Paris-Maurice : j'ai testé pour vous la classe Grand Large de Corsair

Dès l'arrivée dans le Hall 2 de l'aéroport Orly Sud, le ton est donné : comptoir d'enregistrement particulier (tapis rouge, SVP), accueil de qualité et en moins de cinq minutes, vos bagages sont avalés par le tapis roulant.

Direction le salon privé de Corsair International, situé juste après le contrôle des passeports. Mais hélas pas en zone "hors douane".

Un conseil : si vous avez des achats "duty free" à effectuer, quitter ce havre de paix avant l'annonce d'embarquement.

En revanche, le Salon est vaste, clair et plutôt design. On peut y grignoter salé, sucré et bien entendu boire quelques verres.

Passage sécurité en "accès N°1", ce qui est fort aimable mais qui ne réduit pas forcément certaines tatillonneries de sécurité : un coup on enlève les chaussures, un coup non ! C'est selon…

Embarquement traditionnel. Nous avons droit à ces anciens avions, les plus beaux pour notre part, mais gouffres en termes de consommation, que sont les B747.

Mais le charme opère, et l'accueil est à la hauteur de la nouvelle classe Grand Large : convivial, souriant, mais sans ostentation et plutôt décontracté.

On se sent bien… d'autant que le champagne de bienvenue (ou jus d'orange ou verre d'eau) est proposé quasi immédiatement.

C'est un vol de nuit, à 21h au départ de Paris.

Sur le siège, se trouve tout l'équipement nécessaire : trousse de confort complète (chaussettes, masque, boule "qui est-ce", peigne, brosse à dent… Deux oreillers et une couverture moelleuse, peut-être légèrement trop courte !

Dîner de qualité, plusieurs plats chauds au choix et une cave assez éclectique: un médoc de grande qualité, un blanc tout à fait buvable, un rosé astucieux… et le reste de très bon aloi, champagne notamment, servi à volonté.

Petit reproche, le plateau est un peu "étroit" et, quand on est un peu pataud, a-t-on tendance à éparpiller un peu partout, quitte à faire quelques taches sur les chemises…

Contrairement aux nouveaux appareils de Corsair International les Airbus A330), le 747 ne dispose pas du système d'éclairage "Mood Lightning". De la lumière "crue, on passe à une quasi obscurité, propice au sommeil certes, mais qui manque un peu de poésie.

Pour les couche-tard, le programme de divertissements est sympa : journaux télévisés, jeux, musique (les casques audio fournis sont de bonne qualité) et films. On peut regretter que la sélection de films date un peu. D'autant que les écrans individuels sont assez larges.

Vient le moment particulièrement réjouissant de l'endormissement. Confortables à l'assise, les sièges de la Grand Large le sont un peu moins pour dormir.

L'inclinaison à 120° nécessite une certaine accoutumance, mais on finit par y arriver. Un peu de "moellosité" supplémentaire aurait été aussi bienvenue. Mais il est vrai que le rapport qualité/prix est largement en faveur du service offert !

La nuit, sur le pont supérieur est douce et, si vous en avez manifesté le désir, personne ne viendra vous troubler dans votre sommeil.

Le vol étant sans escale, une bonne odeur de café vient vous chatouiller les narines lors du petit déjeuner… complet : salé ou sucré, viennoiserie tiède, jus d'orange… et véritable expresso !

Et, après un vol de 10 heures et des poussières, le plaisir de constater que l'on arrive quasi frais et dispo pour affronter les "rigueurs" du climat de l'Île Maurice !

Les vols Paris-Maurice de Corsair sont opérés quotidiennement en haute saison au départ d'Orly Sud.

En classe Grand Large et sur le Boeing 747, 36 sièges sont disposés sur le pont supérieur de l'appareil. L'espacement entre les sièges est de 117cm, pour une inclinaison de 120°.