Près de 150 voyageurs français et belges, clients de l’agence de voyage "A Tout Cœur "de Barry, près de Tournai, retenus depuis jeudi dans un hôtel d’Antalya, ont finalement pu rentrer chez eux, après l’intervention du Fonds de Garantie Voyages, mais pour des raisons humanitaires, pourrait-on dire : si Christophair en est bien membre, ce n’est pas le cas de l’agence A Tout Cœur, qui est assurée auprès de la compagnie L’Européenne.
Or, selon Mark De Vriendt, président du Fonds de Garantie, toute la responsabilité de la situation incombe à l’agence de Barry, « qui avait signé un contrat de livraison de services avec Christophair et s'était présentée vis à vis des voyageurs comme l'organisateur de leur voyage », ainsi qu’il ressort clairement des factures et bons de commande où « Christophair n'était pas mentionné ».
Il appartenait dès lors à l’agence organisatrice de vérifier que tous ses fournisseurs remplissaient bien leurs obligations.
Quant à Christophair, ce n’était pas la première fois qu’il travaillait avec l’hôtel en question : « Nous lui avions déjà envoyé cinq groupes l’an dernier, pour lesquels il a été totalement payé en 2007 », explique Jean-Luc Hans, directeur général de Christophair. Cet hiver, il s’agissait du troisième groupe, et deux autres auraient dû encore suivre.
Les vacanciers ont été avertis vendredi que le tour opérateur était en cessation de payement. « Nous avons alors été enfermés dans un salon, raconte l’un d’entre eux. Nous n'avions plus accès aux escaliers, ni aux ascenseurs, ni à la piscine, ni même à la mer. Nous étions surveillés par des agents de sécurité. Les clés de nos chambres ont été démagnétisées. On ne nous a donné que quelques biscuits et de l'eau ».
Or, selon Mark De Vriendt, président du Fonds de Garantie, toute la responsabilité de la situation incombe à l’agence de Barry, « qui avait signé un contrat de livraison de services avec Christophair et s'était présentée vis à vis des voyageurs comme l'organisateur de leur voyage », ainsi qu’il ressort clairement des factures et bons de commande où « Christophair n'était pas mentionné ».
Il appartenait dès lors à l’agence organisatrice de vérifier que tous ses fournisseurs remplissaient bien leurs obligations.
Quant à Christophair, ce n’était pas la première fois qu’il travaillait avec l’hôtel en question : « Nous lui avions déjà envoyé cinq groupes l’an dernier, pour lesquels il a été totalement payé en 2007 », explique Jean-Luc Hans, directeur général de Christophair. Cet hiver, il s’agissait du troisième groupe, et deux autres auraient dû encore suivre.
Les vacanciers ont été avertis vendredi que le tour opérateur était en cessation de payement. « Nous avons alors été enfermés dans un salon, raconte l’un d’entre eux. Nous n'avions plus accès aux escaliers, ni aux ascenseurs, ni à la piscine, ni même à la mer. Nous étions surveillés par des agents de sécurité. Les clés de nos chambres ont été démagnétisées. On ne nous a donné que quelques biscuits et de l'eau ».
Des méthodes de gangster
Dans le cas présent, Christophair avait déposé un chèque en garantie, mais que l’hôtelier n’a pu encaisser immédiatement. Sa réaction a été, pour le moins, disproportionnée : « Ce Monsieur est un gangster, tonne Jean-Luc Hans, et j’espère bien que plus aucun tour opérateur belge ni français ne travaillera plus jamais avec lui ! ».
Certes, le tour opérateur liégeois a connu un été difficile, avec la disparition d’un de ses transporteurs sur la Turquie, et des problèmes en Crète, entre autres. « Nous espérions passer l’hiver, et nous avions demandé à nos actionnaires une augmentation de capital, mais ceux-ci n’ont pas suivi », déplore Jean-Luc Hans, qui n’est cependant ni administrateur, ni actionnaire de Christophair où, en qualité de directeur général salarié, il ne dispose que d’un pouvoir limité.
Appelé à comparaître mardi matin devant le tribunal de commerce de Liège, Christophair ne sollicitera pas le concordat : c’est la fin, sans doute, d’un tour opérateur respecté, qui avait réussi à atteindre une taille moyenne sur un marché dominé par Thomas Cook et Jet Air/TUI.
La prochaine étape de cette affaire verra sans aucun doute s’affronter les avocats des parties concernées afin de déterminer les responsabilités — le Fonds de Garantie entendant bien rentrer dans ses frais. Mais elle aura mis une fois de plus en valeur le rôle essentiel que joue le système de garantie pour le consommateur final.
Certes, le tour opérateur liégeois a connu un été difficile, avec la disparition d’un de ses transporteurs sur la Turquie, et des problèmes en Crète, entre autres. « Nous espérions passer l’hiver, et nous avions demandé à nos actionnaires une augmentation de capital, mais ceux-ci n’ont pas suivi », déplore Jean-Luc Hans, qui n’est cependant ni administrateur, ni actionnaire de Christophair où, en qualité de directeur général salarié, il ne dispose que d’un pouvoir limité.
Appelé à comparaître mardi matin devant le tribunal de commerce de Liège, Christophair ne sollicitera pas le concordat : c’est la fin, sans doute, d’un tour opérateur respecté, qui avait réussi à atteindre une taille moyenne sur un marché dominé par Thomas Cook et Jet Air/TUI.
La prochaine étape de cette affaire verra sans aucun doute s’affronter les avocats des parties concernées afin de déterminer les responsabilités — le Fonds de Garantie entendant bien rentrer dans ses frais. Mais elle aura mis une fois de plus en valeur le rôle essentiel que joue le système de garantie pour le consommateur final.