Le "Oui" enthousiaste d'Afat et de Selectour à la fusion des deux réseaux en début de semaine dernière n'a pas laissé indifférent le secteur de la Distribution.
Il faut dire qu'il y a de quoi : un méga réseau de 1100 agences de voyages et près de 3 milliards de volume d'affaires, c'est du jamais vu en France.
L'Hexagone connu pour l'atomicité de son tourisme en général et sa distribution en particulier opère, là, un virage à 190 degrés.
Un virage inéluctable tant l'industrie du voyage a connu des bouleversements au cours de la dernière décennie.
Deux mastodontes européens détiennent aujourd'hui la part du lion en France : le Groupe NF avec TUI France, Marmara et sa filiale Tourinter et, de l'autre côté, Thomas Cook avec ses marques Jet tours et Austral Lagon.
Il faut dire qu'il y a de quoi : un méga réseau de 1100 agences de voyages et près de 3 milliards de volume d'affaires, c'est du jamais vu en France.
L'Hexagone connu pour l'atomicité de son tourisme en général et sa distribution en particulier opère, là, un virage à 190 degrés.
Un virage inéluctable tant l'industrie du voyage a connu des bouleversements au cours de la dernière décennie.
Deux mastodontes européens détiennent aujourd'hui la part du lion en France : le Groupe NF avec TUI France, Marmara et sa filiale Tourinter et, de l'autre côté, Thomas Cook avec ses marques Jet tours et Austral Lagon.
Afat n'a plus rien à faire dans le G4
En face, Fram et le Club Med font de la résistance et le groupe franco-canadien Transat (Look, Vacances Transat) ressoude ses troupes et va céder une partie de son réseau de distribution Club Voyages pour mieux tenir le choc.
Face à la montée en charge d'Afat et Selectour, les "lignes" actuelles vont devoir bouger. Et cela parce que cet accord bouleverse d'ores et déjà le schéma et les alliances en place.
Par exemple, Afat n'a plus rien à faire dans le G4. Composée de Manor, American Express, Thomas Cook et Afat, cette alliance n'avait d'autre point de soudure qu'une "salle des marchés" permettant de mieux négocier les tarifs de la billetterie aérienne.
Du coup on peut se poser des questions sur la destinée de Manor mais aussi sur celle d'American Express.
Pour le premier, deux options possibles : poursuivre sa route en solo ou choisir un nouveau partenaire. Ce n'est pas trahir un secret que de dire que l'option Thomas Cook est étudiée de très près par Manor Distribution.
Mais on dit également que des discussions ont lieu avec TourCom. Compte tenu de la spécificité de chacun des deux réseaux, l'attelage pourrait tenir la route.
La logique (et surtout la complémentarité) serait moins respectée dans le cas d'une alliance de TourCom avec Havas, malgré les liens techniques qui unissent ces deux réseaux.
Face à la montée en charge d'Afat et Selectour, les "lignes" actuelles vont devoir bouger. Et cela parce que cet accord bouleverse d'ores et déjà le schéma et les alliances en place.
Par exemple, Afat n'a plus rien à faire dans le G4. Composée de Manor, American Express, Thomas Cook et Afat, cette alliance n'avait d'autre point de soudure qu'une "salle des marchés" permettant de mieux négocier les tarifs de la billetterie aérienne.
Du coup on peut se poser des questions sur la destinée de Manor mais aussi sur celle d'American Express.
Pour le premier, deux options possibles : poursuivre sa route en solo ou choisir un nouveau partenaire. Ce n'est pas trahir un secret que de dire que l'option Thomas Cook est étudiée de très près par Manor Distribution.
Mais on dit également que des discussions ont lieu avec TourCom. Compte tenu de la spécificité de chacun des deux réseaux, l'attelage pourrait tenir la route.
La logique (et surtout la complémentarité) serait moins respectée dans le cas d'une alliance de TourCom avec Havas, malgré les liens techniques qui unissent ces deux réseaux.
Marge de manoeuvre réduite pour CWT ?
Il reste à examiner le cas d'American Express. Aujourd'hui le business travel n'est pas au mieux de sa forme et les deux groupes américains (CWT/AMEX) pourraient être tentés par une alliance qui, tout au moins dans le cas de Carlson Travel, lui permettrait de développer son pôle tourisme-loisirs.
L'intérêt est, bien entendu, réciproque du côté du nouvel ensemble Afat-Selectour pour le business travel. Reste à savoir de quel côté va pencher la balance.
Le partenaire actuel de l'Alliance T, Carlson Wagonlit Travel, n'a jamais caché qu'un développement de son périmètre loisirs ne serait pas pour lui déplaire.
Mais il est évident que s'il cédait ses agences loisirs à Thomas Cook, il se fermerait de facto la porte d'un rapprochement avec l'Hippocampe. Idem s'il optait pour le Groupe NF-TUI. Bref, la marge de manoeuvre de CWT est réduite dans le contexte actuel...
Toujours côté G4, le forcing de Thomas Cook ne laisse pas indifférent. On peut même affirmer que son ambition est un peu à l'origine de la fusion actuelle entre les deux principaux réseaux français.
Peu à peu, Denis Wathier a tissé sa toile. Aujourd'hui fortement autonome, il toise ses concurrents. Et ce d'autant plus qu'il dispose d'une force de frappe non négligeable avec Jet tours qui, lui-même, s'est attaché pas mal d'enseignes Afat et Selectour en franchise.
L'intérêt est, bien entendu, réciproque du côté du nouvel ensemble Afat-Selectour pour le business travel. Reste à savoir de quel côté va pencher la balance.
Le partenaire actuel de l'Alliance T, Carlson Wagonlit Travel, n'a jamais caché qu'un développement de son périmètre loisirs ne serait pas pour lui déplaire.
Mais il est évident que s'il cédait ses agences loisirs à Thomas Cook, il se fermerait de facto la porte d'un rapprochement avec l'Hippocampe. Idem s'il optait pour le Groupe NF-TUI. Bref, la marge de manoeuvre de CWT est réduite dans le contexte actuel...
Toujours côté G4, le forcing de Thomas Cook ne laisse pas indifférent. On peut même affirmer que son ambition est un peu à l'origine de la fusion actuelle entre les deux principaux réseaux français.
Peu à peu, Denis Wathier a tissé sa toile. Aujourd'hui fortement autonome, il toise ses concurrents. Et ce d'autant plus qu'il dispose d'une force de frappe non négligeable avec Jet tours qui, lui-même, s'est attaché pas mal d'enseignes Afat et Selectour en franchise.
NF : toutes les options restent ouvertes
Si l'acquisition de Fram a échoué (pour l'instant), celle de Jet tours et Austral Lagon, a fait mouche. Parallèlement, le Groupe a décroché la timbale en mettant la main sur une partie de Wasteels et ne se fera pas prier si de nouvelles opportunités se présentent.
Par exemple, l'acquisition des agences de loisirs de CWT même si, pour l'instant, conjoncture oblige, la chose ne semble plus d'actualité du côté de Carlson.
Enfin, il reste à savoir quel sera le futur immédiat de Nouvelles Frontières/TUI et Marmara. Face à l'expansionnisme de Thomas Cook, le Groupe se devra de réagir.
Toutes les options restent ouvertes, bien sûr, mais il semble que le voyagiste qui connaît des difficultés en France a, dans l'immédiat, d'autres déficits à fouetter...
La restructuration (LIRE) qui devrait aboutir à une harmonisation de l'ensemble des marques en France, devrait être effective début octobre mais le réseau de distribution intégré et franchisé n'est pas au mieux de sa forme.
Le rachat, d'ailleurs démenti par son président J.-M. Siano, d'un autre réseau ne semble donc pas à l'ordre du jour.
Bref : la stratégie actuelle de NF ressemble davantage à un wait and see qu'à un volontarisme débridé en terme de conquête de parts de marché.
Bien entendu, il y a fort à parier que cela ne durera pas... car les opportunités risquent de se multiplier au cours des prochains mois.
Le mercato des transferts est ouvert !
Par exemple, l'acquisition des agences de loisirs de CWT même si, pour l'instant, conjoncture oblige, la chose ne semble plus d'actualité du côté de Carlson.
Enfin, il reste à savoir quel sera le futur immédiat de Nouvelles Frontières/TUI et Marmara. Face à l'expansionnisme de Thomas Cook, le Groupe se devra de réagir.
Toutes les options restent ouvertes, bien sûr, mais il semble que le voyagiste qui connaît des difficultés en France a, dans l'immédiat, d'autres déficits à fouetter...
La restructuration (LIRE) qui devrait aboutir à une harmonisation de l'ensemble des marques en France, devrait être effective début octobre mais le réseau de distribution intégré et franchisé n'est pas au mieux de sa forme.
Le rachat, d'ailleurs démenti par son président J.-M. Siano, d'un autre réseau ne semble donc pas à l'ordre du jour.
Bref : la stratégie actuelle de NF ressemble davantage à un wait and see qu'à un volontarisme débridé en terme de conquête de parts de marché.
Bien entendu, il y a fort à parier que cela ne durera pas... car les opportunités risquent de se multiplier au cours des prochains mois.
Le mercato des transferts est ouvert !