Ils sont près d’une quarantaine de TO à consacrer cet hiver des pages au Sultanat d’Oman. Pour les généralistes, la destination est un « plus » dans l’air du temps qui ne représente pas un marché très significatif.
Pour d’autres, les spécialistes du Moyen-Orient qui avaient beaucoup misé sur ce vol direct dans leur communication - et pour certains, dans leurs engagements -, le Sultanat d’Oman est beaucoup plus qu’une destination « de niche ».
Elle devient une carte maîtresse. Pour eux la décision brutale des Autorités de Bahrein est une vraie déception pour ne pas dire un coup dur.
Gulf Air reviendra-telle sur sa décision ?
Avec quatre vols par semaine – environ 800 passagers - la compagnie avait sans doute surdimensionné sa capacité par rapport au marché français.
Gulf Air voulait faire de Mascate une étape touristique en même temps qu’un deuxième « hub » après Bahrein sur les routes de l’Extrême Orient.
La capacité des seuls vols sur Bahrein, qui n’est donc pas une destination finale, va-t-elle pour autant suffire à absorber la demande touristique « haute saison » d’un marché français en pleine expansion ?
Les voyagistes espèrent que la compagnie reverra sa décision en gardant au moins un vol non stop par semaine. En attendant ils devront sans doute jouer des coudes pour obtenir des places et surtout les vols bénéficiant des meilleures connections possibles, celles du dimanche et du mardi qui s’opèrent sans changement d’appareil.
Bye bye, week-ends !
« Ce vol direct était un « plus » mais ce n’est pas l’ouverture de la ligne qui a lancé la destination auprès des professionnels et du grand public » rappelle Rania Khkodr, directrice de l’Office de Tourisme du Sultanat d’Oman à Paris. Et les chiffres lui donnent raison.
Au cours du premier semestre 2006, avant la mise en place du vol non stop, le marché français avait augmenté de 66 % par rapport à la même période en 2005. Tout en rappelant que l’acheminement via les vols quotidiens sur Bahrein offre de bonnes correspondances – suivi des bagages, cartes d’accès à bord - elle regrette tout de même cette décision.
L’escale à Barhrein ne risque-t-elle pas de retirer des programmations la formule des courts séjours ou des week-ends prolongés particulièrement recherchée au cœur de l’hiver par une clientèle disposant d’un bon pouvoir d’achat ? Pour cette clientèle le vol direct est un « plus » indéniable.
Une communication décalée
Spécialiste du Liban durement touché par la guerre, Aya mise beaucoup sur le Sultanat d’Oman. « Cette destination répond parfaitement au besoin de dépaysement des touristes français. Nous sommes complets pour les fêtes mais beaucoup de nos clients très exigeants en matière de service sont déçus.
Nous espérons que Gulf Air qui reste notre partenaire privilégié reverra sa décision en gardant au moins une liaison hebdomadaire ou en assurant une liaison directe pendant les vacances scolaires d’hiver » déclare Isabelle Delvaque, directrice commerciale d’Aya.
Pour Soléa Vacances, le Sultanat d’Oman est une destination qui affiche une croissance à trois chiffres ainsi qu’une formidable solution de substitution quand le palace « maison », le fameux One & Only Royal Mirage de Dubaï affiche complet.
Nathalie Bueno, directrice commerciale du TO ne cache pas son étonnement : « Voilà une compagnie qui s’est lancée sans compter dans une communication décalée par rapport à la demande du marché et qui n’est plus au rendez-vous quand on a besoin d’elle ».
Les engagements de STI
« Cette décision ne change rien à nos ambitions et nos programmes sur cette destination » affirme Pierre Banlin directeur commercial de STI. Il faut dire que le TO est bien placé pour négocier les meilleures connections possibles auprès de Gulf Air. Il est le seul à avoir pris un engagement financier ferme sur le transport aérien avec 40 sièges hebdomadaires pour 16 départs programmés entre le 11 février et le 27 mai 2007.
STI qui programme six hôtels dont une exclusivité à prix très étudié, le Al Sawadi Beach Resort (4*n.l.), deux circuits et quelques extensions régionales maintient ses prix et poursuit sa campagne de promotion auprès des agences de voyages. « Nous avons une bonne écoute de la part des agences de voyages. L’arrêt de la liaison directe ne devrait pas pénaliser la destination » espère Pierre Banlin.
Pour d’autres, les spécialistes du Moyen-Orient qui avaient beaucoup misé sur ce vol direct dans leur communication - et pour certains, dans leurs engagements -, le Sultanat d’Oman est beaucoup plus qu’une destination « de niche ».
Elle devient une carte maîtresse. Pour eux la décision brutale des Autorités de Bahrein est une vraie déception pour ne pas dire un coup dur.
Gulf Air reviendra-telle sur sa décision ?
Avec quatre vols par semaine – environ 800 passagers - la compagnie avait sans doute surdimensionné sa capacité par rapport au marché français.
Gulf Air voulait faire de Mascate une étape touristique en même temps qu’un deuxième « hub » après Bahrein sur les routes de l’Extrême Orient.
La capacité des seuls vols sur Bahrein, qui n’est donc pas une destination finale, va-t-elle pour autant suffire à absorber la demande touristique « haute saison » d’un marché français en pleine expansion ?
Les voyagistes espèrent que la compagnie reverra sa décision en gardant au moins un vol non stop par semaine. En attendant ils devront sans doute jouer des coudes pour obtenir des places et surtout les vols bénéficiant des meilleures connections possibles, celles du dimanche et du mardi qui s’opèrent sans changement d’appareil.
Bye bye, week-ends !
« Ce vol direct était un « plus » mais ce n’est pas l’ouverture de la ligne qui a lancé la destination auprès des professionnels et du grand public » rappelle Rania Khkodr, directrice de l’Office de Tourisme du Sultanat d’Oman à Paris. Et les chiffres lui donnent raison.
Au cours du premier semestre 2006, avant la mise en place du vol non stop, le marché français avait augmenté de 66 % par rapport à la même période en 2005. Tout en rappelant que l’acheminement via les vols quotidiens sur Bahrein offre de bonnes correspondances – suivi des bagages, cartes d’accès à bord - elle regrette tout de même cette décision.
L’escale à Barhrein ne risque-t-elle pas de retirer des programmations la formule des courts séjours ou des week-ends prolongés particulièrement recherchée au cœur de l’hiver par une clientèle disposant d’un bon pouvoir d’achat ? Pour cette clientèle le vol direct est un « plus » indéniable.
Une communication décalée
Spécialiste du Liban durement touché par la guerre, Aya mise beaucoup sur le Sultanat d’Oman. « Cette destination répond parfaitement au besoin de dépaysement des touristes français. Nous sommes complets pour les fêtes mais beaucoup de nos clients très exigeants en matière de service sont déçus.
Nous espérons que Gulf Air qui reste notre partenaire privilégié reverra sa décision en gardant au moins une liaison hebdomadaire ou en assurant une liaison directe pendant les vacances scolaires d’hiver » déclare Isabelle Delvaque, directrice commerciale d’Aya.
Pour Soléa Vacances, le Sultanat d’Oman est une destination qui affiche une croissance à trois chiffres ainsi qu’une formidable solution de substitution quand le palace « maison », le fameux One & Only Royal Mirage de Dubaï affiche complet.
Nathalie Bueno, directrice commerciale du TO ne cache pas son étonnement : « Voilà une compagnie qui s’est lancée sans compter dans une communication décalée par rapport à la demande du marché et qui n’est plus au rendez-vous quand on a besoin d’elle ».
Les engagements de STI
« Cette décision ne change rien à nos ambitions et nos programmes sur cette destination » affirme Pierre Banlin directeur commercial de STI. Il faut dire que le TO est bien placé pour négocier les meilleures connections possibles auprès de Gulf Air. Il est le seul à avoir pris un engagement financier ferme sur le transport aérien avec 40 sièges hebdomadaires pour 16 départs programmés entre le 11 février et le 27 mai 2007.
STI qui programme six hôtels dont une exclusivité à prix très étudié, le Al Sawadi Beach Resort (4*n.l.), deux circuits et quelques extensions régionales maintient ses prix et poursuit sa campagne de promotion auprès des agences de voyages. « Nous avons une bonne écoute de la part des agences de voyages. L’arrêt de la liaison directe ne devrait pas pénaliser la destination » espère Pierre Banlin.
Une offre aérienne toujours conséquente sur Oman
Autres articles
Gulf Air avait lancé le 2 juillet dernier sa liaison directe Paris CDG-Mascate ; la compagnie aérienne détenue à parité par les autorités bahreïnies et omanaises vient d’annoncer la suspension de cette ligne assurée quatre fois par semaine. Le transporteur a du tenir compte de l’entrée en maintenance de l’un de ses appareils et a préféré positionner le A 330-200 du Paris-Mascate sur une ligne plus rentable.
Le compagnie du golfe aura opéré cette desserte pendant la saison estivale qui ne correspond pas à la haute saison sur la destination Oman. Difficile dans ces conditions de tirer des enseignements de l’insuffisant remplissage de la ligne, même si certains professionnels reconnaissent l’importance d’une telle offre en siège sur une destination touristique certes tendance mais encore de niche.
Nombreux vols avec de bonnes correspondances
Lee Shave, Vice-président ventes & marketing de Gulf Air, a déclaré en fin de semaine dernière que le vol quotidien via Bahreïn «remplaçait ce service non-stop». La suspension de ce dernier « n'affectera pas sérieusement le trafic entre la France et le Sultanat d'Oman, puisque notre vol quotidien Paris/Bahreïn permet aux passagers de se connecter à trois vols successifs pour Mascate avec des temps de transit très courts».
Si Mascate n’est donc plus desservie par des vols directs depuis Paris, l’offre alternative avec de rapides correspondances reste en revanche conséquente. Qatar Airways opère cinq vols par semaine, à l’aller comme au retour, avec moins de deux heures de transit à Doha.
Emirates vole chaque jour via Dubaï, avec une correspondance de 2h30 à l’aller et 2h au retour. De nombreuses autres compagnies proposent des vols sur Mascate au départ de France, à commencer par Swiss via Zurich et Air France via Amman (avec la Royal Jordanian), sans oublier KLM, Lufthansa ou encore British Airways. A noter qu’Oman Air ne dessert pas l’Europe.
VdM
Le compagnie du golfe aura opéré cette desserte pendant la saison estivale qui ne correspond pas à la haute saison sur la destination Oman. Difficile dans ces conditions de tirer des enseignements de l’insuffisant remplissage de la ligne, même si certains professionnels reconnaissent l’importance d’une telle offre en siège sur une destination touristique certes tendance mais encore de niche.
Nombreux vols avec de bonnes correspondances
Lee Shave, Vice-président ventes & marketing de Gulf Air, a déclaré en fin de semaine dernière que le vol quotidien via Bahreïn «remplaçait ce service non-stop». La suspension de ce dernier « n'affectera pas sérieusement le trafic entre la France et le Sultanat d'Oman, puisque notre vol quotidien Paris/Bahreïn permet aux passagers de se connecter à trois vols successifs pour Mascate avec des temps de transit très courts».
Si Mascate n’est donc plus desservie par des vols directs depuis Paris, l’offre alternative avec de rapides correspondances reste en revanche conséquente. Qatar Airways opère cinq vols par semaine, à l’aller comme au retour, avec moins de deux heures de transit à Doha.
Emirates vole chaque jour via Dubaï, avec une correspondance de 2h30 à l’aller et 2h au retour. De nombreuses autres compagnies proposent des vols sur Mascate au départ de France, à commencer par Swiss via Zurich et Air France via Amman (avec la Royal Jordanian), sans oublier KLM, Lufthansa ou encore British Airways. A noter qu’Oman Air ne dessert pas l’Europe.
VdM