L'Office de Tourisme de Dunkerque dresse le bilan de sa campagne autour d'une collection de NFT - Crédit photo : © Mikko Umi
TourMaG - Quelle est la genèse du projet de vendre des NFT lors du Championnat du Monde de Kitesurf ?
Delphine Taleux-Grisot : Je n'étais pas particulièrement familiarisée sur le sujet.
Nous en avons parlé à l'Office de Tourisme de Dunkerque et nous avions un regard curieux sur la question.
Nous voulons être une locomotive, nous positionner sur de nouveaux dispositifs numériques et outils de communication, pour toucher d'autres publics.
Les jeunes générations ne vont pas sur Facebook, il y a des changements d'habitude, puis il est important pour nous de toucher ces cibles, en nous adaptant.
Quelque chose se passe sur les NFT et dans la continuité de la logique du territoire, une terre d'innovation, nous voulions aller tester ces nouveaux outils.
Nous avions conscience que nous avons peu de recul, les rares retours dans le secteur culturel ne sont pas tous positifs, mais nous ne voulions pas attendre que le train passe et nous tester sur ce sujet.
C'était une opportunité et une rencontre qui ont débouché sur la proposition de la création d'une collection de NFT.
TourMaG - En tant que cheffe de mission sur ce projet, comment imaginiez-vous les retombées d'une telle opération ?
Eva Strzelczyk : L'objectif était de toucher une cible, entre 20 et 25 ans, que nous avions du mal à faire venir sur Dunkerque.
Nous voulions les pousser à s'intéresser à la destination avec les NFT, puis d'une certaine façon de rajeunir l'image de Dunkerque et de démontrer que le territoire évolue avec son temps.
Delphine Taleux-Grisot : Je n'étais pas particulièrement familiarisée sur le sujet.
Nous en avons parlé à l'Office de Tourisme de Dunkerque et nous avions un regard curieux sur la question.
Nous voulons être une locomotive, nous positionner sur de nouveaux dispositifs numériques et outils de communication, pour toucher d'autres publics.
Les jeunes générations ne vont pas sur Facebook, il y a des changements d'habitude, puis il est important pour nous de toucher ces cibles, en nous adaptant.
Quelque chose se passe sur les NFT et dans la continuité de la logique du territoire, une terre d'innovation, nous voulions aller tester ces nouveaux outils.
Nous avions conscience que nous avons peu de recul, les rares retours dans le secteur culturel ne sont pas tous positifs, mais nous ne voulions pas attendre que le train passe et nous tester sur ce sujet.
C'était une opportunité et une rencontre qui ont débouché sur la proposition de la création d'une collection de NFT.
TourMaG - En tant que cheffe de mission sur ce projet, comment imaginiez-vous les retombées d'une telle opération ?
Eva Strzelczyk : L'objectif était de toucher une cible, entre 20 et 25 ans, que nous avions du mal à faire venir sur Dunkerque.
Nous voulions les pousser à s'intéresser à la destination avec les NFT, puis d'une certaine façon de rajeunir l'image de Dunkerque et de démontrer que le territoire évolue avec son temps.
Campagne NFT : "nous ne cherchons un retour quantitatif, mais plutôt un partage de valeur"
TourMaG - Comment avez-vous imaginé et conçu les NFT ?
Delphine Taleux-Grisot : Concrètement au début nous ne savions pas vraiment comment aborder la question.
Nous avons conçu les NFT en partenariat avec Wytland.
Nous devions trouver des solutions pour toucher une cible qui est dans le numérique et qui aurait envie de se déplacer pour vivre des expériences.
Pour concevoir les jetons, nous avons travaillé avec tous les partenaires du territoire, afin de construire une offre attrayante à proposer aux jeunes voyageurs et pas seulement proposer un objet numérique.
Nous avons donc créé différents packages, comprenant des activités qualitatives, des séjours dans des hôtels, des repas, etc. Les prestations ont été offertes par nos partenaires.
De plus, l'artiste local Mikko Umi a designé les visuels des NFT. Nous avons produit une collection de 20 NFT avec 4 visuels différents.
TourMaG - Le prix de vente a été fixé à 59 euros...
Delphine Taleux-Grisot: Le prix est symbolique, 59 comme le numéro du département, mais aussi car la valeur des 19 NFT était de plus de 200 euros, puis le NFT légendaire offrait des prestations pour plus de 400 euros.
Ils avaient aussi l'accès à la compétition en zodiac.
Dans une opération comme celle-ci, nous n'allons pas chercher un retour quantitatif, sur le nombre de voyageurs.
Nous observons qu'il y a une transformation dans la manière de voyager, beaucoup moins dans une logique de tourisme de masse, mais plutôt dans un partage de valeur.
Delphine Taleux-Grisot : Concrètement au début nous ne savions pas vraiment comment aborder la question.
Nous avons conçu les NFT en partenariat avec Wytland.
Nous devions trouver des solutions pour toucher une cible qui est dans le numérique et qui aurait envie de se déplacer pour vivre des expériences.
Pour concevoir les jetons, nous avons travaillé avec tous les partenaires du territoire, afin de construire une offre attrayante à proposer aux jeunes voyageurs et pas seulement proposer un objet numérique.
Nous avons donc créé différents packages, comprenant des activités qualitatives, des séjours dans des hôtels, des repas, etc. Les prestations ont été offertes par nos partenaires.
De plus, l'artiste local Mikko Umi a designé les visuels des NFT. Nous avons produit une collection de 20 NFT avec 4 visuels différents.
TourMaG - Le prix de vente a été fixé à 59 euros...
Delphine Taleux-Grisot: Le prix est symbolique, 59 comme le numéro du département, mais aussi car la valeur des 19 NFT était de plus de 200 euros, puis le NFT légendaire offrait des prestations pour plus de 400 euros.
Ils avaient aussi l'accès à la compétition en zodiac.
Dans une opération comme celle-ci, nous n'allons pas chercher un retour quantitatif, sur le nombre de voyageurs.
Nous observons qu'il y a une transformation dans la manière de voyager, beaucoup moins dans une logique de tourisme de masse, mais plutôt dans un partage de valeur.
NFT et Dunkerque : "1,4 million de vues, c'est une véritable réussite"
TourMaG - Quelles sont les retombées médiatiques de l'opération ?
Delphine Taleux-Grisot : Le premier objectif comme je l'ai dit précédemment, c'était de tester un nouveau produit.
Nous connaissons maintenant les difficultés à se lancer dans une telle aventure et maintenant les atouts de ceux-ci. Il y avait aussi un objectif de fédérer les socio-professionnels du territoire et le secteur du tourisme, le contrat a été rempli à 100%.
L'accueil a été très favorable de la part des pros, ce qui n'était pas une évidence, alors que la plupart d'entre eux ne connaissaient pas les NFT.
L'état d'esprit a été : on ne maitrise pas cet outil, par contre nous devons travailler autrement et nous sommes contents d'être la 1ère destination à expérimenter cela.
En moins de 72h, toute la collection a été vendue. Et le dernier enjeu était de faire parler de notre destination autrement et faire savoir que nous engageons sur ce genre d'innovation.
La campagne a généré plus de 1,4 million de vues, en ciblant la région Parisienne et le Grand-Ouest. C'est une véritable réussite pour nous. De plus, nous avons enregistré plus de 9 000 visites sur le site de la vente de la collection, donc nous sommes satisfaits de cette expérience.
Nous réfléchissons aussi à la suite.
TourMaG - Quelle est la suite ?
Delphine Taleux-Grisot : Nous réfléchissons à une présence dans le métavers, en reproduisant la destination dans cet univers numérique.
A lire : Métavers et tourisme : destin croisé ou commun ?
Ce n'est pas définitif, nous ne voulons pas y être pour y être, mais cette présence doit avoir du sens.
Delphine Taleux-Grisot : Le premier objectif comme je l'ai dit précédemment, c'était de tester un nouveau produit.
Nous connaissons maintenant les difficultés à se lancer dans une telle aventure et maintenant les atouts de ceux-ci. Il y avait aussi un objectif de fédérer les socio-professionnels du territoire et le secteur du tourisme, le contrat a été rempli à 100%.
L'accueil a été très favorable de la part des pros, ce qui n'était pas une évidence, alors que la plupart d'entre eux ne connaissaient pas les NFT.
L'état d'esprit a été : on ne maitrise pas cet outil, par contre nous devons travailler autrement et nous sommes contents d'être la 1ère destination à expérimenter cela.
En moins de 72h, toute la collection a été vendue. Et le dernier enjeu était de faire parler de notre destination autrement et faire savoir que nous engageons sur ce genre d'innovation.
La campagne a généré plus de 1,4 million de vues, en ciblant la région Parisienne et le Grand-Ouest. C'est une véritable réussite pour nous. De plus, nous avons enregistré plus de 9 000 visites sur le site de la vente de la collection, donc nous sommes satisfaits de cette expérience.
Nous réfléchissons aussi à la suite.
TourMaG - Quelle est la suite ?
Delphine Taleux-Grisot : Nous réfléchissons à une présence dans le métavers, en reproduisant la destination dans cet univers numérique.
A lire : Métavers et tourisme : destin croisé ou commun ?
Ce n'est pas définitif, nous ne voulons pas y être pour y être, mais cette présence doit avoir du sens.
Dunkerque : "Nous réfléchissons à une présence dans le métavers"
TourMaG - Attirer les jeunes générations constituent un réel enjeu pour votre destination ?
Delphine Taleux-Grisot : D'une manière globale l'image du territoire, comme de la région, n'a pas toujours été très positive.
Il y a malgré tout une grande évolution, avec un important travail effectué par les collectivités locales, pour la faire évoluer et démontrer que la ville est dynamique.
Ce travail de fond porte ses fruits, mais nous devons aussi travailler dans ce sens, pour aller chercher les plus jeunes.
Cette année, la collection de NFT a été lancée dans la thématique du vent, dans le cadre de la présence de la Coupe du Monde de Kite Surf, une compétition qui n'attire pas seulement les 20-25 ans, mais aussi les 25-35.
Nous devons perpétuellement nous remettre en question, pour répondre aux attentes des voyageurs.
Les offices de tourisme ne parlent pas vraiment aux plus jeunes, il est aussi de notre responsabilité de montrer que nous faisons des choses pour aller vers eux.
TourMaG - Réfléchissez-vous à d'autres façons de toucher les nouvelles générations ?
Delphine Taleux-Grisot : Dans le cadre du lancement de la collection, nous avons créé un compte sur TikTok. Un nouveau canal que nous allons utiliser de plus en plus.
Nous menons aussi une veille, sur le sujet.
Eva Strzelczyk : TikTok nous a permis de relayer la campagne de communication sur les NFT, donc de toucher une autre cible de touriste.
Nous allons maintenant nous l'approprier pour attirer un segment de voyageurs plus jeune.
A lire : Réseaux sociaux : face à des clients ultraconnectés, comment exister et communiquer ?
Ce sera l'une des plateformes les plus utilisées.
Sur Instagram, notre communauté a répondu positivement à la campagne sur les NFT, après sur TikTok, c'était un peu plus compliqué.
Le fait de communiquer sur les NFT et la Coupe du Monde de Kite Surf, cela a généré un effet d'entrainement, entrainant plus d'interactions et de vues que sur Instagram.
C'est un réseau social qui fonctionne désormais très bien.
Delphine Taleux-Grisot : D'une manière globale l'image du territoire, comme de la région, n'a pas toujours été très positive.
Il y a malgré tout une grande évolution, avec un important travail effectué par les collectivités locales, pour la faire évoluer et démontrer que la ville est dynamique.
Ce travail de fond porte ses fruits, mais nous devons aussi travailler dans ce sens, pour aller chercher les plus jeunes.
Cette année, la collection de NFT a été lancée dans la thématique du vent, dans le cadre de la présence de la Coupe du Monde de Kite Surf, une compétition qui n'attire pas seulement les 20-25 ans, mais aussi les 25-35.
Nous devons perpétuellement nous remettre en question, pour répondre aux attentes des voyageurs.
Les offices de tourisme ne parlent pas vraiment aux plus jeunes, il est aussi de notre responsabilité de montrer que nous faisons des choses pour aller vers eux.
TourMaG - Réfléchissez-vous à d'autres façons de toucher les nouvelles générations ?
Delphine Taleux-Grisot : Dans le cadre du lancement de la collection, nous avons créé un compte sur TikTok. Un nouveau canal que nous allons utiliser de plus en plus.
Nous menons aussi une veille, sur le sujet.
Eva Strzelczyk : TikTok nous a permis de relayer la campagne de communication sur les NFT, donc de toucher une autre cible de touriste.
Nous allons maintenant nous l'approprier pour attirer un segment de voyageurs plus jeune.
A lire : Réseaux sociaux : face à des clients ultraconnectés, comment exister et communiquer ?
Ce sera l'une des plateformes les plus utilisées.
Sur Instagram, notre communauté a répondu positivement à la campagne sur les NFT, après sur TikTok, c'était un peu plus compliqué.
Le fait de communiquer sur les NFT et la Coupe du Monde de Kite Surf, cela a généré un effet d'entrainement, entrainant plus d'interactions et de vues que sur Instagram.
C'est un réseau social qui fonctionne désormais très bien.
"Ce n'était pas gagné de positionner Dunkerque comme une destination touristique "
Delphine Taleux-Grisot : Nous nous sommes rendu compte que les NFT ne parlent pas à tout le monde, même aux jeunes générations.
Le sujet intéresse une population déjà sensibilisée, ce n'est pas vraiment grand public.
Si nous avions lancé la collection sans être rattachée à un évènement, effectivement, il aurait été plutôt difficile d'être visible.
TourMaG - Quels sont vos prochains enjeux ?
Delphine Taleux-Grisot : La saison estivale a été plutôt bonne, malgré une météo moins favorable.
L'ensemble du secteur touristique est satisfait de la saison, grâce à une image du territoire qui a considérablement changé, l'offre s'est aussi grandement développée.
Nous avons deux nouveaux hôtels 4 étoiles.
Cela correspond à une volonté politique de positionner Dunkerque comme une destination touristique, l'affirmer et sans avoir à en rougir. Il y a 10 ans, ce n'était pas gagné, mais aujourd'hui, c'est une évidence.
Notre travail est de poursuivre cette vision, tout en faisant découvrir les atouts de la destination.
Il faut savoir que le tourisme est le 2e poumon économique de la communauté Urbaine de Dunkerque, derrière l'industrie.
Pour l'avenir, nous allons devoir aller beaucoup plus à la rencontre des touristes. Ils ne passent plus forcément la porte de l'office. Nous devons aller chercher les touristes, via des opérations de communication et en étant hors les murs.
Puis nous allons changer prochainement les statuts de l'OT. Nous sommes 35 salariés, nous allons passer de l'associatif à l'EPIC (Établissement public à caractère industriel et commercial).
Nous avons atteint les limites du domaine associatif.
Le sujet intéresse une population déjà sensibilisée, ce n'est pas vraiment grand public.
Si nous avions lancé la collection sans être rattachée à un évènement, effectivement, il aurait été plutôt difficile d'être visible.
TourMaG - Quels sont vos prochains enjeux ?
Delphine Taleux-Grisot : La saison estivale a été plutôt bonne, malgré une météo moins favorable.
L'ensemble du secteur touristique est satisfait de la saison, grâce à une image du territoire qui a considérablement changé, l'offre s'est aussi grandement développée.
Nous avons deux nouveaux hôtels 4 étoiles.
Cela correspond à une volonté politique de positionner Dunkerque comme une destination touristique, l'affirmer et sans avoir à en rougir. Il y a 10 ans, ce n'était pas gagné, mais aujourd'hui, c'est une évidence.
Notre travail est de poursuivre cette vision, tout en faisant découvrir les atouts de la destination.
Il faut savoir que le tourisme est le 2e poumon économique de la communauté Urbaine de Dunkerque, derrière l'industrie.
Pour l'avenir, nous allons devoir aller beaucoup plus à la rencontre des touristes. Ils ne passent plus forcément la porte de l'office. Nous devons aller chercher les touristes, via des opérations de communication et en étant hors les murs.
Puis nous allons changer prochainement les statuts de l'OT. Nous sommes 35 salariés, nous allons passer de l'associatif à l'EPIC (Établissement public à caractère industriel et commercial).
Nous avons atteint les limites du domaine associatif.