Les destinations qui l’emportent pour les départs de Pentecôte sont les grandes capitales européennes : Londres, Amsterdam, Bruxelles ou Prague.
Jean-Pierre Raffarin n'a pas bougé d'un pouce sur le lundi de Pentecôte travaillé en réaffirmant jeudi que la "journée de solidarité" pour les personnes âgées et handicapées devait être respectée par tous, malgré la fronde qui s'organise dans le public comme dans le privé. Souhaitont que cette fameuse journée qui devrait rapporter 1,2 Md€ soit mieux employée que feu la vignette auto.
"Je demande à ce que la loi, votée par le Parlement, soit appliquée par tous, c'est une pratique républicaine", a déclaré le Premier ministre à l'issue d'un séminaire gouvernemental à Matignon destiné à "faire le point" sur l'organisation de cette journée du 16 mai.
1 voyageur sur 2 rentre lundi soir
Il s'est toutefois gardé d'évoquer les éventuelles sanctions prises en cas de non-respect de la loi. "C'est vrai qu'il y a une véritable cristalisation sur ce lundi de Pentecôte. Mais je le prends quand même car en tant que nimois, c'est impensable de rater la Féria de Nîmes", reconnaît Pierre Paperon, directeur de Lastminute.com. Et il ne sera pas seul à "désobéir".
Selon 2 sondages récents, 2 Français sur 3 se déclarent opposés à la suppression du lundi de Pentecôte férié. Et aux vues des états des réservations chez les agences en ligne, on dirait bien que nos compatriotes vont non seulement ne pas travailler...mais aussi partir à l'étranger.
TO spécialisés : la soupe à la grimace
Selon les chiffres révélés par Expedia.fr, les réservations sur le week-end si contreversé sont deux fois plus nombreuses que pour les autres week-ends de mai à l'exception du pont de l’Ascension. Parmi ces voyageurs, plus d’1 sur 2 ne rentre que le lundi soir. "Nous sommes depuis le début de l'année dans un cycle de croissance de + 40 % et ce fameux lundi, supprimé ou pas, n'a eu aucune conséquence sur les ventes", explique Pierre Paperon.
Un engouement que ne connaissent malheureusement pas les TO et les agences classiques (voir édition d'hier) . "La Pentecôte, on oublie complétement. C'est très mal parti", reconnait Dominique Friedman, le dg de Sept et Demi. Chez Mundicolor, Pentecôte et autres ponts coûteraient de 3 à 4 points sur l'exercice en cours selon des propos rapportés du dg par nos confrères de Tour Hebdo.
Selon Expedia, les touristes internautes français partiront majoritairement hors des frontières. Les destinations qui l’emportent à cette occasion sont les grandes capitales européennes : Londres, Amsterdam, Bruxelles ou Prague. Mais 3 villes italiennes tiennent aussi le haut du pavé : Rome, Venise et Florence.
Les Français iraient-ils voter ?
En revanche, il est intéressant de remarquer que pour le dernier week-end de mai, celui des élections européennes, les ventes sont 2 fois moins importantes que pour la moyenne des autres week-ends.
Les internautes voyageurs seraient-ils devenus des citoyens exemplaires ? On peut l'espérer. Mais le 29 mai prochain, c'est aussi la Fête des Mères. Des mamans pour sauver l'Europe ?
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com
"Je demande à ce que la loi, votée par le Parlement, soit appliquée par tous, c'est une pratique républicaine", a déclaré le Premier ministre à l'issue d'un séminaire gouvernemental à Matignon destiné à "faire le point" sur l'organisation de cette journée du 16 mai.
1 voyageur sur 2 rentre lundi soir
Il s'est toutefois gardé d'évoquer les éventuelles sanctions prises en cas de non-respect de la loi. "C'est vrai qu'il y a une véritable cristalisation sur ce lundi de Pentecôte. Mais je le prends quand même car en tant que nimois, c'est impensable de rater la Féria de Nîmes", reconnaît Pierre Paperon, directeur de Lastminute.com. Et il ne sera pas seul à "désobéir".
Selon 2 sondages récents, 2 Français sur 3 se déclarent opposés à la suppression du lundi de Pentecôte férié. Et aux vues des états des réservations chez les agences en ligne, on dirait bien que nos compatriotes vont non seulement ne pas travailler...mais aussi partir à l'étranger.
TO spécialisés : la soupe à la grimace
Selon les chiffres révélés par Expedia.fr, les réservations sur le week-end si contreversé sont deux fois plus nombreuses que pour les autres week-ends de mai à l'exception du pont de l’Ascension. Parmi ces voyageurs, plus d’1 sur 2 ne rentre que le lundi soir. "Nous sommes depuis le début de l'année dans un cycle de croissance de + 40 % et ce fameux lundi, supprimé ou pas, n'a eu aucune conséquence sur les ventes", explique Pierre Paperon.
Un engouement que ne connaissent malheureusement pas les TO et les agences classiques (voir édition d'hier) . "La Pentecôte, on oublie complétement. C'est très mal parti", reconnait Dominique Friedman, le dg de Sept et Demi. Chez Mundicolor, Pentecôte et autres ponts coûteraient de 3 à 4 points sur l'exercice en cours selon des propos rapportés du dg par nos confrères de Tour Hebdo.
Selon Expedia, les touristes internautes français partiront majoritairement hors des frontières. Les destinations qui l’emportent à cette occasion sont les grandes capitales européennes : Londres, Amsterdam, Bruxelles ou Prague. Mais 3 villes italiennes tiennent aussi le haut du pavé : Rome, Venise et Florence.
Les Français iraient-ils voter ?
En revanche, il est intéressant de remarquer que pour le dernier week-end de mai, celui des élections européennes, les ventes sont 2 fois moins importantes que pour la moyenne des autres week-ends.
Les internautes voyageurs seraient-ils devenus des citoyens exemplaires ? On peut l'espérer. Mais le 29 mai prochain, c'est aussi la Fête des Mères. Des mamans pour sauver l'Europe ?
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com