Lufthansa Group : le nombre de passagers français en hausse de 29% sur le long-courrier

L’un des premiers rivaux du groupe Air France-KLM, l’allemand Lufthansa Group, a dévoilé, jeudi 14 mars 2019, des résultats financiers en demi-teinte sur son exercice 2018.

En premier lieu, le groupe allemand incluant une dizaine de compagnies aériennes (incluant Swiss, Germanwings, Eurowings, Brussels Airlines ou Austrian Airlines) a annoncé un bénéfice net annuel ajusté en baisse de 8% en 2018 (à 2,16 milliards d’euros). Cette baisse s’établit même à 11% sur le quatrième trimestre de l’année dernière.

En cause : la hausse des prix du kérosène, les perturbations du trafic en Europe dues notamment aux problèmes de contrôle aérien, mais également l’intégration coûteuse de son concurrent d’Air Berlin, survenue en début d’année.

Le chiffre d’affaires du groupe allemand progresse lui de 6%, à 35, 84 milliards d’euros. Sa marge est passée à 7,9% contre 8,3% en 2017, et devrait s'élever entre 6,5% et 8% en 2019 d’après les prévisions de la compagnie allemande.

Dans le même temps, Lufthansa fait état d’un nombre croissant de passagers en provenance et à destination de la France. D’après un communiqué, les compagnies Lufthansa, Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines ont transportés 3 millions de passagers à destination de la France, soit 11,5% de plus qu’en 2017, et 3,1 millions de passagers au départ de la France, soit une augmentation de 12,6%.

En particulier, le nombre de passagers français a augmenté de 29% sur le long-courrier, avec Bangkok, Singapour et New-York comme destinations les plus demandées.

« En 2018, 62% des passagers au départ de la France venaient de province, avec une augmentation substantielle à partir des villes historiquement reliées de Toulouse (+12%), et de Marseille (+22%) et du fort développement de la récente desserte de Nantes (+25%) et de l’ouverture de Bordeaux avec 19 fréquences hebdomadaires de Lufthansa et Swiss », ajoute le communiqué.

A Paris, le groupe Lufthansa continuera d’augmenter ses fréquences et même d’ouvrir des lignes en 2019. Ce sera le cas de Paris-Munich, Paris-Francfort et Vienne-Paris (de 26 à 39 vols hebdomadaires) pour Austrian Airlines.

Ces résultats n’ont pas empêché le conseil de surveillance de Lufthansa d’approuver, cette semaine, un projet d’acquisition d’une quarantaine d’appareils long-courriers supplémentaires.

Des accords ont été conclus avec Boeing pour l’achat de 20 B787 Dreamliner, avion que le groupe allemand n’exploitait pas pour l’instant.

Chez Airbus, 20 A350 supplémentaires rejoindront la flotte entre 2020 et 2027. Mais, dans le même temps, Lufthansa annonce la sortie de six A380 de sa flotte entre 2022 et 2023, officiellement pour « des raisons économiques ».