"Le tourisme en 2050", thème de la Convention des Entreprises du Voyage (EDV) Grand-Est à Chypre, du 24 au 27 mars dernier, était à la fois un pari et une volonté de faire bouger les lignes.
Sur l'île d'Aphrodite, où chaque bout de terre regorge de vestiges et rappelle les siècles d'Histoire, les 48 participants ont pu, durant deux jours, se projeter dans un (ou des) futur(s).
"La volonté était de se dire qu'il faut changer des choses dans cette profession, et de comprendre qu'il faut agir collectivement pour créer le tourisme de demain", souligne Michelle Kunegel, la présidente des EDV Grand-Est.
Après une conférence pour "planter le décor", assurée par l'anthropologue Marie Stutzmann, spécialiste des questions d'innovation et de transformation et fondatrice de l'agence Angle 9, les participants ont été invités à phosphorer sur divers scénarios, en petits groupes hétérogènes : agents de voyages, voyagistes, croisiéristes, assureurs, médias...
L'idée pour l'anthropologue : "Quelque soit le scénario, ou l'esquisse que l'on pourra faire du futur, essayons de poser des éléments pour devenir artisans de notre avenir plutôt que de le subir, a-t-elle annoncé en introduction.
Il s'agit de trouver des éléments qui vont faciliter la mise en œuvre des actions, afin qu'en 2050 le tourisme soit toujours pérenne, mais aussi rentable. Si on s'y prend à temps, on peut tout à fait se réinventer et exister dans des conditions satisfaisantes".
LIRE AUSSI : L’Agence du Tourisme Grand Est publie son nouveau cahier de prospective
Sur l'île d'Aphrodite, où chaque bout de terre regorge de vestiges et rappelle les siècles d'Histoire, les 48 participants ont pu, durant deux jours, se projeter dans un (ou des) futur(s).
"La volonté était de se dire qu'il faut changer des choses dans cette profession, et de comprendre qu'il faut agir collectivement pour créer le tourisme de demain", souligne Michelle Kunegel, la présidente des EDV Grand-Est.
Après une conférence pour "planter le décor", assurée par l'anthropologue Marie Stutzmann, spécialiste des questions d'innovation et de transformation et fondatrice de l'agence Angle 9, les participants ont été invités à phosphorer sur divers scénarios, en petits groupes hétérogènes : agents de voyages, voyagistes, croisiéristes, assureurs, médias...
L'idée pour l'anthropologue : "Quelque soit le scénario, ou l'esquisse que l'on pourra faire du futur, essayons de poser des éléments pour devenir artisans de notre avenir plutôt que de le subir, a-t-elle annoncé en introduction.
Il s'agit de trouver des éléments qui vont faciliter la mise en œuvre des actions, afin qu'en 2050 le tourisme soit toujours pérenne, mais aussi rentable. Si on s'y prend à temps, on peut tout à fait se réinventer et exister dans des conditions satisfaisantes".
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"Anticiper est un acte de responsabilité"
Michelle Kunegel, présidente des EDV Grand-Est et co-présidente de LK Tours et Europatours - DR : A.B.
Le but n'était donc pas de "prédire le futur" ni de "faire de la divination", mais plutôt "d'aller à l'encontre d'une certaine forme de déterminisme" en s'appuyant sur la prospective, pour apporter des réponses concrètes et lutter contre une forme de paralysie liée à l'angoisse de notre époque (guerres, inflations, pénurie, réchauffement climatique, épuisement des ressources, etc.).
LIRE AUSSI : Futuroscopie : la prospective n’est pas de la prévision 🔑
Evidemment, durant son intervention, Marie Stutzmann a bien précisé qu'il existe des dynamiques sur lesquelles on n'a pas la main - ou très peu - (environnement, transitions et ressources, démographie, économie, géopolitique, etc.) et des micro dynamiques sur lesquelles on peut intervenir.
Néanmoins, "anticiper est un acte de responsabilité. Quand on est dirigeant aujourd'hui, même si on n'a pas toujours le temps, il faut se projeter en se demandant où l'on va soi-même, son entreprise, ses salariés... afin de mobiliser ses équipes, de prendre les bonnes décisions, d'agir et ne pas subir ! Tout le monde peut faire ce travail là, il n'est pas réservé qu'aux grandes entreprises", a insisté l'anthropologue.
Avant de laisser les participants se lancer dans un travail de réflexion collective, Marie Stutzmann a introduit 7 scénarios prospectifs pour le tourisme à horizon 2050.
Des scénarios très clivés, qui comportaient tous une part de vérité, et qui n'ont pas manqué de faire réagir les professionnels. Les voici, avec les commentaires de Marie Stutzmann :
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Evidemment, durant son intervention, Marie Stutzmann a bien précisé qu'il existe des dynamiques sur lesquelles on n'a pas la main - ou très peu - (environnement, transitions et ressources, démographie, économie, géopolitique, etc.) et des micro dynamiques sur lesquelles on peut intervenir.
Néanmoins, "anticiper est un acte de responsabilité. Quand on est dirigeant aujourd'hui, même si on n'a pas toujours le temps, il faut se projeter en se demandant où l'on va soi-même, son entreprise, ses salariés... afin de mobiliser ses équipes, de prendre les bonnes décisions, d'agir et ne pas subir ! Tout le monde peut faire ce travail là, il n'est pas réservé qu'aux grandes entreprises", a insisté l'anthropologue.
Avant de laisser les participants se lancer dans un travail de réflexion collective, Marie Stutzmann a introduit 7 scénarios prospectifs pour le tourisme à horizon 2050.
Des scénarios très clivés, qui comportaient tous une part de vérité, et qui n'ont pas manqué de faire réagir les professionnels. Les voici, avec les commentaires de Marie Stutzmann :
- Scénario 1 : L’hyper globalisation : c’est la continuité du monde d’aujourd’hui, où personne n'a envie de remettre en question son envie de consommation. "On est dans un perpétuel Black Friday, avec des soldes en permanence, le monde entier devient un parc d’attractions et au niveau du tourisme, on voyage sans se poser de question", commente Marie Stutzmann. Le tourisme devient un métier de rêve où il n'y a plus de problème de recrutement.
- Scénario 2 : Le techno-transhumanisme : "C’est le scénario d’Elon Musk, dans lequel la technologie va nous sauver", indique l'anthropologue, rappelant le courant solutionniste et la croyance que l'on va toujours trouver de nouvelles techniques pour nous sauver. "Cela nous a permis, à nous les Occidentaux de devenir ce que nous sommes mais cela a aussi provoqué notre perte, de croire que l'on peut toujours faire plus avec la techno. Dans ce scénario, on note une prédominance des GAFAM, on est capable de tout changer, même la mort, la vieillesse ou le climat grâce à la géo ingénierie. Quant au tourisme, on le pratique dans le métavers - même si c’est plus un cauchemar qu’un rêve - dans son canapé".
- Scénario 3 : La démondialisation : "dans ce scénario, c'est le fils de Donald Trump qui est élu. Nous avons un regain de populisme dans le monde, les frontières se ferment, on nationalise et on met en avant l'identité locale". Quant au tourisme, il est synonyme de repli à l’intérieur de son propre pays. Côté climat, on se déplace moins, ce qui entraîne un ralentissement des impacts liés au carbone. Dans un autre côté, "on assiste aussi à une hausse des flux migratoires qui ne font qu'augmenter avec le réchauffement climatique".
- Scénario 4 : L’effondrement : c'est le scénario que vont porter les collapsologues, dans lequel "on a tout consommé et donc on a plus de ressources. On se retrouve à vivre en communautés, dans un climat de guerre et d'affrontements parce qu'on a plus de ressources vitales". Dans ce scénario là, le tourisme n'est pas de circonstance.
- Scénario 5 : La coercition : dans ce scénario, "on nous explique que la situation est complexe, on nous donne les chiffres de l'inflation, des ressources et des pénuries, mais on n'arrive pas collectivement à s'organiser pour faire autrement, donc ce sont les gouvernements qui mettent en place des politiques où l'on nous interdit de voyager ou bien seulement une fois tous les 2-3 ans", commente Marie Stutzmann. Les déplacements individuels sont contrôlés, "Tous AntiCovid" remis au goût du jour, mais pour surveiller nos déplacements d'un point de vue carbone.
- Scénario 6 : La résilience : dans ce scénario, on prend conscience que la situation est compliquée pour tout le monde d'un point de vue de l'urgence climatique et des accords se mettent en place entre pays : des régulations régionales, interrégionales et internationales. "On prend tous conscience à titre individuel d'un changement nécessaire de consommation et les entreprises arrêtent de nous tenter avec des produits inutiles et suremballés. Tout le monde joue le jeu pour mieux gérer les ressources rares et importantes. Progressivement on arrive à stabiliser les gaz à effet de serre". Dans ce contexte, le tourisme de proximité se développe, le voyage devient rare, et la rareté le rend précieux. Nous ne sommes plus dans la surconsommation du voyage, ce n'est plus du divertissement et les professionnels construisent leurs offres autour de produits plus exceptionnels, qui ont plus de valeur et autour desquels ils peuvent retravailler leur pricing et leurs modes de distribution. C'est le recours à l'économie verte qui permet de faire cette transition.
- Scénario 7 : La symbiose : Il s'agit d'un mix de plusieurs des scénarios exposés précédemment. "Nous sommes dans une sorte de schizophrénie : on voit qu'on n'arrive pas à bouger, mais on sait qu'il faut bouger. C'est très douloureux. Jusqu'au moment où les Etats vont nous limiter, comme de grands enfants... jusqu'à avoir un excès de règles lié à cette régulation. Puis, quand nous allons voir que la situation s'améliore, nous aurons eu le temps de réinventer de nouvelles formes de voyages, de tourisme et d'économie globale". Citant Timothée Parrique, Marie Stutzmann a évoqué le concept de décroissance, "un état dans lequel personne n'a envie d'aller". Mais, par des règles, "nous serons contraints de consommer un peu moins pour laisser aux ressources le temps de se régénérer. Cela nous permettra de passer à l'étape suivante - la post croissance ou économie régénérative. Là, nous ne consommerons pas tout en permanence, mais nous regarderons comment créer de la valeur et faire du business sans appauvrir le système dans lequel on se trouve. Nous n'avons jamais vécu une période comme celle-ci et le temps d'application dépendra en partie de notre résistance au changement. Mais je peux vous dire que nous n'avons pas le temps d'une génération..."
- Scénario 2 : Le techno-transhumanisme : "C’est le scénario d’Elon Musk, dans lequel la technologie va nous sauver", indique l'anthropologue, rappelant le courant solutionniste et la croyance que l'on va toujours trouver de nouvelles techniques pour nous sauver. "Cela nous a permis, à nous les Occidentaux de devenir ce que nous sommes mais cela a aussi provoqué notre perte, de croire que l'on peut toujours faire plus avec la techno. Dans ce scénario, on note une prédominance des GAFAM, on est capable de tout changer, même la mort, la vieillesse ou le climat grâce à la géo ingénierie. Quant au tourisme, on le pratique dans le métavers - même si c’est plus un cauchemar qu’un rêve - dans son canapé".
- Scénario 3 : La démondialisation : "dans ce scénario, c'est le fils de Donald Trump qui est élu. Nous avons un regain de populisme dans le monde, les frontières se ferment, on nationalise et on met en avant l'identité locale". Quant au tourisme, il est synonyme de repli à l’intérieur de son propre pays. Côté climat, on se déplace moins, ce qui entraîne un ralentissement des impacts liés au carbone. Dans un autre côté, "on assiste aussi à une hausse des flux migratoires qui ne font qu'augmenter avec le réchauffement climatique".
- Scénario 4 : L’effondrement : c'est le scénario que vont porter les collapsologues, dans lequel "on a tout consommé et donc on a plus de ressources. On se retrouve à vivre en communautés, dans un climat de guerre et d'affrontements parce qu'on a plus de ressources vitales". Dans ce scénario là, le tourisme n'est pas de circonstance.
- Scénario 5 : La coercition : dans ce scénario, "on nous explique que la situation est complexe, on nous donne les chiffres de l'inflation, des ressources et des pénuries, mais on n'arrive pas collectivement à s'organiser pour faire autrement, donc ce sont les gouvernements qui mettent en place des politiques où l'on nous interdit de voyager ou bien seulement une fois tous les 2-3 ans", commente Marie Stutzmann. Les déplacements individuels sont contrôlés, "Tous AntiCovid" remis au goût du jour, mais pour surveiller nos déplacements d'un point de vue carbone.
- Scénario 6 : La résilience : dans ce scénario, on prend conscience que la situation est compliquée pour tout le monde d'un point de vue de l'urgence climatique et des accords se mettent en place entre pays : des régulations régionales, interrégionales et internationales. "On prend tous conscience à titre individuel d'un changement nécessaire de consommation et les entreprises arrêtent de nous tenter avec des produits inutiles et suremballés. Tout le monde joue le jeu pour mieux gérer les ressources rares et importantes. Progressivement on arrive à stabiliser les gaz à effet de serre". Dans ce contexte, le tourisme de proximité se développe, le voyage devient rare, et la rareté le rend précieux. Nous ne sommes plus dans la surconsommation du voyage, ce n'est plus du divertissement et les professionnels construisent leurs offres autour de produits plus exceptionnels, qui ont plus de valeur et autour desquels ils peuvent retravailler leur pricing et leurs modes de distribution. C'est le recours à l'économie verte qui permet de faire cette transition.
- Scénario 7 : La symbiose : Il s'agit d'un mix de plusieurs des scénarios exposés précédemment. "Nous sommes dans une sorte de schizophrénie : on voit qu'on n'arrive pas à bouger, mais on sait qu'il faut bouger. C'est très douloureux. Jusqu'au moment où les Etats vont nous limiter, comme de grands enfants... jusqu'à avoir un excès de règles lié à cette régulation. Puis, quand nous allons voir que la situation s'améliore, nous aurons eu le temps de réinventer de nouvelles formes de voyages, de tourisme et d'économie globale". Citant Timothée Parrique, Marie Stutzmann a évoqué le concept de décroissance, "un état dans lequel personne n'a envie d'aller". Mais, par des règles, "nous serons contraints de consommer un peu moins pour laisser aux ressources le temps de se régénérer. Cela nous permettra de passer à l'étape suivante - la post croissance ou économie régénérative. Là, nous ne consommerons pas tout en permanence, mais nous regarderons comment créer de la valeur et faire du business sans appauvrir le système dans lequel on se trouve. Nous n'avons jamais vécu une période comme celle-ci et le temps d'application dépendra en partie de notre résistance au changement. Mais je peux vous dire que nous n'avons pas le temps d'une génération..."
Des idées pour un tourisme plus vertueux
Les participants, dispatchés en groupes, écoutent la conférence sur la prospective, avant de plancher sur le tourisme en 2050 - DR : A.B.
Si aucun de ces scénarios n'est la réalité de 2050, leur développement a permis aux professionnels du Grand-Est de voir vers quelles situations ils souhaitaient (ou non) aller. Et donc quelles actions ils souhaitaient engager pour leur business.
Après deux heures de réflexion en petits groupes, les participants ont pu dévoiler leurs idées devant l'assemblée.
Des solutions pratiques d'abord et à court terme, comme du covoiturage entre commerciaux lors des tournées, mais qui amènent l'idée d'une nécessaire "coopétition" (la contractation de coopération et de compétition) entre les partenaires, de travailler davantage ensemble.
Parmi les autres thèmes soulevé : le développement d'une offre touristique de proximité, une meilleure répartition des flux touristiques, la suppression des promotions et la mise en avant de séjours plus longs, afin de "voyager mieux".
Ont aussi été cités des mesures en faveur des collaborateurs : revalorisation salariale par la vente de voyages plus qualitatifs mais aussi chers, qui nécessitent davantage de compétences ; implication dans une action humanitaire ou soutien d'une association ; mise à disposition de vélos électriques pour les collaborateurs ou incitation à pratiquer le co-voiturage...
"Quand on commence à être dans cet esprit, à adopter cette posture qui vise à réduire son impact carbone, mais aussi à revoir sa philosophie de vie, plein de choses vont s'enclencher, on parle de la sobriété heureuse", a commenté Marie Stutzmann.
Certains agents de voyages ont davantage insisté sur le côté humain du management, qui doit inclure pour les collaborateurs des valeurs telles que le bien-être, la bienveillance, l'autonomie et l'accompagnement pour favoriser la prise d'initiatives.
"Dans notre notre entreprise et notre management, nous avons une valeur qui nous est très chère, c'est le droit à l'erreur, a souligné Fatima Faivre, pour le réseau Prêt à Partir. Le droit à l'erreur est la qualité la plus humaine et va permettre aux collaborateurs de passer aux initiatives".
Après deux heures de réflexion en petits groupes, les participants ont pu dévoiler leurs idées devant l'assemblée.
Des solutions pratiques d'abord et à court terme, comme du covoiturage entre commerciaux lors des tournées, mais qui amènent l'idée d'une nécessaire "coopétition" (la contractation de coopération et de compétition) entre les partenaires, de travailler davantage ensemble.
Parmi les autres thèmes soulevé : le développement d'une offre touristique de proximité, une meilleure répartition des flux touristiques, la suppression des promotions et la mise en avant de séjours plus longs, afin de "voyager mieux".
Ont aussi été cités des mesures en faveur des collaborateurs : revalorisation salariale par la vente de voyages plus qualitatifs mais aussi chers, qui nécessitent davantage de compétences ; implication dans une action humanitaire ou soutien d'une association ; mise à disposition de vélos électriques pour les collaborateurs ou incitation à pratiquer le co-voiturage...
"Quand on commence à être dans cet esprit, à adopter cette posture qui vise à réduire son impact carbone, mais aussi à revoir sa philosophie de vie, plein de choses vont s'enclencher, on parle de la sobriété heureuse", a commenté Marie Stutzmann.
Certains agents de voyages ont davantage insisté sur le côté humain du management, qui doit inclure pour les collaborateurs des valeurs telles que le bien-être, la bienveillance, l'autonomie et l'accompagnement pour favoriser la prise d'initiatives.
"Dans notre notre entreprise et notre management, nous avons une valeur qui nous est très chère, c'est le droit à l'erreur, a souligné Fatima Faivre, pour le réseau Prêt à Partir. Le droit à l'erreur est la qualité la plus humaine et va permettre aux collaborateurs de passer aux initiatives".
Des professionnels qui ont du mal à se projeter sur 25 ans
Côté techno, l'idée d'un baromètre des produits touristiques - sur le modèle de l'application Yuka - a été proposée. Les critères de notation reposeraient sur l'empreinte carbone, le respect de la population locale, de la faune, les circuits courts et l'engagement RSE de l'entreprise, permettant au client de comparer les produits.
Dans une optique plus lointaine, a émergé la proposition d'un baromètre individuel du voyageur, déployé à l'échelle mondiale, qui permettrait à chacun de calculer son empreinte carbone, son engagement, mais aussi d'ouvrir le voyage à l'ensemble de la population, grâce à un principe d'équité et d'accessibilité au voyage.
"C'est super d'avoir vu tous ces échanges entre professionnels du tourisme sur une thématique qui n'est pas ordinaire", s'est enthousiasmé Michelle Kunegel, après ces deux journées d'échanges et de réflexions.
Dans sa propre entreprise, le futur est déjà là car depuis quelques mois déjà, les autocars du Groupe LK Tours ne tournent plus aux énergies fossiles, mais avec du HVO (hydrotreated vegetable oil), un biocarburant de synthèse conçu avec des huiles usagées.
Pour d'autres agences, comme Vinotilus, son fondateur Sébastien Higonet favorise déjà une forme de voyage responsable, en proposant des croisières œnologiques, à bord de voiliers.
D'autres patrons, quant à eux, ont évoqué leurs difficultés à se projeter aussi loin. "Les scénarios évoqués étaient très intéressants - certains font peur - mais au quotidien, nous sommes plus dans l'immédiateté. On a déjà du mal à se projeter à six mois ou à un an, alors sur 25 ans, c'est très ambitieux", partage Laurent Bailleul, le dirigeant de Norest Voyages.
"Et puis on est pas à l'abri d'une crise bancaire ou autre", ajoute Thierry Speitel-Gotz, le dirigeant de TS Loisirs, qui aurait préféré discuter également des enjeux à plus court terme pour le secteur.
Dans une optique plus lointaine, a émergé la proposition d'un baromètre individuel du voyageur, déployé à l'échelle mondiale, qui permettrait à chacun de calculer son empreinte carbone, son engagement, mais aussi d'ouvrir le voyage à l'ensemble de la population, grâce à un principe d'équité et d'accessibilité au voyage.
"C'est super d'avoir vu tous ces échanges entre professionnels du tourisme sur une thématique qui n'est pas ordinaire", s'est enthousiasmé Michelle Kunegel, après ces deux journées d'échanges et de réflexions.
Dans sa propre entreprise, le futur est déjà là car depuis quelques mois déjà, les autocars du Groupe LK Tours ne tournent plus aux énergies fossiles, mais avec du HVO (hydrotreated vegetable oil), un biocarburant de synthèse conçu avec des huiles usagées.
Pour d'autres agences, comme Vinotilus, son fondateur Sébastien Higonet favorise déjà une forme de voyage responsable, en proposant des croisières œnologiques, à bord de voiliers.
D'autres patrons, quant à eux, ont évoqué leurs difficultés à se projeter aussi loin. "Les scénarios évoqués étaient très intéressants - certains font peur - mais au quotidien, nous sommes plus dans l'immédiateté. On a déjà du mal à se projeter à six mois ou à un an, alors sur 25 ans, c'est très ambitieux", partage Laurent Bailleul, le dirigeant de Norest Voyages.
"Et puis on est pas à l'abri d'une crise bancaire ou autre", ajoute Thierry Speitel-Gotz, le dirigeant de TS Loisirs, qui aurait préféré discuter également des enjeux à plus court terme pour le secteur.
Quelle suite après cette convention ?
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IV. Michelle Kunegel (LK Tours) : "La vie d’une entreprise est une aventure sans fin !"
"J'ai senti de l'envie chez les participants, mais je crains que certains ne fassent que de petites choses, alors qu'il faut vraiment travailler sur une remise à plat du business model pour ne pas se décourager et avoir l'impression d'aller dans la bonne direction, précise Marie Stutzmann.
Il ne faut pas faire que des petits pas, mais avoir une approche d'économie régénérative par le business model, pour après pouvoir y intégrer l'humain et le climat. C'est par cette approche que le patron pourra être tout de suite plus serein.
Plusieurs fois j'ai été émue, j'ai senti que pour certains le travail en atelier n'était pas une habitude, mais qu'ils y ont pris du plaisir. Et même si pour certains, le déplacement a été faible, cela a suffit à créer un déséquilibre, pour les mettre en mouvement. Maintenant, s'il n'y a pas de suites, ils risquent de revenir à leurs vieux démons".
Un questionnaire de satisfaction a été envoyé aux participants de la Convention et une conclusion écrite devrait leur être adressée prochainement.
La présidente des EDV Grand-Est aimerait ensuite proposer un rendez-vous aux professionnels de sa région dans les prochains mois, pour poursuivre la réflexion. "Pour moi, ce travail ne peut pas s'arrêter aujourd'hui, même si pour aller au bout des choses, chacun devra le faire au sein de sa propre entité", conclut Michelle Kunegel.
La machine a été mise en route, aux professionnels de la maintenir sur de bons rails !
Il ne faut pas faire que des petits pas, mais avoir une approche d'économie régénérative par le business model, pour après pouvoir y intégrer l'humain et le climat. C'est par cette approche que le patron pourra être tout de suite plus serein.
Plusieurs fois j'ai été émue, j'ai senti que pour certains le travail en atelier n'était pas une habitude, mais qu'ils y ont pris du plaisir. Et même si pour certains, le déplacement a été faible, cela a suffit à créer un déséquilibre, pour les mettre en mouvement. Maintenant, s'il n'y a pas de suites, ils risquent de revenir à leurs vieux démons".
Un questionnaire de satisfaction a été envoyé aux participants de la Convention et une conclusion écrite devrait leur être adressée prochainement.
La présidente des EDV Grand-Est aimerait ensuite proposer un rendez-vous aux professionnels de sa région dans les prochains mois, pour poursuivre la réflexion. "Pour moi, ce travail ne peut pas s'arrêter aujourd'hui, même si pour aller au bout des choses, chacun devra le faire au sein de sa propre entité", conclut Michelle Kunegel.
La machine a été mise en route, aux professionnels de la maintenir sur de bons rails !