Christophe Jacquet, administrateur du GIE ASHA : "Il y a deux aspects majeurs auxquels nous allons être très attachés dans les prochaines négociations. C'est la transparence et la loyauté de nos partenaires" - Photo JDL
Il y a un an, lors du précédent congrès Selectour à Athènes, Christophe Jacquet directeur général de Havas Voyages et administrateur du GIE ASHA n'avait pas mâché ses mots envers Air France et la SNCF.
Air France, SNCF "me donnent l'impression d'être un mendiant...", avait-il lancé.
Cette année, à Amman, c'est un Christophe Jacquet plus apaisé qui a pris la parole, lors du Congrès 2023 de Selectour. "Nous sommes passés d'une phase de confrontation à une phase de coopération avec Air France, et Amadeus y a contribué", a-t-il lâché.
Illustration de ces relations plus sereines, l'annonce du report de six mois de la surcharge GDS par Air France et du private channel.
Pour Christophe Jacquet, il s'agit d'une annonce majeure : "Je crois que vous n'avez pas conscience de l'importance de l'annonce de ce report" précise-t-il face, selon lui, au manque de réaction de l'assistance.
Air France, SNCF "me donnent l'impression d'être un mendiant...", avait-il lancé.
Cette année, à Amman, c'est un Christophe Jacquet plus apaisé qui a pris la parole, lors du Congrès 2023 de Selectour. "Nous sommes passés d'une phase de confrontation à une phase de coopération avec Air France, et Amadeus y a contribué", a-t-il lâché.
Illustration de ces relations plus sereines, l'annonce du report de six mois de la surcharge GDS par Air France et du private channel.
Pour Christophe Jacquet, il s'agit d'une annonce majeure : "Je crois que vous n'avez pas conscience de l'importance de l'annonce de ce report" précise-t-il face, selon lui, au manque de réaction de l'assistance.
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NDC : problème de productivité et remise en cause du modèle économique
Il a donc rappelé les deux enjeux majeurs liés au développement de NDC : le premier et "ce n'est pas rien" est la remise en question d'un modèle économique qui existait depuis des décennies et le second "qui n'est pas encore résolu", "la perte de productivité qui est passée de 1 à 3 en passant d'Edifact à NDC."
"Depuis 4 ans, j'ai dû avaler 200 kg de Doliprane tellement ce sujet est complexe et tellement ce sujet vous donne mal à la tête.
Quand vous comprenez l'impact qu'il peut avoir sur votre entreprise, sur la productivité, il peut vous inquiéter et vous empêcher de dormir ", a-t-il ajouté.
Ce qui cloche encore notamment avec NDC, c’est le temps que passe une agence à effectuer une réservation (temps de recherche et de réponse ndlr). "Nous sommes encore sur du x2 à 2,5. Nous avons réussi à faire quelque chose ensemble d'extraordinaire avec Amadeus et Air France, à savoir mettre en place une horloge universelle capable de mesurer le timing transaction.
En effet, il y avait des débats au sein de nos entreprises respectives, sur la perception du temps, qui était évidemment différente chez Air France ou chez Amadeus".
"Depuis 4 ans, j'ai dû avaler 200 kg de Doliprane tellement ce sujet est complexe et tellement ce sujet vous donne mal à la tête.
Quand vous comprenez l'impact qu'il peut avoir sur votre entreprise, sur la productivité, il peut vous inquiéter et vous empêcher de dormir ", a-t-il ajouté.
Ce qui cloche encore notamment avec NDC, c’est le temps que passe une agence à effectuer une réservation (temps de recherche et de réponse ndlr). "Nous sommes encore sur du x2 à 2,5. Nous avons réussi à faire quelque chose ensemble d'extraordinaire avec Amadeus et Air France, à savoir mettre en place une horloge universelle capable de mesurer le timing transaction.
En effet, il y avait des débats au sein de nos entreprises respectives, sur la perception du temps, qui était évidemment différente chez Air France ou chez Amadeus".
EasyRez, le SBT du futur
Pour le patron d'Havas Voyages, ce sujet met en lumière la force du GIE ASHA : "Selectour et Havas sont dans le TOP 10 des entreprises du tourisme, ensemble nous sommes premiers.
Cette puissance est essentielle quand il faut affronter les sujets stratégiques sur notre marché. Notre voix compte, notre voix porte et nous avons de l'impact. Le GIE c'est une équipe de 30 personnes dans deux entreprises qui, en permanence, viennent allier leurs idées. Le GIE, c'est aussi ce qui nous a permis de prendre ensemble des risques que nous n'aurions pas été capables de prendre séparément."
Et de rappeler les investissements (1M€) consentis dans WonderBooking et WonderMiles et qui vont servir un nouveau projet EasyRez, qui sera "le SBT du futur".
D'autres défis restent à relever : parmi eux, la connexion des autres compagnies aériennes à NDC. "Chaque transporteur a son NDC. Chacun arrive avec un modèle économique qui a été pensé par un énarque quelque part. Imaginez les difficultés que nous allons avoir à harmoniser tout ça !"
Autre chantier à mener : celui d'une nouvelle centrale hôtelière "maison", évoqué lors du discours d'ouverture de Laurent Abitbol, Président du directoire de Selectour. Cet outil, baptisé "Selectour Hôtels" qui s'appuiera sur les centrales référencées, permettra de moduler la marge et "de gagner 2 points de rémunération supplémentaires."
Cette puissance est essentielle quand il faut affronter les sujets stratégiques sur notre marché. Notre voix compte, notre voix porte et nous avons de l'impact. Le GIE c'est une équipe de 30 personnes dans deux entreprises qui, en permanence, viennent allier leurs idées. Le GIE, c'est aussi ce qui nous a permis de prendre ensemble des risques que nous n'aurions pas été capables de prendre séparément."
Et de rappeler les investissements (1M€) consentis dans WonderBooking et WonderMiles et qui vont servir un nouveau projet EasyRez, qui sera "le SBT du futur".
D'autres défis restent à relever : parmi eux, la connexion des autres compagnies aériennes à NDC. "Chaque transporteur a son NDC. Chacun arrive avec un modèle économique qui a été pensé par un énarque quelque part. Imaginez les difficultés que nous allons avoir à harmoniser tout ça !"
Autre chantier à mener : celui d'une nouvelle centrale hôtelière "maison", évoqué lors du discours d'ouverture de Laurent Abitbol, Président du directoire de Selectour. Cet outil, baptisé "Selectour Hôtels" qui s'appuiera sur les centrales référencées, permettra de moduler la marge et "de gagner 2 points de rémunération supplémentaires."
Les négociations TO 2025-2027 vont débuter
Enfin dernier sujet majeur pour le GIE, le renouvellement des contrats TO à venir pour la période 2025-2027.
"Nous avons appris beaucoup de choses ces dernières années. Nous avons appris que la politique commerciale fonctionne puisque, quand nous regardons la vitesse de croissance des TO qui sont en première position, il y a pas de débat. Nous sommes allés jusqu'au bout de notre engagement.
Mais il y a deux aspects majeurs auxquels nous allons être très attachés dans les prochaines négociations. C'est la transparence et la loyauté de nos partenaires", a lancé Christophe Jacquet.
Par loyauté entendez : des prix identiques sur le web et en agences et des TO qui ne concèdent pas des tarifs remisés à d'autres organismes du type mutuelles ou assurances.
"Il n'est pas acceptable à mon sens qu'on fasse le boulot et que la vente ensuite soit faite par d'autres partenaires qui pratiquent des remises. Je ne connais pas d'autres industries où il y a ce type de pratiques.
Il y a des TO qui ont pris des mesures et qui se sont retirés d'un certain nombre d'acteurs. Il n'est pas normal que derrière, l'équivalent des commissions ou presque soit redistribué au client. Agir ainsi, c'est détruire la valeur et c'est de la concurrence déloyale", lance Christophe Jacquet.
"Nous avons appris beaucoup de choses ces dernières années. Nous avons appris que la politique commerciale fonctionne puisque, quand nous regardons la vitesse de croissance des TO qui sont en première position, il y a pas de débat. Nous sommes allés jusqu'au bout de notre engagement.
Mais il y a deux aspects majeurs auxquels nous allons être très attachés dans les prochaines négociations. C'est la transparence et la loyauté de nos partenaires", a lancé Christophe Jacquet.
Par loyauté entendez : des prix identiques sur le web et en agences et des TO qui ne concèdent pas des tarifs remisés à d'autres organismes du type mutuelles ou assurances.
"Il n'est pas acceptable à mon sens qu'on fasse le boulot et que la vente ensuite soit faite par d'autres partenaires qui pratiquent des remises. Je ne connais pas d'autres industries où il y a ce type de pratiques.
Il y a des TO qui ont pris des mesures et qui se sont retirés d'un certain nombre d'acteurs. Il n'est pas normal que derrière, l'équivalent des commissions ou presque soit redistribué au client. Agir ainsi, c'est détruire la valeur et c'est de la concurrence déloyale", lance Christophe Jacquet.
Transparence sur les factures
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L'administrateur du GIE ASHA souhaite également remettre de l'ordre dans les factures des fournisseurs.
Il demande plus de transparence et de clarté : "c'est un foutoir sans nom, chaque TO a sa méthode pour éviter de délivrer la commission prévue. Nous souhaitons flasher ceux qui sont en excès de vitesse", avertit-il.
En guise de conclusion, Christophe Jacquet a insisté sur le soin que doivent apporter les gérants à la rénovation de leurs boutiques. Le sujet a été aussi abordé par Jean-Noël Lefeuvre, directeur général du réseau.
"Une agence qui est un taudis fait ombrage à notre métier. Une agence poussiéreuse, cela annonce la mort de la boutique. Je rêve d'une distribution qui soit forte, avec une concurrence difficile et où le niveau de compétences est élevé, et les boutiques belles."
Il demande plus de transparence et de clarté : "c'est un foutoir sans nom, chaque TO a sa méthode pour éviter de délivrer la commission prévue. Nous souhaitons flasher ceux qui sont en excès de vitesse", avertit-il.
En guise de conclusion, Christophe Jacquet a insisté sur le soin que doivent apporter les gérants à la rénovation de leurs boutiques. Le sujet a été aussi abordé par Jean-Noël Lefeuvre, directeur général du réseau.
"Une agence qui est un taudis fait ombrage à notre métier. Une agence poussiéreuse, cela annonce la mort de la boutique. Je rêve d'une distribution qui soit forte, avec une concurrence difficile et où le niveau de compétences est élevé, et les boutiques belles."