MSC Virtuosa : coup d'envoi de la saison aux Antilles !

Patrick Pourbaix, directeur général France de MSC Croisières, peut être soulagé.

Après une « petite frayeur » liée aux manifestations contre la vie chère en Martinique et un ralentissement du rythme des réservations, tout est vite rentré dans l’ordre. « Tout le monde a réservé », s'est-il félicité lors de son déplacement aux Antilles, le week-end du 23-24 novembre 2024.

Lors d’une croisière de repositionnement au départ de l'Europe du Nord (Kiel), quelque 500 invités - agences de voyages, partenaires transporteurs et journalistes - ont pu découvrir en fin de semaine dernière le MSC Virtuosa depuis Saint-Martin, Pointe-à-Pitre et Fort-de-France.

L’engouement était à la hauteur des attentes des agences de voyages antillaises, « avec lesquelles notre destin est lié », a insisté Patrick Pourbaix.

C’est en effet la première fois qu’un navire de la classe Meraviglia est dédié à des départs depuis la Guadeloupe ou la Martinique. « Le paquebot, c’est aussi la destination », précise le DG France.

En service depuis 2021, le MSC Virtuosa peut accueillir 5 000 passagers et 1 700 membres d’équipage.

Il propose, en supplément, une piste de bowling, un simulateur de Formule 1, des spectacles dans l’un des deux théâtres, un Spa, des restaurants de spécialités et même un accrobranche.

Inclus dans le prix : un restaurant à la carte, un restaurant-buffet très fourni, l’accès aux piscines, aux salles de sport et au club pour enfants. Impressionnante, la promenade intérieure, véritable poumon du bateau où se trouvent les restaurants de spécialités, offre 1 168 m² de surface commerciale, 11 boutiques et plus de 250 marques.

Comme sur les derniers navires de la compagnie, le Yacht Club est présent : un « bateau dans le bateau » que l’on pourrait comparer à la classe affaires des compagnies aériennes.

« Les Antillais aiment la croisière », ajoute Patrick Pourbaix. Le taux de pénétration atteint 10% dans les Antilles contre 1% en France métropolitaine.

Avec ce navire, MSC propose plus de places, estimant qu’il existe un potentiel de croissance. Parmi les passagers français, qui représentent plus de la moitié des croisiéristes, la majorité est ainsi originaire des Antilles.

Au-delà des prestations, les habitants locaux ont aussi le choix entre deux itinéraires pour découvrir les îles voisines, souvent méconnues en raison de la cherté des billets d’avion : Saint-Martin, Antigua-et-Barbuda, où l'on pourra nager avec des raies, Tortola, Saint-Kitts-et-Nevis, la Barbade, Sainte-Lucie, les Grenadines...

« Le rapport qualité-prix imbattable du produit croisière » est souvent mis en avant par le responsable France de MSC. Les tarifs débutent à 500 euros au départ des Antilles, pour un prix moyen de 800 euros, un argument solide dans le contexte des mouvements contre la vie chère.

Des itinéraires d’une semaine sont proposés au départ de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre, chaque samedi et dimanche, et peuvent se cumuler pour une croisière de 14 jours.

À noter : une programmation musicale adaptée, avec en point d’orgue une prestation de la chanteuse de zouk Leila Chicot le 29 mars 2025.

Par ailleurs, Patrick Pourbaix n’a pas échappé aux questions des journalistes locaux autour de l’impact de l’environnement d’un tel bateau.

Sur le plateau de Martinique 1ère, il a mis en avant « l’arrivée d’un navire de dernière génération aux Antilles avec des moteurs beaucoup plus efficaces, l’utilisation d’un fuel marin » ou encore des « nouvelles peintures qui permettent aux coquillages de s’accrocher » et ainsi de faire baisser la consommation de carburant de 10%.

Au-delà des Antilles, pour les clients de l’Hexagone, il est vivement conseillé d’opter pour des excursions en Martinique et en Guadeloupe.

En quelques heures, les passagers peuvent explorer le jardin de Balata et ses 300 espèces de palmiers ou le Domaine d’Émeraude (Morne Rouge), labellisé « Jardin remarquable ».

À proximité, le restaurant La Chaudière permet de reprendre des forces avant de visiter Saint-Pierre et son musée consacré à l’éruption de la Montagne Pelée en 1902, qui fit plus de 30 000 victimes, sauf un prisonnier, Cyparis, sauvé par les murs de sa cellule. Un passage par la distillerie Depaz est également recommandé.

En Guadeloupe, où les élus travaillent à permettre l’ouverture des commerces le dimanche, les visiteurs peuvent découvrir le jardin botanique de la Valombreuse, créé en 1989 par Magguy Chaulet, les trois majestueuses chutes du Carbet, ou encore le village de pêcheurs de Sainte-Anne et sa promenade en front de mer.

Ces escales pourraient inciter les passagers à revenir pour des vacances prolongées, un enjeu important pour les comités de tourisme de la Martinique et de la Guadeloupe.

Avec quelque 300 escales prévues cette saison, les retombées économiques attendues sont significatives. Le MSC Virtuosa marque ainsi une nouvelle étape dans le développement des croisières aux Antilles.