Si les opérations et l'ouverture des agences sont essentielles pour maintenir le lien avec le client, elles sont aussi déterminantes pour maintenir l'implication des équipes elles-mêmes - Depositphotos.com Oceanprod
Rester positif malgré la crise ! Tel est le leitmotiv de Leclerc Voyages.
Le réseau piloté par Bernard Boisson a fait le choix d'ouvrir au maximum ses agences dès la sortie du confinement mi-mai.
"En juin, près de 95% des points de vente ont rouvert avec quelques adaptations sur les horaires, une demi-heure à l'ouverture et à la fermeture. Nous avions bon espoir que l'Europe s'ouvre à nouveau le 15 juin, mais l'histoire ne s'est pas tout à fait déroulée comme prévu."
Adaptation et agilité ont été les maîtres-mots. Ainsi plusieurs opérations ont été recentrées sur la France.
Si fin juin et juillet, les résultats ont été encourageants, dès le 15 août, le directeur général a vite réalisé que la rentrée ne se passerait pas comme espérée.
"L'hiver est plombé", constate-t-il. Et pourtant, cela n'empêche pas Leclerc Voyages de rester pro-actif.
"Nous continuons de maintenir les animations vitrines, les mailings et les opérations. Il faut être positif, martèle-t-il "et continuer à montrer que nous sommes présents".
Le réseau piloté par Bernard Boisson a fait le choix d'ouvrir au maximum ses agences dès la sortie du confinement mi-mai.
"En juin, près de 95% des points de vente ont rouvert avec quelques adaptations sur les horaires, une demi-heure à l'ouverture et à la fermeture. Nous avions bon espoir que l'Europe s'ouvre à nouveau le 15 juin, mais l'histoire ne s'est pas tout à fait déroulée comme prévu."
Adaptation et agilité ont été les maîtres-mots. Ainsi plusieurs opérations ont été recentrées sur la France.
Si fin juin et juillet, les résultats ont été encourageants, dès le 15 août, le directeur général a vite réalisé que la rentrée ne se passerait pas comme espérée.
"L'hiver est plombé", constate-t-il. Et pourtant, cela n'empêche pas Leclerc Voyages de rester pro-actif.
"Nous continuons de maintenir les animations vitrines, les mailings et les opérations. Il faut être positif, martèle-t-il "et continuer à montrer que nous sommes présents".
"Le jour où l'activité va redémarrer, nous serons prêts à 100%"
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Une opération sur l'Egypte a tout de même convaincu près de 200 clients, et une autre il y a 15 jours sur les Canaries a séduit 1 200 voyageurs !
Actuellement c'est la neige qui est à l'honneur : là aussi, le marché a répondu présent avec 300 dossiers engrangés représentant plus de 1 000 clients.
Reste que pour le DG de Leclerc Voyages la France ne compensera pas les autres destinations. Et il sait de quoi il parle, puisque l'Hexagone est sa première destination en nombre de pax mais "ne représente que 12 à 15% du volume d'affaires".
Autre changement majeur : les ventes se concluent désormais en ultra dernière minute. "Notre taux de départ dans le mois représente habituellement 25% des ventes, actuellement ce taux monte à 85%", précise Bernard Boisson.
Si les opérations et l'ouverture des agences sont essentielles pour maintenir le lien avec le client, elles sont aussi déterminantes pour maintenir l'implication des équipes elles-mêmes.
"Nous sommes dans des métiers où les qualités humaines et techniques sont très élevées. Ceux qui restent fermés mettront énormément de temps à remettre la machine en route.
Pour les agences ou les tour-opérateurs cela pourrait prendre plusieurs mois", estime le directeur général, qui ajoute : "le jour où l'activité va redémarrer, Leclerc Voyages sera prêt à 100%".
Actuellement c'est la neige qui est à l'honneur : là aussi, le marché a répondu présent avec 300 dossiers engrangés représentant plus de 1 000 clients.
Reste que pour le DG de Leclerc Voyages la France ne compensera pas les autres destinations. Et il sait de quoi il parle, puisque l'Hexagone est sa première destination en nombre de pax mais "ne représente que 12 à 15% du volume d'affaires".
Autre changement majeur : les ventes se concluent désormais en ultra dernière minute. "Notre taux de départ dans le mois représente habituellement 25% des ventes, actuellement ce taux monte à 85%", précise Bernard Boisson.
Si les opérations et l'ouverture des agences sont essentielles pour maintenir le lien avec le client, elles sont aussi déterminantes pour maintenir l'implication des équipes elles-mêmes.
"Nous sommes dans des métiers où les qualités humaines et techniques sont très élevées. Ceux qui restent fermés mettront énormément de temps à remettre la machine en route.
Pour les agences ou les tour-opérateurs cela pourrait prendre plusieurs mois", estime le directeur général, qui ajoute : "le jour où l'activité va redémarrer, Leclerc Voyages sera prêt à 100%".
"Nous sommes exactement dans le même schéma que tout le monde"
Dans cette optique, le réseau a aussi multiplié les formations en visio-conférence et a poursuivi le déploiement du back office de son outil de gestion.
Pour autant la grande distribution s'en sortirait-elle mieux que les autres agences ?
Selon Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage, les ventes en ligne atteindraient 50% de l'activité par rapport à N-1, les agences de la grande distribution près de 30% et les agences traditionnelles entre 10 et 15%.
Bernard Boisson ne souhaite pas fanfaronner, et se garde bien de commenter : "nous sommes exactement dans le même schéma et la même situation que l'ensemble de la profession. La situation est très préoccupante.
Derrière tout cela, il y a des charges fixes à payer tous les mois même si nous sommes cloches et cela représente des sommes gigantesques. Tant que nous n'aurons pas un vaccin, la situation sera très compliquée."
Il reconnaît par ailleurs que pour les agents de voyages, celles et ceux qui sont en face des clients, ce n'est pas facile. "Vous ne faites pas de ventes ou très peu, et les clients qui poussent la porte sont ceux qui sont mécontents à cause des reports et des annulations".
Malgré l'envie de positiver, Bernard Boisson et le secteur entier du tourisme et du voyage restent suspendus aux annonces à venir d'Emmanuel Macron.
(Interview réalisée quelques heures avant l'intervention du Président de la République mercredi 28 octobre 2020).
Pour autant la grande distribution s'en sortirait-elle mieux que les autres agences ?
Selon Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage, les ventes en ligne atteindraient 50% de l'activité par rapport à N-1, les agences de la grande distribution près de 30% et les agences traditionnelles entre 10 et 15%.
Bernard Boisson ne souhaite pas fanfaronner, et se garde bien de commenter : "nous sommes exactement dans le même schéma et la même situation que l'ensemble de la profession. La situation est très préoccupante.
Derrière tout cela, il y a des charges fixes à payer tous les mois même si nous sommes cloches et cela représente des sommes gigantesques. Tant que nous n'aurons pas un vaccin, la situation sera très compliquée."
Il reconnaît par ailleurs que pour les agents de voyages, celles et ceux qui sont en face des clients, ce n'est pas facile. "Vous ne faites pas de ventes ou très peu, et les clients qui poussent la porte sont ceux qui sont mécontents à cause des reports et des annulations".
Malgré l'envie de positiver, Bernard Boisson et le secteur entier du tourisme et du voyage restent suspendus aux annonces à venir d'Emmanuel Macron.
(Interview réalisée quelques heures avant l'intervention du Président de la République mercredi 28 octobre 2020).
Négociations annuelles pour les référencements 2021 :
Comme chaque année, Leclerc Voyages a lancé ses négociations annuelles en vue des référencements 2021. Des discussions qui cette année sont menées dans un climat plus que morose.
"Certains tour-opérateurs se plaignent des négociations actuelles. C'est vrai que c'est un peu tendu avec certains", reconnaît Bernard Boisson. "En tant que leader, nous sommes assez exigeants surtout que nous ne produisons pas un seul siège, nous respectons les règles et que nous sommes un gros revendeur des TO".
Pour rappel le réseau a enregistré en 2019 un volume d'affaires de 657,2 M€ en progression de 8,32%. La part tourisme représente 87,1% du business à 572 M€ et la billetterie (et divers) 12,9%.
Il se veut toutefois rassurant : "C'est une négociation, mais à l'arrivée nous serons à peu près d'accord sur les modalités. C'est comme d'habitude, mais ce qui change c'est le contexte morose cette année. Je comprends les tour-opérateurs, ils sont dans une situation compliquée et ils n'ont aucune visibilité.
Il est clair que compte tenu des perspectives, vous avez presque envie d'évoquer 2022 plutôt que 2021".
"Certains tour-opérateurs se plaignent des négociations actuelles. C'est vrai que c'est un peu tendu avec certains", reconnaît Bernard Boisson. "En tant que leader, nous sommes assez exigeants surtout que nous ne produisons pas un seul siège, nous respectons les règles et que nous sommes un gros revendeur des TO".
Pour rappel le réseau a enregistré en 2019 un volume d'affaires de 657,2 M€ en progression de 8,32%. La part tourisme représente 87,1% du business à 572 M€ et la billetterie (et divers) 12,9%.
Il se veut toutefois rassurant : "C'est une négociation, mais à l'arrivée nous serons à peu près d'accord sur les modalités. C'est comme d'habitude, mais ce qui change c'est le contexte morose cette année. Je comprends les tour-opérateurs, ils sont dans une situation compliquée et ils n'ont aucune visibilité.
Il est clair que compte tenu des perspectives, vous avez presque envie d'évoquer 2022 plutôt que 2021".