RSE : le voyage d'affaires plus vert en 2024 ? 🔑

Qui l’eût cru ? Malgré un ralentissement économique global, une inflation qui perdure et des défis environnementaux majeurs, le marché du voyage d’affaires se porte bien ! Mieux, il performe !

Et c’est fait pour durer ! Selon une enquête menée par la compagnie Delta, 90% des entreprises interrogées ont l'intention d'augmenter leurs voyages au deuxième trimestre 2024.

En France aussi, les agences ont vu leur activité croître au premier semestre et anticipent de bons résultats sur l’ensemble de l’année.

« À l'échelle mondiale et pour l'ensemble de l'année, nous prévoyons que les transactions en 2024 atteindront le niveau de 2019, une année plus tôt que ce qui était précédemment prévu par l'industrie », anticipe Valérie Sasset, la directrice générale de BCD Travel.

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Dans ce contexte de reprise « olympique », que devient la RSE alors ?

Non, elle n’est pas mise de côté par les voyageurs. Exemple criant : les déplacements en train progressent !

« Sur le trafic domestique, nous observons une forte baisse du trafic aérien au profit du train », observe Caroline Perou de Wagram Voyages, qui enregistre une progression du rail de 10% sur les axes européens.

Même intérêt pour le rail chez Ailleurs et Bleu Business.

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Finalement, il n’est plus à démontrer que le secteur du business travel a compris les enjeux environnementaux et sociétaux auxquels il est confronté.

Les agences de voyages assurent l'accompagnement vers cette transformation durable et écologique. D'ailleurs plusieurs ont déjà décroché leur label !

Et les idées fourmillent ! Fairjungle développe un panel d'outils RSE. Le dernier en date, le « non essential travel tool » permet de déterminer l’essentialité d’un déplacement.

L'équipe de Mollow, de son côté, vient de dévoiler Lowtrip, son calculateur carbone d’itinéraire pour comparer l'impact de son trajet en fonction de différents modes de déplacement. En prime, il est gratuit et open source !

Rail Charter Service propose d'affréter des trains, tandis que le SBT The Treep est devenu « entreprise à mission ».

Malgré ces tendances haussières et ces bonnes volontés, les échanges entre les distributeurs et la SNCF restent tendus. Si le volume de déplacements augmente, la rémunération ne suit pas.

La distribution des Ouigo se fait attendre, quand le déploiement du nouveau portail SNCF ne convainc pas les utilisateurs...

Les distributeurs devront-ils trouver des solutions ailleurs ? Se tourner vers les compagnies étrangères ?

Sans compter que si la durée des déplacements en train s’est allongée, il sera toujours nécessaire de prendre place dans un avion pour se rendre de l'autre côté du globe.

Bombardier l’a bien compris. Le constructeur d'avions d'affaires a vendu 60% d'avions de plus au premier trimestre de 2024 qu'au même trimestre en 2023.

Si la RSE est en marche, les opérateurs du tourisme ont encore du pain sur la planche pour accorder leurs violons...