TourMaG.com - Silverjet est la troisième défaillance d’une compagnie « tout Affaires » après Maxjet en décembre et Eos en avril, et ce, en l‘espace de six mois. L’Avion fait figure de survivante mais dans quelle est situation financière se trouve-t-elle ?
Marc Rochet : « Nous n’avons pas de problèmes de liquidités comme Silverjet si c’est ce que vous voulez savoir.
Nous avons levé des fonds importants au début des opérations, en tout 52 millions d’euros et, après quinze mois d’opération il nous en reste un peu. En fait, nous pouvons tenir comme cela pendant plusieurs années !
Car nous ne brûlons plus de cash. Nos résultats sont bons. En mai par exemple, nous avons réalisé 80% de remplissage. Nous sommes sereins mais nous prudents.
Si nous avons préféré passer un accord avec OpenSkies plutôt que d’engager un troisième appareil, c’est bien par prudence. »
T.M.com - Pourquoi vos consœurs américaines et britanniques n’ont-ils pas pu tenir la route ?
M.R. : « Mon analyse c’est qu’elles n’avaient pas le bon type d’avion ou qu’elles se sont dispersées en ouvrant trop de lignes trop vite.
Dans le cas de Silverjet, l’appareil utilisé, un 767, était trop gros et trop lourd. Il nécessite l’utilisation de 30 tonnes de kérosène supplémentaires au décollage par rapport au 757.
Vous voyez la facture à la fin du mois !»
T.M.com - Disposez-vous d’une couverture pétrole et quel est le montant de la surcharge que vous appliquez ?
M.R. : « Nous avons une couverture partielle et nous imposons une surcharge de 124 euros mais sur un billet Premium qui dépasse les 1000 euros, cela n’a pas les mêmes conséquences que sur un billet Eco.
La proportion de la surcharge carburant sur un billet moyen courrier est beaucoup plus importante. »
T.M.com - Richard Vainopoulos préconise la création d’une caisse de garantie pour protéger le consommateur en cas de défaillance d’une compagnie. Quelle est votre position sur le sujet ?
M.R. : « Je ne suis pas contre le principe d‘un système de caution. Il faut mener une réflexion en toute transparence avec les compagnies et les agents de voyages.
Cela dit, il faudrait que les compagnies paient en proportion de leur trafic. Les grandes compagnies ne doivent pas être favorisées au détriment des petites. Il s’agit d’un principe de solidarité. »
T.M.com - Quelle part de la billetterie de L’Avion est vendue via les agences de voyages ?
M.R. : « Aujourd’hui nous en sommes à 30% mais cela monte en puissance. Au départ, nous savions que les grands comptes ne viendraient pas nous voir.
Nous avons donc démarché les PME et les professions libérales qui achètent en direct. Aujourd’hui, c’est en train de changer, certains grands comptes ne nous ignorent plus et la vente en agences va très vite passer à 35% et continuer de monter. »
T.M.com - Les difficultés économiques actuelles ont-elles un impact sur votre trafic ?
M.R. : « Les advance bookings sont bons. Bien sûr, l’été est une saison où les hommes d’affaires voyagent moins mais nous faisons des tarifs promotionnels à 1000 euros l’aller-retour lorsqu’un vol est moins rempli.
Le service du yield management gère cela très bien. Nous tenons à attirer de nouveaux clients qui apprécieront le service et en parleront autour d’eux. »
T.M.com - Envisagez-vous d’ouvrir de nouvelles lignes à la rentrée ?
M.R. : « Non, prudence, prudence. Il faut aller doucement, consolider le New York. »
T.M.com - Que vous apporte l’accord avec OpenSkies ?
M.R. : « La possibilité de commercialiser un vol supplémentaire et, avec trois vols par jour, je ne crains plus rien à Orly. La concurrence ne viendra plus s’y coller. D’ailleurs Delta y a renoncé. »
Marc Rochet : « Nous n’avons pas de problèmes de liquidités comme Silverjet si c’est ce que vous voulez savoir.
Nous avons levé des fonds importants au début des opérations, en tout 52 millions d’euros et, après quinze mois d’opération il nous en reste un peu. En fait, nous pouvons tenir comme cela pendant plusieurs années !
Car nous ne brûlons plus de cash. Nos résultats sont bons. En mai par exemple, nous avons réalisé 80% de remplissage. Nous sommes sereins mais nous prudents.
Si nous avons préféré passer un accord avec OpenSkies plutôt que d’engager un troisième appareil, c’est bien par prudence. »
T.M.com - Pourquoi vos consœurs américaines et britanniques n’ont-ils pas pu tenir la route ?
M.R. : « Mon analyse c’est qu’elles n’avaient pas le bon type d’avion ou qu’elles se sont dispersées en ouvrant trop de lignes trop vite.
Dans le cas de Silverjet, l’appareil utilisé, un 767, était trop gros et trop lourd. Il nécessite l’utilisation de 30 tonnes de kérosène supplémentaires au décollage par rapport au 757.
Vous voyez la facture à la fin du mois !»
T.M.com - Disposez-vous d’une couverture pétrole et quel est le montant de la surcharge que vous appliquez ?
M.R. : « Nous avons une couverture partielle et nous imposons une surcharge de 124 euros mais sur un billet Premium qui dépasse les 1000 euros, cela n’a pas les mêmes conséquences que sur un billet Eco.
La proportion de la surcharge carburant sur un billet moyen courrier est beaucoup plus importante. »
T.M.com - Richard Vainopoulos préconise la création d’une caisse de garantie pour protéger le consommateur en cas de défaillance d’une compagnie. Quelle est votre position sur le sujet ?
M.R. : « Je ne suis pas contre le principe d‘un système de caution. Il faut mener une réflexion en toute transparence avec les compagnies et les agents de voyages.
Cela dit, il faudrait que les compagnies paient en proportion de leur trafic. Les grandes compagnies ne doivent pas être favorisées au détriment des petites. Il s’agit d’un principe de solidarité. »
T.M.com - Quelle part de la billetterie de L’Avion est vendue via les agences de voyages ?
M.R. : « Aujourd’hui nous en sommes à 30% mais cela monte en puissance. Au départ, nous savions que les grands comptes ne viendraient pas nous voir.
Nous avons donc démarché les PME et les professions libérales qui achètent en direct. Aujourd’hui, c’est en train de changer, certains grands comptes ne nous ignorent plus et la vente en agences va très vite passer à 35% et continuer de monter. »
T.M.com - Les difficultés économiques actuelles ont-elles un impact sur votre trafic ?
M.R. : « Les advance bookings sont bons. Bien sûr, l’été est une saison où les hommes d’affaires voyagent moins mais nous faisons des tarifs promotionnels à 1000 euros l’aller-retour lorsqu’un vol est moins rempli.
Le service du yield management gère cela très bien. Nous tenons à attirer de nouveaux clients qui apprécieront le service et en parleront autour d’eux. »
T.M.com - Envisagez-vous d’ouvrir de nouvelles lignes à la rentrée ?
M.R. : « Non, prudence, prudence. Il faut aller doucement, consolider le New York. »
T.M.com - Que vous apporte l’accord avec OpenSkies ?
M.R. : « La possibilité de commercialiser un vol supplémentaire et, avec trois vols par jour, je ne crains plus rien à Orly. La concurrence ne viendra plus s’y coller. D’ailleurs Delta y a renoncé. »
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