La saison hivernale semble d'ores et déjà grandement hypothéquée - Crédit photo : Depositphotos @Chawran
Après une année apocalyptique pour le tourisme en 2020, tout le monde espérait tirer un grand trait et repartir de l'avant en 2021.
Sauf que la campagne de vaccination ne se passe pas comme prévue, les cas s'envolent largement au-dessus du seuil fixé par Emmanuel Macron et le virus mute de façon inquiétante.
Le début d'année s'annonce d'ores et déjà compliqué, d'autant plus pour les professionnels du tourisme des montagnes françaises.
Et malgré quelques reportages montrant des stations enneigées et bondées de néo-skieurs de randonnée, pour Alexandre Maulin, le président de Domaines Skiables de France les montagnes françaises ne sont pas à la fête.
"Les gens vont certes à la montagne, mais la fréquentation a chuté de 70%. C'est une catastrophe économique. Nous demandons de toute urgence la réouverture des remontées mécaniques."
"Environ un tiers de nos adhérents ont joué le jeu avec une activité amputée à hauteur de 80% pour l'ensemble du parc et un petit pic d'occupation à hauteur de 40% pour la semaine du jour de l'an."
La situation serait même pire pour les stations d'altitude, grandement dépendante des amoureux de la poudreuse. Là bas l'activité s'est rapprochée désespérément du néant.
"Nous avons bien plus souffert que les stations villages, avec un taux de remplissage ne dépassant pas les 15 %, contre 25% pour ces dernières," se plaint alors Marlène Giacometti, la directrice de l'office de tourisme des Ménuires.
Sauf que la campagne de vaccination ne se passe pas comme prévue, les cas s'envolent largement au-dessus du seuil fixé par Emmanuel Macron et le virus mute de façon inquiétante.
Le début d'année s'annonce d'ores et déjà compliqué, d'autant plus pour les professionnels du tourisme des montagnes françaises.
Et malgré quelques reportages montrant des stations enneigées et bondées de néo-skieurs de randonnée, pour Alexandre Maulin, le président de Domaines Skiables de France les montagnes françaises ne sont pas à la fête.
"Les gens vont certes à la montagne, mais la fréquentation a chuté de 70%. C'est une catastrophe économique. Nous demandons de toute urgence la réouverture des remontées mécaniques."
"Environ un tiers de nos adhérents ont joué le jeu avec une activité amputée à hauteur de 80% pour l'ensemble du parc et un petit pic d'occupation à hauteur de 40% pour la semaine du jour de l'an."
La situation serait même pire pour les stations d'altitude, grandement dépendante des amoureux de la poudreuse. Là bas l'activité s'est rapprochée désespérément du néant.
"Nous avons bien plus souffert que les stations villages, avec un taux de remplissage ne dépassant pas les 15 %, contre 25% pour ces dernières," se plaint alors Marlène Giacometti, la directrice de l'office de tourisme des Ménuires.
Quand l'annonce sur la réouverture des remontées sera-t-elle faite ?
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Ce n'est pas tout, car sans touristes, c'est tout un écosystème qui est au bord de la crise de nerfs. Dans la célèbre station, les commerçants affichent un triste chiffre d'affaires approchant les 20% de ceux de l'année dernière.
"80% des résidences ont gardé leurs portes fermées. Nous sommes dans le dur, avec un taux de remplissage de 8% cette semaine." précise Pascale Jallet secrétaire générale du SNRT (Syndicat National des résidences de Tourisme) Et malheureusement le taux d'occupation pourrait bien plafonner durant quelques semaines à des taux records.
"Au global, nous pouvons dire que ça ne fonctionne pas. Tout le monde se tient prêt pour samedi prochain, mais nous ne savons rien. Il va bien falloir qu'ils disent quelque chose un moment donné," tape du poing sur la table, la secrétaire générale du SNRT.
Malheureusement les échos ne vont pas dans ce sens.
Malgré l'entrevue, de ce lundi 4 janvier 2021, avec Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d'Etat en charge du Tourisme les élus des stations n'ont eu aucune réponse précise. Le secrétaire d'Etat a juste pris le pouls.
"Nous n'avons rien de nouveau à ce sujet, la décision sera prise à la dernière minute, mais rien n'a fuité," explique Joël Retailleau le DG de l'ANMSM.
Mais l'heure n'est plus à l'attente d'une fumée blanche symbolisant une réouverture des remontées mécaniques, tout le monde s'est fait à l'idée de trouver les remontées à l'arrêt.
"Plus personne ne croit à une réouverture le 7 janvier 2021. Il y a un conseil de défense sanitaire le mercredi 6 décembre prochain, nous en saurons sans doute plus à ce moment," nous confie Bruno Clément, le directeur général adjoint de mmv.
Pour les autres, tout cela reste que de simples rumeurs, la seule certitude reste que personne n'a de réponse et que le flou demeure.
"80% des résidences ont gardé leurs portes fermées. Nous sommes dans le dur, avec un taux de remplissage de 8% cette semaine." précise Pascale Jallet secrétaire générale du SNRT (Syndicat National des résidences de Tourisme) Et malheureusement le taux d'occupation pourrait bien plafonner durant quelques semaines à des taux records.
"Au global, nous pouvons dire que ça ne fonctionne pas. Tout le monde se tient prêt pour samedi prochain, mais nous ne savons rien. Il va bien falloir qu'ils disent quelque chose un moment donné," tape du poing sur la table, la secrétaire générale du SNRT.
Malheureusement les échos ne vont pas dans ce sens.
Malgré l'entrevue, de ce lundi 4 janvier 2021, avec Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d'Etat en charge du Tourisme les élus des stations n'ont eu aucune réponse précise. Le secrétaire d'Etat a juste pris le pouls.
"Nous n'avons rien de nouveau à ce sujet, la décision sera prise à la dernière minute, mais rien n'a fuité," explique Joël Retailleau le DG de l'ANMSM.
Mais l'heure n'est plus à l'attente d'une fumée blanche symbolisant une réouverture des remontées mécaniques, tout le monde s'est fait à l'idée de trouver les remontées à l'arrêt.
"Plus personne ne croit à une réouverture le 7 janvier 2021. Il y a un conseil de défense sanitaire le mercredi 6 décembre prochain, nous en saurons sans doute plus à ce moment," nous confie Bruno Clément, le directeur général adjoint de mmv.
Pour les autres, tout cela reste que de simples rumeurs, la seule certitude reste que personne n'a de réponse et que le flou demeure.
La saison hivernale déjà hypothéquée ?
"Il n'y a que des rumeurs. Après chacun joue son rôle et certains mettent la pression sur le gouvernement pour une réouverture des remontées. Je me suis mises en tête que nous rouvrirons le 23 janvier 2021, ce serait déjà génial," estime Marlène Giacometti.
Sauf qu'à cette date la saison aurait dû commencer depuis de longues semaines, ce qui ne sera bien sûr... pas le cas.
L'absence de visibilité pourrait bien être couteuse pour les opérateurs, car plus le flou perdure et moins les voyageurs se projettent. Si la décision doit intervenir pour le 20 janvier 2021, alors les vacances de février seraient grandement hypothéquées.
"Si nous n'avons pas de nouvelles avant, cela deviendra extrêmement compliqué. Les clients ne réservent pas en hiver au dernier moment comme lors de l'été dernier.
Ce n'est pas une décision impulsive," explique directeur général adjoint de mmv.
D'ores et déjà, des appels et des mails arrivent aux services clients des acteurs de la montagne concernant les vacances de février. L'inquiétude est plus que palpable.
"Autant janvier est le mois des skieurs étrangers, ils représentent près de 50% du total, mais février représente 40% de l'activité d'hiver. Ce serait énorme et catastrophique que nous ne puissions pas rouvrir à cette période," prédit Pascale Jallet.
Aux Ménuires, la saison sera dans tous les cas au rabais, avec une clientèle largement internationale même une ouverture aux skieurs français ne permettra pas de faire mieux que de voir l'activité réduite de moitié.
Pour la responsable de l'office de tourisme de la station, il est venu le temps de se réinventer.
Alors que les campagnes de communication sont déjà dans les rotatives et en format HTML pour être visible sur des sites web, la responsable attend que le gouvernement donne le "go".
Sauf qu'à cette date la saison aurait dû commencer depuis de longues semaines, ce qui ne sera bien sûr... pas le cas.
L'absence de visibilité pourrait bien être couteuse pour les opérateurs, car plus le flou perdure et moins les voyageurs se projettent. Si la décision doit intervenir pour le 20 janvier 2021, alors les vacances de février seraient grandement hypothéquées.
"Si nous n'avons pas de nouvelles avant, cela deviendra extrêmement compliqué. Les clients ne réservent pas en hiver au dernier moment comme lors de l'été dernier.
Ce n'est pas une décision impulsive," explique directeur général adjoint de mmv.
D'ores et déjà, des appels et des mails arrivent aux services clients des acteurs de la montagne concernant les vacances de février. L'inquiétude est plus que palpable.
"Autant janvier est le mois des skieurs étrangers, ils représentent près de 50% du total, mais février représente 40% de l'activité d'hiver. Ce serait énorme et catastrophique que nous ne puissions pas rouvrir à cette période," prédit Pascale Jallet.
Aux Ménuires, la saison sera dans tous les cas au rabais, avec une clientèle largement internationale même une ouverture aux skieurs français ne permettra pas de faire mieux que de voir l'activité réduite de moitié.
Pour la responsable de l'office de tourisme de la station, il est venu le temps de se réinventer.
Alors que les campagnes de communication sont déjà dans les rotatives et en format HTML pour être visible sur des sites web, la responsable attend que le gouvernement donne le "go".
La montagne souhaite des aides spécifiques pour aider les opérateurs à survivre !
En attendant, "nous traitons des sujets de fonds, comme sur notre positionnement stratégique lors de la période estivale. Avec par exemple la création d'une piste cyclable reliant les 3 vallées," nous dévoile Marlène Giacometti, la directrice de l'office de tourisme des Ménuires.
Et pour ceux qui attendent au-delà de la visibilité sur une ouverture ou non en janvier et février, les acteurs demandent maintenant que l'Etat sorte la planche à billets.
"Il faut impérativement que les Entreprise de taille intermédiaire (ETI) soient englobées dans les aides, sinon nous serons les oubliés de l'affaire. Nous avons besoin de visibilité financière pour que le rebond puisse avoir lieu," souhaite Bruno Clément, le directeur général adjoint de mmv.
Pour son syndicat, il faut aller encore plus loin.
"Nous avons beaucoup échangé avec le gouvernement pour exiger un dispositif ad hoc à celui des remontées mécaniques. D'ailleurs le Premier ministre avait promis que toutes les activités impactées soient indemnisées comme il se doit," réclame la SNRT.
Finalement, ce n'est pas encore le cas. Et le fonds de solidarité déplafonné à 200 000 euros ne suffit pas aux acteurs ayant des pavillons avec plusieurs centaines de chambres.
Et même du côté des remontées mécaniques, l'heure n'est pas à l'angélisme, puisque les fameuses aides promises ne sont toujours pas arrivées.
"Pour l'instant rien n'est sûr, nous devons obtenir l'accord de la Commission européenne.
Aujourd'hui nous n'avons pas la certitude que la parole du gouvernement soit respectée et si tel était le cas, l'argent n'arriverait pas avant février," rapporte Alexandre Maulin.
Des déclarations qui font craindre le pire.
Alors que les acteurs ont quasiment fait une croix sur janvier, tout le monde regarde avec anxiété février prochain.
"L'avenir des stations et de notre modèle économique se joue maintenant.
Les ressources fiscales et domaniales seraient très amputées, il y aura forcément des conséquences. Et à la montagne si nous n'investissons pas tous les ans, nous perdons de la compétitivité," prédit Joël Retailleau le DG de l'ANMSM.
Le scénario du pire que tout espère éviter...
Et pour ceux qui attendent au-delà de la visibilité sur une ouverture ou non en janvier et février, les acteurs demandent maintenant que l'Etat sorte la planche à billets.
"Il faut impérativement que les Entreprise de taille intermédiaire (ETI) soient englobées dans les aides, sinon nous serons les oubliés de l'affaire. Nous avons besoin de visibilité financière pour que le rebond puisse avoir lieu," souhaite Bruno Clément, le directeur général adjoint de mmv.
Pour son syndicat, il faut aller encore plus loin.
"Nous avons beaucoup échangé avec le gouvernement pour exiger un dispositif ad hoc à celui des remontées mécaniques. D'ailleurs le Premier ministre avait promis que toutes les activités impactées soient indemnisées comme il se doit," réclame la SNRT.
Finalement, ce n'est pas encore le cas. Et le fonds de solidarité déplafonné à 200 000 euros ne suffit pas aux acteurs ayant des pavillons avec plusieurs centaines de chambres.
Et même du côté des remontées mécaniques, l'heure n'est pas à l'angélisme, puisque les fameuses aides promises ne sont toujours pas arrivées.
"Pour l'instant rien n'est sûr, nous devons obtenir l'accord de la Commission européenne.
Aujourd'hui nous n'avons pas la certitude que la parole du gouvernement soit respectée et si tel était le cas, l'argent n'arriverait pas avant février," rapporte Alexandre Maulin.
Des déclarations qui font craindre le pire.
Alors que les acteurs ont quasiment fait une croix sur janvier, tout le monde regarde avec anxiété février prochain.
"L'avenir des stations et de notre modèle économique se joue maintenant.
Les ressources fiscales et domaniales seraient très amputées, il y aura forcément des conséquences. Et à la montagne si nous n'investissons pas tous les ans, nous perdons de la compétitivité," prédit Joël Retailleau le DG de l'ANMSM.
Le scénario du pire que tout espère éviter...