Saint-Palais et ses 1 900 habitants sont l’exemple type du bourg-centre irriguant un vaste territoire agricole - DR : J.-F.R.
En 2014, les inondations sévères de la Bidouze ont braqué les projecteurs sur Saint-Palais.
Un événement malheureux pour ce bourg basque rarement dans l’œil du cyclone médiatique.
Entre Béarn et côte basque, les touristes préfèrent en effet filer du côté d’Iraty ou de Saint-Jean-Pied-de-Port, passant trop vite à travers le pays de Mixe pourtant si authentique. Sauf au mois d’août.
Chaque année, le dimanche après le 15, ils sont des milliers à se serrer autour du fronton de Saint-Palais, pour assister aux joutes de la force basque.
Depuis 1951, cette « Coupe du monde » voit s’affronter les meilleurs costauds des provinces du Labourd, de Basse Navarre et de Soule.
Des sept épreuves au programme (lasto altxari - lever de botte de paille ; orga yoko - lever de charrette, etc.), c’est le soka tira (tir à la corde) qui est le plus attendu.
Ces mêmes touristes prennent-ils le temps de visiter le village ? Ils le devraient !
Un événement malheureux pour ce bourg basque rarement dans l’œil du cyclone médiatique.
Entre Béarn et côte basque, les touristes préfèrent en effet filer du côté d’Iraty ou de Saint-Jean-Pied-de-Port, passant trop vite à travers le pays de Mixe pourtant si authentique. Sauf au mois d’août.
Chaque année, le dimanche après le 15, ils sont des milliers à se serrer autour du fronton de Saint-Palais, pour assister aux joutes de la force basque.
Depuis 1951, cette « Coupe du monde » voit s’affronter les meilleurs costauds des provinces du Labourd, de Basse Navarre et de Soule.
Des sept épreuves au programme (lasto altxari - lever de botte de paille ; orga yoko - lever de charrette, etc.), c’est le soka tira (tir à la corde) qui est le plus attendu.
Ces mêmes touristes prennent-ils le temps de visiter le village ? Ils le devraient !
Commerces et agriculture
Saint-Palais et ses 1 900 habitants sont l’exemple type du bourg-centre irriguant un vaste territoire agricole.
Le village est doté de boutiques et de services que l’on trouve habituellement dans des communes plus grandes.
Trois hôtels sur la place du Foirail - joliment piétonnisée en 2013 -, plusieurs commerces de bouche, une importante coopérative agricole, un marché hebdomadaire sous la halle… le rayonnement de Saint-Palais n’est pas nouveau.
Née parce qu’elle se trouvait sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, la cité a pris du galon grâce au commerce, à l’agriculture et aussi parce que les services régaliens chargés de l’administrer étaient trop éloignés.
Rattachée au royaume de Navarre, elle hérite du titre de capitale de Basse-Navarre et frappe même monnaie de 1351 à 1672. On peut voir la façade en pierres de la maison où elle était fabriquée, rue… de la Monnaie.
Saint-Palais est aussi le siège du sénéchal de Basse-Navarre puis abritera, au 19e s., un tribunal, celui de Bayonne ne pouvant pas gérer de loin les affaires courantes. Installé dans l’ancienne église Saint-Paul - qui fut aussi un temple -, c’est aujourd’hui le siège de la Communauté de communes.
Autour, la rue du Palais de Justice, doyenne des voies de Saint-Palais, aligne de belles demeures issues de la petite bourgeoisie de robe. La plus emblématique est la maison des Têtes (dite aussi maison Derdoy-Oyhenart), avec son blason sculpté représentant les derniers rois de Navarre, le Diable, la nourrice et la fertilité.
Le village est doté de boutiques et de services que l’on trouve habituellement dans des communes plus grandes.
Trois hôtels sur la place du Foirail - joliment piétonnisée en 2013 -, plusieurs commerces de bouche, une importante coopérative agricole, un marché hebdomadaire sous la halle… le rayonnement de Saint-Palais n’est pas nouveau.
Née parce qu’elle se trouvait sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, la cité a pris du galon grâce au commerce, à l’agriculture et aussi parce que les services régaliens chargés de l’administrer étaient trop éloignés.
Rattachée au royaume de Navarre, elle hérite du titre de capitale de Basse-Navarre et frappe même monnaie de 1351 à 1672. On peut voir la façade en pierres de la maison où elle était fabriquée, rue… de la Monnaie.
Saint-Palais est aussi le siège du sénéchal de Basse-Navarre puis abritera, au 19e s., un tribunal, celui de Bayonne ne pouvant pas gérer de loin les affaires courantes. Installé dans l’ancienne église Saint-Paul - qui fut aussi un temple -, c’est aujourd’hui le siège de la Communauté de communes.
Autour, la rue du Palais de Justice, doyenne des voies de Saint-Palais, aligne de belles demeures issues de la petite bourgeoisie de robe. La plus emblématique est la maison des Têtes (dite aussi maison Derdoy-Oyhenart), avec son blason sculpté représentant les derniers rois de Navarre, le Diable, la nourrice et la fertilité.
Joko garbi et rebot, spécialités du village
Quand le pouvoir civil est présent, en général les religieux ne sont jamais loin !
Installé au cœur du village, le couvent des Franciscains (les moines l’ont quitté il y a quelques années seulement) et son jardin fou sont toujours dédiés à l’accueil des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un projet de site culturel est à l’étude.
En deux à trois siècles, les lieux vitaux de Saint-Palais ont glissé du sacré et du politique au profane.
Aujourd’hui, le fronton rassemble l’été des amateurs lors d’un tournoi réputé de joko garbi (chistera) et de la rare spécialité de jeu de rebot, tandis que le vénérable trinquet de 1891, à charpente Eiffel et double galerie haute, voit s’affronter les joueurs de pala ou à mains nues.
En déformant la formule d’un célèbre guide touristique, nous disons que « Saint-Palais mérite mieux qu’une halte ».
Pour aller plus loin : www.montagne-paysbasque.com/
A visiter aussi : l’atelier Ona-Tiss, fabrique de tissus et de linge basque - onatiss.com
Installé au cœur du village, le couvent des Franciscains (les moines l’ont quitté il y a quelques années seulement) et son jardin fou sont toujours dédiés à l’accueil des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un projet de site culturel est à l’étude.
En deux à trois siècles, les lieux vitaux de Saint-Palais ont glissé du sacré et du politique au profane.
Aujourd’hui, le fronton rassemble l’été des amateurs lors d’un tournoi réputé de joko garbi (chistera) et de la rare spécialité de jeu de rebot, tandis que le vénérable trinquet de 1891, à charpente Eiffel et double galerie haute, voit s’affronter les joueurs de pala ou à mains nues.
En déformant la formule d’un célèbre guide touristique, nous disons que « Saint-Palais mérite mieux qu’une halte ».
Pour aller plus loin : www.montagne-paysbasque.com/
A visiter aussi : l’atelier Ona-Tiss, fabrique de tissus et de linge basque - onatiss.com
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