Parafe, terminal 4 et CDG Express : les grands chantiers de Roissy-Charles-de-Gaulle

Les aéroports parisiens continuent leurs mues.

Alors qu'à Orly les travaux de jonction entre les deux terminaux devraient se poursuivre jusqu'en 2019, Roissy-Charles-de-Gaulle se prépare aussi à une année pleine de chantiers.

"Nous avons encore beaucoup à faire, nos passagers vont subir de nombreux travaux en 2018 et 2019", a prévenu le président d'Aéroports de Paris (ADP) jeudi 18 janvier 2018 lors des vœux du groupe.

Le principal point de crispation général l'an passé : les temps d'attente au contrôle des passeports continuent de préoccuper le gestionnaire des aéroports de Paris.

"Ça a été une tragédie pour beaucoup de nos clients", déclare Augustin de Romanet, qui, d'après Le Parisien, s'est fixé comme objectif que le temps d'attente au poste-frontière ne dépasse plus les 45 minutes, voir les 30 minutes pour les passagers de l'espace Schengen.

Avec, toujours, en toile de fond, la mise en place des fameux portiques de passage automatisé rapide aux frontières extérieures (Parafe) dont le déploiement sur les plateformes parisiennes avait débuté, il y a deux ans.

De 37 portiques en 2016, le groupe ADP nous indique que leur nombre atteindra 94 "au premier semestre 2018".

Cette année devrait également voir le début les travaux du CDG Express, ce projet contesté de nouvelle liaison par rail entre la Gare de l'Est et Roissy. Le but : une mise en service en début d'année 2024, pour les Jeux Olympiques.

Et ce quitte à retarder les travaux du métro du Grand Paris Express. "Les délais du Grand Paris Express ne sont pas réalistes", a affirmé mardi 16 janvier 2018 Elisabeth Borne, la ministre des Transports, lors d'un débat au Sénat sur les transports en Ile-de-France.

"Il faut cesser d'opposer les transports du quotidien et le CDG Express", a-t-elle ajouté.

La future ligne 17 du métro parisien, qui doit desservir l'aéroport de Roissy et son futur terminal T4, pourrait ainsi n'être mise en service qu'en 2026, le ministère devant communiquer ces prochains jours sur "un calendrier des travaux plus réaliste".

"Un nouvel Orly" : c'est ainsi que le président d'ADP qualifie le futur terminal qui devrait voir le jour à horizon 2025 dans l'aéroport du nord parisien. Il sera situé dans la zone nord-est de l'aéroport, et les travaux ne devraient pas commencer avant 2022.

Seule certitude : le nouvel aérogare devrait pouvoir accueillir près de 35 millions de passagers par an et permettra à Roissy d'absorber la hausse prévue de son trafic passager.

En 2017, pour la première fois de son histoire, le groupe ADP a battu un record annuel de fréquentation en dépassant la barre des 100 millions de passagers (101,5 millions), principalement porté par la croissance du trafic Moyen-Orient (+8,9%) et Afrique (+7,8%). Un chiffre "symbolique" et "qui illustre la vitalité et l'attractivité des aéroports parisiens, indique Augustin de Romanet.

A Roissy, le trafic frôle désormais les 70 millions de passagers, ce qui représente une hausse de 5,4% par rapport à 2016.

Et les prévisions d'ADP annoncent une croissance annuelle du trafic d'environ 2,5% jusqu'en 2035.