
Michel de Blust, secrétaire général de l'Ectaa
Les adhérents d'Afat Voyages, estiment qu'Air France, en s'alignant sur la "commission zéro" pratiquée aux Etats-Unis et dans une partie de l'Europe, a pris le risque de se mettre au même niveau que les autres compagnies et va permettre au vendeur d'être "l'agent du client et non celui du transporteur".
"Les agences, rémunérées dorénavant aux frais de dossiers, joueront à plein leur rôle de conseil et mettront mieux en avant les vols les moins chers, et donc en viendront à vendre les compagnies low cost", selon un intervenant.
Reste à convaincre les compagnies low cost de jouer le jeu, de passer des accords avec les agences et surtout d'entrer dans les systèmes de GDS (outils de réservation électronique des agences).
Les compagnies low cost, selon l'Ectaa, qui fédère les agences en Europe, représentaient 1,4% du transport aérien de passagers en 1996, 20% en 2004, et sans doute 36% en 2010, soit un passager sur trois. Le nombre de compagnies low cost en Europe est passé de 4 en 1996 à 22 en 2004.
Afat pas convaincu que les destin d'Air France et des AGV sont liés...
Les agences du réseau ont peu apprécié une intervention jugée catastrophiste du directeur général d'Air France Bruno Matheu, déclarant aux agences en pleine crise que les compagnies aériennes n'ont "pas gagné d'argent dans toute leur histoire". Ils ont estimé que la compagnie nationale, en supprimant la commission, tentait de gagner de l'argent à leurs dépens.
M. Matheu eut beau déclarer que "leurs destins sont liés", les agents, quatre mois après la signature d'un accord imposé par la compagnie et qui font face à une concurrence très forte des sites internet, n'ont pas semblé convaincus. Leur crainte, c'est leur disparition.
Aux Etats-Unis, selon Michel de Blust, secrétaire général de l'Ectaa, 40% des agences ont disparu depuis l'imposition de la commission zéro entre 1995 et 2001. En France, Afat Voyages craint la dispariton de 15% à 25% des agences, au nombre de 5.000 en France.
USA : 40% des AGV ont disparu depuis la suppression des commissions
Toutefois, selon l'Ectaa, la valeur ajoutée des agences françaises est supérieure à celles d'outre-Atlantique auparavant, et les agences vont gagner à ne plus être dépendantes des compagnies traditionnelles. L'Ectaa espère également que le nouveau modèle économique permettra de rompre le lien obligé avec l'Iata (organisation internationale des transports aériens), qui "favorise trop les transporteurs".
Dès la mi-janvier, a-t-il dit, les clients des agences devraient pouvoir accéder à tous les tarifs aériens européens, ce qui n'est pas le cas actuellement. Selon lui, à terme, "ce sont les distributeurs qui fixeront les règles, et plus les fournisseurs".
La représentante du plus important groupement d'agences en Espagne (Avasa, 150 agences) a indiqué qu'en Espagne, où la commission zéro a été introduite il y a un an environ, les agences n'ont pas perdu au change grâce à l'introduction des frais de dossier, bien compris par le client.
Michel BLANCHARD (Afp) redaction@tourmag.com
"Les agences, rémunérées dorénavant aux frais de dossiers, joueront à plein leur rôle de conseil et mettront mieux en avant les vols les moins chers, et donc en viendront à vendre les compagnies low cost", selon un intervenant.
Reste à convaincre les compagnies low cost de jouer le jeu, de passer des accords avec les agences et surtout d'entrer dans les systèmes de GDS (outils de réservation électronique des agences).
Les compagnies low cost, selon l'Ectaa, qui fédère les agences en Europe, représentaient 1,4% du transport aérien de passagers en 1996, 20% en 2004, et sans doute 36% en 2010, soit un passager sur trois. Le nombre de compagnies low cost en Europe est passé de 4 en 1996 à 22 en 2004.
Afat pas convaincu que les destin d'Air France et des AGV sont liés...
Les agences du réseau ont peu apprécié une intervention jugée catastrophiste du directeur général d'Air France Bruno Matheu, déclarant aux agences en pleine crise que les compagnies aériennes n'ont "pas gagné d'argent dans toute leur histoire". Ils ont estimé que la compagnie nationale, en supprimant la commission, tentait de gagner de l'argent à leurs dépens.
M. Matheu eut beau déclarer que "leurs destins sont liés", les agents, quatre mois après la signature d'un accord imposé par la compagnie et qui font face à une concurrence très forte des sites internet, n'ont pas semblé convaincus. Leur crainte, c'est leur disparition.
Aux Etats-Unis, selon Michel de Blust, secrétaire général de l'Ectaa, 40% des agences ont disparu depuis l'imposition de la commission zéro entre 1995 et 2001. En France, Afat Voyages craint la dispariton de 15% à 25% des agences, au nombre de 5.000 en France.
USA : 40% des AGV ont disparu depuis la suppression des commissions
Toutefois, selon l'Ectaa, la valeur ajoutée des agences françaises est supérieure à celles d'outre-Atlantique auparavant, et les agences vont gagner à ne plus être dépendantes des compagnies traditionnelles. L'Ectaa espère également que le nouveau modèle économique permettra de rompre le lien obligé avec l'Iata (organisation internationale des transports aériens), qui "favorise trop les transporteurs".
Dès la mi-janvier, a-t-il dit, les clients des agences devraient pouvoir accéder à tous les tarifs aériens européens, ce qui n'est pas le cas actuellement. Selon lui, à terme, "ce sont les distributeurs qui fixeront les règles, et plus les fournisseurs".
La représentante du plus important groupement d'agences en Espagne (Avasa, 150 agences) a indiqué qu'en Espagne, où la commission zéro a été introduite il y a un an environ, les agences n'ont pas perdu au change grâce à l'introduction des frais de dossier, bien compris par le client.
Michel BLANCHARD (Afp) redaction@tourmag.com