MYL Sabords : lettre de Patagonie

Lettre de Patagonie

J’étais seul l’autre soir dans ce bel hôtel de Patagonie Argentine au pied des Andes.

La haute saison n’a pas commencé. C’est bien dommage. Il fait beau. Les montagnes sont encore enneigées. Le vent souffle certes mais ne souffle-t-il pas tout le temps ?

J’étais seul à diner à 21 heures, une heure décente ici.

Du coup le cuisinier de l’asador m’a pris en sympathie.

Encore plus quand il a compris que j’étais Français. C’est fou ce que les Argentins nous aiment.

Ils nous trouvent toutes les qualités. Paris est la plus belle ville du monde et les Parisiens les gens les plus civilisés.

Quant à moi, il suffit que je déclare vivre pas loin de St Tropez , une heure de route quand même, pour qu’on voit en moi une émule de Eddie Barclay, un pape des nuits blanches, un happy few de magazines people.

Le cuisinier donc qui s’ennuyait ferme devant son barbecue se décida de m’initier. Ici la viande est reine des tables. On imagine mal vivre une journée sans viande. Deux fois par jour s’il vous plait.

Et le cuistot de m’expliquer les bonnes manières de l’asado, le barbecue argentin.

Je vous passe les détails sur la qualité du bois, le temps de cuisson, les différents morceaux incontournables pour vous livrer cet extrait d’une coupure de Presse que mon pygmalion me fit lire à l’appui de ses dires.

La question fondamentale est quelle quantité.

Réponse écrite

"Pour être sur de votre coup comptez 500 grs de viande par personne. Vous aurez forcément dans les invités des enfants, des femmes au régime, quelques grands pères et une vieille tante édentée.

Inutile de vous charger 500 grs par personne suffisent !!!

Il faut à cela ajouter les entrées. Une empanada (sorte de beignet) de veau par personne.

Ajoutez une saucisse, appelée chorizo ici, toujours par personne, et environ 250 grs d’abats, rognons, ris de veau, boudin.

Reste la délicate question des légumes. 100 grs par personne suffiront largement... "

Je vous jure que la traduction est fidèle.

Je dédie cette chronique à tous les diététiciens et à quelques amis qui se reconnaitront adeptes du régime Dukan.
Et voila comment on se retrouve au pied des Andes a commettre une chronique, parce que ce n’était pas encore la haute saison, que le cuisinier s’ennuyait et ne savait à qui parler.