15 villes européennes et le Senat s'attaquent au business d'Airbnb - Crédit photo : @jamdesign
Les tempêtes automnales ne secouent pas seulement les habitations mais aussi la grande maison Airbnb. Depuis le début du mois d'octobre, la plateforme a connu de nombreuses attaques contre son activité, notamment en Europe.
Il y a quinze jours, le lundi 14 octobre, 15 villes européennes se liguaient derrière la bannière Parisienne, pour affronter le géant Américain de la location d'appartements.
«Nous souhaitons que la nouvelle Commission européenne prenne désormais un peu plus en compte la voix des habitants, plutôt que celle des lobbyistes» a ainsi fait savoir Ian Brossat, sur le site de cnews. L'objectif de cette fronde étant de réduire la zone d'influence d'Airbnb en Europe, en faisant évoluer un cadre législatif obsolète car conçu bien avant l'existence de ces nouveaux acteurs.
Et si au niveau Européen, les choses évoluent lentement, en France les Sénateurs ont décidé de prendre les devants.
Face à des villes vidées non pas par la plateforme, mais par l'appât du gain des propriétaires de logements, le Sénat a voté un amendement permettant aux maires de pouvoir restreindre à 60 le nombre de nuitées, chaque année, d’une résidence principale en Airbnb, ou plateformes du même type.
Il y a quinze jours, le lundi 14 octobre, 15 villes européennes se liguaient derrière la bannière Parisienne, pour affronter le géant Américain de la location d'appartements.
«Nous souhaitons que la nouvelle Commission européenne prenne désormais un peu plus en compte la voix des habitants, plutôt que celle des lobbyistes» a ainsi fait savoir Ian Brossat, sur le site de cnews. L'objectif de cette fronde étant de réduire la zone d'influence d'Airbnb en Europe, en faisant évoluer un cadre législatif obsolète car conçu bien avant l'existence de ces nouveaux acteurs.
Et si au niveau Européen, les choses évoluent lentement, en France les Sénateurs ont décidé de prendre les devants.
Face à des villes vidées non pas par la plateforme, mais par l'appât du gain des propriétaires de logements, le Sénat a voté un amendement permettant aux maires de pouvoir restreindre à 60 le nombre de nuitées, chaque année, d’une résidence principale en Airbnb, ou plateformes du même type.
Qui sortira gagnant ?
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Auparavant, les propriétaires pouvaient louer leur logement principal, 4 mois dans l'année, soit 120 jours. Si le projet a été adopté par le Sénat, il n'en reste pas moins que le dernier mot reviendra à l'Assemblée nationale qui pourrait être largement influencée, par l'avis négatif donné par le gouvernement.
La sénatrice PS de Paris, Marie-Pierre de la Gontrie qui a présenté 3 amendements, le mercredi 16 octobre 2019, justifiait cela car "i[toutes les grandes villes et toutes les villes touristiques connaissent ces difficultés qui amènent à ce que des propriétaires décident de ne plus offrir à la location classique leurs biens[...]
A Paris, entre 20 000 et 30 000 logements sont ainsi détournés de l’objet de l’occupation par des habitants.]i" Dans le même temps, Ian Brossat, l'adjoint chargé du logement de la Capitale, avançait un constat nettement plus important, puisque ce serait entre 30 et 60 000 logements parisiens seraient exclusivement dédiés à cette activité touristique.
Le développement à l'extrême de cette activité commerciale a généré de véritables quartiers morts en plein coeur de Paris, vidés de leurs habitants. La décision du Sénat pourrait bien fragiliser à terme le business de la plateforme, d'autant qu'un peu plus au nord, Amsterdam a limité à 30 nuitées, la durée de location d’une résidence principale sur Airbnb.
La guerre est déclarée, mais qui en sortira vainqueur ? Le tourisme ou les villes ? Une chose est sûre, il est important que le temps législatif se calle de plus en plus sur celui de l'économie et de l'innovation, sous peine de créer des monstres, qu'il sera très compliqué à bouger et faire mincir.
La sénatrice PS de Paris, Marie-Pierre de la Gontrie qui a présenté 3 amendements, le mercredi 16 octobre 2019, justifiait cela car "i[toutes les grandes villes et toutes les villes touristiques connaissent ces difficultés qui amènent à ce que des propriétaires décident de ne plus offrir à la location classique leurs biens[...]
A Paris, entre 20 000 et 30 000 logements sont ainsi détournés de l’objet de l’occupation par des habitants.]i" Dans le même temps, Ian Brossat, l'adjoint chargé du logement de la Capitale, avançait un constat nettement plus important, puisque ce serait entre 30 et 60 000 logements parisiens seraient exclusivement dédiés à cette activité touristique.
Le développement à l'extrême de cette activité commerciale a généré de véritables quartiers morts en plein coeur de Paris, vidés de leurs habitants. La décision du Sénat pourrait bien fragiliser à terme le business de la plateforme, d'autant qu'un peu plus au nord, Amsterdam a limité à 30 nuitées, la durée de location d’une résidence principale sur Airbnb.
La guerre est déclarée, mais qui en sortira vainqueur ? Le tourisme ou les villes ? Une chose est sûre, il est important que le temps législatif se calle de plus en plus sur celui de l'économie et de l'innovation, sous peine de créer des monstres, qu'il sera très compliqué à bouger et faire mincir.