Tourmag - Avant le rachat de Karavel, quel était le bilan financier d'Opodo et combien de clients avez-vous ?
Petra Friedman : "Je répondrai pour le CA 2003 car l'année 2004 n'a pas été encore auditée. Il a été de 328 millions d'euros et nous avons compté l'an dernier 7 millions de visiteurs par mois. Quand au nombre de nos clients, je ne vous le dirai pas..."
TM.com - Pourquoi avoir racheté Karavel ?
PT :"L'acquisition de Karavel, avec son excellente offre de séjours "packagés", complète notre gamme actuelle de produits de voyages. Nous sommes très bien placés pour la vente de billets, il nous manquait cette offre."
TM - De séjours packagés ou de packages dynamiques ?
PT :" Le package dynamique est le cheval de bataille aux États-Unis. Là bas, le package est peu utilisé. On réserve un avion et un hôtel. Les formules de vacances sont simples. En Europe, le package dynamique est parfait pour les formules week end mais ne remplacera jamais le forfait."
TM - Les agences physiques semblent avoir un bel avenir alors. Conserverez-vous les points de ventes de Promovacances et en créerez-vous comme le font certains ?
PT :"Je ne pense pas que les agences de voyages traditionnelles puissent nous aider. Une transaction y est 3 fois plus chère qu'en ligne, notre croissance est de plus de 50 % alors que celle des agences baissent. Nous laisserons Karavel continuer à les gérer mais nous n'en développerons pas d'autres."
TM - La concentration va-t-elle continuer dans l'e-tourisme ?
PT :"Oui, il y a encore beaucoup trop d'acteurs sur le marché. Et ce n'est pas en France que cela va se jouer mais au niveau mondial. On va avoir une concentration autour de grands pools constitués par les GDS. Amadeus est le seul Européen qui se développe sur le tourisme face aux GDS américains."
TM - Et pour votre stratégie à venir ?
PT :"Opodo va continuer sa stratégie de croissance externe en rachetant des entreprises. La semaine dernière nous avons racheté le britannique Kuest, cette semaine, Karavel. Notre stratégie est axée sur la vente de produits packagés. A terme, nous visons la première place sur le marché français."
TM - Et quand espérez vous le retour sur investissement ? Pierre Paperon expliquait au dernier congrès du Snav qu'il fallait 20 millions d'euros pour asseoir une marque ?
PT :"Je ne sais pas où il est allé chercher ces chiffres mais laissez moi vous dire que c'est beaucoup plus. Je ne vous dirai pas combien nous avons investi mais c'est bien plus de 20 millions d'euros.
Notre avantage en tant qu'Opodo est de pouvoir mesurer la courbe d'investissement de nos concurrents. Le retour sur investissement n'est pas encore effectif dans le tourisme. On suit notre plan. Mais je dirai qu'il faut entre 4 et 5 avant avant de commencer à engranger des bénéfices..."
Propos recueillis par Hervé DUCRUET à Paris - herve.ducruet@tourmag.com
Petra Friedman : "Je répondrai pour le CA 2003 car l'année 2004 n'a pas été encore auditée. Il a été de 328 millions d'euros et nous avons compté l'an dernier 7 millions de visiteurs par mois. Quand au nombre de nos clients, je ne vous le dirai pas..."
TM.com - Pourquoi avoir racheté Karavel ?
PT :"L'acquisition de Karavel, avec son excellente offre de séjours "packagés", complète notre gamme actuelle de produits de voyages. Nous sommes très bien placés pour la vente de billets, il nous manquait cette offre."
TM - De séjours packagés ou de packages dynamiques ?
PT :" Le package dynamique est le cheval de bataille aux États-Unis. Là bas, le package est peu utilisé. On réserve un avion et un hôtel. Les formules de vacances sont simples. En Europe, le package dynamique est parfait pour les formules week end mais ne remplacera jamais le forfait."
TM - Les agences physiques semblent avoir un bel avenir alors. Conserverez-vous les points de ventes de Promovacances et en créerez-vous comme le font certains ?
PT :"Je ne pense pas que les agences de voyages traditionnelles puissent nous aider. Une transaction y est 3 fois plus chère qu'en ligne, notre croissance est de plus de 50 % alors que celle des agences baissent. Nous laisserons Karavel continuer à les gérer mais nous n'en développerons pas d'autres."
TM - La concentration va-t-elle continuer dans l'e-tourisme ?
PT :"Oui, il y a encore beaucoup trop d'acteurs sur le marché. Et ce n'est pas en France que cela va se jouer mais au niveau mondial. On va avoir une concentration autour de grands pools constitués par les GDS. Amadeus est le seul Européen qui se développe sur le tourisme face aux GDS américains."
TM - Et pour votre stratégie à venir ?
PT :"Opodo va continuer sa stratégie de croissance externe en rachetant des entreprises. La semaine dernière nous avons racheté le britannique Kuest, cette semaine, Karavel. Notre stratégie est axée sur la vente de produits packagés. A terme, nous visons la première place sur le marché français."
TM - Et quand espérez vous le retour sur investissement ? Pierre Paperon expliquait au dernier congrès du Snav qu'il fallait 20 millions d'euros pour asseoir une marque ?
PT :"Je ne sais pas où il est allé chercher ces chiffres mais laissez moi vous dire que c'est beaucoup plus. Je ne vous dirai pas combien nous avons investi mais c'est bien plus de 20 millions d'euros.
Notre avantage en tant qu'Opodo est de pouvoir mesurer la courbe d'investissement de nos concurrents. Le retour sur investissement n'est pas encore effectif dans le tourisme. On suit notre plan. Mais je dirai qu'il faut entre 4 et 5 avant avant de commencer à engranger des bénéfices..."
Propos recueillis par Hervé DUCRUET à Paris - herve.ducruet@tourmag.com