Nous voulons un corridor sanitaire entre la France métropolitaine et la Guadeloupe. Cela signifie que les gens qui partent soient sécurisés, pour limiter l'importation de la covid. Nous devons apprendre à vivre avec cette maladie. - Crédit photo : Depositphotos @Doomu
TourMaG.com - Vous venez d'adresser une lettre au ministre des Outre-mer et au secrétaire d'Etat en charge du Tourisme. L'objectif de celle-ci visait à faire tomber les motifs impérieux pour les visiteurs souhaitant se rendre en Guadeloupe ?
Patrick Vial Collet : Nous ne voyons pas les raisons objectives d'une telle mesure, si ce n'est la peur de l'introduction d'un variant de la covid-19.
Les chiffres actuellement observés en Guadeloupe ne justifient pas l'application des motifs impérieux et nous ne sommes pas inquiétés de ceux-ci, car nous pensions que la France serait confinée à nouveau le 2 février 2021.
Sauf que le chef de l'Etat a décidé que la France ne devait pas être reconfinée. Nous nous retrouvons au final en Guadeloupe et en Outre-mer, comme les seules régions d'Europe à ne pas être visités par des touristes.
Vous pouvez aller en Italie et en Espagne, mais pas aux Antilles. Cela me parait ubuesque.
TourMaG.com - Vous subissez donc une mesure qui n'est plus adaptée à la situation, puisque nous ne sommes pas reconfinés. C'est bien ça ?
Patrick Vial Collet : Absolument, nous considérons que si la France avait été confinée, nous n'aurions rien dit.
Le confinement aurait privé probablement une grande partie de notre clientèle de venir aux Antilles.
Nous ne comprenons pas pourquoi les Français peuvent aller partout en Europe sauf chez nous ? Alors qu'ici les indicateurs de la covid-19 sont en dessous de la moyenne nationale, et même sous les seuils affichés par le meilleur département métropolitain.
J'ai bien compris que les autorités ont peur d'importer ici le variant anglais ou sud-africain. Cette crainte est ridicule, car de toute façon, nous l'aurons sur notre territoire, si ce n'est déjà fait.
Patrick Vial Collet : Nous ne voyons pas les raisons objectives d'une telle mesure, si ce n'est la peur de l'introduction d'un variant de la covid-19.
Les chiffres actuellement observés en Guadeloupe ne justifient pas l'application des motifs impérieux et nous ne sommes pas inquiétés de ceux-ci, car nous pensions que la France serait confinée à nouveau le 2 février 2021.
Sauf que le chef de l'Etat a décidé que la France ne devait pas être reconfinée. Nous nous retrouvons au final en Guadeloupe et en Outre-mer, comme les seules régions d'Europe à ne pas être visités par des touristes.
Vous pouvez aller en Italie et en Espagne, mais pas aux Antilles. Cela me parait ubuesque.
TourMaG.com - Vous subissez donc une mesure qui n'est plus adaptée à la situation, puisque nous ne sommes pas reconfinés. C'est bien ça ?
Patrick Vial Collet : Absolument, nous considérons que si la France avait été confinée, nous n'aurions rien dit.
Le confinement aurait privé probablement une grande partie de notre clientèle de venir aux Antilles.
Nous ne comprenons pas pourquoi les Français peuvent aller partout en Europe sauf chez nous ? Alors qu'ici les indicateurs de la covid-19 sont en dessous de la moyenne nationale, et même sous les seuils affichés par le meilleur département métropolitain.
J'ai bien compris que les autorités ont peur d'importer ici le variant anglais ou sud-africain. Cette crainte est ridicule, car de toute façon, nous l'aurons sur notre territoire, si ce n'est déjà fait.
Lettre du Collectif de sauvetage de l'emploie en Gaudeloupe adressée à M. Lecornu et M. Lemoyne :
"J'appelle également à renforcer les mesures sanitaires pour diminuer le risque"
TourMaG.com - Que demandez-vous au gouvernement ?
Patrick Vial Collet : J'appelle simplement à lever les motifs impérieux permettant ainsi une reprise du tourisme. Cette activité est essentielle pour la survie de nos économies domiennes.
J'appelle également à renforcer les mesures sanitaires pour diminuer le risque. Nous pensons que certains points sont actuellement défaillants, car les tests sont bien souvent des faux tests.
Il faut une traçabilité des tests. Nous trouvons aussi ridicule de demander à un voyageur qui se rend aux Antilles de se confiner 7 jours dans un hôtel. Il serait plus adapté de lui dire carrément d'observer un isolement de 4 jours à son domicile, puis 3 jours dans l'établissement de ses vacances.
Avec cette méthode, nous aurions des clients plus citoyens. Sauf que le gouvernement dit qu'il ne peut pas contrôler ni verbaliser, le voyageur fait ce qu'il veut pendant les 7 jours.
TourMaG.com - Vous exigez aussi un renforcement des tests ?
Patrick Vial Collet : Oui, il faut plus de tests.
Mais aussi mettre en place des tarifs avantageux pour rallonger les séjours, afin qu'une fois le confinement passé, la personne soit considérée comme n'étant plus à risque.
". Cela signifie que les gens qui partent soient sécurisés, pour limiter l'importation de la covid.
Nous devons apprendre à vivre avec cette maladie.
TourMaG.com - Vous êtes un des rares acteurs du tourisme à proposer un protocole sanitaire, en l'espace d'une année. Et aussi le premier à demander un renforcement des mesures sanitaires...
Patrick Vial Collet : Nous sommes responsables.
Je suis président de la chambre de commerce de la Guadeloupe, du groupe hôtelier "Hôtels et des Îles" et du groupe d'investisseurs qui vient de racheter Corsair.
Avec cette triple casquette, je peux vous dire que j'ai une lourde responsabilité et que je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi. Par contre, alors que l'Etat sait qu'il y a plein de faux tests, qu'est ce qu'il attend pour mettre en place des QR Codes ? L'Île de la Réunion, le fait.
Cela nous permettrait d'avoir des vrais tests à l'embarquement. Ainsi, une personne qui arrive en Guadeloupe sera testée avant son départ et 5 jours après. C'est notre proposition.
La fenêtre de contamination sera réduite.
Patrick Vial Collet : J'appelle simplement à lever les motifs impérieux permettant ainsi une reprise du tourisme. Cette activité est essentielle pour la survie de nos économies domiennes.
J'appelle également à renforcer les mesures sanitaires pour diminuer le risque. Nous pensons que certains points sont actuellement défaillants, car les tests sont bien souvent des faux tests.
Il faut une traçabilité des tests. Nous trouvons aussi ridicule de demander à un voyageur qui se rend aux Antilles de se confiner 7 jours dans un hôtel. Il serait plus adapté de lui dire carrément d'observer un isolement de 4 jours à son domicile, puis 3 jours dans l'établissement de ses vacances.
Avec cette méthode, nous aurions des clients plus citoyens. Sauf que le gouvernement dit qu'il ne peut pas contrôler ni verbaliser, le voyageur fait ce qu'il veut pendant les 7 jours.
TourMaG.com - Vous exigez aussi un renforcement des tests ?
Patrick Vial Collet : Oui, il faut plus de tests.
Mais aussi mettre en place des tarifs avantageux pour rallonger les séjours, afin qu'une fois le confinement passé, la personne soit considérée comme n'étant plus à risque.
". Cela signifie que les gens qui partent soient sécurisés, pour limiter l'importation de la covid.
Nous devons apprendre à vivre avec cette maladie.
TourMaG.com - Vous êtes un des rares acteurs du tourisme à proposer un protocole sanitaire, en l'espace d'une année. Et aussi le premier à demander un renforcement des mesures sanitaires...
Patrick Vial Collet : Nous sommes responsables.
Je suis président de la chambre de commerce de la Guadeloupe, du groupe hôtelier "Hôtels et des Îles" et du groupe d'investisseurs qui vient de racheter Corsair.
Avec cette triple casquette, je peux vous dire que j'ai une lourde responsabilité et que je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi. Par contre, alors que l'Etat sait qu'il y a plein de faux tests, qu'est ce qu'il attend pour mettre en place des QR Codes ? L'Île de la Réunion, le fait.
Cela nous permettrait d'avoir des vrais tests à l'embarquement. Ainsi, une personne qui arrive en Guadeloupe sera testée avant son départ et 5 jours après. C'est notre proposition.
La fenêtre de contamination sera réduite.
"Le gouvernement est animé par la peur d'être tenu responsable"
"Nous voulons un corridor sanitaire entre la France métropolitaine et la Guadeloupe" selon Patrick Vial Collet - Crédit photo : CCI Îles de Guadeloupe
TourMaG.com - Vous en voulez donc énormément au gouvernement...
Patrick Vial Collet : Vous savez, nous les acteurs du tourisme, nous considérons que de limiter le nombre de touristes de façon drastique, est une décision animée par la peur.
Il n'y a aucune responsabilité économique.
TourMaG.com - Trouvez-vous que la France a été trop laxiste dans son contrôle des voyageurs ?
Patrick Vial Collet : Je ne saurais pas parler pour la France métropolitaine, mais en Guadeloupe, il est facile de contrôler les déplacements, car nous avons un seul aéroport.
Le contrôle a toujours été très strict, avec la présence de l'ARS (Agence Régionale de sante) à l'arrivée des passagers.
Nous disons au gouvernement qu'au lieu de faire contrôler des faux tests à l'arrivée, mettez en place les QR Codes et ça vous coutera moins cher, que de mobiliser du personnel soignant dans l'aéroport.
Avec ce système toutes les personnes qui n'ont pas un vrai test, ne montent pas à bord. Je ne comprends pas bien l'intérêt de contrôler avant de prendre l'avion, puis à l'arrivée.
Surtout que nous créons des files d'attente qui ne respectent pas toujours les gestes barrières. Soyons efficaces à défaut de ne pas être courageux.
TourMaG.com - Comment expliquez qu'il n'y a aucune stratégie sur les voyages en France alors que la crise dure depuis maintenant une année ?
Patrick Vial Collet : Je ne suis pas au gouvernement, donc je ne tomberais pas dans la critique facile.
Le virus a beaucoup évolué. D'abord nous pensions qu'il était là pour quelques semaines, puis mois et maintenant un peu plus qu'une année.
Les mesures se sont adaptées à cela. Je veux être proactif. Je ne critique pas les décisions du gouvernement. Il est animé par la peur d'être tenu responsable, de devoir faire face à un débordement des services hospitaliers, etc.
La solution de facilité, pour éviter d'être débordé, c'est de dire plus personne ne rentre ni ne sort des DOM-TOM.
Nous avons accueilli 40 000 touristes, lors des vacances de fin d'année, les chiffres de contamination n'ont fait que diminuer de semaine en semaine.
Patrick Vial Collet : Vous savez, nous les acteurs du tourisme, nous considérons que de limiter le nombre de touristes de façon drastique, est une décision animée par la peur.
Il n'y a aucune responsabilité économique.
TourMaG.com - Trouvez-vous que la France a été trop laxiste dans son contrôle des voyageurs ?
Patrick Vial Collet : Je ne saurais pas parler pour la France métropolitaine, mais en Guadeloupe, il est facile de contrôler les déplacements, car nous avons un seul aéroport.
Le contrôle a toujours été très strict, avec la présence de l'ARS (Agence Régionale de sante) à l'arrivée des passagers.
Nous disons au gouvernement qu'au lieu de faire contrôler des faux tests à l'arrivée, mettez en place les QR Codes et ça vous coutera moins cher, que de mobiliser du personnel soignant dans l'aéroport.
Avec ce système toutes les personnes qui n'ont pas un vrai test, ne montent pas à bord. Je ne comprends pas bien l'intérêt de contrôler avant de prendre l'avion, puis à l'arrivée.
Surtout que nous créons des files d'attente qui ne respectent pas toujours les gestes barrières. Soyons efficaces à défaut de ne pas être courageux.
TourMaG.com - Comment expliquez qu'il n'y a aucune stratégie sur les voyages en France alors que la crise dure depuis maintenant une année ?
Patrick Vial Collet : Je ne suis pas au gouvernement, donc je ne tomberais pas dans la critique facile.
Le virus a beaucoup évolué. D'abord nous pensions qu'il était là pour quelques semaines, puis mois et maintenant un peu plus qu'une année.
Les mesures se sont adaptées à cela. Je veux être proactif. Je ne critique pas les décisions du gouvernement. Il est animé par la peur d'être tenu responsable, de devoir faire face à un débordement des services hospitaliers, etc.
La solution de facilité, pour éviter d'être débordé, c'est de dire plus personne ne rentre ni ne sort des DOM-TOM.
Nous avons accueilli 40 000 touristes, lors des vacances de fin d'année, les chiffres de contamination n'ont fait que diminuer de semaine en semaine.
Si le tourisme ne reprend pas vite : "il y aura un effondrement de l'économie"
TourMaG.com - Comment l'expliquez-vous ?
Patrick Vial Collet : Les touristes sont la population la moins contaminante.
Tout simplement, car ils se mélangent moins que les locaux. Ils viennent bien souvent en couple, donc ils ne mangent qu'à deux. Quand un Guadeloupéen revient ici, il va revoir sa famille, ses amis et des petites fêtes sont organisées.
Alors la contamination est exponentielle. Nous avons constaté que les seuls clusters recensés en Guadeloupe l'ont été à l'hôpital et dans les familles.
Nous avons réduit la population qui représente le moins de risque en laissant venir celle qui représente le plus de risque, c'est pour cela que pour la 1ère fois depuis un moment, les contaminations sont reparties cette semaine à la hausse.
Ainsi, les motifs impérieux n'ont aucune efficacité.
TourMaG.com - Quelle est la situation économique du tourisme en Guadeloupe ?
Patrick Vial Collet : Nous sommes passés d'établissements pleins à 10% d'occupation. Nous avons perdu 90% de la clientèle, le chiffre s'est effondré.
Les avions ont un taux de remplissage de 10 à 15% à l'aller, puis sont pleins au retour pour ramener les touristes qui sont encore ici.
Les hébergeurs n'ont aucune arrivée, mais énormément de départs. Une fois que tous les hôtels seront vides, tout le monde sera content.
Bien sûr, nous allons continuer à voir une augmentation des cas de contamination, puisque ce ne sont pas eux qui propagent l'épidémie.
TourMaG.com - Vous craignez un effondrement de l'économie en Guadeloupe ?
Patrick Vial Collet : Il y aura un effondrement de l'économie.
Le tourisme représente 1 milliard par an, soit 100 millions par mois, de masse monétaire supplémentaire qui circule dans notre économie.
Sauf que ce montant, avec l'arrêt du tourisme, nous ne l'aurons jamais. Cette manne financière va faire défaut, nous allons avoir des défauts de paiement, puis des licenciements.
Nous parlons là, d'un château de cartes qui s'effondre, car à un moment donné les piliers économiques vont tomber. Vous aurez donc 20 000 emplois perdus, rien qu'en Guadeloupe, si nous ne sauvons pas le tourisme.
Je vous laisse imaginer, 20 000 personnes qui n'ont plus rien à perdre et qui descendent dans la rue... Je parle dans un seul département.
Patrick Vial Collet : Les touristes sont la population la moins contaminante.
Tout simplement, car ils se mélangent moins que les locaux. Ils viennent bien souvent en couple, donc ils ne mangent qu'à deux. Quand un Guadeloupéen revient ici, il va revoir sa famille, ses amis et des petites fêtes sont organisées.
Alors la contamination est exponentielle. Nous avons constaté que les seuls clusters recensés en Guadeloupe l'ont été à l'hôpital et dans les familles.
Nous avons réduit la population qui représente le moins de risque en laissant venir celle qui représente le plus de risque, c'est pour cela que pour la 1ère fois depuis un moment, les contaminations sont reparties cette semaine à la hausse.
Ainsi, les motifs impérieux n'ont aucune efficacité.
TourMaG.com - Quelle est la situation économique du tourisme en Guadeloupe ?
Patrick Vial Collet : Nous sommes passés d'établissements pleins à 10% d'occupation. Nous avons perdu 90% de la clientèle, le chiffre s'est effondré.
Les avions ont un taux de remplissage de 10 à 15% à l'aller, puis sont pleins au retour pour ramener les touristes qui sont encore ici.
Les hébergeurs n'ont aucune arrivée, mais énormément de départs. Une fois que tous les hôtels seront vides, tout le monde sera content.
Bien sûr, nous allons continuer à voir une augmentation des cas de contamination, puisque ce ne sont pas eux qui propagent l'épidémie.
TourMaG.com - Vous craignez un effondrement de l'économie en Guadeloupe ?
Patrick Vial Collet : Il y aura un effondrement de l'économie.
Le tourisme représente 1 milliard par an, soit 100 millions par mois, de masse monétaire supplémentaire qui circule dans notre économie.
Sauf que ce montant, avec l'arrêt du tourisme, nous ne l'aurons jamais. Cette manne financière va faire défaut, nous allons avoir des défauts de paiement, puis des licenciements.
Nous parlons là, d'un château de cartes qui s'effondre, car à un moment donné les piliers économiques vont tomber. Vous aurez donc 20 000 emplois perdus, rien qu'en Guadeloupe, si nous ne sauvons pas le tourisme.
Je vous laisse imaginer, 20 000 personnes qui n'ont plus rien à perdre et qui descendent dans la rue... Je parle dans un seul département.
"Nous n'osons pas imaginer que nous soyons fermés pour les vacances de Pâques"
Autres articles
TourMaG.com - La crise sanitaire peut donc se convertir en crise sociale ?
Patrick Vial Collet : Bien sûr, si la crise sanitaire est mal gérée, alors nous aurons une crise sociale. C'est inévitable. Je ne parle pas que de la Guadeloupe.
TourMaG.com - Avez-vous prévu des actions autres que la lettre envoyée aux ministres ?
Patrick Vial Collet : Nous sommes des acteurs responsables, donc nous attendons la réponse à notre demande, avant d'envisager des actions nouvelles.
Je suis opposé à des blocages de l'économie. A chaque fois que ce genre d'action a été menée, je l'ai condamné, donc je ne vais pas l'autoriser à moi même, ça n'a pas de sens.
Il n'en est pas pour autant moins vrai qu'à un moment donné, nous allons devoir envisager un certain nombre d'actions qui ne gênent pas les acteurs économiques qui travaillent et qui permettent de se faire entendre.
TourMaG.com - Donc des appels à manifester peuvent être lancés ?
Patrick Vial Collet : Je n'aime pas trop dévoiler nos futures actions, mais nous ne nous interdisons rien. Nous avons déjà des scénarios possibles pour imaginer comment mieux se faire entendre, mais chaque chose en son temps.
TourMaG.com - Trouvez-vous les acteurs du tourisme trop laxistes et passifs ?
Patrick Vial Collet : Vous savez, quand vous vous prenez un coup sur la tête et que vous êtes un peu étourdi, puis que vous êtes frigorifié, que vous avez peur, vous êtes totalement tétanisés.
Malgré tout, il y aura bien un réveil et je crois qu'il sera brutal. Je ne veux pas critiquer, voyons ce que nous pouvons faire et oublions ce que nous n'avons pas fait.
TourMaG.com - Les vacances de février sont maintenant cuites, vous espérez rouvrir pour celles de Pâques ?
Patrick Vial Collet : Nous n'osons pas imaginer que nous soyons fermés pour les vacances de Pâques. Ce n'est pas envisageable.
Je vous laisse imaginer ce que nous serons capables de faire, si tel était le cas.
Maintenant, si les conditions sanitaires en Guadeloupe nous démontrent qu'il ne serait pas raisonnable d'accueillir des touristes, pour faire en sorte que nos hôpitaux ne puissent plus faire face à la situation, alors nous comprendrons.
Toutefois, si nous attendons une amélioration de la situation sanitaire en Guadeloupe, alors que les chiffres étaient au plus bas, pour enlever les motifs impérieux, alors nous ne les enlèverons pas avant la fin de l'année.
Maintenant, en Métropole, tout plaide pour qu'il n'y ait plus de confinement. Il y a 8 jours, tout plaidait le contraire.
Même si les chiffres ne sont pas à la baisse, le confinement n'est plus envisagé, le Président a compris que ce n'était pas une solution et que les élections approchaient.
Patrick Vial Collet : Bien sûr, si la crise sanitaire est mal gérée, alors nous aurons une crise sociale. C'est inévitable. Je ne parle pas que de la Guadeloupe.
TourMaG.com - Avez-vous prévu des actions autres que la lettre envoyée aux ministres ?
Patrick Vial Collet : Nous sommes des acteurs responsables, donc nous attendons la réponse à notre demande, avant d'envisager des actions nouvelles.
Je suis opposé à des blocages de l'économie. A chaque fois que ce genre d'action a été menée, je l'ai condamné, donc je ne vais pas l'autoriser à moi même, ça n'a pas de sens.
Il n'en est pas pour autant moins vrai qu'à un moment donné, nous allons devoir envisager un certain nombre d'actions qui ne gênent pas les acteurs économiques qui travaillent et qui permettent de se faire entendre.
TourMaG.com - Donc des appels à manifester peuvent être lancés ?
Patrick Vial Collet : Je n'aime pas trop dévoiler nos futures actions, mais nous ne nous interdisons rien. Nous avons déjà des scénarios possibles pour imaginer comment mieux se faire entendre, mais chaque chose en son temps.
TourMaG.com - Trouvez-vous les acteurs du tourisme trop laxistes et passifs ?
Patrick Vial Collet : Vous savez, quand vous vous prenez un coup sur la tête et que vous êtes un peu étourdi, puis que vous êtes frigorifié, que vous avez peur, vous êtes totalement tétanisés.
Malgré tout, il y aura bien un réveil et je crois qu'il sera brutal. Je ne veux pas critiquer, voyons ce que nous pouvons faire et oublions ce que nous n'avons pas fait.
TourMaG.com - Les vacances de février sont maintenant cuites, vous espérez rouvrir pour celles de Pâques ?
Patrick Vial Collet : Nous n'osons pas imaginer que nous soyons fermés pour les vacances de Pâques. Ce n'est pas envisageable.
Je vous laisse imaginer ce que nous serons capables de faire, si tel était le cas.
Maintenant, si les conditions sanitaires en Guadeloupe nous démontrent qu'il ne serait pas raisonnable d'accueillir des touristes, pour faire en sorte que nos hôpitaux ne puissent plus faire face à la situation, alors nous comprendrons.
Toutefois, si nous attendons une amélioration de la situation sanitaire en Guadeloupe, alors que les chiffres étaient au plus bas, pour enlever les motifs impérieux, alors nous ne les enlèverons pas avant la fin de l'année.
Maintenant, en Métropole, tout plaide pour qu'il n'y ait plus de confinement. Il y a 8 jours, tout plaidait le contraire.
Même si les chiffres ne sont pas à la baisse, le confinement n'est plus envisagé, le Président a compris que ce n'était pas une solution et que les élections approchaient.