TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo AirMaG  




Le coronavirus va coûter 5 milliards de dollars à l'industrie de l'aérien

Pas de retour à la normale avant avril


D’après plusieurs rapports, l’épidémie de coronavirus a déjà entraîné des baisses de recettes de plusieurs milliards de dollars à l’industrie aérienne mondiale. Et les compagnies aériennes continuent d’étendre leurs interdictions de vols à la Chine.


Rédigé par le Dimanche 16 Février 2020

Air France ne prévoit pas un retour à la normale pour ses vols en Chine avant le 29 mars © AF
Air France ne prévoit pas un retour à la normale pour ses vols en Chine avant le 29 mars © AF
5 milliards de dollars.

Voilà ce que pourrait coûter l’épidémie de coronavirus aux recettes des compagnies aériennes mondiales, d’après un rapport de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI), une agence qui dépend des Nations Unies.

« Avant l’épidémie, les compagnies aériennes avaient prévu d’augmenter la capacité de 9% sur les liaisons internationales à destination / en provenance de Chine pour le premier trimestre 2020 par rapport à 2019 », fait savoir un communiqué de l’OACI qui précise que les impacts sur l’industrie du transport aérien seront plus importants que lors de l’épidémie du Sras de 2002-2003.

20 millions de passagers en moins

Pays le plus touché pour l’instant par la perte du trafic chinois : le Japon, qui pourrait perdre 1,29 milliard de dollars de recettes touristiques, suivi de près par la Thaïlande avec une perte probable de 1,15 milliard de dollars.

Selon les données de Flightradar24, le nombre de vols quotidiens a chuté de trois quarts depuis le 22 janvier sur le marché chinois, deuxième marché aérien au monde.

D’après le cabinet ForwardKeys, les réservations en provenance de l’Asie-Pacifique (hors Chine et Hong Kong) connaissent globalement un ralentissement de 10,5% sur mars et avril 2020. Pour la Chine, le même chiffre atteint 55,9%.

D’après les estimations, l’épidémie va entraîner globalement une réduction de 20 millions de passagers par rapport aux prévisions de trafic sur le premier trimestre 2020, ce qui équivaut à entre 4 et 5 milliards de dollars de recette.

Une estimation qui reste provisoire et qui n’intègre pas encore les conséquences sur le fret et sur les aéroports.

Une baisse de recettes pour ADP ?

Car ces derniers s’attendent aussi à un fort impact sur leurs activités.

Interrogé sur le sujet lors de la présentation des résultats financiers du groupe Aéroports de Paris, mardi 11 février, Augustin de Romanet a assuré qu’il « n’y avait pas d’impact significatif pour le moment, ni sur le trafic, ni sur le retail » des aéroports parisiens.

Il faut dire que 2 millions de Chinois y transitent chaque année. Surtout, ces derniers représentent 15% du chiffre d’affaires commercial des boutiques d’Orly et de Roissy.

« Si d’ici la fin mars la crise [du coronavirus] se résorbe et les vols reprennent normalement, nous pourrons absorber. Si la situation se poursuit, nous devrons en tirer des conclusions », a aussi indiqué le P-DG du groupe ADP.

Pas de retour à la normale avant avril

En attendant, plus de 70 compagnies aériennes maintiennent la suspension totale de leurs vols à destination et en provenance de Chine, et 50 autres y opèrent des activités réduites.

Peu d’améliorations sont attendues avant le printemps, toutes les grandes compagnies aériennes clouant leurs routes chinoises au sol jusqu’à fin mars. Seules quelques rares compagnies, comme Air China ou China Eastern continent de relier la Chine au reste du monde.

Initialement prévue jusqu’au 9 février, la suspension des vols Air France vers la Chine a été prolongée jusqu’au 15 mars. « Le retour au programme de vols normal est prévu le 29 mars », signale aussi la compagnie tricolore.

Aux derniers recensements, le virus a tué près de 1 400 personnes en Chine et en a infecté 65 000, dont 600 à l’étranger.

Un salon de Singapour bien calme

Alors que de nombreuses grandes manifestations internationales sont annulées à cause de l’épidémie, le salon aéronautique de Singapour, qui fermait ses portes dimanche 16 février, s'est terminé dans une ambiance morose.

Très peu de gros contrats y ont été annoncés et les organisateurs tablent sur une fréquentation de 40 000 participants, soit 10 000 de moins que lors de la précédente édition.

Pierre Georges Publié par Pierre Georges Journaliste - TourMaG.com
Voir tous les articles de Pierre Georges
  • picto Instagram
  • picto Twitter
  • picto email

Lu 4028 fois

Notez

Commentaires

1.Posté par papagolf le 17/02/2020 08:54 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Juste une question:
"Coûter" :
Réduction de chiffre d'affaires ou pertes ?...!

2.Posté par Ludivina le 19/02/2020 12:14 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Les baisses de recettes sont en effet considérables mais moi qui suis commerçante dans le 8ème je vois aussi une nette baisse de mon CA ce qui est apparemment le cas d'autres commerçants autour de moi. Les chinois, d'après plusieurs sources https://www.kumulusvape.fr/content/295-coronavirus-vape sont les touristes les plus dépensiers de toute la planète, si le tourisme asiatique est mis à mal c'est tout l'économie qui trinque... Et finalement l'arrêt des vols est prolongé jusqu'au 31 mars, une nouvelle fois... https://www.alertesactus.fr/le-seto-prolonge-larret-des-voyages-en-chine-jusquau-31-mars-2020/ et le 31 on nous dira qu'on rajoute encore 15 jours...

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >

Vendredi 22 Novembre 2024 - 09:33 ITA Airways renforce les vols vers la Thaïlande






































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias