Ce qui est certain, c'est que la hausse du Dollar US face à l'Euro va entraîner une hausse des tarifs des prestations terrestres réglées pour les voyages aux Etats-Unis - Photo Fotolia fotoferrarini
Malgré une légère hausse entamée mi-avril 2015, le cours de l'euro face au dollar américain reste actuellement très faible.
Selon Boursorama.com, il est de 1,1140 dollar US pour un euro, lundi 11 mai 2015. A titre de comparaison, il y a tout juste un an, le 12 mai 2014, un euro s’échangeait contre 1,3759 dollar US.
Une situation qui a plusieurs conséquences pour les acteurs français du tourisme.
Comme nous vous l'expliquions en février 2015 (Lire : Réceptif et baisse de l'euro : de nombreux distributeurs s'assoient sur leurs marges !), de nombreuses agences de voyages qui réservent des prestations auprès de réceptifs qu'il faut régler en dollars US sont obligées de sacrifier une partie de leurs marges ou de demander à leurs clients de payer plus cher.
Autres « victimes » de la baisse du cours de l'euro : les tour-opérateurs qui produisent des séjours sur des destinations hors de la zone Euro et les vendent en France. (Lire : Baisses des cours de l'Euro et du pétrole : quelles conséquences pour les TO français ?)
A moins qu'ils aient pris soin d'acheter des dollars à terme pour protéger leurs tarifs, ils voient les prix de leurs séjours « à la carte » s'envoler et leurs marges sur les produits brochures diminuer.
Ce qui pourrait entraîner également une diminution de la demande. Principalement sur les États-Unis, où, par définition, toutes les prestations se paient en dollars US. Face à la hausse générale des tarifs, les clients des TO pourraient alors choisir de se tourner vers d'autres destinations moins touchées.
Selon Boursorama.com, il est de 1,1140 dollar US pour un euro, lundi 11 mai 2015. A titre de comparaison, il y a tout juste un an, le 12 mai 2014, un euro s’échangeait contre 1,3759 dollar US.
Une situation qui a plusieurs conséquences pour les acteurs français du tourisme.
Comme nous vous l'expliquions en février 2015 (Lire : Réceptif et baisse de l'euro : de nombreux distributeurs s'assoient sur leurs marges !), de nombreuses agences de voyages qui réservent des prestations auprès de réceptifs qu'il faut régler en dollars US sont obligées de sacrifier une partie de leurs marges ou de demander à leurs clients de payer plus cher.
Autres « victimes » de la baisse du cours de l'euro : les tour-opérateurs qui produisent des séjours sur des destinations hors de la zone Euro et les vendent en France. (Lire : Baisses des cours de l'Euro et du pétrole : quelles conséquences pour les TO français ?)
A moins qu'ils aient pris soin d'acheter des dollars à terme pour protéger leurs tarifs, ils voient les prix de leurs séjours « à la carte » s'envoler et leurs marges sur les produits brochures diminuer.
Ce qui pourrait entraîner également une diminution de la demande. Principalement sur les États-Unis, où, par définition, toutes les prestations se paient en dollars US. Face à la hausse générale des tarifs, les clients des TO pourraient alors choisir de se tourner vers d'autres destinations moins touchées.
La France reste "une valeur refuge" aux USA
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Ce n'est pas encore le cas, selon Michel-Yves Labbé, président du Visit USA Committee. "Lors de notre dernier bureau, les TO présents étaient tous contents", assure-t-il.
Aux États-Unis, les professionnels du tourisme réceptif s'attendent malgré tout à une diminution des arrivées en raison de la hausse du dollar US. Une tendance qui a d'ailleurs déjà débuté sur certains marchés.
"Mais pas sur le marché français, affirme Michel-Yves Labbé. La France reste une valeur refuge pour le tourisme aux États-Unis."
Ce que nous confirme Philippe Marquenet, directeur commercial de Visiteurs. Les ventes de séjours sur les USA y sont en progression constante depuis maintenant 3 ans.
Et cette année, le TO affiche une hausse de +18% sur les réservations été.
"Mais est-ce qu'on en serait à +21 % si le dollar US était moins fort où à -5 % si le dollar US était au même niveau que l'euro ? On ne peut pas le dire", commente le directeur commercial de Visiteurs.
Les variations monétaires pourraient avoir un impact sur les prix des offres packagées présentées en brochure par le voyagiste. "Mais nos tarifs sont protégés", précise Philippe Marquenet.
En revanche, peu de chances qu'elles influent sur les ventes de produits « à la carte ».
Aux États-Unis, les professionnels du tourisme réceptif s'attendent malgré tout à une diminution des arrivées en raison de la hausse du dollar US. Une tendance qui a d'ailleurs déjà débuté sur certains marchés.
"Mais pas sur le marché français, affirme Michel-Yves Labbé. La France reste une valeur refuge pour le tourisme aux États-Unis."
Ce que nous confirme Philippe Marquenet, directeur commercial de Visiteurs. Les ventes de séjours sur les USA y sont en progression constante depuis maintenant 3 ans.
Et cette année, le TO affiche une hausse de +18% sur les réservations été.
"Mais est-ce qu'on en serait à +21 % si le dollar US était moins fort où à -5 % si le dollar US était au même niveau que l'euro ? On ne peut pas le dire", commente le directeur commercial de Visiteurs.
Les variations monétaires pourraient avoir un impact sur les prix des offres packagées présentées en brochure par le voyagiste. "Mais nos tarifs sont protégés", précise Philippe Marquenet.
En revanche, peu de chances qu'elles influent sur les ventes de produits « à la carte ».
Les Groupes / CE impactés chez Get Americas
Une analyse partagée par Stéphane Cygler, responsable de Get Americas : "Sur les devis "à la carte" l'influence de la baisse de l'euro par rapport au Dollar est quasi-nulle. Les paniers moyens sont à l'origine plus élevés, et il n'y a pas d'impact."
En revanche, sur les Groupes/CE, ce réceptif spécialisé sur les États-Unis qui facture en dollar, sent clairement une frilosité : "nous enregistrons toujours autant de demandes de cotations de la part des agences, toutefois lorsqu'elles convertissent le montant en euros, soit elles réduisent le nombre de nuits, soit elles changent carrément de destination. Le segment des groupes est clairement touché", constate t-il.
Chez Euram, qui réalise 70% de son business sur les USA, les ventes d'avril ont aussi marqué le pas.
"On ressent un effet "dollar", mais il y a aussi l'ambiance qui n'est pas propice, alors qu'en janvier, février et mars nous avions battu des records", souligne Serge d'Albrand directeur commercial France.
"Il est encore un peu tôt pour connaître les conséquences de la baisse de l'euro vis à vis du dollar, c'est difficile à évaluer.
Nous sentons une réticence mais qui n'est pas forcément liée à cela. C'est plus global. Ce ne sera pas notre meilleure saison, mais il y avait une frilosité aussi avant", ajoute Aurélie Gauthier responsable production d'Amerigo, qui précise qu'il y aura un impact sur les prix l'hiver prochain.
Pour Jet Set, le volume des réservations pour l'été 2015 reste stable par rapport à la même période en 2014.
La hausse du dollar US "fait réfléchir quelques clients car les tarifs ne sont plus ceux auxquels ils s'attendaient, au niveau du prix du voyage comme pour le budget à consacrer sur place", constate Charles Julien, chef de produit Amérique du Nord et Amérique Latine.
En revanche, sur les Groupes/CE, ce réceptif spécialisé sur les États-Unis qui facture en dollar, sent clairement une frilosité : "nous enregistrons toujours autant de demandes de cotations de la part des agences, toutefois lorsqu'elles convertissent le montant en euros, soit elles réduisent le nombre de nuits, soit elles changent carrément de destination. Le segment des groupes est clairement touché", constate t-il.
Chez Euram, qui réalise 70% de son business sur les USA, les ventes d'avril ont aussi marqué le pas.
"On ressent un effet "dollar", mais il y a aussi l'ambiance qui n'est pas propice, alors qu'en janvier, février et mars nous avions battu des records", souligne Serge d'Albrand directeur commercial France.
"Il est encore un peu tôt pour connaître les conséquences de la baisse de l'euro vis à vis du dollar, c'est difficile à évaluer.
Nous sentons une réticence mais qui n'est pas forcément liée à cela. C'est plus global. Ce ne sera pas notre meilleure saison, mais il y avait une frilosité aussi avant", ajoute Aurélie Gauthier responsable production d'Amerigo, qui précise qu'il y aura un impact sur les prix l'hiver prochain.
Pour Jet Set, le volume des réservations pour l'été 2015 reste stable par rapport à la même période en 2014.
La hausse du dollar US "fait réfléchir quelques clients car les tarifs ne sont plus ceux auxquels ils s'attendaient, au niveau du prix du voyage comme pour le budget à consacrer sur place", constate Charles Julien, chef de produit Amérique du Nord et Amérique Latine.
La baisse des tarifs aériens compense la hausse du terrestre
Chez Kuoni aussi on mesure mal l’influence de la variation des cours du dollar et de l'euro : "Il est impossible, à l'heure actuelle, de vérifier les conséquences sur nos ventes", répond Emmanuel Foiry, Président de Kuoni France.
Toujours est-il qu'après une hausse de près de 30 % des ventes de séjours aux USA entre 2013 et 2014 - après l'arrêt de la destination par Thomas Cook et la vente d'Austral Lagons notamment - elles restent en progression d'environ 5 % en 2015.
"Mais on ne sait pas si cette hausse serait plus importante si le dollar était plus faible, poursuit Emmanuel Foiry. En revanche, il est certain que si c'était le cas, les conséquences ne seraient certainement pas négatives."
Selon lui, les "USA restent une valeur refuge sur le marché français. Notamment à New York où les Français font partie du Top 3 des marchés émetteurs devant les Britanniques."
En revanche, ce qui est certain, c'est que la hausse du dollar US face à l'euro va entraîner une hausse des tarifs des prestations terrestres réglées pour les voyages aux Etats-Unis. Mais elle sera certainement compensée par la diminution des prix de l'aérien en raison de la baisse du cours du pétrole.
Et même peut-être plus que compensée. "On peut dire qu'il est aujourd'hui moins cher de voyager aux Etats-Unis qu'il y a 5 ou 6 ans", conclut Emmanuel Foiry.
Toujours est-il qu'après une hausse de près de 30 % des ventes de séjours aux USA entre 2013 et 2014 - après l'arrêt de la destination par Thomas Cook et la vente d'Austral Lagons notamment - elles restent en progression d'environ 5 % en 2015.
"Mais on ne sait pas si cette hausse serait plus importante si le dollar était plus faible, poursuit Emmanuel Foiry. En revanche, il est certain que si c'était le cas, les conséquences ne seraient certainement pas négatives."
Selon lui, les "USA restent une valeur refuge sur le marché français. Notamment à New York où les Français font partie du Top 3 des marchés émetteurs devant les Britanniques."
En revanche, ce qui est certain, c'est que la hausse du dollar US face à l'euro va entraîner une hausse des tarifs des prestations terrestres réglées pour les voyages aux Etats-Unis. Mais elle sera certainement compensée par la diminution des prix de l'aérien en raison de la baisse du cours du pétrole.
Et même peut-être plus que compensée. "On peut dire qu'il est aujourd'hui moins cher de voyager aux Etats-Unis qu'il y a 5 ou 6 ans", conclut Emmanuel Foiry.
Fréquentation touristique aux USA pour les années 2013 et 2014 :
Nombre total de visiteurs étrangers en 2014 : 74.728.706
Nombre total de visiteurs français en 2014 : 1.624.604
Nombre total de visiteurs étrangers en 2013 : 69.768.455
Nombre total de visiteurs français en 2013 : 1.504.654
Source Visit USA Committee/France
Nombre total de visiteurs étrangers en 2014 : 74.728.706
Nombre total de visiteurs français en 2014 : 1.624.604
Nombre total de visiteurs étrangers en 2013 : 69.768.455
Nombre total de visiteurs français en 2013 : 1.504.654
Source Visit USA Committee/France