Plutôt que de parler à des machines, des serveurs vocaux et des call-centers déportés, b[pourquoi n'achetez-vous pas vos billets d'avion dans une agence de voyage de votre ville, voire (soyons fous) de votre quartier ? - Dessin Raf
Le Français est râleur, voire plus. « Tout le monde sait ça depuis que la France est la France », me direz-vous et vous auriez raison, ça n’est pas un scoop.
L’Italien parle avec les mains, l’Espagnol est fier et ombrageux, le Polonais travailleur, le Russe sanguin et comme disait Pierre Desproges (qui est mon dieu) « les étrangers sont nuls ».
D’ailleurs, les étrangers sont d’accord avec nous, ce qui prouve que parfois, ils ne sont pas si nuls que ça.
Une petite contrariété, un grain de sable et hop… le Français râle, grogne, tempête et insulte. Quand il n’est pas content du tout, il fait une manif’.
Un jour, le XXIème siècle est arrivé et à l’heure du web 2.0, le Français-pas-content-du-tout crache son venin sur des sites d’opinion. On appelle ça : l’e-réputation. Que le premier qui n’a jamais entendu parler de TripAdvisor me lance la première pierre.
Facebook arrive et on lance des groupes. Mazette !
L’Italien parle avec les mains, l’Espagnol est fier et ombrageux, le Polonais travailleur, le Russe sanguin et comme disait Pierre Desproges (qui est mon dieu) « les étrangers sont nuls ».
D’ailleurs, les étrangers sont d’accord avec nous, ce qui prouve que parfois, ils ne sont pas si nuls que ça.
Une petite contrariété, un grain de sable et hop… le Français râle, grogne, tempête et insulte. Quand il n’est pas content du tout, il fait une manif’.
Un jour, le XXIème siècle est arrivé et à l’heure du web 2.0, le Français-pas-content-du-tout crache son venin sur des sites d’opinion. On appelle ça : l’e-réputation. Que le premier qui n’a jamais entendu parler de TripAdvisor me lance la première pierre.
Facebook arrive et on lance des groupes. Mazette !
"20 000 confrères dans toute la France vous attendent les bras ouverts"
C’est ainsi que grâce à TourMaG, votre portail préféré, j’ai appris l’existence du collectif de défense citoyenne contre les arnaques aux billets d'avion. Je ne sais pas qui est à l’origine de ce groupe mais j’ai envie de lui dire « Julien Courbet, sors de ce corps ».
Bon. Quand on lit les revendications du collectif, on peut comprendre que légitimement, des clients se sentent floués par les agences en ligne, et en particulier par les marques du groupe ODIGEO.
J’ai envie de leur dire, quand on parle à des machines, on ne peut pas leur demander (aux machines) de comprendre les subtilités du transport aérien aussi bien qu’un(e) professionnel(le) aguerri(e).
Moi qui en suis une (de professionnelle aguerrie), j’ai écrit une petite lettre aux représentants du collectif.
Ça disait ça :
"Cher(e) Monsieur, Madame, représentant(e) très agacé(e) du "collectif de défense citoyenne contre les arnaques aux billets d'avion",
Plutôt que de parler à des machines, des serveurs vocaux et des call-centers déportés, pourquoi n'achetez-vous pas vos billets d'avion dans une agence de voyage de votre ville, voire (soyons fous) de votre quartier ?
Si vous habitez en zone périurbaine, vous pouvez aussi trouver des agences de voyage dans la plupart des gros centres commerciaux, ouvertes aux mêmes horaires que les centres commerciaux en question.
Vous y trouverez des jeunes femmes (et même quelques hommes) souriants, professionnels, efficaces, qui sauront trouver une solution adaptée à vos contraintes de dates, d'horaires et de prix.
Ils vous proposeront des assurances (vous aurez le droit de les décliner) ce qui vous permettra d'être remboursé des frais d’annulation dans certains cas légitimes.
Vous pourrez avoir un vrai contact avec eux. Ils vous téléphoneront en cas de changement d'horaires, ne vous traiteront pas comme un numéro de dossier mais comme un humain.
Vous aurez le choix de payer en espèces, en CB, en chèques-vacances et même parfois en deux fois. Dingue, non ?
Si vous devez annuler votre voyage, ils vous rembourseront vos taxes d'aéroport super rapidement.
Avec le temps, vous vous ferez confiance, vous leur confierez vos envies de vacances, ils vous feront des suggestions de qualité. Bref, vous allez échanger.
Vous n'avez pas 10 minutes pour vous déplacer ou leur passer un coup de fil ? Vous refusez de payer 20 € de frais d'émission, il vous reste alors l'alternative "tout informatique".
Vous pourrez alors continuer à vous battre, faire des pétitions, vous pourrir la vie, attraper un ulcère mais je ne pense pas que ça en vaille la peine.
Pour vos prochains billets, mes 20 000 confrères dans toute la France vous attendent les bras ouverts.
Pour vos vieux billets achetés sur le web, c'est trop tard.
On ne peut que vous faire un bisou magique pour que vous vous sentiez mieux."
Si comme moi, vous êtes un(e) professionnel(le) aguerri(e) de la profession (« laisse, c’est fait exprès » comme dirait Tonton Dom de la case du haut), vous comprenez ce que je veux dire.
Bon. Quand on lit les revendications du collectif, on peut comprendre que légitimement, des clients se sentent floués par les agences en ligne, et en particulier par les marques du groupe ODIGEO.
J’ai envie de leur dire, quand on parle à des machines, on ne peut pas leur demander (aux machines) de comprendre les subtilités du transport aérien aussi bien qu’un(e) professionnel(le) aguerri(e).
Moi qui en suis une (de professionnelle aguerrie), j’ai écrit une petite lettre aux représentants du collectif.
Ça disait ça :
"Cher(e) Monsieur, Madame, représentant(e) très agacé(e) du "collectif de défense citoyenne contre les arnaques aux billets d'avion",
Plutôt que de parler à des machines, des serveurs vocaux et des call-centers déportés, pourquoi n'achetez-vous pas vos billets d'avion dans une agence de voyage de votre ville, voire (soyons fous) de votre quartier ?
Si vous habitez en zone périurbaine, vous pouvez aussi trouver des agences de voyage dans la plupart des gros centres commerciaux, ouvertes aux mêmes horaires que les centres commerciaux en question.
Vous y trouverez des jeunes femmes (et même quelques hommes) souriants, professionnels, efficaces, qui sauront trouver une solution adaptée à vos contraintes de dates, d'horaires et de prix.
Ils vous proposeront des assurances (vous aurez le droit de les décliner) ce qui vous permettra d'être remboursé des frais d’annulation dans certains cas légitimes.
Vous pourrez avoir un vrai contact avec eux. Ils vous téléphoneront en cas de changement d'horaires, ne vous traiteront pas comme un numéro de dossier mais comme un humain.
Vous aurez le choix de payer en espèces, en CB, en chèques-vacances et même parfois en deux fois. Dingue, non ?
Si vous devez annuler votre voyage, ils vous rembourseront vos taxes d'aéroport super rapidement.
Avec le temps, vous vous ferez confiance, vous leur confierez vos envies de vacances, ils vous feront des suggestions de qualité. Bref, vous allez échanger.
Vous n'avez pas 10 minutes pour vous déplacer ou leur passer un coup de fil ? Vous refusez de payer 20 € de frais d'émission, il vous reste alors l'alternative "tout informatique".
Vous pourrez alors continuer à vous battre, faire des pétitions, vous pourrir la vie, attraper un ulcère mais je ne pense pas que ça en vaille la peine.
Pour vos prochains billets, mes 20 000 confrères dans toute la France vous attendent les bras ouverts.
Pour vos vieux billets achetés sur le web, c'est trop tard.
On ne peut que vous faire un bisou magique pour que vous vous sentiez mieux."
Si comme moi, vous êtes un(e) professionnel(le) aguerri(e) de la profession (« laisse, c’est fait exprès » comme dirait Tonton Dom de la case du haut), vous comprenez ce que je veux dire.
Le problème, c’est qu’on n’a pas de voix.
Le problème, c’est qu’on n’a pas de voix.
Quand j’ai essayé d’expliquer ça à Monsieur, Madame, représentant(e) très agacé(e) du "collectif de défense citoyenne contre les arnaques aux billets d'avion", il/elle m’a rétorqué « Pourquoi votre corporation ne réagit pas ? ».
Sans doute parce que le représentant de notre corporation, c’est un syndicat patronal dont les marques du groupe ODIGEO sont des membres importants.
Les marques d’ODIGEO vendent des millions de billets d’avion chaque année. C’est qu’elles ont de l’audience. Et nous, la corporation, on n’en a pas.
Que fait le SNAV ? Là, il vote.
La reconnaissance du métier d’agent de voyage attendra.
Quand j’ai essayé d’expliquer ça à Monsieur, Madame, représentant(e) très agacé(e) du "collectif de défense citoyenne contre les arnaques aux billets d'avion", il/elle m’a rétorqué « Pourquoi votre corporation ne réagit pas ? ».
Sans doute parce que le représentant de notre corporation, c’est un syndicat patronal dont les marques du groupe ODIGEO sont des membres importants.
Les marques d’ODIGEO vendent des millions de billets d’avion chaque année. C’est qu’elles ont de l’audience. Et nous, la corporation, on n’en a pas.
Que fait le SNAV ? Là, il vote.
La reconnaissance du métier d’agent de voyage attendra.