L'UMIH va déposer un dossier cette semaine pour rouvrir les restaurants le midi - DR : Depositphotos @jomahepu@gmail.com
La France pourrait bien entrer dans une nouvelle phase de l'épidémie : vivre avec la covid-19.
Après une année de calfeutrage et d'appréhension du virus, depuis le début de l'année 2021, le Président de la République semble avoir changé de braquet.
En janvier dernier, Emmanuel Macron tapait du poing sur la table et affirmait son intention de ne pas reconfiner les Français. Il joue maintenant la montre pour les 20 départements à la trajectoire sanitaire inquiétante.
Ce n'est pas tout, puisqu'il aurait demandé à ses équipes de travailler sur des outils permettant un retour à la vie presque normale, même si la covid-19 circule toujours.
Près d'une année après l'arrivée de l'épidémie en France, le gouvernement a fait évoluer sa position et paraît se rapprocher des préoccupations des professionnels.
"Au niveau du protocole, nous demandons depuis mars 2020, qu'une application soit mise en place pour identifier les clusters. Le gouvernement a mis en place Tous Anti-Covid, sans prévoir ce cas d'usage," nous confiait alors Laurent Duc, le président remonté de la branche hôtellerie de l’Umih, la semaine dernière.
Après une année de calfeutrage et d'appréhension du virus, depuis le début de l'année 2021, le Président de la République semble avoir changé de braquet.
En janvier dernier, Emmanuel Macron tapait du poing sur la table et affirmait son intention de ne pas reconfiner les Français. Il joue maintenant la montre pour les 20 départements à la trajectoire sanitaire inquiétante.
Ce n'est pas tout, puisqu'il aurait demandé à ses équipes de travailler sur des outils permettant un retour à la vie presque normale, même si la covid-19 circule toujours.
Près d'une année après l'arrivée de l'épidémie en France, le gouvernement a fait évoluer sa position et paraît se rapprocher des préoccupations des professionnels.
"Au niveau du protocole, nous demandons depuis mars 2020, qu'une application soit mise en place pour identifier les clusters. Le gouvernement a mis en place Tous Anti-Covid, sans prévoir ce cas d'usage," nous confiait alors Laurent Duc, le président remonté de la branche hôtellerie de l’Umih, la semaine dernière.
Qu'en pensent les professionnels du secteur ?
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Entre temps, les restaurateurs avaient dû acheter un cahier pour rentrer les coordonnées des clients, puis la fermeture administrative a clos le débat du traçage des clients et des clusters.
Autre année, même pandémie, mais un nouvel outil, puisque celui-ci sera digital.
"Nous sommes un peu des Gaulois, je suis sûr que l'histoire du pass va faire hurler dans les chaumières par rapport à la liberté des uns et des autres. C'est un argument que je peux entendre aussi. Maintenant, il nous faut une solution pour rouvrir," explique Hubert Jan, le président de la restauration au sein de l'UMIH.
Il faut dire que depuis un an, les syndicats de l'industrie n'ont eu de cesse de préparer une reprise qui n'a jamais vraiment eu lieu, si ce n'est la parenthèse estivale qui résonne maintenant comme un mirage.
Alors même que les stations de ski avaient envisagé de rendre l'accès aux montagnes françaises grâce à un test PCR négatif, les acteurs du tourisme exigent dorénavant un meilleur traçage de leur clientèle, mais pas vraiment chez les restaurateurs...
"Je ne suis pas fanatique de l'idée, mon avis est plutôt mitigé. Je suis un ardent militant du vaccin, maintenant la balle est dans le camp du gouvernement, sauf que nous n'avons pas assez de doses," poursuit Hubert Jan.
Même après une année de difficultés, les restaurateurs ne sont pas prêts à faire tout et n'importe quoi. Surtout que la solution comporte de nombreuses problématiques, notamment éthiques.
"C'est un sujet prégnant depuis 5 à 6 mois. Nous entendons des choses comme quoi ce fameux pass sanitaire ne serait pas tout à fait constitutionnel, en raison du principe du secret médical."
Au lieu de créer un pass sanitaire, pour le patron des restaurateurs, il serait préférable d'utiliser un système moins intrusif.
"Je préfère que nous utilisions les QR Code. La solution est finalisée, je la trouve plus logique. Si vous y ajoutez nos protocoles sanitaires, je pense que nous ne sommes pas loin de la bonne solution," croit savoir le responsable du syndicat.
Autre année, même pandémie, mais un nouvel outil, puisque celui-ci sera digital.
"Nous sommes un peu des Gaulois, je suis sûr que l'histoire du pass va faire hurler dans les chaumières par rapport à la liberté des uns et des autres. C'est un argument que je peux entendre aussi. Maintenant, il nous faut une solution pour rouvrir," explique Hubert Jan, le président de la restauration au sein de l'UMIH.
Il faut dire que depuis un an, les syndicats de l'industrie n'ont eu de cesse de préparer une reprise qui n'a jamais vraiment eu lieu, si ce n'est la parenthèse estivale qui résonne maintenant comme un mirage.
Alors même que les stations de ski avaient envisagé de rendre l'accès aux montagnes françaises grâce à un test PCR négatif, les acteurs du tourisme exigent dorénavant un meilleur traçage de leur clientèle, mais pas vraiment chez les restaurateurs...
"Je ne suis pas fanatique de l'idée, mon avis est plutôt mitigé. Je suis un ardent militant du vaccin, maintenant la balle est dans le camp du gouvernement, sauf que nous n'avons pas assez de doses," poursuit Hubert Jan.
Même après une année de difficultés, les restaurateurs ne sont pas prêts à faire tout et n'importe quoi. Surtout que la solution comporte de nombreuses problématiques, notamment éthiques.
"C'est un sujet prégnant depuis 5 à 6 mois. Nous entendons des choses comme quoi ce fameux pass sanitaire ne serait pas tout à fait constitutionnel, en raison du principe du secret médical."
Au lieu de créer un pass sanitaire, pour le patron des restaurateurs, il serait préférable d'utiliser un système moins intrusif.
"Je préfère que nous utilisions les QR Code. La solution est finalisée, je la trouve plus logique. Si vous y ajoutez nos protocoles sanitaires, je pense que nous ne sommes pas loin de la bonne solution," croit savoir le responsable du syndicat.
Vers une réouverture des restaurants le midi ?
Ainsi le client scanne un QR code pour attester de sa visite, et les autorités sanitaires ont accès aux coordonnées de la personne.
Toutefois, du côté de l'exécutif, tout est prêt pour passer de la parole aux actes, même d'un point de vue législatif.
"Le 14 février, un décret a été publié au Journal officiel afin d’offrir à l’exécutif une base légale pour conditionner les réouvertures des bars et des restaurants au fait que les clients se délestent de leurs coordonnées dans le but de faciliter le traçage des cas contacts," rapportent nos confrères du Monde.
Malgré ces avancées positives et ses nombreuses interrogations, les chantiers sont nombreux pour permettre au secteur de tenir.
Ainsi, un dossier sera déposé cette semaine auprès des ministres, avec pour enjeu d'aborder la question de la réouverture des établissements... le midi.
"Nous allons déposer un dossier pour essayer d'ouvrir les restaurants le midi, en faisant des propositions et en présentant qu'un protocole," explique le responsable.
Pour convaincre l'exécutif, les restaurateurs auront besoin d'un très solide argumentaire afin de savoir si les restaurants sont bel et bien des lieux favorisant la propagation de l'épidémie.
"Nous voulons rouvrir c'est sûr, mais la situation n'est pas évidente. J'ai donné mon accord la semaine dernière au Docteur Martin Blachier pour qu'il mène une étude scientifique afin de nous permettre de rouvrir,"poursuit Hubert Jan.
Malheureusement, alors que les signaux sur le front de l'épidémie ne sont pas bons et tendent à se dégrader, l'UMIH a pris le parti d'aller de l'avant coûte que coûte, même si l'étude ne pourra pas se faire en conditions, si ce n'est dans les restaurants ouvriers ouverts.
L'enjeu est plus que capital pour les restaurateurs.
"Nous avons besoin de ces éléments-là, car aujourd'hui, il existe une étude que je qualifierais de "fumiste" de la part du Professeur Fontanel. C'est la seule étude faite pour Santé publique, faite en interrogeant des clients des restaurants lorsqu'ils étaient fermés. C'est un peu gênant."
Avec les résultats et des conclusions qui devraient être obtenus d'ici quelques semaines, les restaurateurs auront des arguments à opposer au Conseil scientifique.
D'ici quelques jours, cela fera une année que la population française se bat contre un ennemi invisible. Après autant de mois, la lassitude et le fatalisme gagnent, même les plus vindicatifs.
"Notre combat pour rouvrir le midi est loin d'être gagné, au vu de la situation sanitaire. Le problème que nous avons depuis le début de cette crise, c'est que nous perdons tous les arbitrages," se lamente Hubert Jan.
L'industrie touristique est un malade placé en réanimation, qu'il faudra suivre aux soins intensifs, puis qui observera une longue période de rééducation. A chaque étape de sa rémission complète, l'Etat devra être présent.
"Le secteur a besoin d'être costaud pour repartir et pour cela nous devons être accompagnés. Quand les compteurs de charge vont se remettre en route, nous allons devoir aussitôt développer des recettes, car sinon ce sera une hécatombe," craint le responsable de l'UMIH.
Comme quoi la peur n'est pas tant l'absence de clients que la reprise...
Toutefois, du côté de l'exécutif, tout est prêt pour passer de la parole aux actes, même d'un point de vue législatif.
"Le 14 février, un décret a été publié au Journal officiel afin d’offrir à l’exécutif une base légale pour conditionner les réouvertures des bars et des restaurants au fait que les clients se délestent de leurs coordonnées dans le but de faciliter le traçage des cas contacts," rapportent nos confrères du Monde.
Malgré ces avancées positives et ses nombreuses interrogations, les chantiers sont nombreux pour permettre au secteur de tenir.
Ainsi, un dossier sera déposé cette semaine auprès des ministres, avec pour enjeu d'aborder la question de la réouverture des établissements... le midi.
"Nous allons déposer un dossier pour essayer d'ouvrir les restaurants le midi, en faisant des propositions et en présentant qu'un protocole," explique le responsable.
Pour convaincre l'exécutif, les restaurateurs auront besoin d'un très solide argumentaire afin de savoir si les restaurants sont bel et bien des lieux favorisant la propagation de l'épidémie.
"Nous voulons rouvrir c'est sûr, mais la situation n'est pas évidente. J'ai donné mon accord la semaine dernière au Docteur Martin Blachier pour qu'il mène une étude scientifique afin de nous permettre de rouvrir,"poursuit Hubert Jan.
Malheureusement, alors que les signaux sur le front de l'épidémie ne sont pas bons et tendent à se dégrader, l'UMIH a pris le parti d'aller de l'avant coûte que coûte, même si l'étude ne pourra pas se faire en conditions, si ce n'est dans les restaurants ouvriers ouverts.
L'enjeu est plus que capital pour les restaurateurs.
"Nous avons besoin de ces éléments-là, car aujourd'hui, il existe une étude que je qualifierais de "fumiste" de la part du Professeur Fontanel. C'est la seule étude faite pour Santé publique, faite en interrogeant des clients des restaurants lorsqu'ils étaient fermés. C'est un peu gênant."
Avec les résultats et des conclusions qui devraient être obtenus d'ici quelques semaines, les restaurateurs auront des arguments à opposer au Conseil scientifique.
D'ici quelques jours, cela fera une année que la population française se bat contre un ennemi invisible. Après autant de mois, la lassitude et le fatalisme gagnent, même les plus vindicatifs.
"Notre combat pour rouvrir le midi est loin d'être gagné, au vu de la situation sanitaire. Le problème que nous avons depuis le début de cette crise, c'est que nous perdons tous les arbitrages," se lamente Hubert Jan.
L'industrie touristique est un malade placé en réanimation, qu'il faudra suivre aux soins intensifs, puis qui observera une longue période de rééducation. A chaque étape de sa rémission complète, l'Etat devra être présent.
"Le secteur a besoin d'être costaud pour repartir et pour cela nous devons être accompagnés. Quand les compteurs de charge vont se remettre en route, nous allons devoir aussitôt développer des recettes, car sinon ce sera une hécatombe," craint le responsable de l'UMIH.
Comme quoi la peur n'est pas tant l'absence de clients que la reprise...