrage systématique, l’interdiction de produits liquides en cabine, la mise en place de portes blindées pour accéder au cockpit en sont des exemples concrets.
Les États n’en sont pas restés à ces seules précautions. Au fil des années, d’autres moyens de contrôle des voyageurs ont vu le jour.
C’est le cas aux États-Unis, qui, en 2009, ont mis en place l’ESTA (Système électronique d’autorisation de voyage) pour les ressortissants des États bénéficiant du programme d’exemption de visa. Le Canada a fait de même en 2016 avec l’AVE (Autorisation de voyage électronique).
Depuis deux ans la montée des discours protectionnistes et nationalistes se fait plus vive, avec en musique de fond la sécurité de nos concitoyens.
Comment rendre plus sûr ce monde qui fait face aux attentats terroristes en Europe, aux conflits en Ukraine ou en Syrie ? Comment gérer l’arrivée massive de migrants et de réfugiés sur le Vieux Continent ? Et tout cela sans entraver la libre circulation des voyageurs ?
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York, tout a changé. Le transport aérien a dû s’adapter à de nouvelles mesures de sécurité : le filtrage systématique, l’interdiction de produits liquides en cabine, la mise en place de portes blindées pour accéder au cockpit en sont des exemples concrets.
Les États n’en sont pas restés à ces seules précautions. Au fil des années, d’autres moyens de contrôle des voyageurs ont vu le jour.
C’est le cas aux États-Unis, qui, en 2009, ont mis en place l’ESTA (Système électronique d’autorisation de voyage) pour les ressortissants des États bénéficiant du programme d’exemption de visa. Le Canada a fait de même en 2016 avec l’AVE (Autorisation de voyage électronique).
Les États mettent en place des droits d’entrée numérique
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Quelles sont les destinations où voyager sans visa ?
« La tendance des gouvernements est de vouloir mettre en place un droit d’entrée numérique. Pour ce qui est de l’AVE au Canada par exemple cela reste très simple à obtenir et cela n’impacte pas le tourisme », explique Nicolas Le Page, responsable web, marketing et traitement des dossiers au sein d’Action-Visas.
Début 2016, les États-Unis ont mis en place de nouvelles modifications des formalités d’entrée : les Français qui ont voyagé en Syrie, en Irak ou en Iran depuis 2011 ne peuvent plus franchir la frontière avec le seul ESTA, ils doivent aussi être en possession d’un visa.
Selon John Wagner, haut responsable du département de la Sécurité intérieure pour les frontières, 16 000 ESTA ont été refusés entre octobre 2016 et mai 2017 selon ces critères. « Ces requérants ne sont pas interdits d’entrée aux USA mais devront passer par la procédure visa auprès de l’Ambassade », précise Nicolas Le Page.
Enfin, fin décembre 2016, une question supplémentaire a été ajoutée au formulaire de demande d’ESTA. Ainsi, vous devez désormais mentionner aussi votre compte Facebook.
Mais ce qui inquiète particulièrement ce sont les annonces du nouveau Président des États-Unis. « Depuis l’élection de Donald Trump la politique étrangère de la Maison Blanche est imprévisible », constate Michel de Blust secrétaire général de l’ECTAA (Association européenne des agents de voyages et des tour-opérateurs).
Début 2016, les États-Unis ont mis en place de nouvelles modifications des formalités d’entrée : les Français qui ont voyagé en Syrie, en Irak ou en Iran depuis 2011 ne peuvent plus franchir la frontière avec le seul ESTA, ils doivent aussi être en possession d’un visa.
Selon John Wagner, haut responsable du département de la Sécurité intérieure pour les frontières, 16 000 ESTA ont été refusés entre octobre 2016 et mai 2017 selon ces critères. « Ces requérants ne sont pas interdits d’entrée aux USA mais devront passer par la procédure visa auprès de l’Ambassade », précise Nicolas Le Page.
Enfin, fin décembre 2016, une question supplémentaire a été ajoutée au formulaire de demande d’ESTA. Ainsi, vous devez désormais mentionner aussi votre compte Facebook.
Mais ce qui inquiète particulièrement ce sont les annonces du nouveau Président des États-Unis. « Depuis l’élection de Donald Trump la politique étrangère de la Maison Blanche est imprévisible », constate Michel de Blust secrétaire général de l’ECTAA (Association européenne des agents de voyages et des tour-opérateurs).
La politique étrangère de la Maison Blanche est imprévisible
Début 2017, les annonces autour des décrets Muslim Ban anti-immigration valables pour les ressortissants de sept pays musulmans ont eu des retombées directes sur le trafic aérien mondial.
Selon une étude ForwardKeys publiée en février 2017, les réservations de billets d’avion à destination des États-Unis ont reculé de 6,5 % à l’échelle globale après la signature du décret. Elles sont ensuite remontées quand les juges fédéraux ont bloqué le texte.
Autre exemple : l’interdiction pour les passagers en provenance de 10 aéroports dans 8 pays arabes et en Turquie de transporter en cabine à bord des appareils à destination des États-Unis, des ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques d’une taille supérieure à celle d’un téléphone portable.
La Grande-Bretagne a pris une mesure similaire pour six pays (Turquie, Liban, Jordanie, Égypte, Tunisie, Arabie Saoudite).
Début juin, les Etats-Unis ont finalement indiqué que les restrictions concernant l’emport des ordinateurs en cabine pourraient être levées si les compagnies aériennes implémentaient de nouvelles mesures de contrôle plus poussées des équipements électroniques personnels.
Autre objet de préoccupation: les annonces sur un éventuel rétablissement des visas pour les Européens qui souhaiteraient se rendre dans la patrie de l’Oncle Sam.
Selon une étude ForwardKeys publiée en février 2017, les réservations de billets d’avion à destination des États-Unis ont reculé de 6,5 % à l’échelle globale après la signature du décret. Elles sont ensuite remontées quand les juges fédéraux ont bloqué le texte.
Autre exemple : l’interdiction pour les passagers en provenance de 10 aéroports dans 8 pays arabes et en Turquie de transporter en cabine à bord des appareils à destination des États-Unis, des ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques d’une taille supérieure à celle d’un téléphone portable.
La Grande-Bretagne a pris une mesure similaire pour six pays (Turquie, Liban, Jordanie, Égypte, Tunisie, Arabie Saoudite).
Début juin, les Etats-Unis ont finalement indiqué que les restrictions concernant l’emport des ordinateurs en cabine pourraient être levées si les compagnies aériennes implémentaient de nouvelles mesures de contrôle plus poussées des équipements électroniques personnels.
Autre objet de préoccupation: les annonces sur un éventuel rétablissement des visas pour les Européens qui souhaiteraient se rendre dans la patrie de l’Oncle Sam.
Etats-Unis : la question de la réciprocité en matière de visas
Lors de sa campagne, Donald Trump a annoncé vouloir rétablir l’obligation de visa pour les citoyens des pays présentant un risque terroriste.
Mais au-delà de ces annonces, un sujet est actuellement entre les mains de la Commission européenne : celui de la réciprocité en matière de visas.
En effet, le Canada soumet les ressortissants bulgares et roumains à une obligation de visa, tandis que les États-Unis exigent, eux, un visa pour les ressortissants bulgares, croates, chypriotes, polonais et roumains.
Or, dans le cadre de la réciprocité en matière de visas, instaurée par le Parlement européen et le Conseil, la Commission européenne pourrait proposer une suspension temporaire de l’exemption de visa pour les ressortissants américains et canadiens.
« Nous suivons de près ces dossiers et nous espérons que l’exemption de visa continuera de prévaloir des deux côtés de l’Atlantique car dans le cas inverse ce serait une catastrophe pour le tourisme », ajoute Michel de Blust.
La politique de visa ne dépend pas que du tourisme, mais des accords internationaux basés sur le principe de réciprocité. « C’est pourquoi plus notre gouvernement aura de bonnes relations avec le monde, plus les Français pourront voyager sans visa facilement », résume Alexandre Demaille, directeur associé de RapideVisa.
D’une manière générale, plus l’accès à un pays est compliqué plus cela constitue un frein. « Et l’impact d’un visa est non négligeable », ajoute Michel de Blust.
D’après le dernier rapport de l’OMT sur les régimes de visa et l’ouverture au tourisme (Visa Openness Report), la part des touristes ayant besoin de ce laissez-passer avant d’entreprendre un voyage continue de baisser et n’a jamais été à un niveau aussi bas.
En 2015, 39 % de la population mondiale pouvait voyager pour raisons de tourisme sans avoir à obtenir de visa traditionnel avant le départ, contre 23 % en 2008.
« Plus un visa est contraignant à obtenir, plus il est difficile pour le pays d’attirer des touristes. C’est aussi une question d’image, cela peut renforcer une réputation de pays fermé, même si c’est souvent infondé !
À l’inverse, l’assouplissement des formalités envoie un signal d’ouverture qui attire les touristes » , explique Alexandre Demaille.
De plus en plus de pays l’ont compris et ont recours au e-visa tels que l’Inde, le Vietnam ou encore l’Éthiopie. « Cette solution est un juste milieu qui permet de maintenir le visa tout en simplifiant sa délivrance pour attirer les touristes », ajoute Alexandre Demaille.
La Russie réputée pour avoir des formalités d’entrée assez contraignantes ou encore l’Égypte l’envisagent actuellement. Les Républiques de l’ex-Union Soviétique s’y mettent aussi.
Mais au-delà de ces annonces, un sujet est actuellement entre les mains de la Commission européenne : celui de la réciprocité en matière de visas.
En effet, le Canada soumet les ressortissants bulgares et roumains à une obligation de visa, tandis que les États-Unis exigent, eux, un visa pour les ressortissants bulgares, croates, chypriotes, polonais et roumains.
Or, dans le cadre de la réciprocité en matière de visas, instaurée par le Parlement européen et le Conseil, la Commission européenne pourrait proposer une suspension temporaire de l’exemption de visa pour les ressortissants américains et canadiens.
« Nous suivons de près ces dossiers et nous espérons que l’exemption de visa continuera de prévaloir des deux côtés de l’Atlantique car dans le cas inverse ce serait une catastrophe pour le tourisme », ajoute Michel de Blust.
La politique de visa ne dépend pas que du tourisme, mais des accords internationaux basés sur le principe de réciprocité. « C’est pourquoi plus notre gouvernement aura de bonnes relations avec le monde, plus les Français pourront voyager sans visa facilement », résume Alexandre Demaille, directeur associé de RapideVisa.
D’une manière générale, plus l’accès à un pays est compliqué plus cela constitue un frein. « Et l’impact d’un visa est non négligeable », ajoute Michel de Blust.
D’après le dernier rapport de l’OMT sur les régimes de visa et l’ouverture au tourisme (Visa Openness Report), la part des touristes ayant besoin de ce laissez-passer avant d’entreprendre un voyage continue de baisser et n’a jamais été à un niveau aussi bas.
En 2015, 39 % de la population mondiale pouvait voyager pour raisons de tourisme sans avoir à obtenir de visa traditionnel avant le départ, contre 23 % en 2008.
« Plus un visa est contraignant à obtenir, plus il est difficile pour le pays d’attirer des touristes. C’est aussi une question d’image, cela peut renforcer une réputation de pays fermé, même si c’est souvent infondé !
À l’inverse, l’assouplissement des formalités envoie un signal d’ouverture qui attire les touristes » , explique Alexandre Demaille.
De plus en plus de pays l’ont compris et ont recours au e-visa tels que l’Inde, le Vietnam ou encore l’Éthiopie. « Cette solution est un juste milieu qui permet de maintenir le visa tout en simplifiant sa délivrance pour attirer les touristes », ajoute Alexandre Demaille.
La Russie réputée pour avoir des formalités d’entrée assez contraignantes ou encore l’Égypte l’envisagent actuellement. Les Républiques de l’ex-Union Soviétique s’y mettent aussi.
Bientôt ETIAS pour l’Union Européenne ?
Cependant le visa électronique présente deux inconvénients. Le premier c’est qu’il ne permet pas aux pays d’accueil de réellement contrôler le profil des voyageurs à distance. Le second écueil concerne directement les touristes et les erreurs de saisie des formulaires en ligne.
« Lors de la haute saison touristique en Inde, j’apprends chaque semaine que des voyageurs restent bloqués à l’aéroport pour cause d’erreur d’e-visa qu’ils ont saisi eux-mêmes », ajoute le directeur de RapideVisa.
L’Union européenne planche, elle aussi, sur un projet de type ESTA, baptisé ETIAS. La Commission européenne a fait une proposition qui vise à collecter avant le départ des informations sur les ressortissants de pays non soumis à l’obligation de visa et qui souhaiteraient se rendre en Europe.
Une telle mesure pourrait-elle avoir une influence sur le tourisme ?
Pour Michel de Blust le diable se cache dans les détails : « La Commission n’a pas fait d’étude d’impact. S’il faut faire une déclaration simple, qui coûte peu cher, et valable plusieurs années, cela ne devrait pas avoir d’influence », explique-t-il.
Pour l’Union européenne, ETIAS pourrait également permettre de dispenser de visas un plus grand nombre de pays. Mais c’est sa mise en place qui inquiète Michel de Blust : « Il faut mettre en place un système de collecte qui ne soit pas une usine à gaz, et équiper les postes frontières à la fois aux aéroports, mais aussi terrestres et maritimes pour leur permettre de gérer et vérifier ses données. »
Si le tourisme extra-européen fait l’objet de toutes les attentions, 85 % du tourisme en Europe est intracommunautaire. Les attentats terroristes qui ont secoué le Vieux Continent ces deux dernières années, et l’arrivée massive de migrants sur les côtes méditerranéennes ont amené les États à se positionner.
La France a renforcé le contrôle aux frontières pour la Cop 21, une décision confirmée après les attentats de Paris en novembre 2015.
D’autres États membres de l’Union européenne et/ou de l’espace Schengen ont eux aussi réintroduit, ponctuellement, des contrôles à leurs frontières pour des motifs liés à l’immigration : l’Italie, l’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, la Belgique et la Pologne. Principales conséquences : les files d’attente aux aéroports.
« Lors de la haute saison touristique en Inde, j’apprends chaque semaine que des voyageurs restent bloqués à l’aéroport pour cause d’erreur d’e-visa qu’ils ont saisi eux-mêmes », ajoute le directeur de RapideVisa.
L’Union européenne planche, elle aussi, sur un projet de type ESTA, baptisé ETIAS. La Commission européenne a fait une proposition qui vise à collecter avant le départ des informations sur les ressortissants de pays non soumis à l’obligation de visa et qui souhaiteraient se rendre en Europe.
Une telle mesure pourrait-elle avoir une influence sur le tourisme ?
Pour Michel de Blust le diable se cache dans les détails : « La Commission n’a pas fait d’étude d’impact. S’il faut faire une déclaration simple, qui coûte peu cher, et valable plusieurs années, cela ne devrait pas avoir d’influence », explique-t-il.
Pour l’Union européenne, ETIAS pourrait également permettre de dispenser de visas un plus grand nombre de pays. Mais c’est sa mise en place qui inquiète Michel de Blust : « Il faut mettre en place un système de collecte qui ne soit pas une usine à gaz, et équiper les postes frontières à la fois aux aéroports, mais aussi terrestres et maritimes pour leur permettre de gérer et vérifier ses données. »
Si le tourisme extra-européen fait l’objet de toutes les attentions, 85 % du tourisme en Europe est intracommunautaire. Les attentats terroristes qui ont secoué le Vieux Continent ces deux dernières années, et l’arrivée massive de migrants sur les côtes méditerranéennes ont amené les États à se positionner.
La France a renforcé le contrôle aux frontières pour la Cop 21, une décision confirmée après les attentats de Paris en novembre 2015.
D’autres États membres de l’Union européenne et/ou de l’espace Schengen ont eux aussi réintroduit, ponctuellement, des contrôles à leurs frontières pour des motifs liés à l’immigration : l’Italie, l’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, la Belgique et la Pologne. Principales conséquences : les files d’attente aux aéroports.
Quid du Brexit ?
Autre problématique européenne : le Brexit ! Le « Non » qui l’a emporté lors du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne amène de nouvelles interrogations.
Selon Rapide Visa qui tire ses informations d’un document de travail gouvernemental dévoilé outre-Manche début septembre 2017, le gouvernement britannique envisage de rendre le passeport obligatoire pour rentrer au Royaume-Uni. Cette mesure concernerait même les ressortissants de l’Union européenne (UE).
Un projet dont l’existence a été confirmé par un porte-parole du gouvernement britannique. Mais celui-ci ne donne pas de détails : « Nous présenterons à l’automne nos premières propositions pour un nouveau système d’immigration qui reprend le contrôle des frontières du Royaume-Uni. »
Une mesure qui n’est pas confirmée, mais dont on imagine aisément les conséquences pour les voyageurs si elle venait à entrer en vigueur dès 2019.
Malgré ces signaux, Alexandre Demaille reste optimiste : « Franchir les frontières est moins compliqué qu’il y a 30 ans. »
Un avis partagé par JeanFrançois Rial : « Tous ces événements ne changent rien. Nous voyons bien que malgré, les attentats, les gens continuent de bouger. Seuls les risques sanitaires du type Zika ont un impact sur les déplacements », assure-t-il.
Les chiffres de l’organisation mondiale du tourisme en attestent : il n’y a jamais eu autant de voyageurs dans le monde. L’OMT a annoncé 1,186 milliard d’arrivées de touristes internationaux en 2015 et prévoit 1,8 milliard d’ici 2030 !
Mais les relations internationales sont parfois instables. La crise diplomatique qui a éclaté en juin dernier entre l’Arabie Saoudite (soutenu par l’Égypte, les Émirats Arabes Unis et le Yémen) et le Qatar, a eu des conséquences directes sur Qatar Airways, et la libre circulation des voyageurs au Moyen-Orient.
Espérons donc que la tendance globale annoncée par l’OMT se maintiendra en dépit d’un climat politique incertain.
Selon Rapide Visa qui tire ses informations d’un document de travail gouvernemental dévoilé outre-Manche début septembre 2017, le gouvernement britannique envisage de rendre le passeport obligatoire pour rentrer au Royaume-Uni. Cette mesure concernerait même les ressortissants de l’Union européenne (UE).
Un projet dont l’existence a été confirmé par un porte-parole du gouvernement britannique. Mais celui-ci ne donne pas de détails : « Nous présenterons à l’automne nos premières propositions pour un nouveau système d’immigration qui reprend le contrôle des frontières du Royaume-Uni. »
Une mesure qui n’est pas confirmée, mais dont on imagine aisément les conséquences pour les voyageurs si elle venait à entrer en vigueur dès 2019.
Malgré ces signaux, Alexandre Demaille reste optimiste : « Franchir les frontières est moins compliqué qu’il y a 30 ans. »
Un avis partagé par JeanFrançois Rial : « Tous ces événements ne changent rien. Nous voyons bien que malgré, les attentats, les gens continuent de bouger. Seuls les risques sanitaires du type Zika ont un impact sur les déplacements », assure-t-il.
Les chiffres de l’organisation mondiale du tourisme en attestent : il n’y a jamais eu autant de voyageurs dans le monde. L’OMT a annoncé 1,186 milliard d’arrivées de touristes internationaux en 2015 et prévoit 1,8 milliard d’ici 2030 !
Mais les relations internationales sont parfois instables. La crise diplomatique qui a éclaté en juin dernier entre l’Arabie Saoudite (soutenu par l’Égypte, les Émirats Arabes Unis et le Yémen) et le Qatar, a eu des conséquences directes sur Qatar Airways, et la libre circulation des voyageurs au Moyen-Orient.
Espérons donc que la tendance globale annoncée par l’OMT se maintiendra en dépit d’un climat politique incertain.
Retrouvez cet article et l'ensemble de notre magazine 2017, intitulé "Nouvelles frontières, nouveaux défis", en ligne en cliquant sur ce lien.