Jean-François Suhas : " Il faudrait qu'au moins en avril ou en mai il se passe quelque chose, au moins des croisières tests" - Photo GPMM
TourMaG.com - Les croisières ont repris en Espagne, en Italie... Y a-t-il une ouverture possible pour la reprise des croisières depuis Marseille ?
Jean-François Suhas : Les croisières en Espagne, en Italie, en Asie du Sud-Est ont effectivement repris, avec des protocoles sanitaires spécifiques. C'est quand même un message d'espoir et le meilleur message que nous puissions faire passer.
MSC Croisières a fait voyager depuis cet été près de 35 000 pax. Et nous constatons que ça fonctionne. Je ne suis pas dans la posture : "laissez-nous redémarrer et nous allons vous montrer que les protocoles fonctionnent".
Désormais nous pouvons le dire : ils marchent. Ca marche en Italie, en Espagne, à Singapour, cela a fonctionné en Grèce cet été, à Malte... Je ne suis pas inquiet sur les protocoles, les moyens mis en place sont colossaux.
Tous les scénarios ont été étudiés comme l'évacuation d'un cas positif, les tests, la mise en place de bulles pour les excursions...
Le nombre de passagers transportés, les protocoles et la qualité des tests, permettent une reprise sereine.
Mais tant que la culture, les restaurants, les remontées mécaniques resteront fermés, personne ne prendra le risque en France de laisser la croisière redémarrer. C'est une décision politique.
Jean-François Suhas : Les croisières en Espagne, en Italie, en Asie du Sud-Est ont effectivement repris, avec des protocoles sanitaires spécifiques. C'est quand même un message d'espoir et le meilleur message que nous puissions faire passer.
MSC Croisières a fait voyager depuis cet été près de 35 000 pax. Et nous constatons que ça fonctionne. Je ne suis pas dans la posture : "laissez-nous redémarrer et nous allons vous montrer que les protocoles fonctionnent".
Désormais nous pouvons le dire : ils marchent. Ca marche en Italie, en Espagne, à Singapour, cela a fonctionné en Grèce cet été, à Malte... Je ne suis pas inquiet sur les protocoles, les moyens mis en place sont colossaux.
Tous les scénarios ont été étudiés comme l'évacuation d'un cas positif, les tests, la mise en place de bulles pour les excursions...
Le nombre de passagers transportés, les protocoles et la qualité des tests, permettent une reprise sereine.
Mais tant que la culture, les restaurants, les remontées mécaniques resteront fermés, personne ne prendra le risque en France de laisser la croisière redémarrer. C'est une décision politique.
"Le port de Marseille dispose d'un vrai savoir-faire"
TourMaG.com - Et pourtant en Italie, certaines régions sont encore confinées, d'autres ont rouvert les restaurants... et les croisières ont-elles redémarré ?
Jean-François Suhas : Oui c'est une position différente de celle de la France. Ce qu'il faut c'est que pour chaque secteur qui redémarrera nous soyons solidaires. Culture, évènementiel, restauration... si des tests peuvent être lancés avec les restaurants, c'est une bonne nouvelle !
Il ne faut pas entrer dans la comparaison. C'est un peu la position française de dire : "nous testons des jauges sur les festivals ou l'ouverture des restaurants... et alors et la croisière ? et les cinémas ?". Et donc, à l'arrivée, le choix c'est de tout éradiquer.
Il faut, au contraire, se réjouir de chaque pas en avant dans chacun des secteurs.
TourMaG.com - Est-ce que le Préfet est à l'écoute du secteur ?
Jean-François Suhas : Les relations avec le Préfet se passent très bien. Nous pouvons expliquer la situation. Nous sommes entendus. Quand nous expliquons qu'il y a 300 Français qui passent la frontière tous les dimanches pour faire des croisières depuis Gênes, cela interpelle nos gouvernants.
Ces voyageurs, nous pourrions les embarquer depuis Marseille. Vous savez à Marseille notre expérience est unique. Nous avons reçu beaucoup de bateaux au pire moment, et nous avons été plutôt bons sur les rapatriements. Nous avons également géré de nombreux ferries cet été : la Tunisie, l'Algérie, la Corse sans difficultés particulières.
Le port de Marseille dispose d'un vrai savoir-faire, et il est temps que l'Etat le comprenne.
Jean-François Suhas : Oui c'est une position différente de celle de la France. Ce qu'il faut c'est que pour chaque secteur qui redémarrera nous soyons solidaires. Culture, évènementiel, restauration... si des tests peuvent être lancés avec les restaurants, c'est une bonne nouvelle !
Il ne faut pas entrer dans la comparaison. C'est un peu la position française de dire : "nous testons des jauges sur les festivals ou l'ouverture des restaurants... et alors et la croisière ? et les cinémas ?". Et donc, à l'arrivée, le choix c'est de tout éradiquer.
Il faut, au contraire, se réjouir de chaque pas en avant dans chacun des secteurs.
TourMaG.com - Est-ce que le Préfet est à l'écoute du secteur ?
Jean-François Suhas : Les relations avec le Préfet se passent très bien. Nous pouvons expliquer la situation. Nous sommes entendus. Quand nous expliquons qu'il y a 300 Français qui passent la frontière tous les dimanches pour faire des croisières depuis Gênes, cela interpelle nos gouvernants.
Ces voyageurs, nous pourrions les embarquer depuis Marseille. Vous savez à Marseille notre expérience est unique. Nous avons reçu beaucoup de bateaux au pire moment, et nous avons été plutôt bons sur les rapatriements. Nous avons également géré de nombreux ferries cet été : la Tunisie, l'Algérie, la Corse sans difficultés particulières.
Le port de Marseille dispose d'un vrai savoir-faire, et il est temps que l'Etat le comprenne.
Reprise à Marseille : "Vraiment l'espoir c'est le printemps"
TourMaG.com - Quand pensez-vous qu'il pourrait y avoir une ouverture pour une reprise des croisières à Marseille ?
Jean-François Suhas : Nous avons un confinement le week-end à Marseille qui nous pend au nez... Je ne vais pas aller taper tout de suite à la porte du Préfet pour réclamer une escale test. Par contre, dès que l'étau se desserrera au printemps, il n'y aucune raison de ne pas lancer un test.
Vraiment l'espoir c'est le printemps. Déjà j'y croyais en octobre 2020 ! Nous avons la chance d'avoir des demandes de Costa Croisières, de MSC Croisières et de compagnies américaines. Aujourd'hui je dois me battre pour les honorer. Je n'ai vraiment aucune raison de ne pas y croire.
Dans la situation économique de la plupart des entreprises du tourisme et des loisirs, nous ne pouvons pas laisser passer cette opportunité qui va amener de la richesse pour le port et aussi de la richesse touristique.
J'entends le message des autorités qui sont soucieuses de préserver la capacité sanitaire. Elle ne sera pas impactée par la croisière. Nous souhaitons y aller par étape.
TourMaG.com - C'est-à-dire, quelles seraient ces étapes ?
Jean-François Suhas : Il faudrait qu'au moins en avril ou en mai il se passe quelque chose, au moins des croisières tests. Nous pourrions embarquer ces Français qui se rendent à Gênes directement. Ce serait la première étape.
Cela nous permettrait de tester le terminal, remettre en route les protocoles et faire à nouveau tourner la machine avec toute la chaîne d'intervenants, je pense aux taxis, par exemple.
La deuxième étape, nous permettrait de tester les excursions-bulles. C'est ce qui se fait en Italie, où les voyageurs restent entre eux sans la possibilité de brassage dans la rue, où le chauffeur de bus, le taxi sont testés...
Enfin la troisième étape permettrait d'accueillir des voyageurs hors Europe qui seront vaccinés, au moins pour cet été. Je pense aux Américains ou aux Britanniques.
Pour reprendre une activité plus normale, celle de la vie d'avant, ce ne sera sans doute pas avant la saison 2022.
Jean-François Suhas : Nous avons un confinement le week-end à Marseille qui nous pend au nez... Je ne vais pas aller taper tout de suite à la porte du Préfet pour réclamer une escale test. Par contre, dès que l'étau se desserrera au printemps, il n'y aucune raison de ne pas lancer un test.
Vraiment l'espoir c'est le printemps. Déjà j'y croyais en octobre 2020 ! Nous avons la chance d'avoir des demandes de Costa Croisières, de MSC Croisières et de compagnies américaines. Aujourd'hui je dois me battre pour les honorer. Je n'ai vraiment aucune raison de ne pas y croire.
Dans la situation économique de la plupart des entreprises du tourisme et des loisirs, nous ne pouvons pas laisser passer cette opportunité qui va amener de la richesse pour le port et aussi de la richesse touristique.
J'entends le message des autorités qui sont soucieuses de préserver la capacité sanitaire. Elle ne sera pas impactée par la croisière. Nous souhaitons y aller par étape.
TourMaG.com - C'est-à-dire, quelles seraient ces étapes ?
Jean-François Suhas : Il faudrait qu'au moins en avril ou en mai il se passe quelque chose, au moins des croisières tests. Nous pourrions embarquer ces Français qui se rendent à Gênes directement. Ce serait la première étape.
Cela nous permettrait de tester le terminal, remettre en route les protocoles et faire à nouveau tourner la machine avec toute la chaîne d'intervenants, je pense aux taxis, par exemple.
La deuxième étape, nous permettrait de tester les excursions-bulles. C'est ce qui se fait en Italie, où les voyageurs restent entre eux sans la possibilité de brassage dans la rue, où le chauffeur de bus, le taxi sont testés...
Enfin la troisième étape permettrait d'accueillir des voyageurs hors Europe qui seront vaccinés, au moins pour cet été. Je pense aux Américains ou aux Britanniques.
Pour reprendre une activité plus normale, celle de la vie d'avant, ce ne sera sans doute pas avant la saison 2022.