Le député Didier Martin réclame un nouveau rôle pour Atout France et la désignation d'un secrétaire d'Etat - Crédit photo : Depositphotos @razvanphoto
Tout a commencé par un message posté sur facebook par Mélanie Mambré, la créatrice de la start-up VaoVert.
Dans ce post, la jeune entrepreneuse se félicitait d'avoir pu échanger avec des députés en charge d'une mission parlementaire sur le tourisme.
"J'ai été conviée à un déjeuner avec les trois rapporteurs, notamment pour évoquer la question du tourisme durable, échanger avec eux des contacts et leur faire un point sur les initiatives," confie la fondatrice de la plateforme de réservation d'hébergements touristiques écoresponsables en France.
Car si dans la mission parlementaire, le tourisme durable est un enjeu majeur du rapport, cette branche du secteur n'est pas la seule a être développée tout au long des pages.
Didier Martin, député de la 1ère circonscription de la Côte-d'Or de recentrer : "le voyage ne se vend plus, ni ne se promeut comme avant. Dans le même temps, les touristes n'ont plus les mêmes attentes."
Dans un secteur en pleine mutation, que ce soit dans sa distribution ou sa consommation, il est important de lui donner une ligne directrice.
Pour permettre au tourisme de prendre le bon virage, la mission a voulu "souligner les quelques éléments forts sur la stratégie à appliquer dans les 10 années à venir."
Mais comment durer dans le temps, alors que moyens d'Atout France sont réduits et que l'industrie ne possède pas de ministre ?
Dans ce post, la jeune entrepreneuse se félicitait d'avoir pu échanger avec des députés en charge d'une mission parlementaire sur le tourisme.
"J'ai été conviée à un déjeuner avec les trois rapporteurs, notamment pour évoquer la question du tourisme durable, échanger avec eux des contacts et leur faire un point sur les initiatives," confie la fondatrice de la plateforme de réservation d'hébergements touristiques écoresponsables en France.
Car si dans la mission parlementaire, le tourisme durable est un enjeu majeur du rapport, cette branche du secteur n'est pas la seule a être développée tout au long des pages.
Didier Martin, député de la 1ère circonscription de la Côte-d'Or de recentrer : "le voyage ne se vend plus, ni ne se promeut comme avant. Dans le même temps, les touristes n'ont plus les mêmes attentes."
Dans un secteur en pleine mutation, que ce soit dans sa distribution ou sa consommation, il est important de lui donner une ligne directrice.
Pour permettre au tourisme de prendre le bon virage, la mission a voulu "souligner les quelques éléments forts sur la stratégie à appliquer dans les 10 années à venir."
Mais comment durer dans le temps, alors que moyens d'Atout France sont réduits et que l'industrie ne possède pas de ministre ?
Atout France valorisé et création d'un véritable secrétariat d'Etat
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Tout d'abord, il faut fixer les ambitions du pays. Face à une concurrence accrue, la France peut être en mesure de "monter sur le podium en arrivées et en recettes touristiques. Pour cela, il ne faut plus laisser faire les acteurs privés et les collectivités locales, car la concurrence est très forte."
Didier Martin et les autres rapporteurs préconisent que l'Etat reprenne la main sur la politique générale de l'industrie.
Alors qu'en 2019, aucun secrétaire d'Etat n'était affecté à ce portefeuille, le député pourtant de la majorité parlementaire plaide pour un ministre à temps plein.
"Il doit y avoir une véritable ambition et une politique nationale en faveur du tourisme, avec notamment un secrétariat d'Etat directement placé sous l'autorité du Premier ministre", concède le rapporteur.
Avec cette nomination, le secteur serait alors incarné dans les plus hautes sphères de l'Etat et bénéficierait de l'écho du cabinet.
Une telle réorientation permettrait de nommer une personne qui ne sera pas un "sous-ministre. Il sera le visage auprès d'une politique transversale en faveur du tourisme."
Le placement sous l'égide du Premier ministre doit permettre de rassembler tous les moyens et les services financés par Bercy ou le Quai d'Orsay.
Une mutualisation de l'ensemble des ressources qui devrait aussi se matérialiser par une refonte d'Atout France, pourtant pointée du doigt par le Gouvernement pour son budget jugé trop élevé.
Pour Didier Martin, la majorité en place doit justement faire machine arrière et redonner des moyens à Atout France.
A lire : Lourd plan social en vue pour Atout France !
Et Didier Martin de détailler : "nous souhaitons une véritable prise de conscience de l'Etat à ce niveau. Remettre en cause l'instance n'est pas une bonne chose. Il ne faut pas seulement voir le coût de fonctionnement d'une telle structure mais aussi ce qu'elle rapporte."
Didier Martin et les autres rapporteurs préconisent que l'Etat reprenne la main sur la politique générale de l'industrie.
Alors qu'en 2019, aucun secrétaire d'Etat n'était affecté à ce portefeuille, le député pourtant de la majorité parlementaire plaide pour un ministre à temps plein.
"Il doit y avoir une véritable ambition et une politique nationale en faveur du tourisme, avec notamment un secrétariat d'Etat directement placé sous l'autorité du Premier ministre", concède le rapporteur.
Avec cette nomination, le secteur serait alors incarné dans les plus hautes sphères de l'Etat et bénéficierait de l'écho du cabinet.
Une telle réorientation permettrait de nommer une personne qui ne sera pas un "sous-ministre. Il sera le visage auprès d'une politique transversale en faveur du tourisme."
Le placement sous l'égide du Premier ministre doit permettre de rassembler tous les moyens et les services financés par Bercy ou le Quai d'Orsay.
Une mutualisation de l'ensemble des ressources qui devrait aussi se matérialiser par une refonte d'Atout France, pourtant pointée du doigt par le Gouvernement pour son budget jugé trop élevé.
Pour Didier Martin, la majorité en place doit justement faire machine arrière et redonner des moyens à Atout France.
A lire : Lourd plan social en vue pour Atout France !
Et Didier Martin de détailler : "nous souhaitons une véritable prise de conscience de l'Etat à ce niveau. Remettre en cause l'instance n'est pas une bonne chose. Il ne faut pas seulement voir le coût de fonctionnement d'une telle structure mais aussi ce qu'elle rapporte."
La France doit reconquérir les Français et miser sur le tourisme durable
D'ailleurs, Atout France occupe une place majeure dans la redéfinition du schéma touristique français pour les 10 prochaines années, tel que la mission parlementaire le conçoit.
Après avoir assuré la promotion de la destination à travers le monde, l'instance pourrait se voir affublée d'une nouvelle casquette, jusque-là inédite.
Si le tourisme de masse ne doit pas devenir une obsession, la France doit reconquérir le marché français.
"Nous avons une mine d'or inexploitée, mais nous sommes incapables de l'observer, savoir comment se comportent les bassins émetteurs sur le territoire national.
Pour répondre à cette ambition, la mission doit être confiée probablement à Atout France pour assurer la promotion de notre pays chez nous."
Cette proposition rejoint aussi la thématique importante faite autour du tourisme durable.
"Pour garder sa place en haut du classement, notre pays doit jouer pleinement la carte du durable et du slow tourisme. Nous faisons face à des consommateurs qui veulent donner du sens à leurs voyages", analyse le député.
Afin d'effectuer cette transformation pour répondre aux nouveaux besoins, il est inévitable de faire la promotion des écolabels, calculer l'empreinte carbone de l'ensemble de la consommation touristique et redéfinir les territoires.
Après avoir assuré la promotion de la destination à travers le monde, l'instance pourrait se voir affublée d'une nouvelle casquette, jusque-là inédite.
Si le tourisme de masse ne doit pas devenir une obsession, la France doit reconquérir le marché français.
"Nous avons une mine d'or inexploitée, mais nous sommes incapables de l'observer, savoir comment se comportent les bassins émetteurs sur le territoire national.
Pour répondre à cette ambition, la mission doit être confiée probablement à Atout France pour assurer la promotion de notre pays chez nous."
Cette proposition rejoint aussi la thématique importante faite autour du tourisme durable.
"Pour garder sa place en haut du classement, notre pays doit jouer pleinement la carte du durable et du slow tourisme. Nous faisons face à des consommateurs qui veulent donner du sens à leurs voyages", analyse le député.
Afin d'effectuer cette transformation pour répondre aux nouveaux besoins, il est inévitable de faire la promotion des écolabels, calculer l'empreinte carbone de l'ensemble de la consommation touristique et redéfinir les territoires.
Les droits de trafic dérégulés et le développement des gares
La SNCF, les droits de trafic aérien et l'accueil doivent être repensés - Crédit photo : Didier Martin
Et Mélanie Mambré, la fondatrice de VaoVert, de revenir sur la discussion avec les élus français : "j'ai eu en face de moi des gens sincères. Concernant mes propositions, j'ai mis l'accent sur le fait que nous devons développer les caractéristiques et les territoires."
L'évasion n'est pas toujours à l'autre bout du monde.
Sauf que les freins pour un tourisme franco-français sont nombreux. En premier lieu le budget. L'arrivée massive des touristes étrangers a fait grimper les prix du secteur, rendant certaines zones inaccessibles.
Pour lutter contre ce constat, le rapport parlementaire réclame davantage de travail sur les ailes de saisons et le maillage du territoire.
Si la promotion réside bien souvent sur des clichés et doit être revue, il est aussi important de nouer des partenariats avec les transporteurs.
"La question des trains de nuit doit être revue, il y a un manque certain à ce niveau. De même, nous devons mener une politique pour favoriser les flux de touristes en dehors des grands spots aéroportuaires, même si l'avion n'est pas la panacée."
La problématique du développement des aéroports de province est réelle. Le rapport conseille d'ouvrir les droits de trafic pour éviter la concentration sur les grands hubs.
Sur la question des subventions régionales versées aux compagnies low cost, le député demande à l'Etat de reprendre la main sur les actions des collectivités locales pour éviter les dérives.
Toujours dans le même esprit, les gares doivent être plus souriantes et accueillantes vis-à-vis des voyageurs, pour se rapprocher d'un esprit proche de celui de l'Office de tourisme.
L'évasion n'est pas toujours à l'autre bout du monde.
Sauf que les freins pour un tourisme franco-français sont nombreux. En premier lieu le budget. L'arrivée massive des touristes étrangers a fait grimper les prix du secteur, rendant certaines zones inaccessibles.
Pour lutter contre ce constat, le rapport parlementaire réclame davantage de travail sur les ailes de saisons et le maillage du territoire.
Si la promotion réside bien souvent sur des clichés et doit être revue, il est aussi important de nouer des partenariats avec les transporteurs.
"La question des trains de nuit doit être revue, il y a un manque certain à ce niveau. De même, nous devons mener une politique pour favoriser les flux de touristes en dehors des grands spots aéroportuaires, même si l'avion n'est pas la panacée."
La problématique du développement des aéroports de province est réelle. Le rapport conseille d'ouvrir les droits de trafic pour éviter la concentration sur les grands hubs.
Sur la question des subventions régionales versées aux compagnies low cost, le député demande à l'Etat de reprendre la main sur les actions des collectivités locales pour éviter les dérives.
Toujours dans le même esprit, les gares doivent être plus souriantes et accueillantes vis-à-vis des voyageurs, pour se rapprocher d'un esprit proche de celui de l'Office de tourisme.
L'accueil doit être travaillé et les formations valorisées
Si la question du transport et des prix a été abordée, la France va devoir sérieusement se pencher sur la question de l'accueil, toujours déplorable.
Cette question a été abordée par le rapport, Didier Martin confirme ce postulat.
"C'est un des chapitres de notre préconisation. Il est indispensable de revaloriser les métiers du tourisme, établir une véritable culture de l'accueil aussi bien pour les professionnels que les habitants," souhaite le député de la Côte d'Or.
Pour fidéliser une bonne clientèle, mieux vaut donner une bonne impression dès le départ.
Si l'ensemble des propositions vont dans le bon sens et prennent en compte les évolutions de l'industrie, il subsiste encore une inconnue sur l'avenir de ce rapport. La mission parlementaire va le soumettre au vote de la commission des affaires économiques.
"Je suis optimisme sur la décision de l'instance, d'autant que notre mission a été trans-partisane", espère Didier Martin.
Le vote donnera alors le feu vert pour la publication du rapport, mais rien ne garantit qu'il sera suivi d'effets.
Mélanie Mambré de nuancer : "même si je trouve l'initiative plus que positive, je ne m'enflamme pas. Entre la parole et l'action, il y a bien souvent une marche importante. Je vais suivre l'avenir du rapport et la considération que le gouvernement lui portera."
Il n'y a plus qu'à !
Cette question a été abordée par le rapport, Didier Martin confirme ce postulat.
"C'est un des chapitres de notre préconisation. Il est indispensable de revaloriser les métiers du tourisme, établir une véritable culture de l'accueil aussi bien pour les professionnels que les habitants," souhaite le député de la Côte d'Or.
Pour fidéliser une bonne clientèle, mieux vaut donner une bonne impression dès le départ.
Si l'ensemble des propositions vont dans le bon sens et prennent en compte les évolutions de l'industrie, il subsiste encore une inconnue sur l'avenir de ce rapport. La mission parlementaire va le soumettre au vote de la commission des affaires économiques.
"Je suis optimisme sur la décision de l'instance, d'autant que notre mission a été trans-partisane", espère Didier Martin.
Le vote donnera alors le feu vert pour la publication du rapport, mais rien ne garantit qu'il sera suivi d'effets.
Mélanie Mambré de nuancer : "même si je trouve l'initiative plus que positive, je ne m'enflamme pas. Entre la parole et l'action, il y a bien souvent une marche importante. Je vais suivre l'avenir du rapport et la considération que le gouvernement lui portera."
Il n'y a plus qu'à !