TourMaG - mN’O, que vous avez créé il y a maintenant plus de 20 ans, compte parmi ses clients l'Office national du tourisme de Jordanie. Comment se porte la destination compte tenu du contexte au Moyen-Orient ?
Murielle Nouchy : Vu d'ici, la situation paraît compliquée.
Quand nous regardons les chiffres stricto sensu, nous notons que la destination n'a perdu que 4% de visiteurs. Alors évidemment, ces 4%, ce sont des centaines d'emplois, mais la Jordanie est restée relativement stable.
En revanche, là où cette destination accuse le coup, c'est sur les marchés européens et le tourisme émanant des États-Unis.
La France a perdu à peu près 50% de son volume d'activité, mais cela reste beaucoup moins que l'Espagne ou l'Italie.
Il est important de souligner la grande fidélité de nos tour-opérateurs et des agences de voyages. Je voudrais les remercier aujourd'hui. Ils participent à nos actions et ils n'ont jamais laissé tomber les pages Jordanie en brochure, même si les programmes charter ont diminué.
Nous espérons tous que la situation se stabilise. Dès que ce sera le cas, les Français retourneront en Jordanie. D'ailleurs, les TO m'informent très régulièrement de la reprise de la destination.
Pendant cette période, les Jordaniens ont continué à travailler et innover, notamment en matière de tourisme durable et surtout en matière de tourisme religieux.
La Jordanie est un des pays les plus importants pour les pèlerins chrétiens. On vient de retrouver d'ailleurs la plus ancienne église du Moyen-Orient à Aqaba.
Murielle Nouchy : Vu d'ici, la situation paraît compliquée.
Quand nous regardons les chiffres stricto sensu, nous notons que la destination n'a perdu que 4% de visiteurs. Alors évidemment, ces 4%, ce sont des centaines d'emplois, mais la Jordanie est restée relativement stable.
En revanche, là où cette destination accuse le coup, c'est sur les marchés européens et le tourisme émanant des États-Unis.
La France a perdu à peu près 50% de son volume d'activité, mais cela reste beaucoup moins que l'Espagne ou l'Italie.
Il est important de souligner la grande fidélité de nos tour-opérateurs et des agences de voyages. Je voudrais les remercier aujourd'hui. Ils participent à nos actions et ils n'ont jamais laissé tomber les pages Jordanie en brochure, même si les programmes charter ont diminué.
Nous espérons tous que la situation se stabilise. Dès que ce sera le cas, les Français retourneront en Jordanie. D'ailleurs, les TO m'informent très régulièrement de la reprise de la destination.
Pendant cette période, les Jordaniens ont continué à travailler et innover, notamment en matière de tourisme durable et surtout en matière de tourisme religieux.
La Jordanie est un des pays les plus importants pour les pèlerins chrétiens. On vient de retrouver d'ailleurs la plus ancienne église du Moyen-Orient à Aqaba.
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TourMaG - Pour les destinations, il y a les enjeux géopolitiques et il y a les enjeux environnementaux. Est-ce que le surtourisme, la gestion des flux et plus largement les impacts environnementaux sont vraiment des sujets que les destinations veulent prendre à bras le corps ?
Murielle Nouchy : C'est évident, je ne connais pas une destination à l'intérieur de notre portefeuille, ou même lorsque je vois passer des appels d'offres, qui n'a pas une conscience aiguë de l'environnement.
Nous pouvons citer les inondations, les tremblements de terre, les incendies, la pollution... Au-delà de l'environnement, il y a la responsabilité des touristes et comment ces touristes peuvent contribuer à la vie locale, comment ils vont l'enrichir.
Nous voyons sur certains spots que ces flux touristiques sont détestables pour les locaux. C'est insupportable, mais en même temps, les locaux savent que l'apport de ces tourismes va leur permettre de mieux vivre, de montrer des merveilles et va leur permettre d'apprendre également d'autres histoires...
TourMaG - Ce volet durabilité est un sujet que vous allez mettre à profit lors du prochain IFTM. Expliquez-nous.
Murielle Nouchy : Il y a quelques mois, Laurence Gaborieau (directrice du salon, ndlr) m'a demandé de travailler avec l'équipe de l'IFTM pour plancher sur le Village des Initiatives Durables.
C'est un projet fabuleux. Nous allons travailler aux côtés du comité de pilotage qui réunit Jean-Pierre Nadir (Fairmoove), Julien Buot (ATR), Alexandre Alary (DGT Formations) et bien d'autres.
Au-delà des discours attendus, des "officiels" de la parole de la durabilité, nous avons la volonté avec Laurence Gaborieau de donner la parole à de nouveaux ambassadeurs.
Pour moi, le plus important c'est de mettre les agents de voyages, les fabricants de voyage au cœur de ce village.
Je souhaite d'ailleurs profiter de cette tribune pour lancer un appel à candidatures à tous les voyagistes, aux agents de voyages, à tous les hôteliers qui sont déjà en marche vers la responsabilité, la durabilité et l'inclusion.
Nous offrons au sein du village des initiatives durables, une scène ouverte où vous pourrez venir montrer ce que signifie pour vous les voyages responsables, durables, inclusifs.
Montrer comment vous avez commencé à convaincre vos clients, à convaincre vos partenaires et comment vous fabriquez ces produits. Comment vous les vendez et est-ce que cela coûte vraiment plus cher. Est-ce que vous avez rencontré des obstacles et quelles sont vos réussites...
Murielle Nouchy : C'est évident, je ne connais pas une destination à l'intérieur de notre portefeuille, ou même lorsque je vois passer des appels d'offres, qui n'a pas une conscience aiguë de l'environnement.
Nous pouvons citer les inondations, les tremblements de terre, les incendies, la pollution... Au-delà de l'environnement, il y a la responsabilité des touristes et comment ces touristes peuvent contribuer à la vie locale, comment ils vont l'enrichir.
Nous voyons sur certains spots que ces flux touristiques sont détestables pour les locaux. C'est insupportable, mais en même temps, les locaux savent que l'apport de ces tourismes va leur permettre de mieux vivre, de montrer des merveilles et va leur permettre d'apprendre également d'autres histoires...
TourMaG - Ce volet durabilité est un sujet que vous allez mettre à profit lors du prochain IFTM. Expliquez-nous.
Murielle Nouchy : Il y a quelques mois, Laurence Gaborieau (directrice du salon, ndlr) m'a demandé de travailler avec l'équipe de l'IFTM pour plancher sur le Village des Initiatives Durables.
C'est un projet fabuleux. Nous allons travailler aux côtés du comité de pilotage qui réunit Jean-Pierre Nadir (Fairmoove), Julien Buot (ATR), Alexandre Alary (DGT Formations) et bien d'autres.
Au-delà des discours attendus, des "officiels" de la parole de la durabilité, nous avons la volonté avec Laurence Gaborieau de donner la parole à de nouveaux ambassadeurs.
Pour moi, le plus important c'est de mettre les agents de voyages, les fabricants de voyage au cœur de ce village.
Je souhaite d'ailleurs profiter de cette tribune pour lancer un appel à candidatures à tous les voyagistes, aux agents de voyages, à tous les hôteliers qui sont déjà en marche vers la responsabilité, la durabilité et l'inclusion.
Nous offrons au sein du village des initiatives durables, une scène ouverte où vous pourrez venir montrer ce que signifie pour vous les voyages responsables, durables, inclusifs.
Montrer comment vous avez commencé à convaincre vos clients, à convaincre vos partenaires et comment vous fabriquez ces produits. Comment vous les vendez et est-ce que cela coûte vraiment plus cher. Est-ce que vous avez rencontré des obstacles et quelles sont vos réussites...
TourMaG - Vous êtes engagée au côté de l'Association des femmes du tourisme, vous êtes administratrice, notamment en charge de la communication et vous allez lancer un nouveau projet...
Murielle Nouchy : Nous avons énormément de projets.
Cette association a pour but de promouvoir la carrière et le networking entre les femmes dirigeantes de ce métier.
Au sein du pôle développement, j'ai été chargée de travailler sur un projet qui me tient à cœur, à savoir un observatoire de l'égalité femme - homme à l'intérieur du monde du tourisme.
Nous connaissons tous la situation. Dans le tourisme, 80% des forces de travail sont féminines, mais plus nous montons dans la hiérarchie, et moins nous voyons de femmes dans les ComEx, aux postes de directions...
Notre ambition, c'est de faire un état des lieux à l'aide d'une méthodologie scientifique.
Nous allons nous adosser à des statisticiens, à des chercheurs, à des scientifiques, de façon à pouvoir constituer un baromètre qui soit le plus efficace et qui prenne en compte non seulement les femmes dirigeantes dans les grandes, moyennes, et plus petites entreprises, mais aussi les start-upeuses qui sont dans notre écosystème, extrêmement dynamiques, sans oublier, les femmes chefs d'entreprise.
Nous allons dévoiler le résultat de cet Observatoire pour les 20 ans des Femmes du tourisme entre mi-novembre et mi-décembre prochain. Cela va nous permettre de savoir où nous en sommes sur ce sujet.
Nous invitons les entreprises et institutions du secteur à soutenir activement ce projet en devenant mécènes. Votre engagement sera synonyme de visibilité, de reconnaissance et d'une contribution concrète à l'égalité professionnelle !
Murielle Nouchy : Nous avons énormément de projets.
Cette association a pour but de promouvoir la carrière et le networking entre les femmes dirigeantes de ce métier.
Au sein du pôle développement, j'ai été chargée de travailler sur un projet qui me tient à cœur, à savoir un observatoire de l'égalité femme - homme à l'intérieur du monde du tourisme.
Nous connaissons tous la situation. Dans le tourisme, 80% des forces de travail sont féminines, mais plus nous montons dans la hiérarchie, et moins nous voyons de femmes dans les ComEx, aux postes de directions...
Notre ambition, c'est de faire un état des lieux à l'aide d'une méthodologie scientifique.
Nous allons nous adosser à des statisticiens, à des chercheurs, à des scientifiques, de façon à pouvoir constituer un baromètre qui soit le plus efficace et qui prenne en compte non seulement les femmes dirigeantes dans les grandes, moyennes, et plus petites entreprises, mais aussi les start-upeuses qui sont dans notre écosystème, extrêmement dynamiques, sans oublier, les femmes chefs d'entreprise.
Nous allons dévoiler le résultat de cet Observatoire pour les 20 ans des Femmes du tourisme entre mi-novembre et mi-décembre prochain. Cela va nous permettre de savoir où nous en sommes sur ce sujet.
Nous invitons les entreprises et institutions du secteur à soutenir activement ce projet en devenant mécènes. Votre engagement sera synonyme de visibilité, de reconnaissance et d'une contribution concrète à l'égalité professionnelle !