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Look Voyages va licencier 90 salariés

le TO se concentre sur la production


Lourdement sanctionné depuis 2 ans par une conjoncture difficile et en proie à l'effondrement des vols secs, Look Voyages annonce aujourd'hui un lourd plan de restructuration qui touchera près de 90 salariés.


Rédigé par Propos recueillis par Jean DA LUZ - redaction@tourmag.com le Mardi 13 Juillet 2004

Look Voyages va licencier 90 salariés
Objectif : remettre l'entreprise sur les rails. La filiale du Groupe Transat Inc qui a perdu plus de 17 Mie l'année dernière et probablement autant cette année, veut se délester des vols secs et miser sur la vente en ligne.

TourMaG.com - Pourquoi cet important plan social aujourd'hui ?

Philippe Sureau : "Effectivement nous avons annoncé aujourd'hui à l'ensemble du personnel de Look Voyages que nous étions contraints pour des raisons économiques de procéder au licenciement de près de 90 personnes"

T.M.com - Quelles en sont les raison et quid du nouveau périmètre de l'entreprise ?

Ph. S.:"L'objectif est clair : nous avons retenu la leçon d'une année difficile. Nous allons développer plus rapidement et arrêter le vol sec. On a pris acte du fait que les consommateurs achètent leurs billets d'avion autrement et que le savoir faire qui faisait notre spécificité autrefois n'est plus un argument décisif dans l'acte d'achat. Après cette restructuration nous serons 180 salariés"

T.M.com - Y-a-t'il encore un avenir pour Look dans un secteur où la concentration bat son plein ?

Ph. S.:"Bien entendu ! Suite à un sondage récent notre marque arrive en 5e position en termes de notoriétée spontané. Nous allons continuer à développer notre activité car il n'y a pas beaucoup d'entreprises dans notre industrie qui peuvent se targuer d'une telle performance."

T.M.com - Qu'est qui va changer au niveau du management. Jean-Marc Batta restera-t-il aux commandes ?

Ph. S.:"Jean-Marc Batta restera à la tête de l'entreprise. Laurent Curuchet, directeur commercial, vient de quitter Look parce qu'il a trouvé un autre poste. Par ailleurs, nous venons de recruter Philippe Blanc qui était chez Switch et qui aura pour mission de renforcer notre département internet."

T.M.com - La vente en ligne jouera-t-elle un rôle stratégique dans les orientations futures de Look ?

Ph. S.:"Oui, car nous avons une importante carte à jouer dans ce domaine."

T.M.com - Quand comptez-vous démarrer, sous quelle forme et avec quels objectifs ?

Ph. S.:"Nous visons aussi bien la vente grand public avec des packages dynamiques que le B2B en direction des professionnels. Le tout devrait démarrer à l'automne. Nous tablons sur un objectif de 50% de nos ventes en ligne, alors qu'aujourd'hui elle ne représente que 15%. Nous nous donnons 3 ans pour atteindre cet objectif..."

T.M.com - Look a perdu plus de 17 Mie en 2003. Quid de la tendance pour cette année, à quel horizon attendez-vous le retour de la rentabilité et à quel hauteur allez-vous recapitaliser l'entreprise ?

Ph. S.:"Nous nous attendons pour cette année encore à des pertes du même ordre. Notre objectif est d'ici 3 ans maximum de retrouver la place que l'on mérite sur le marché et l'équilibre d'exploitation sinon la rentabilité. Au niveau de la recapitalisation, nous allons faire le nécessaire pour que l'entreprise puisse se redéployer sur son marché..."

T.M.com - Quand on voit la production de Look, on se demande aujourd'hui quel est le "plus" que vous apportez à ce marché...

Ph. S.:"Il est difficile d'être original aujourd'hui quand on voit les brochures de la concurrence. Bien entendu, nous vendons aussi les hôtels des autres, mais notre marque n'est pas banale et dispose d'une forte notoriété.

Par ailleurs, nous avons aussi une clientèle spécifique qui n'est pas la même que celle de Fram par exemple. Je crois que nous sommes plus proches du marché que certains, davantage opportunistes, et capables d'être novateurs."

T.M.com - Compte tenu du contraste entre les activités canadiennes qui vous font gagner de l'argent et celles françaises qui vous en font perdre, êtes-vous chargé de redresser Look Voyages pour le revendre d'ici quelque temps ?

Ph. S.:"Ce n'est pas à moi de vous répondre sur cette question mais aux propriétaires... Par ailleurs, je vous rappelle que nous avons des affaires en France qui gagnent de l'argent comme Vacances Air Transat France, qui marche bien, ou encore notre activité de distribution Club Voyages (60 points de vente) qui représente 100 millions d'euros de volume d'affaires..."

T.M.com - Vous ne parlez pas de votre filiale Star Airlines qui a rompu les ponts avec Look ?

Ph. S.:"Star Airlines n'est pas une filiale mais une société affiliée. Nous n'en avons pas le contrôle et cette compagnie agit en fonction de ses intérêts. Ceci étant, Star a été et sera encore un fournisseur potentiel de Look. Pour moi c'est un épiphénomène."

NB - Philippe Sureau, Co-fondateur et Vice-président exécutif, Transat A.T. inc. est également Président du conseil, DMC Transat et Président de Consultour. Né en France, il arrive au Canada en 1977 et se joint alors à Tourbec, l'agence de voyages des étudiants basée à Montréal, où il travaille avec Jean-Marc Eustache.

Depuis, il a contribué au démarrage et au développement de plusieurs sociétés qui ont mené à la création de Transat en 1987 (Nortour, Trafic Voyages,Trafic Tour France). PDG d'Air Transat (1997-2000), et à l'origine des initiatives Internet de Transat, il dirige aujourd'hui les activités de distribution supervisant les volets internet et traditionnel au Canada et en France.

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