Pour les EDV malgré un léger mieux pour la fin de l'année, la reprise se fera attendre dans la distribution

Il y a tout juste, une semaine Jean-Pierre Ma préparait ses adhérents à ne pas attendre de bonnes nouvelles de la part des Entreprises du Voyage.

"Du côté des agences de voyages et des tour-opérateurs, cela se passe mal, il n'y a pas d'autre mot."

Les 30 à 35% d'activité espérés n'ont pas été au rendez-vous, pire même au mieux la distribution a fait 10 points de moins que les attentes.

Ainsi, selon les principaux acteurs du marché, représentant plus de 60% du secteur, les ventes à la clientèle française ont chuté de 83% en juillet et août 2020, par rapport à la même période lors de l'année précédente.

Le mois d'août a même eu l'audace de faire moins bien que son prédécesseur, certainement en raison de la crainte d’une deuxième vague de la Covid (Espagne, Région parisienne…).

Les agences de la grande distribution et les agences en ligne (OTA) ont très légèrement moins subi la
crise que les agences « traditionnelles ».

Malgré tout cela ne s'annonce pas mieux pour elles lors des prochains moins.

Les ventes devraient repartir tout doucement, à l'heure actuelle les réservations pour le troisième
quadrimestre sont inférieures de 74%, à celles de l'année dernière.

Du côté de la production, le secteur des croisières est totalement déprimé.

Si la distribution loisir est à la peine, elle n'est pas la seule dans sa galère. Les réceptifs accusent une baisse de l'accueil en France de voyageurs provenant de pays étrangers de 95% en juillet et août 2020.

La fin de l'année ne s'annonce pas nettement meilleure, puisque le recul est actuellement de 87%.

Malheureusement cette spirale négative est généralisée à l'ensemble du secteur : Voyage d'affaires (en juillet – août les déplacements sont à - 80%), Voyage de Groupes (- 95%), les voyages scolaires (-100% à l'étranger et - 75% en France) et le MICE (-90%).

La reprise sera elle aussi limitée pour l'ensemble de ces marchés, oscillant entre - 70% pour le voyage d'affaires (3e quadrimestre) et - 80% pour les groupes.

Un constat amer qui faisait dire, il y a quelques jours à Jean-Pierre Mas que "nous devons éviter la faillite globale du secteur."