"L’idée était de proposer à nous les hôtesses et stewards qui n’avaient pas d’activités de se joindre aux équipes médicales pour aider et apporter notre savoir-faire : de l’empathie de la relation attentionnée, de la disponibilité, notre capacité d’adaptation..."Depositphotos.com
TourMaG.com - Comment avez-vous été contactée pour rejoindre l’AP HP dans cette période de crise ?
Géraldine Delecourt : L’AP-HP lorsqu’elle a mis en place son dispositif ‘’Covisan’’ a sollicité des bonnes volontés et s’est rapprochée de nombreuses associations dont ASF Aviation sans frontière une association humanitaire bien connue des navigants.
Son Président Gerard Feldzer (ancien Commandant de Bord) et le Professeur Thomas Similowski, Chef de service à la Pitié-Salpêtrière dont le père est un ancien Pilote et qui connait le sens développé de la relation humaine chez les PNC ont eu l’idée de contacter les compagnies aériennes.
L’idée était de proposer à nous les hôtesses et stewards qui n’avaient pas d’activités de se joindre aux équipes médicales pour aider et apporter notre savoir-faire : de l’empathie de la relation attentionnée, de la disponibilité, notre capacité d’adaptation, l’écoute, le travail en équipe, du sourire, de la bienveillance en présence de personnes pouvant être touchées par l’épidémie.
Ce sont des qualités et des compétences que nous développons chaque jour au contact de nos client et aussi la gestion du stress auprès des personnes qui se sentent angoissées.
Géraldine Delecourt : L’AP-HP lorsqu’elle a mis en place son dispositif ‘’Covisan’’ a sollicité des bonnes volontés et s’est rapprochée de nombreuses associations dont ASF Aviation sans frontière une association humanitaire bien connue des navigants.
Son Président Gerard Feldzer (ancien Commandant de Bord) et le Professeur Thomas Similowski, Chef de service à la Pitié-Salpêtrière dont le père est un ancien Pilote et qui connait le sens développé de la relation humaine chez les PNC ont eu l’idée de contacter les compagnies aériennes.
L’idée était de proposer à nous les hôtesses et stewards qui n’avaient pas d’activités de se joindre aux équipes médicales pour aider et apporter notre savoir-faire : de l’empathie de la relation attentionnée, de la disponibilité, notre capacité d’adaptation, l’écoute, le travail en équipe, du sourire, de la bienveillance en présence de personnes pouvant être touchées par l’épidémie.
Ce sont des qualités et des compétences que nous développons chaque jour au contact de nos client et aussi la gestion du stress auprès des personnes qui se sentent angoissées.
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TourMaG.com - Précisément quelles sont vos missions ?
Géraldine Delecourt : Après une petite formation, je me suis investie dans deux types de missions.
La première à l’accueil dans les Hôpitaux parisiens, l’hôpital Antoine-Béclère me concernant.
Je suis chargée d’aider à l’accueil des visiteurs : veiller à leur rappeler l’ensemble des gestes barrières et les consignes sanitaires ; expliquer également avec tact et diplomatie les règles et les contraintes dans le contexte du Covid enfin convaincre par exemple des personnes qu’elles ne pouvaient pas faire de visite à leur proche hospitalisé.
La deuxième mission consiste à intégrer une "brigade Covisan" en tant qu’enquêteur social avec un médecin préleveur et un ou une infirmière.
Lorsqu’un médecin généraliste a une suspicion de Covid pour un patient il sollicite le dispositif. Nous prenons alors un véhicule pour nous rendre au domicile du patient. Une fois sur place nous nous équipons de la tête aux pieds avec des combinaisons de protection.
Une fois au contact du patient qui est testé sur place, mon travail d’enquêteur commence. Je recueille ses données administratives (N°de sécurité sociale, médecin traitant) puis si la personne est avérée positive je m’informe si elle dispose d’une pièce où elle peut s’isoler, si elle souhaite être hébergée dans un hôtel et surtout, j’essaie d’établir une liste la plus complète possible des personnes ayant été récemment en contact avec elle.
On doit repartir avec un maximum de noms et de N° de téléphone à contacter pour, si la contamination est avérée, prévenir et ainsi casser la chaîne de transmission.
Et là aussi, je me suis aperçue que nous, professionnels de la relation-client nous pouvons mettre les gens en confiance et obtenir une vraie collaboration de leur part.
Comme à bord de nos avions, nous savons nous adapter à tout type de personne. Dans nos formations de stewards et hôtesses, on appelle cela le facteur humain et cela m’est très utile sur cette mission.
Géraldine Delecourt : Après une petite formation, je me suis investie dans deux types de missions.
La première à l’accueil dans les Hôpitaux parisiens, l’hôpital Antoine-Béclère me concernant.
Je suis chargée d’aider à l’accueil des visiteurs : veiller à leur rappeler l’ensemble des gestes barrières et les consignes sanitaires ; expliquer également avec tact et diplomatie les règles et les contraintes dans le contexte du Covid enfin convaincre par exemple des personnes qu’elles ne pouvaient pas faire de visite à leur proche hospitalisé.
La deuxième mission consiste à intégrer une "brigade Covisan" en tant qu’enquêteur social avec un médecin préleveur et un ou une infirmière.
Lorsqu’un médecin généraliste a une suspicion de Covid pour un patient il sollicite le dispositif. Nous prenons alors un véhicule pour nous rendre au domicile du patient. Une fois sur place nous nous équipons de la tête aux pieds avec des combinaisons de protection.
Une fois au contact du patient qui est testé sur place, mon travail d’enquêteur commence. Je recueille ses données administratives (N°de sécurité sociale, médecin traitant) puis si la personne est avérée positive je m’informe si elle dispose d’une pièce où elle peut s’isoler, si elle souhaite être hébergée dans un hôtel et surtout, j’essaie d’établir une liste la plus complète possible des personnes ayant été récemment en contact avec elle.
On doit repartir avec un maximum de noms et de N° de téléphone à contacter pour, si la contamination est avérée, prévenir et ainsi casser la chaîne de transmission.
Et là aussi, je me suis aperçue que nous, professionnels de la relation-client nous pouvons mettre les gens en confiance et obtenir une vraie collaboration de leur part.
Comme à bord de nos avions, nous savons nous adapter à tout type de personne. Dans nos formations de stewards et hôtesses, on appelle cela le facteur humain et cela m’est très utile sur cette mission.
TourMaG.com - Encore aujourd’hui vous poursuivez cette mission ?
Géraldine Delecourt : Oui j’interviens encore à la demande de l’APHP, le virus n’a pas disparu.
TourMaG.com - Cette expérience vous a-t-elle particulièrement sensibilisée ?
Géraldine Delecourt : C’est certain et j’en profite pour passer ce message. Chacun de nous doit continuer à respecter les gestes barrières, le virus est encore là. Je vois parfois dans les rues de Paris lors de mes interventions des gens déraisonnables. Il y a quelques jours, je n’ai pas pu m’empêcher de dire à mon boulanger que son masque en dessous du nez c’est non ! (rires)
TourMaG.com - Les vols de votre compagnie vont reprendre. Impatiente ?
Géraldine Delecourt : Très impatiente. Corsair me manque, ma compagnie, ses passagers me manquent. J’ai rejoint Corsair il ‘y a 23 ans et j’y suis très attachée.
TourMaG.com - Aucune appréhension de se retrouver avec 350 passagers dans une cabine ?
Géraldine Delecourt : Non je me sens tout à fait en confiance, Corsair respecte un protocole très strict. L’air de nos cabines est filtré et chacun portera le masque à bord.
Confiante et encore plus motivée qu’avant.
Géraldine Delecourt : Oui j’interviens encore à la demande de l’APHP, le virus n’a pas disparu.
TourMaG.com - Cette expérience vous a-t-elle particulièrement sensibilisée ?
Géraldine Delecourt : C’est certain et j’en profite pour passer ce message. Chacun de nous doit continuer à respecter les gestes barrières, le virus est encore là. Je vois parfois dans les rues de Paris lors de mes interventions des gens déraisonnables. Il y a quelques jours, je n’ai pas pu m’empêcher de dire à mon boulanger que son masque en dessous du nez c’est non ! (rires)
TourMaG.com - Les vols de votre compagnie vont reprendre. Impatiente ?
Géraldine Delecourt : Très impatiente. Corsair me manque, ma compagnie, ses passagers me manquent. J’ai rejoint Corsair il ‘y a 23 ans et j’y suis très attachée.
TourMaG.com - Aucune appréhension de se retrouver avec 350 passagers dans une cabine ?
Géraldine Delecourt : Non je me sens tout à fait en confiance, Corsair respecte un protocole très strict. L’air de nos cabines est filtré et chacun portera le masque à bord.
Confiante et encore plus motivée qu’avant.
Christophe Hardin a, à son actif, de nombreuses heures de vol en tant que personnel navigant commercial.
Il est adhérent à l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE) ainsi qu'à l'Association des journalistes du Tourisme (AJT).
Il est adhérent à l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE) ainsi qu'à l'Association des journalistes du Tourisme (AJT).