Pour tous les experts, les tableaux du maître lui permettent de donner libre cours à son désir de peindre « les mouvements de l’âme », mais aucun n’est aussi puissant que ce Saint Jérôme.
Il est de plus l’une des rares œuvres de Léonard de Vinci dont l’authenticité n’a jamais été contestée (des empreintes ont été trouvées sur le tableau) et son prêt par le musée du Vatican est un geste exceptionnel.
Ce tableau oscillant entre dessin et peinture suscite de multiples interrogations quant aux raisons pour lesquelles il ne fut jamais terminé, à sa datation, à ses commanditaires, à sa provenance.
Pour certains spécialistes, Léonard n’aurait jamais cessé d’y revenir et s’y serait attaché. L’œuvre l’aurait accompagné tout au long de son existence.
« Le tableau a une histoire mouvementée mais il se démarque surtout par sa technique d’exécution caractérisée par un aspect inachevé sur de larges pans du tableau, qui permet d’analyser les modalités d’exécution de l’artiste », souligne Guido Cornini, directeur du Département de l’art des XVe et XVIe siècles des Musées du Vatican et co-commissaire de l’exposition.
Il est de plus l’une des rares œuvres de Léonard de Vinci dont l’authenticité n’a jamais été contestée (des empreintes ont été trouvées sur le tableau) et son prêt par le musée du Vatican est un geste exceptionnel.
Ce tableau oscillant entre dessin et peinture suscite de multiples interrogations quant aux raisons pour lesquelles il ne fut jamais terminé, à sa datation, à ses commanditaires, à sa provenance.
Pour certains spécialistes, Léonard n’aurait jamais cessé d’y revenir et s’y serait attaché. L’œuvre l’aurait accompagné tout au long de son existence.
« Le tableau a une histoire mouvementée mais il se démarque surtout par sa technique d’exécution caractérisée par un aspect inachevé sur de larges pans du tableau, qui permet d’analyser les modalités d’exécution de l’artiste », souligne Guido Cornini, directeur du Département de l’art des XVe et XVIe siècles des Musées du Vatican et co-commissaire de l’exposition.
Léonard de Vinci a choisi de le représenter en le dépouillant de ses attributs traditionnels.
Il le représente les traits émaciés, vêtu de haillons, sans le livre sacré. Seuls sont ébauchés son chapeau de cardinal évoqué par la grande tache rouge située à côté de la draperie et le crucifix que l’on discerne dans le petit croquis de l’angle supérieur droit.
Le corps du saint tout entier est tordu et inconfortablement agenouillé. Il tient dans sa main droite une pierre avec laquelle il s’apprête à se frapper le torse, une pratique courante dans la pénitence.
L’exceptionnelle étude anatomique du saint se distingue par la recherche d’un mouvement de torsion, que l’on retrouve dans le dessin du lion. En un seul trait, Léonard parvient à rendre la souplesse du félin.
Le jeu des regards constitue une des lignes de force du tableau. Le lion regarde le saint, qui regarde le corps crucifié du Christ.
Léonard intensifie l’expression de souffrance du Saint. Le Saint Jérôme de Léonard révèle ainsi le lien intime entre les recherches anatomiques et artistiques, l’attention qu’il porte à la connexion des mouvements du corps et de l’âme.
Il le représente les traits émaciés, vêtu de haillons, sans le livre sacré. Seuls sont ébauchés son chapeau de cardinal évoqué par la grande tache rouge située à côté de la draperie et le crucifix que l’on discerne dans le petit croquis de l’angle supérieur droit.
Le corps du saint tout entier est tordu et inconfortablement agenouillé. Il tient dans sa main droite une pierre avec laquelle il s’apprête à se frapper le torse, une pratique courante dans la pénitence.
L’exceptionnelle étude anatomique du saint se distingue par la recherche d’un mouvement de torsion, que l’on retrouve dans le dessin du lion. En un seul trait, Léonard parvient à rendre la souplesse du félin.
Le jeu des regards constitue une des lignes de force du tableau. Le lion regarde le saint, qui regarde le corps crucifié du Christ.
Léonard intensifie l’expression de souffrance du Saint. Le Saint Jérôme de Léonard révèle ainsi le lien intime entre les recherches anatomiques et artistiques, l’attention qu’il porte à la connexion des mouvements du corps et de l’âme.
Le chef-d'œuvre sera accompagné de pièces de la collection Lucé
Au château du Clos Lucé, le tableau sera exposé dans un espace dédié, dans la Halle muséographique, située au cœur du Parc Leonardo da Vinci.
L’exposition sera enrichie de pièces issues des collections du Clos Lucé, parmi lesquelles une gravure de Saint Jérôme, par Albrecht Durer ainsi qu’un tableau représentant Saint Jérôme méditant dans son cabinet de l’atelier de Joos Van Cleve.
S’y ajouteront un exemplaire de l’édition complète des Épîtres de St Jérôme dans la version établie par Érasme du monastère de Marmoutier en Touraine ainsi que l’une des premières Vulgates imprimées en latin à Lyon en 1511, prêtée par le sanctuaire de Bethléem, géré par la Custodie de Terre Sainte.
Barbara Jatta, Directrice des Musées du Vatican, Guido Cornini, directeur du Département de l’art des XVe et XVIe siècles des Musées du Vatican, François Saint Bris, Président du château du Clos Lucé - Parc Leonardo da Vinci, et Laure Fagnart, maître de recherches à l’Université de Liège et spécialiste de l’œuvre de Léonard en France participeront à une conférence gratuite sur le Saint-Jérôme priant dans le désert le jeudi 9 juin 2022 au Château du Clos Lucé.
L’exposition sera enrichie de pièces issues des collections du Clos Lucé, parmi lesquelles une gravure de Saint Jérôme, par Albrecht Durer ainsi qu’un tableau représentant Saint Jérôme méditant dans son cabinet de l’atelier de Joos Van Cleve.
S’y ajouteront un exemplaire de l’édition complète des Épîtres de St Jérôme dans la version établie par Érasme du monastère de Marmoutier en Touraine ainsi que l’une des premières Vulgates imprimées en latin à Lyon en 1511, prêtée par le sanctuaire de Bethléem, géré par la Custodie de Terre Sainte.
Barbara Jatta, Directrice des Musées du Vatican, Guido Cornini, directeur du Département de l’art des XVe et XVIe siècles des Musées du Vatican, François Saint Bris, Président du château du Clos Lucé - Parc Leonardo da Vinci, et Laure Fagnart, maître de recherches à l’Université de Liège et spécialiste de l’œuvre de Léonard en France participeront à une conférence gratuite sur le Saint-Jérôme priant dans le désert le jeudi 9 juin 2022 au Château du Clos Lucé.
La saison culturelle 2022 au château du Clos Lucé
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