Selon l'entourage proche de Sébastien Lecornu la reprise du tourisme dans les Antilles ce n'est pas pour maintenant - Crédit photo : ADP
Jusque fin janvier 2021, tout allait bien pour les Antilles françaises.
Le soleil était bien chaud, les touristes présents, les chiffres de la covid encourageants, malgré les vacances de Noël, puis tout a dérapé, d'un coup d'un seul. Il a suffi d'une phrase de Jean Castex pour que les nuages s'amoncellent au-dessus des têtes de l'autre côté de l'Atlantique.
Le 29 janvier 2021, le Premier ministre réinstaurait les motifs impérieux pour se rendre dans les territoires ultramarins.
Sauf que quelques semaines après l'annonce, les mutations du virus sont présentes en Guadeloupe (10 cas), à Saint-Martin (5) et à Saint-Barthélemy (5) selon le dernier bulletin de l'Agence Régionale de la santé.
"Pour éviter le confinement, nous avons mis en place ces motifs pour protéger les territoires insulaires d'une circulation massive des variants au sein de la population.
Cette propagation pourrait rapidement engorger les systèmes hospitaliers, notamment aux Antilles," nous confie une personne de l'entourage du ministre des Outre-mer.
Actuellement un territoire fait les frais de la contagion accrue de ces mutations, puisque Mayotte fait face à une déferlante du variant Sud-Africain, ayant contraint le préfet à reconfiner le territoire.
Maintenant que les variants sont sur place, sans l'importation touristique, qu'est-ce qui justifie le maintien des motifs impérieux pour se rendre dans ces territoires ?
Le soleil était bien chaud, les touristes présents, les chiffres de la covid encourageants, malgré les vacances de Noël, puis tout a dérapé, d'un coup d'un seul. Il a suffi d'une phrase de Jean Castex pour que les nuages s'amoncellent au-dessus des têtes de l'autre côté de l'Atlantique.
Le 29 janvier 2021, le Premier ministre réinstaurait les motifs impérieux pour se rendre dans les territoires ultramarins.
Sauf que quelques semaines après l'annonce, les mutations du virus sont présentes en Guadeloupe (10 cas), à Saint-Martin (5) et à Saint-Barthélemy (5) selon le dernier bulletin de l'Agence Régionale de la santé.
"Pour éviter le confinement, nous avons mis en place ces motifs pour protéger les territoires insulaires d'une circulation massive des variants au sein de la population.
Cette propagation pourrait rapidement engorger les systèmes hospitaliers, notamment aux Antilles," nous confie une personne de l'entourage du ministre des Outre-mer.
Actuellement un territoire fait les frais de la contagion accrue de ces mutations, puisque Mayotte fait face à une déferlante du variant Sud-Africain, ayant contraint le préfet à reconfiner le territoire.
Maintenant que les variants sont sur place, sans l'importation touristique, qu'est-ce qui justifie le maintien des motifs impérieux pour se rendre dans ces territoires ?
Les motifs impérieux protègent la population et permet à l'économie locale de tourner
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A destination, c'est peu de dire que c'est la fête à la grimace.
"Nous sommes passés d'établissements pleins à 10% d'occupation. Nous avons perdu 90% de la clientèle, le chiffre s'est effondré. Nous parlons là, d'un château de cartes qui s'effondre, car à un moment donné les piliers économiques vont tomber," nous expliquait Patrick Vial Collet.
Une situation et une grogne qui ont bien été entendues par l'exécutif.
Sauf que ce n'est pas l'économie qui guide actuellement les décisions du gouvernement français, mais bien l'épidémie et sa crainte.
"Dès le début de la 2e vague, nous avons décidé que les Outre-mer seraient différenciés par rapport à l'Hexagone.
Si les motifs impérieux sont une contrainte pour le secteur du tourisme, cela permet d'avoir une économie endogène qui fonctionne," recadre le proche collaborateur de Sébastien Lecornu.
Ainsi, actuellement en Guadeloupe, la vie ressemble quasiment à celle du monde d'avant, avec des bars et des restaurants ouverts, alors que la métropole vit calfeutrée.
Et alors que la profession plaide pour une réouverture des frontières, car elle ne protègerait pas contre la propagation de l'épidémie, du côté du gouvernement, l'argument n'est pas audible.
"Que vous regardiez la situation sanitaire internationale ou les études scientifiques sur les variants, rien ne nous rassure. A Saint-Barth, même avec des tests J+1, J+2, J+4 et J+7, cela ne marche pas. Le taux d'incidence est à plus de 500, c'est énorme."
D'ailleurs sur ce point, l'exécutif prépare un nouveau plan de soutien à une industrie grandement fragilisée à destination. Sébastien Lecornu et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat en charge du Tourisme ont rencontré cette semaine Bruno Le Maire, ministre de l'Economie pour convenir d'une énième batterie d'aides.
"Nous sommes passés d'établissements pleins à 10% d'occupation. Nous avons perdu 90% de la clientèle, le chiffre s'est effondré. Nous parlons là, d'un château de cartes qui s'effondre, car à un moment donné les piliers économiques vont tomber," nous expliquait Patrick Vial Collet.
Une situation et une grogne qui ont bien été entendues par l'exécutif.
Sauf que ce n'est pas l'économie qui guide actuellement les décisions du gouvernement français, mais bien l'épidémie et sa crainte.
"Dès le début de la 2e vague, nous avons décidé que les Outre-mer seraient différenciés par rapport à l'Hexagone.
Si les motifs impérieux sont une contrainte pour le secteur du tourisme, cela permet d'avoir une économie endogène qui fonctionne," recadre le proche collaborateur de Sébastien Lecornu.
Ainsi, actuellement en Guadeloupe, la vie ressemble quasiment à celle du monde d'avant, avec des bars et des restaurants ouverts, alors que la métropole vit calfeutrée.
Et alors que la profession plaide pour une réouverture des frontières, car elle ne protègerait pas contre la propagation de l'épidémie, du côté du gouvernement, l'argument n'est pas audible.
"Que vous regardiez la situation sanitaire internationale ou les études scientifiques sur les variants, rien ne nous rassure. A Saint-Barth, même avec des tests J+1, J+2, J+4 et J+7, cela ne marche pas. Le taux d'incidence est à plus de 500, c'est énorme."
D'ailleurs sur ce point, l'exécutif prépare un nouveau plan de soutien à une industrie grandement fragilisée à destination. Sébastien Lecornu et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat en charge du Tourisme ont rencontré cette semaine Bruno Le Maire, ministre de l'Economie pour convenir d'une énième batterie d'aides.
La levée des motifs impérieux ne devrait pas se faire avant... des mois
"Nous rappelons tout de même que plus de 500 millions d'euros ont été mis sur la table pour les entreprises touristiques ultra-marines. Nous entendons bien les professionnels, mais assez peu de pays ont consenti autant d'effort," met en exergue, cette personne proche du ministre.
En somme, malgré la difficulté du moment l'Etat répond présent et continuera. Si des aides sont en préparation et devraient être prochainement annoncées, alors cela signifie que le tourisme ne repartira pas avant un moment dans les territoires d'outre-mer.
A l'heure actuelle, il n'existerait aucune condition, ni critère sanitaire fixés par le gouvernement pour envisager une levée des motifs impérieux.
"Malheureusement, nous n'avons aucun signe sur le plan sanitaire qui nous rassure ou nous permettrait de les lever.
Malgré les motifs impérieux, nous avons déjà des cas de variants britanniques et sud-africains, alors imaginez un peu si nous enlevions cela ?" questionne, le collaborateur.
Vous l'aurez compris : l'heure n'est pas à la reprise, d'autant que le gouvernement attend attentivement, les premiers effets des vacances de février, sur la courbe des contaminations.
Avant de prophétiser sur une possible reprise et une 3e ou 4e vague, le cabinet de Sébastien Lecornu a un message à faire passer aux acteurs de l'industrie.
"C'est un long tunnel, pour tout le monde, soyons solidaires, comme le gouvernement l'est. Malheureusement nous n'avons plus que la solidarité, parce que nous sommes tous dans le même bateau."
Face à des variants qui ne sont pas appelés à disparaître, une vaccination sur un rythme apathique, et des nouvelles mutations qui inquiètent, le tourisme se trouve dans un long tunnel, dont la lumière de la sortie est à peine perceptible.
Allons-nous devoir encore attendre, attendre et attendre, pendant encore de nombreuses semaines et mois ?
"Ça parait inéluctable, comme de nombreux secteurs économiques malheureusement.
La vaccination obligatoire ce n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour. Le président de la République a été clair, il n'y aura pas d'obligation de se faire vacciner pour se rendre dans un hôtel, un restaurant ou prendre un avion."
C'est une maigre victoire...
En somme, malgré la difficulté du moment l'Etat répond présent et continuera. Si des aides sont en préparation et devraient être prochainement annoncées, alors cela signifie que le tourisme ne repartira pas avant un moment dans les territoires d'outre-mer.
A l'heure actuelle, il n'existerait aucune condition, ni critère sanitaire fixés par le gouvernement pour envisager une levée des motifs impérieux.
"Malheureusement, nous n'avons aucun signe sur le plan sanitaire qui nous rassure ou nous permettrait de les lever.
Malgré les motifs impérieux, nous avons déjà des cas de variants britanniques et sud-africains, alors imaginez un peu si nous enlevions cela ?" questionne, le collaborateur.
Vous l'aurez compris : l'heure n'est pas à la reprise, d'autant que le gouvernement attend attentivement, les premiers effets des vacances de février, sur la courbe des contaminations.
Avant de prophétiser sur une possible reprise et une 3e ou 4e vague, le cabinet de Sébastien Lecornu a un message à faire passer aux acteurs de l'industrie.
"C'est un long tunnel, pour tout le monde, soyons solidaires, comme le gouvernement l'est. Malheureusement nous n'avons plus que la solidarité, parce que nous sommes tous dans le même bateau."
Face à des variants qui ne sont pas appelés à disparaître, une vaccination sur un rythme apathique, et des nouvelles mutations qui inquiètent, le tourisme se trouve dans un long tunnel, dont la lumière de la sortie est à peine perceptible.
Allons-nous devoir encore attendre, attendre et attendre, pendant encore de nombreuses semaines et mois ?
"Ça parait inéluctable, comme de nombreux secteurs économiques malheureusement.
La vaccination obligatoire ce n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour. Le président de la République a été clair, il n'y aura pas d'obligation de se faire vacciner pour se rendre dans un hôtel, un restaurant ou prendre un avion."
C'est une maigre victoire...