Covid, Omicron : les agences de voyages doivent faire face à un impact économique et à un impact social - Deppositphotos.com dragana.stock@gmail.com
Les agences de voyages vont devoir Encore une fois faire le dos rond...
Depuis la fin novembre et le début décembre, les nuages s'amoncellent. Le variant Omicron et la reprise épidémique ont coupé l'activité dans son élan.
"Les ventes sont au ralenti, elles ne sont pas nulles.
Nous avons quelques demandes de devis mais vraiment pas grand- chose" constate François Piot, patron de Prêt-à -Partir.
"C'est assez calme, les réservations se font de plus en plus à la dernière minute", admet également Richard Vainopoulos Président de TourCom.
"Ce n'est pas terrible, confirme a son tour Laurent Abitbol, Président du groupe Marietton. Sur la journée d'hier (lundi 3 janvier 2021, ndlr) les réservations sont à 48% du niveau de 2019 sur le loisir et à 60% pour le business travel. Nous allons sur de la dernière minute, c'est assez angoissant, heureusement que nous avons les aides".
Un constat partagé par Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage : "Côté réservations, sur les vacances de février et mars à date au 1er janvier, nous sommes à -54%. Ce n'est pas bon. Il n'y a aucune anticipation."
Depuis la fin novembre et le début décembre, les nuages s'amoncellent. Le variant Omicron et la reprise épidémique ont coupé l'activité dans son élan.
"Les ventes sont au ralenti, elles ne sont pas nulles.
Nous avons quelques demandes de devis mais vraiment pas grand- chose" constate François Piot, patron de Prêt-à -Partir.
"C'est assez calme, les réservations se font de plus en plus à la dernière minute", admet également Richard Vainopoulos Président de TourCom.
"Ce n'est pas terrible, confirme a son tour Laurent Abitbol, Président du groupe Marietton. Sur la journée d'hier (lundi 3 janvier 2021, ndlr) les réservations sont à 48% du niveau de 2019 sur le loisir et à 60% pour le business travel. Nous allons sur de la dernière minute, c'est assez angoissant, heureusement que nous avons les aides".
Un constat partagé par Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage : "Côté réservations, sur les vacances de février et mars à date au 1er janvier, nous sommes à -54%. Ce n'est pas bon. Il n'y a aucune anticipation."
Impact social de la crise sanitaire
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Si l'impact économique de la crise sanitaire est important, il s'ajoute également à l'impact social. C'est ce que déplore notamment Yvon Peltanche, gérant du réseau Eden Tour.
"Non seulement l'activité est à l'arrêt, mais en plus nous devons faire face à l'absentéisme de certains salariés, touchés directement ou non, par la Covid-19. Hier (mardi 4 janvier 2021, ndlr) j'ai eu 3 salariés absents, aujourd'hui j'en ai 2... Résultat, mercredi je vais être obligé de fermer une ou deux agences pour pallier le manque de personnel", nous explique-t-il.
Une gestion des ressources humaines qui s'ajoute aux problématiques de recrutement et de départs depuis le début de la crise. "Il va falloir prier pour enfin avoir une vraie reprise, et quand elle sera là , il faudra pallier au manque de personnel", lance-t-il non sans une certaine inquiétude.
Chez Marietton aussi on commence à sentir les effets de la pandémie sur les équipes. Sur 450 agences du groupe, huit sont fermées par manque de personnel, malade ou cas contact.
Idem du côté de Richou Voyages où l'on commence à jongler aussi avec les plannings. Jean-François Richou, directeur associé du groupe Richou Voyages a toutefois réussi à garder les agences ouvertes.
"Nous avons réussi à tenir les ouvertures prévues. Notre service RH essaie d'anticiper les absences, mais c'est compliqué cela arrive au cas par cas, entre la garde des enfants touchés par le covid ou les personnes qui ont la maladie.
Pour l'instant nous jouons aux chaises musicales à petite échelle et le nouveau protocole mis en place par le gouvernement nous permet de mieux gérer cette problématique".
"Non seulement l'activité est à l'arrêt, mais en plus nous devons faire face à l'absentéisme de certains salariés, touchés directement ou non, par la Covid-19. Hier (mardi 4 janvier 2021, ndlr) j'ai eu 3 salariés absents, aujourd'hui j'en ai 2... Résultat, mercredi je vais être obligé de fermer une ou deux agences pour pallier le manque de personnel", nous explique-t-il.
Une gestion des ressources humaines qui s'ajoute aux problématiques de recrutement et de départs depuis le début de la crise. "Il va falloir prier pour enfin avoir une vraie reprise, et quand elle sera là , il faudra pallier au manque de personnel", lance-t-il non sans une certaine inquiétude.
Chez Marietton aussi on commence à sentir les effets de la pandémie sur les équipes. Sur 450 agences du groupe, huit sont fermées par manque de personnel, malade ou cas contact.
Idem du côté de Richou Voyages où l'on commence à jongler aussi avec les plannings. Jean-François Richou, directeur associé du groupe Richou Voyages a toutefois réussi à garder les agences ouvertes.
"Nous avons réussi à tenir les ouvertures prévues. Notre service RH essaie d'anticiper les absences, mais c'est compliqué cela arrive au cas par cas, entre la garde des enfants touchés par le covid ou les personnes qui ont la maladie.
Pour l'instant nous jouons aux chaises musicales à petite échelle et le nouveau protocole mis en place par le gouvernement nous permet de mieux gérer cette problématique".
Des demandes de remboursement anticipées
Chez Prêt-à -Partir on fait "aussi avec". "Tout le monde est de bonne volonté et nous arrivons à gérer les effectifs pour le moment, sur la partie agences.
En revanche c'est plus compliqué pour notre branche transport, où beaucoup de conducteurs ont le Covid sans gravité - heureusement - ou sont cas contact. Nous avons un vrai problème de planning qui s'ajoute à une pénurie de conducteurs", précise François Piot.
Et comme si cela ne suffisait pas, les clients en manque de visibilité souhaitent anticiper le remboursement de leurs avoirs. "Certains clients encore sous le coup de l'ordonnance souhaitent se faire rembourser car ils n'ont pas de perspectives", explique Yvon Peltanche.
Si du côté de Richou Voyages, les équipes n'ont pas constaté de surcroit de demandes de remboursements, chez Prêt-à -Partir on a fait le choix de valider toutes les demandes de remboursement. "Nous pourrions faire patienter certains clients encore un ou deux mois avec l'ordonnance, mais nous préférons ne pas nous fâcher avec nos clients". Résultat : le réseau rembourse parfois en une semaine entre 500 000 et 600 000 €.
"L'argent rentre moins qu'il ne sort", lance François Piot.
En revanche c'est plus compliqué pour notre branche transport, où beaucoup de conducteurs ont le Covid sans gravité - heureusement - ou sont cas contact. Nous avons un vrai problème de planning qui s'ajoute à une pénurie de conducteurs", précise François Piot.
Et comme si cela ne suffisait pas, les clients en manque de visibilité souhaitent anticiper le remboursement de leurs avoirs. "Certains clients encore sous le coup de l'ordonnance souhaitent se faire rembourser car ils n'ont pas de perspectives", explique Yvon Peltanche.
Si du côté de Richou Voyages, les équipes n'ont pas constaté de surcroit de demandes de remboursements, chez Prêt-à -Partir on a fait le choix de valider toutes les demandes de remboursement. "Nous pourrions faire patienter certains clients encore un ou deux mois avec l'ordonnance, mais nous préférons ne pas nous fâcher avec nos clients". Résultat : le réseau rembourse parfois en une semaine entre 500 000 et 600 000 €.
"L'argent rentre moins qu'il ne sort", lance François Piot.
Rester confiants dans l'avenir
Si les agences courbent encore une fois l'échine, elles veulent croire en leur capacité de résilience. Malgré les turbulences, Yvon Peltanche reste positif : "nous devons rester confiants dans l'avenir".
Richou Voyages, qui a sorti sa brochure annuelle courant décembre, espère pouvoir engranger quelques ventes avec son opération "Super Resa Tot" qui débute le 6 janvier 2021.
"Malgré la période, la sortie de notre brochure nous a amené quelques clients et hier nous avons eu une bonne journée comparée à ce que nous connaissons depuis quelques semaines", souligne Jean-François Richou.
Pour autant, le directeur de Richou Voyages ne s'attend pas à des miracles : "nous ne serons pas sur les niveaux de 2019 ou 2020".
"2022 ne sera pas une bonne année", ajoute à son tour François Piot. "Si nous arrivons à l'équilibre avec moins d'aides, ce serait déjà super !"
C'est tout le mal que l'on peut leur souhaiter !
Richou Voyages, qui a sorti sa brochure annuelle courant décembre, espère pouvoir engranger quelques ventes avec son opération "Super Resa Tot" qui débute le 6 janvier 2021.
"Malgré la période, la sortie de notre brochure nous a amené quelques clients et hier nous avons eu une bonne journée comparée à ce que nous connaissons depuis quelques semaines", souligne Jean-François Richou.
Pour autant, le directeur de Richou Voyages ne s'attend pas à des miracles : "nous ne serons pas sur les niveaux de 2019 ou 2020".
"2022 ne sera pas une bonne année", ajoute à son tour François Piot. "Si nous arrivons à l'équilibre avec moins d'aides, ce serait déjà super !"
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