Comment relancer une affaire dont 80 % de l'activité est basée sur la billetterie Fer et Air alors que les agréments SNCF et BSP sont suspendus ?
Au-delà de la pérennité du réseau de distribution qui totalise 68 points de vente et du maintien des 277 emplois, hier l'actualité était braquée sur le paiement des salaires d'octobre. L'annonce de sa suspension avait été faite vendredi dernier (24 octobre).
La procédure annoncée était celle de l'AGS qui garantit les salaires mais demande surtout en fin d'année entre 6 et 8 semaines de délai ! Délai insupportable pour ces salariés dont certains travaillent en couple dans l'entreprise.
« Nous avons tout donné pour cette entreprise. Cette faillite c'est comme une trahison. C'est l'impensable ce qui nous arrive », déclaraient des salariés à bout de ressources.
Tous les scénarios avaient été évoqués jusqu'à la rédaction par le liquidateur d'attestations permettant d'obtenir des facilités de caisses auprès des banques.
Heureusement, la bonne nouvelle tombait avec l'annonce du redressement : le salaire d'octobre et 80 % du salaire de novembre seront réglés dans les trois jours sur les liquidités de l'entreprise. Il a été dit que le montant des réserves en caisse serait de l'ordre de 2,4 M€.
L'après-midi s'est donc terminée mieux qu'elle n'avait commencé. A son arrivée au Tribunal Laurent Wasteels avait été hué par la cinquantaine de salariés massés devant le tribunal. Des agents de voyages à la fois angoissés et ulcérés par l'absence de communication d'un patron très absent.
La procédure annoncée était celle de l'AGS qui garantit les salaires mais demande surtout en fin d'année entre 6 et 8 semaines de délai ! Délai insupportable pour ces salariés dont certains travaillent en couple dans l'entreprise.
« Nous avons tout donné pour cette entreprise. Cette faillite c'est comme une trahison. C'est l'impensable ce qui nous arrive », déclaraient des salariés à bout de ressources.
Tous les scénarios avaient été évoqués jusqu'à la rédaction par le liquidateur d'attestations permettant d'obtenir des facilités de caisses auprès des banques.
Heureusement, la bonne nouvelle tombait avec l'annonce du redressement : le salaire d'octobre et 80 % du salaire de novembre seront réglés dans les trois jours sur les liquidités de l'entreprise. Il a été dit que le montant des réserves en caisse serait de l'ordre de 2,4 M€.
L'après-midi s'est donc terminée mieux qu'elle n'avait commencé. A son arrivée au Tribunal Laurent Wasteels avait été hué par la cinquantaine de salariés massés devant le tribunal. Des agents de voyages à la fois angoissés et ulcérés par l'absence de communication d'un patron très absent.
Des employés très motivés et solidaires
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Lui, il était passé rapidement, refusant d'engager tout dialogue. Nous étions en présence d'un patron qui ne connaissait pas – ou si peu – ses collaborateurs. Après décision du Tribunal, salaires assurés, les esprits se sont calmés et l'on a vu ce spectacle inattendu d'employés très motivés et solidaires regroupés autour d'un patron enfin « retrouvé ».
Ils lui ont demandé avec beaucoup d'émotion et de solennité de reprendre les rênes de l'entreprise au nom du père fondateur disparu voici deux ans. « Si vous n'êtes pas derrière nous on ne peut rien faire ». « Il faut que vous nous aidiez à donner confiance à nos clients ».
« Venez nous voir dans nos agences, ça nous plairait de vous connaître». « Gardez le contact avec nous » . Et puis cet aparté : « Il pourra aller sur la tombe de son père la tête haute ».
Car dans cette maison là, Monsieur, dans cette maison, il n'y avait pas de turn over. Les employés qui déployaient hier des pancartes avaient pour beaucoup entre 25 et 35 ans de maison. Dans cette maison là, Monsieur, il régnait un esprit de famille.
C'était avant, du temps du père.
Ils lui ont demandé avec beaucoup d'émotion et de solennité de reprendre les rênes de l'entreprise au nom du père fondateur disparu voici deux ans. « Si vous n'êtes pas derrière nous on ne peut rien faire ». « Il faut que vous nous aidiez à donner confiance à nos clients ».
« Venez nous voir dans nos agences, ça nous plairait de vous connaître». « Gardez le contact avec nous » . Et puis cet aparté : « Il pourra aller sur la tombe de son père la tête haute ».
Car dans cette maison là, Monsieur, dans cette maison, il n'y avait pas de turn over. Les employés qui déployaient hier des pancartes avaient pour beaucoup entre 25 et 35 ans de maison. Dans cette maison là, Monsieur, il régnait un esprit de famille.
C'était avant, du temps du père.
Un accord serait intervenu avec la SNCF
« J'ai trois priorités, ré alimenter les produits, relancer les ventes et retrouver des accords avec les partenaires » a déclaré Laurent Wasteels. Le plan social n'est plus d'actualité.
Mais comment relancer une affaire dont 80 % de l'activité est basée sur la billetterie Fer et Air alors que les agréments SNCF et BSP sont suspendus ?
A entendre Laurent Wasteels, un accord serait intervenu avec la SNCF. A propos de l'aérien les négociations se feraient compagnie par compagnie. Il est enfin demandé aux TO producteurs de « jouer le jeu ». Tous ont cette assurance imposée par la loi : les paiements seront désormais sécurisés.
Laurant Wasteels a fait appel à un gestionnaire de crise spécialiste des négociations et des redressement judiciaires, Patrick Chaulet. Deux administrateurs sont nommés : Maître Blériot et Maître Jeanne cette dernière représentant les créanciers.
Mais comment relancer une affaire dont 80 % de l'activité est basée sur la billetterie Fer et Air alors que les agréments SNCF et BSP sont suspendus ?
A entendre Laurent Wasteels, un accord serait intervenu avec la SNCF. A propos de l'aérien les négociations se feraient compagnie par compagnie. Il est enfin demandé aux TO producteurs de « jouer le jeu ». Tous ont cette assurance imposée par la loi : les paiements seront désormais sécurisés.
Laurant Wasteels a fait appel à un gestionnaire de crise spécialiste des négociations et des redressement judiciaires, Patrick Chaulet. Deux administrateurs sont nommés : Maître Blériot et Maître Jeanne cette dernière représentant les créanciers.