L'aéroport de Vatry attend la validation de son budget avant de négocier le programme de vols avec des compagnies low-cost - DR : Antoine FLEURY-GOBERT / Wikimedia Commons
Comme tous les aéroports de moins de 100 000 passagers, celui de Vatry, au cœur de la Champagne-Ardenne, souffre d’un déficit d’exploitation structurel.
Une dette que les collectivités locales s’efforcent de combler pour conserver un équipement qu'elles estiment nécessaire au territoire.
Stéphane Lafay, son directeur général, s’étonne d’ailleurs des pressions qui pèsent sur les aéroports.
« On attend de nous un équilibre d’exploitation qui n’est pas forcément demandé à d’autres infrastructures de transport, comme les trains, les bus ou même les tramways. Alors qu’un aéroport est un outil de désenclavement pour une région, au même titre qu’une gare TGV ».
D’autant que Vatry ne ménage pas ses efforts pour réduire ses déficits (moins 20% en 2014) et trouver de nouvelles sources de revenus.
Il compte tout d’abord s’appuyer sur le fret, grâce à la probable arrivée d’un opérateur d’avions cargos d’ici la fin de l’année.
De quoi reprendre des parts de marché dans un secteur en souffrance, avec seulement 4 500 tonnes de marchandises cette année contre 6 215 tonnes en 2014.
Une dette que les collectivités locales s’efforcent de combler pour conserver un équipement qu'elles estiment nécessaire au territoire.
Stéphane Lafay, son directeur général, s’étonne d’ailleurs des pressions qui pèsent sur les aéroports.
« On attend de nous un équilibre d’exploitation qui n’est pas forcément demandé à d’autres infrastructures de transport, comme les trains, les bus ou même les tramways. Alors qu’un aéroport est un outil de désenclavement pour une région, au même titre qu’une gare TGV ».
D’autant que Vatry ne ménage pas ses efforts pour réduire ses déficits (moins 20% en 2014) et trouver de nouvelles sources de revenus.
Il compte tout d’abord s’appuyer sur le fret, grâce à la probable arrivée d’un opérateur d’avions cargos d’ici la fin de l’année.
De quoi reprendre des parts de marché dans un secteur en souffrance, avec seulement 4 500 tonnes de marchandises cette année contre 6 215 tonnes en 2014.
Une nouvelle compagnie : Atlas Atlantic Airlines
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Autre relais de croissance : l’arrivée d'Atlas Atlantic Airlines, qui dessert cinq destinations en Algérie et au Maroc.
La compagnie a basé un avion sur place, ce qui permet d’attirer deux sociétés de maintenance.
Elle compte aussi mettre en place un service de navettes gratuites depuis la porte de Bercy à Paris. De quoi, elle l’espère, séduire 100 000 passagers par an.
De son coté, Vatry a également relancé une ligne de bus vers Tournan-en-Brie, dans la banlieue parisienne. Une ville d’où les passagers pourront ensuite prendre le RER E pour rejoindre le centre de Paris en 45 minutes.
Ce service facturé 15 euros est disponible sur réservation via le site de l’aéroport.
Signalons au passage qu'un restaurant a ouvert ses portes dans l'aérogare en juin dernier.
Stéphane Lafay aimerait également accueillir quelques vols de l’Euro 2016 et multiplier les charters des tour-opérateurs.
Grâce à tous ces projets, il espère diversifier sa clientèle, attirer plus de Parisiens, mais surtout engendrer un cercle vertueux pour assurer la pérennité de sa plate-forme.
La compagnie a basé un avion sur place, ce qui permet d’attirer deux sociétés de maintenance.
Elle compte aussi mettre en place un service de navettes gratuites depuis la porte de Bercy à Paris. De quoi, elle l’espère, séduire 100 000 passagers par an.
De son coté, Vatry a également relancé une ligne de bus vers Tournan-en-Brie, dans la banlieue parisienne. Une ville d’où les passagers pourront ensuite prendre le RER E pour rejoindre le centre de Paris en 45 minutes.
Ce service facturé 15 euros est disponible sur réservation via le site de l’aéroport.
Signalons au passage qu'un restaurant a ouvert ses portes dans l'aérogare en juin dernier.
Stéphane Lafay aimerait également accueillir quelques vols de l’Euro 2016 et multiplier les charters des tour-opérateurs.
Grâce à tous ces projets, il espère diversifier sa clientèle, attirer plus de Parisiens, mais surtout engendrer un cercle vertueux pour assurer la pérennité de sa plate-forme.
Des subventions qui tardent à venir
Car Vatry peine à garder la tête hors de l’eau. Cette année, Ryanair a réduit son programme de vols de 40% car l’enveloppe marketing qui lui était accordée a été divisée par deux.
« Avec Ryanair, il n’y a pas de négociation possible. Ils élaborent leur planning en fonction de la somme que vous leur proposez », remarque Stéphane Lafay.
Malgré tout, l’aéroport devrait atteindre les 80 000 passagers d’ici la fin de l’année (77 380 à fin novembre).
Un résultat inférieur à celui de 2014 (91 101 passagers) mais qui reste tout à fait honorable grâce des taux d’occupation record : 90% pour Ryanair et 80% pour Jetairfly, la seconde compagnie de la plate-forme.
Les subventions et aides marketing restent le nerf de la guerre pour les petits aéroports.
Stéphane Lafay attend d’ailleurs impatiemment la validation de ses demandes de subventions avant d’aller négocier les programmes de vols de l’été prochain.
« Avec Ryanair, il n’y a pas de négociation possible. Ils élaborent leur planning en fonction de la somme que vous leur proposez », remarque Stéphane Lafay.
Malgré tout, l’aéroport devrait atteindre les 80 000 passagers d’ici la fin de l’année (77 380 à fin novembre).
Un résultat inférieur à celui de 2014 (91 101 passagers) mais qui reste tout à fait honorable grâce des taux d’occupation record : 90% pour Ryanair et 80% pour Jetairfly, la seconde compagnie de la plate-forme.
Les subventions et aides marketing restent le nerf de la guerre pour les petits aéroports.
Stéphane Lafay attend d’ailleurs impatiemment la validation de ses demandes de subventions avant d’aller négocier les programmes de vols de l’été prochain.
4 millions d’euros par an pendant cinq ans
Pour assurer le développement de Vatry, il estime avoir besoin d'une enveloppe annuelle 4 millions d’euros pendant cinq ans. Il aimerait que le conseil régional lui en verse 1,5 million.
Mais les dernières élections ont repoussé la prise de décision. Fort heureusement, le nouveau président de la région, Philippe Richert (Les Républicains), lui a déjà fait preuve de son soutien.
Car aujourd’hui, la chambre de commerce et d’industrie de Châlon-en-Champagne n’est plus capable de financer seule le déficit.
Faute de nouveaux financements, la gouvernance de la SEVE, la société qui exploite l’aéroport, pourrait être modifiée.
« La décision est désormais entre les mains des hommes politiques. Mais grâce à nos nouveaux projets, nous ne sommes pas très loin de l’équilibre. Je reste optimiste sur l’issue des discussions », assure Stéphane Lafay.
Si tout se passe comme prévu et si les clients sont au rendez-vous, Vatry a pour objectif d'accueillir 200 000 passagers dès l’année prochaine et retrouver l’équilibre financier en 2017.
Mais les dernières élections ont repoussé la prise de décision. Fort heureusement, le nouveau président de la région, Philippe Richert (Les Républicains), lui a déjà fait preuve de son soutien.
Car aujourd’hui, la chambre de commerce et d’industrie de Châlon-en-Champagne n’est plus capable de financer seule le déficit.
Faute de nouveaux financements, la gouvernance de la SEVE, la société qui exploite l’aéroport, pourrait être modifiée.
« La décision est désormais entre les mains des hommes politiques. Mais grâce à nos nouveaux projets, nous ne sommes pas très loin de l’équilibre. Je reste optimiste sur l’issue des discussions », assure Stéphane Lafay.
Si tout se passe comme prévu et si les clients sont au rendez-vous, Vatry a pour objectif d'accueillir 200 000 passagers dès l’année prochaine et retrouver l’équilibre financier en 2017.