Parole de TO étranger : "aux USA l'agent de voyages touche sa commission des mains du TO" - Crédit photo : Classic Vacations
Les Etats-Unis font toujours rêver les Français. Ses mégalopoles s'étendent à perte de vue et ses paysages emblématiques, le pays est aussi le lieu où naissent et disparaissent les tendances de l'industrie touristique.
Surtout que les USA représentent un grand pourvoyeur de touristes pour la France.
C'est au détour d'une allée, que nous avons rencontré Kier Matthews, directeur des ventes de Classic Vacations. Ce tour-opérateur est orienté dans les séjours haut de gamme "seulement du sur-mesure" et écoule chaque année 10 000 voyages.
Nous vous livrons son témoignage sur une industrie dont la plus grande crainte reste "la croissance économique" selon Keir Matthews.
Surtout que les USA représentent un grand pourvoyeur de touristes pour la France.
C'est au détour d'une allée, que nous avons rencontré Kier Matthews, directeur des ventes de Classic Vacations. Ce tour-opérateur est orienté dans les séjours haut de gamme "seulement du sur-mesure" et écoule chaque année 10 000 voyages.
Nous vous livrons son témoignage sur une industrie dont la plus grande crainte reste "la croissance économique" selon Keir Matthews.
Quel est le classement de vos meilleures ventes ?
Autres articles
"Tout en haut, vous trouvez : les Caraïbes, le Mexique, puis l'Europe et pour finir Hawaï.
Si on prend le continent européen : l'Italie devance la France et le Royaume-Uni.
Cette deuxième place s'explique par le fait que beaucoup d'Italiens ont immigré aux USA, je qualifierais ça de tourisme généalogique.
Il y a eu un appel d'air sur Cuba, avec l'autorisation du gouvernement, mais cela s'est vite essoufflé. Les Américains sont assez conservateurs au niveau des destinations.
Ce que je vous dis n'est que mon avis personnel, mais ce sont toujours les mêmes pays qui reviennent année après année, et il n'y a jamais de bouleversement si ce n'est dans la hiérarchie."
Si on prend le continent européen : l'Italie devance la France et le Royaume-Uni.
Cette deuxième place s'explique par le fait que beaucoup d'Italiens ont immigré aux USA, je qualifierais ça de tourisme généalogique.
Il y a eu un appel d'air sur Cuba, avec l'autorisation du gouvernement, mais cela s'est vite essoufflé. Les Américains sont assez conservateurs au niveau des destinations.
Ce que je vous dis n'est que mon avis personnel, mais ce sont toujours les mêmes pays qui reviennent année après année, et il n'y a jamais de bouleversement si ce n'est dans la hiérarchie."
L'image de la France a-t-elle changé depuis quelques années ?
"Vous parlez sans doute des sujets des attentats ou dernièrement des Gilets Jaunes, cela n'a pas d'impact.
Les Américains sont continuellement abreuvés d'information sur leur pays.
Non seulement tout ce qui vient de l'étranger se retrouve noyé dans le fil d'actualité et ils n'ont pas le temps de regarder des news internationales.
Si jamais, ils voient des images, l'effet est plus que limité."
Les Américains sont continuellement abreuvés d'information sur leur pays.
Non seulement tout ce qui vient de l'étranger se retrouve noyé dans le fil d'actualité et ils n'ont pas le temps de regarder des news internationales.
Si jamais, ils voient des images, l'effet est plus que limité."
Quelle est la relation entre la distribution et la production ?
"La relation entre les deux parties est nettement plus facile qu'en France, je suppose. Chez nous, tout est naturel, en 30 minutes le devis global est envoyé et en quelques minutes la vente est bouclée.
De même, l'agent de voyages touche sa commission des mains du tour-opérateur et n'en reçoit pas des autres composantes d'un dossier.
Ainsi tout est centralisé, ils n'ont rien à attendre d'une compagnies aériennes, hôtels ou activités.
Je pourrais évaluer le taux de commission moyen entre 12 et 13%."
De même, l'agent de voyages touche sa commission des mains du tour-opérateur et n'en reçoit pas des autres composantes d'un dossier.
Ainsi tout est centralisé, ils n'ont rien à attendre d'une compagnies aériennes, hôtels ou activités.
Je pourrais évaluer le taux de commission moyen entre 12 et 13%."
Avez-vous des freins dans votre industrie ?
"Il n'y en a pas vraiment, mais des points de frictions par moment. Actuellement, nous avons une petite difficulté, car les hôtels essaient de court-circuiter les tour-opérateurs en passant en direct avec les agences, pour limiter les commissions.
C'est un des problèmes actuels.
La désintermédiation est importante, mais elle ne gagne plus de parts de marché, car il y a toujours une clientèle qui préfère réserver en agence de voyages, par manque de temps.
Après pour les ventes honnêtement, nous n'avons aucun problème, la seule inquiétude reste l'économie. Je ne parle même pas de ce qu'il se passe actuellement, mais des prévisions à venir, si celles-ci sont bonnes alors ils dépenseront, sinon..."
C'est un des problèmes actuels.
La désintermédiation est importante, mais elle ne gagne plus de parts de marché, car il y a toujours une clientèle qui préfère réserver en agence de voyages, par manque de temps.
Après pour les ventes honnêtement, nous n'avons aucun problème, la seule inquiétude reste l'économie. Je ne parle même pas de ce qu'il se passe actuellement, mais des prévisions à venir, si celles-ci sont bonnes alors ils dépenseront, sinon..."
En France, une fronde monte contre Airbnb. Est-ce aussi le cas aux USA ?
"Je ne le ressens pas, donc je dirais que non.
Tout le monde suit les modes de consommation des clients et leurs changements occasionnés par les entreprises comme Booking et Airbnb.
Selon moi une personne passant par ces plateformes, et un prospect perdu, car il le fera continuellement. Il faut se concentrer sur les profils différents.
Le gouvernement, ce n'est que mon avis, ne fera jamais aucun geste pour aider les acteurs du tourisme face à ces mastodontes."
Tout le monde suit les modes de consommation des clients et leurs changements occasionnés par les entreprises comme Booking et Airbnb.
Selon moi une personne passant par ces plateformes, et un prospect perdu, car il le fera continuellement. Il faut se concentrer sur les profils différents.
Le gouvernement, ce n'est que mon avis, ne fera jamais aucun geste pour aider les acteurs du tourisme face à ces mastodontes."
Si je vous donne une baguette magique, que changeriez-vous pour améliorer votre business ?
"Il n'y a pas vraiment de problème je dois dire, mais si je pouvais changer quelque chose ce serait le prix de l'aérien.
Les billets d'avion sont bien trop élevés. Ce poids de l'aérien dans les dossiers freine notre activité.
Au niveau de l'industrie, la structuration est très bonne, car il y a de la place pour tout le monde. Si je devais influencer une chose ce serait la croissance économique et donc le moral des Américains, pour qu'ils dépensent."
Les billets d'avion sont bien trop élevés. Ce poids de l'aérien dans les dossiers freine notre activité.
Au niveau de l'industrie, la structuration est très bonne, car il y a de la place pour tout le monde. Si je devais influencer une chose ce serait la croissance économique et donc le moral des Américains, pour qu'ils dépensent."