Tandis que les low cost surfent sur la lame de fond de la crise, les legacy carriers (*) semblent s'y noyer inexorablement.
Les parts de marché des premières ne cessent d'augmenter au détriment des secondes. Les derniers résultats communiqués par l'Association qui rassemble les principaux acteurs du marché, sont éloquents.
En 2008, les compagnies adhérentes (*) de l'European Low Fares Airline Association (ELFAA) ont transporté 149,5 millions de passagers, soit une progression de 15,7% avec 81,5% de taux d'occupation. Désormais les transporteurs à bas prix représentent plus de... 35% du trafic intra-européen !
Les parts de marché des premières ne cessent d'augmenter au détriment des secondes. Les derniers résultats communiqués par l'Association qui rassemble les principaux acteurs du marché, sont éloquents.
En 2008, les compagnies adhérentes (*) de l'European Low Fares Airline Association (ELFAA) ont transporté 149,5 millions de passagers, soit une progression de 15,7% avec 81,5% de taux d'occupation. Désormais les transporteurs à bas prix représentent plus de... 35% du trafic intra-européen !
8 années plus tard, un tableau guère plus réjouissant...
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Un pourcentage qui est loin de laisser de marbre les responsables d'Iata. La puissante organisation internationale qui évoque régulièrement les pertes prévues de ses adhérentes pour les mois à venir, place chaque fois la barre un peu plus haut.
L'unité de compte est le milliard de dollars... Une paille !
Mais ce n'est pas nouveau. Les transporteurs traditionnels n'ont jamais vraiment gagné de l'argent au cours des 30 dernières années, malgré l'expansion continue du trafic passager.
Au point que Richard Branson, patron de Virgin Airways, s'amusait à dire que pour devenir millionnaire il suffisait d'être milliardaire... et se lancer dans le business de l'aérien.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont accéléré la nécessaire mutation de cette industrie. Le coup était sévère.
L'unité de compte est le milliard de dollars... Une paille !
Mais ce n'est pas nouveau. Les transporteurs traditionnels n'ont jamais vraiment gagné de l'argent au cours des 30 dernières années, malgré l'expansion continue du trafic passager.
Au point que Richard Branson, patron de Virgin Airways, s'amusait à dire que pour devenir millionnaire il suffisait d'être milliardaire... et se lancer dans le business de l'aérien.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont accéléré la nécessaire mutation de cette industrie. Le coup était sévère.
2008 : 35 compagnies ont déposé le bilan
Le trafic dans le monde a reculé de 50% dans les 3 semaines qui ont suivi ce dramatique évènement.
Aux Etats Unis la plupart des Big five (*) n'ont dû leur salut qu'au fameux Chapter 11, dispositif qui prévoit le soutien étatique jusqu'à ce que la compagnie puisse de nouveau assumer ses obligations.
Huit années plus tard, le tableau n'est guère plus réjouissant. En 2008, 35 compagnies dans le monde ont déposé le bilan. Les restructurations n'ont pas suffit. Certes celles qui vivaient sur un grand pied ont atterri brutalement.
Mais fondamentalement, rien n'a changé. Malgré l'adoption d'un certain nombre de mesures calquées sur les transporteurs low cost (allègements des charges, renouvellement de flotte, repas payants...) le business model de ces acteurs semble périmé.
Porteurs d'une lourde culture d'entreprise, handicapés par un corporatisme et un syndicalisme exacerbés, plombés par des salaires et des avantages exorbitants, ils semblent de plus en plus fragiles et désarmés face à la crise.
Aux Etats Unis la plupart des Big five (*) n'ont dû leur salut qu'au fameux Chapter 11, dispositif qui prévoit le soutien étatique jusqu'à ce que la compagnie puisse de nouveau assumer ses obligations.
Huit années plus tard, le tableau n'est guère plus réjouissant. En 2008, 35 compagnies dans le monde ont déposé le bilan. Les restructurations n'ont pas suffit. Certes celles qui vivaient sur un grand pied ont atterri brutalement.
Mais fondamentalement, rien n'a changé. Malgré l'adoption d'un certain nombre de mesures calquées sur les transporteurs low cost (allègements des charges, renouvellement de flotte, repas payants...) le business model de ces acteurs semble périmé.
Porteurs d'une lourde culture d'entreprise, handicapés par un corporatisme et un syndicalisme exacerbés, plombés par des salaires et des avantages exorbitants, ils semblent de plus en plus fragiles et désarmés face à la crise.
Air France-KLM, semble avoir mangé son pain blanc
Celle-ci n'est certes pas sans incidence chez les concurrents à bas prix. Cependant, moins lourdement "chargés", ces derniers tirent mieux leur épingle du jeu.
Pris en cisaille par la hausse brutale du baril de pétrole contre laquelle ils s'étaient insuffisamment protégées, puis par l'effondrement brutal des cours contre lequel ils se sont trop protégés, les transporteurs aériens n'en finissent pas de panser leurs plaies.
Plus inquiétant : même les "entreprises vertueuses" comme Air France-KLM, semblent désormais avoir mangé leur pain blanc et ne plus échapper aux turbulences qui secouent le transport aérien mondial.
Avec deux low cost solidement implantées sur son pré carré, la compagnie tricolore aura fort à faire dans les mois à venir.
Les passagers, de leur côté, plébiscitent la stratégie de point à point des transporteurs à bas coût. Une approche à l'opposé de celle du hub qu'affectionne AF-KLM.
Certes, comme aime à le rappeler J.-C. Spinetta, on ne peut avoir des liaisons directes partout en France.
Mais la donne pourrait être chamboulée encore si demain les low cost se mettaient (c'est dans les tuyaux) à faire du long courrier.
Que resterait-t-il alors aux "grandes" ?
(*) clickair, easyJet, flybe, Jet2.com, myair.com, norvégien, Ryanair, Sky Europe, Sverige Flyg, transavia.com et Wizz Air.
(*) Legal carriers - Compagnies régulières
(*) American, Continental, United, Delta, US Airways,
Pris en cisaille par la hausse brutale du baril de pétrole contre laquelle ils s'étaient insuffisamment protégées, puis par l'effondrement brutal des cours contre lequel ils se sont trop protégés, les transporteurs aériens n'en finissent pas de panser leurs plaies.
Plus inquiétant : même les "entreprises vertueuses" comme Air France-KLM, semblent désormais avoir mangé leur pain blanc et ne plus échapper aux turbulences qui secouent le transport aérien mondial.
Avec deux low cost solidement implantées sur son pré carré, la compagnie tricolore aura fort à faire dans les mois à venir.
Les passagers, de leur côté, plébiscitent la stratégie de point à point des transporteurs à bas coût. Une approche à l'opposé de celle du hub qu'affectionne AF-KLM.
Certes, comme aime à le rappeler J.-C. Spinetta, on ne peut avoir des liaisons directes partout en France.
Mais la donne pourrait être chamboulée encore si demain les low cost se mettaient (c'est dans les tuyaux) à faire du long courrier.
Que resterait-t-il alors aux "grandes" ?
(*) clickair, easyJet, flybe, Jet2.com, myair.com, norvégien, Ryanair, Sky Europe, Sverige Flyg, transavia.com et Wizz Air.
(*) Legal carriers - Compagnies régulières
(*) American, Continental, United, Delta, US Airways,