Soyons les agents de la transformation du voyage vers plus de confiance, plus de sécurité et plus de responsabilité sociale et environnementale - DR
L'arrêt brutal et imprévu de nos activités, les centaines de milliers de clients échoués de par le monde, notre travail réduit à néant, l’impact économique et désormais l’horizon de la reprise qui s’éloigne jour après jour, conduisent au désœuvrement de beaucoup d'entre nous.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés, aurait dit La Fontaine en regardant l'écosystème du tourisme français.
Il est vrai que cette crise a fait voler en éclat trois certitudes.
D’abord elle a montré l’incroyable fragilité économique de notre secteur d’activité. Le confinement a mis tous les secteurs ou presque en hibernation. Mais tandis que les autres ont repris avec le déconfinement, le notre reste à l'arrêt sans horizon visible pour le redémarrage.
Pendant ce temps, nos entreprises dont les fonds propres sont si faibles, survivent grâce à un endettement colossal qu’il faudra bien rembourser un jour. Mais ailleurs, aux USA par exemple, les entreprises licencient à tour de bras. Cette fragilité, personne ne l’avait soupçonnée. Nous dansions sur un volcan.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés, aurait dit La Fontaine en regardant l'écosystème du tourisme français.
Il est vrai que cette crise a fait voler en éclat trois certitudes.
D’abord elle a montré l’incroyable fragilité économique de notre secteur d’activité. Le confinement a mis tous les secteurs ou presque en hibernation. Mais tandis que les autres ont repris avec le déconfinement, le notre reste à l'arrêt sans horizon visible pour le redémarrage.
Pendant ce temps, nos entreprises dont les fonds propres sont si faibles, survivent grâce à un endettement colossal qu’il faudra bien rembourser un jour. Mais ailleurs, aux USA par exemple, les entreprises licencient à tour de bras. Cette fragilité, personne ne l’avait soupçonnée. Nous dansions sur un volcan.
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Plus grave, cette crise a renforcé le questionnement sur le "rôle" du tourisme dans nos sociétés.
Comme le sars-cov-2 après lui, ce questionnement circulait déjà à bas bruit avant l’épidémie.
Souvenons nous des interventions de Rodolphe Christin à Madère (et sa dernière contribution dans Charly Hebdo : le tourisme est une industrie toxique).
On pensait que le voyage ouvrait les esprits, créait des emplois, permettait aux pays de gagner en prospérité, offrait les moments de plaisir auxquels chacun a droit... et on découvre qu’il pollue la planète, détruit les écosystèmes et embarrasse les locaux.
Sans débattre du sujet ici (il y aurait beaucoup à dire), ce "tourisme shaming" accroît notre doute. Et si finalement, nous n’étions que les artisans d’un "mal nécessaire" et non les acteurs d’une activité bénéfique pour l’humanité ? Ça remue...
Enfin, au-delà du tourisme lui-même, cette crise questionne également l'utilité de nous autres professionnels, intermédiaires que nous sommes entre le voyageur et le voyage.
En ce sens, le reportage que TF1 a diffusé le 6 juillet a été l’étincelle.
Les agences de voyages apparaissent comme des intermédiaires malhonnêtes et méprisant les difficultés économiques de leurs clients. Nous ne sommes pas des héros, nous n’avons pas risqué nos vies pour soigner les malades du Covid... mais est-ce à dire que nous sommes inutiles dans la société d’aujourd'hui ?
Comme le sars-cov-2 après lui, ce questionnement circulait déjà à bas bruit avant l’épidémie.
Souvenons nous des interventions de Rodolphe Christin à Madère (et sa dernière contribution dans Charly Hebdo : le tourisme est une industrie toxique).
On pensait que le voyage ouvrait les esprits, créait des emplois, permettait aux pays de gagner en prospérité, offrait les moments de plaisir auxquels chacun a droit... et on découvre qu’il pollue la planète, détruit les écosystèmes et embarrasse les locaux.
Sans débattre du sujet ici (il y aurait beaucoup à dire), ce "tourisme shaming" accroît notre doute. Et si finalement, nous n’étions que les artisans d’un "mal nécessaire" et non les acteurs d’une activité bénéfique pour l’humanité ? Ça remue...
Enfin, au-delà du tourisme lui-même, cette crise questionne également l'utilité de nous autres professionnels, intermédiaires que nous sommes entre le voyageur et le voyage.
En ce sens, le reportage que TF1 a diffusé le 6 juillet a été l’étincelle.
Les agences de voyages apparaissent comme des intermédiaires malhonnêtes et méprisant les difficultés économiques de leurs clients. Nous ne sommes pas des héros, nous n’avons pas risqué nos vies pour soigner les malades du Covid... mais est-ce à dire que nous sommes inutiles dans la société d’aujourd'hui ?
Cette crise nous oblige à retrouver ou à créer la "Raison d'Être" de nos métiers
En somme, cette crise a révélé que nos métiers étaient fragiles économiquement, que l’utilité humaine de ce que nous contribuons à produire, "le Tourisme", posait question et que notre valeur ajoutée en tant qu'intermédiaire n’avait rien d’évident.
Le doute est là et l’émergence fulgurante des groupes de discussion entre professionnels du voyage en témoigne. "Demain, le tourisme", "Respire", "Collectif de Défense des métiers du Voyage"… Chacun rassemble entre 2 000 et 3 000 membres, ce qui est colossal quand on sait que notre secteur regroupe 30 000 à 50 000 salariés selon les sources.
Cette crise nous oblige à retrouver ou à créer la "Raison d'Être" de "nos métiers."
"Assembler, vendre des voyages et donner des bons conseils", c’est ce que nous faisons mais cela ne suffit pas à justifier notre rôle dans la société.
Il faut aller plus loin comme l’a fait Danone par exemple, en étant le premier groupe du CAC 40 à inscrire sa Raison d'Être dans ses statuts : "Apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre".
C’est plus profond et plus mobilisant que "fabriquer et vendre des yaourts".
Le doute est là et l’émergence fulgurante des groupes de discussion entre professionnels du voyage en témoigne. "Demain, le tourisme", "Respire", "Collectif de Défense des métiers du Voyage"… Chacun rassemble entre 2 000 et 3 000 membres, ce qui est colossal quand on sait que notre secteur regroupe 30 000 à 50 000 salariés selon les sources.
Cette crise nous oblige à retrouver ou à créer la "Raison d'Être" de "nos métiers."
"Assembler, vendre des voyages et donner des bons conseils", c’est ce que nous faisons mais cela ne suffit pas à justifier notre rôle dans la société.
Il faut aller plus loin comme l’a fait Danone par exemple, en étant le premier groupe du CAC 40 à inscrire sa Raison d'Être dans ses statuts : "Apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre".
C’est plus profond et plus mobilisant que "fabriquer et vendre des yaourts".
Confiance, Sécurité, Responsabilité sociale et environnementale
Paradoxalement, je crois que cette crise porte peut-être en germe notre "Raison d'Être". Sans me risquer à faire des prophéties sur ce que sera le "tourisme de demain", il semble évident que le voyageur post-Covid sera en quête de plus de confiance vis-à-vis de son achat, de plus de sécurité pour lui-même pendant son voyage et de plus de responsabilité sociale et environnementale quant à son impact.
Confiance, Sécurité, Responsabilité sociale et environnementale. Sur ces 3 points, les professionnels du tourisme peuvent apporter une réponse pertinente.
La confiance, c’est ce lien personnel que nous avons avec nos clients. C’est aussi les garanties dont nous sommes seules à disposer qui assurent aux voyageurs que leur argent ne sera jamais perdu quoi qu’il arrive.
Et puis qui mieux que les marques ayant "pignon sur rue" (même si elles sont en ligne) peuvent apporter cette confiance ?
Sur la sécurité, cette crise a montré que l’imprévu et parfois même le dramatique pouvait survenir pendant un voyage. Là aussi, les professionnels ont démontré leur savoir-faire, procédant aux rapatriements à leurs frais et disposant également d’assurances permettant d’assurer que les clients ne seront pas abandonnés en cas de pépin.
Enfin, sur la responsabilité sociale et environnementale, nous sommes à même d’en être les promoteurs en informant et formant nos publics aux impacts de leur voyage et en les orientant vers les voyages responsables socialement et écologiquement.
Confiance, Sécurité, Responsabilité sociale et environnementale. Sur ces 3 points, les professionnels du tourisme peuvent apporter une réponse pertinente.
La confiance, c’est ce lien personnel que nous avons avec nos clients. C’est aussi les garanties dont nous sommes seules à disposer qui assurent aux voyageurs que leur argent ne sera jamais perdu quoi qu’il arrive.
Et puis qui mieux que les marques ayant "pignon sur rue" (même si elles sont en ligne) peuvent apporter cette confiance ?
Sur la sécurité, cette crise a montré que l’imprévu et parfois même le dramatique pouvait survenir pendant un voyage. Là aussi, les professionnels ont démontré leur savoir-faire, procédant aux rapatriements à leurs frais et disposant également d’assurances permettant d’assurer que les clients ne seront pas abandonnés en cas de pépin.
Enfin, sur la responsabilité sociale et environnementale, nous sommes à même d’en être les promoteurs en informant et formant nos publics aux impacts de leur voyage et en les orientant vers les voyages responsables socialement et écologiquement.
Soyons les agents de la transformation du voyage vers plus de confiance, plus de sécurité et plus de responsabilité sociale et environnementale.
Telle pourrait être cette "Raison d'Être" qui nous fait défaut et que cette crise qui nous fait si mal aujourd'hui, aura peut-être fait éclore.
Lionel Rabiet
Directeur - fondateur de Voyages d’exception (ex. Croisières d’exception)
Président des Entreprises du Voyage - Île de France
Telle pourrait être cette "Raison d'Être" qui nous fait défaut et que cette crise qui nous fait si mal aujourd'hui, aura peut-être fait éclore.
Lionel Rabiet
Directeur - fondateur de Voyages d’exception (ex. Croisières d’exception)
Président des Entreprises du Voyage - Île de France