A gauche, Robin Hayes, le PDG de la compagnie en compagnie de Régis Lacote, Directeur général de CDG. Photos : C.Hardin
Décidément et en ces temps de forte reprise des voyages aériens, les cérémonies pour accueillir de nouvelles compagnies à Roissy se succèdent.
La dernière en date : JetBlue qui vient grossir le nombre déjà très important d’opérateurs sur la ligne entre Paris et New York.
Peu connue en France, JetBlue est cependant une compagnie de taille, la 6e aux États-Unis, basée à New York et opérant vers 100 destinations dans le pays et dans 30 pays différents avec 290 avions et 25 000 hôtesses et stewards.
JetBlue veut elle aussi sa part du gâteau, ce marché à 50 milliards de dollars que représentent les liaisons entre les États-Unis et l’Europe et qui continue d’exploser. Après Londres, les voilà donc à Paris.
La dernière en date : JetBlue qui vient grossir le nombre déjà très important d’opérateurs sur la ligne entre Paris et New York.
Peu connue en France, JetBlue est cependant une compagnie de taille, la 6e aux États-Unis, basée à New York et opérant vers 100 destinations dans le pays et dans 30 pays différents avec 290 avions et 25 000 hôtesses et stewards.
JetBlue veut elle aussi sa part du gâteau, ce marché à 50 milliards de dollars que représentent les liaisons entre les États-Unis et l’Europe et qui continue d’exploser. Après Londres, les voilà donc à Paris.
L’A321 LR a cassé les codes
Mais ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas, comme certains le disent d’une énième low cost long courrier voulant renaitre sur les cendres de feu Norwegian, Level, XL Airways.
C’est un autre concept que propose JetBlue, un produit de qualité avec des prix plus serrés.
Jayne O’Brien, la directrice marketing de JetBlue, déclarait dans notre journal qu’ils « cassent les codes et ouvrent un nouveau marché ». Pas vraiment en fait.
C’est une compagnie française « La Compagnie » qui la première, a lancé ce nouveau concept de « la qualité de service moins chère que les legacy ».
Mais surtout, ce qui a cassé les codes sur le marché du long-courrier et particulièrement entre l’Europe et la côte est des États-Unis, ce n’est pas un produit, ce n’est pas une idée, ce n’est pas une compagnie c’est un avion : l'A321.LR.
Déjà en 2016 nous évoquions dans TourMag, une affiche de la compagnie JetBlue représentant une carte des Etats-Unis avec, sur la côte Est, une flèche vers notre vieille Europe et une légende : "New possibilities with A321 LR option…".
Monocouloir, à l’inverse des appareils utilisés par Norwegian, Level, XL Airways, et donc plus facile à remplir, un équipage plus réduit, bien moins gourmand en carburant et un rayon d’action impressionnant c’est cet avion qui a révolutionné le marché et permis aux dirigeants de JetBlue d’envisager une montée en gamme du produit au vu de ce que leur faisait économiser l’appareil construit par Airbus.
La Compagnie et Air Transat qui relient l’Europe et les États-Unis / Canada avec ce type d’appareil eux aussi ne s’y sont pas trompés et profitent pleinement des performances et de la fiabilité de l’avion.
C’est un autre concept que propose JetBlue, un produit de qualité avec des prix plus serrés.
Jayne O’Brien, la directrice marketing de JetBlue, déclarait dans notre journal qu’ils « cassent les codes et ouvrent un nouveau marché ». Pas vraiment en fait.
C’est une compagnie française « La Compagnie » qui la première, a lancé ce nouveau concept de « la qualité de service moins chère que les legacy ».
Mais surtout, ce qui a cassé les codes sur le marché du long-courrier et particulièrement entre l’Europe et la côte est des États-Unis, ce n’est pas un produit, ce n’est pas une idée, ce n’est pas une compagnie c’est un avion : l'A321.LR.
Déjà en 2016 nous évoquions dans TourMag, une affiche de la compagnie JetBlue représentant une carte des Etats-Unis avec, sur la côte Est, une flèche vers notre vieille Europe et une légende : "New possibilities with A321 LR option…".
Monocouloir, à l’inverse des appareils utilisés par Norwegian, Level, XL Airways, et donc plus facile à remplir, un équipage plus réduit, bien moins gourmand en carburant et un rayon d’action impressionnant c’est cet avion qui a révolutionné le marché et permis aux dirigeants de JetBlue d’envisager une montée en gamme du produit au vu de ce que leur faisait économiser l’appareil construit par Airbus.
La Compagnie et Air Transat qui relient l’Europe et les États-Unis / Canada avec ce type d’appareil eux aussi ne s’y sont pas trompés et profitent pleinement des performances et de la fiabilité de l’avion.
Rencontre avec Robin Hayes le PDG de JetBlue
Décontracté et très excité par cette nouvelle route entre Paris et New York pour sa compagnie, le PDG de JetBlue et ses équipes avaient organisé une petite réception vendredi matin à l’arrivée de l’avion en provenance de « la grosse pomme ».
Parmi les invités, David Neelmann ce vieux « routier » de l’aérien (actionnaire d’Aigle Azur durant les dernières années de la Cie française) et « qui a dirigé plus de compagnies aériennes que je n’ai eu de diner» a plaisanté le PDG de JetBlue.
Après qavoir coupé le ruban en compagnie de Régis Lacote le Directeur Général, de Paris Charles de Gaulle, qui a salué la compagnie américaine comme i[« un partenaire clé pour nous et pour l'avenir du développement des lignes transatlantiques »], TourMag a pu poser quelques questions à Robin Hayes.
TourMag - Votre secret en fait pour pouvoir présenter des prix bas ne réside-t-il pas dans le type d’appareil que vous exploitez. N’est-ce pas l’avion qui vous permet d’offrir ce type de produit ?
Robin Hayes : Oui, et c’est une question qui revient souvent : comment proposer des prix bas et maintenir un excellent produit.
Nous sommes productifs, nous faisons beaucoup voler nos avions et sommes focalisés maintenant sur deux types d’appareils, l’A220 et l’A320.
TourMag - Mais particulièrement sur la traversée de l’Atlantique, diriez-vous que c’est grâce à l’A321LR que vous pouvez proposer ce type de vol ?
Robin Hayes : Certainement. Nous faisons également de longs vols comme Boston – San Francisco avec ce monocouloir qui donne la sensation d’être dans un avion privé.
Nous allons aussi acquérir des A321XLR qui nous permettront de gagner aussi en rayon d’action pour desservir l’Europe centrale.
Parmi les invités, David Neelmann ce vieux « routier » de l’aérien (actionnaire d’Aigle Azur durant les dernières années de la Cie française) et « qui a dirigé plus de compagnies aériennes que je n’ai eu de diner» a plaisanté le PDG de JetBlue.
Après qavoir coupé le ruban en compagnie de Régis Lacote le Directeur Général, de Paris Charles de Gaulle, qui a salué la compagnie américaine comme i[« un partenaire clé pour nous et pour l'avenir du développement des lignes transatlantiques »], TourMag a pu poser quelques questions à Robin Hayes.
TourMag - Votre secret en fait pour pouvoir présenter des prix bas ne réside-t-il pas dans le type d’appareil que vous exploitez. N’est-ce pas l’avion qui vous permet d’offrir ce type de produit ?
Robin Hayes : Oui, et c’est une question qui revient souvent : comment proposer des prix bas et maintenir un excellent produit.
Nous sommes productifs, nous faisons beaucoup voler nos avions et sommes focalisés maintenant sur deux types d’appareils, l’A220 et l’A320.
TourMag - Mais particulièrement sur la traversée de l’Atlantique, diriez-vous que c’est grâce à l’A321LR que vous pouvez proposer ce type de vol ?
Robin Hayes : Certainement. Nous faisons également de longs vols comme Boston – San Francisco avec ce monocouloir qui donne la sensation d’être dans un avion privé.
Nous allons aussi acquérir des A321XLR qui nous permettront de gagner aussi en rayon d’action pour desservir l’Europe centrale.
Nice ? pourquoi pas
TourMag - Prenons une ville comme Nice, sur la Côte d’Azur. Des compagnies américaines se sont lancées sur la liaison entre Nice et New York, mais avec des avions d’ancienne génération. Ne pensez-vous pas qu’il y a là pour vous une belle opportunité ?
Robin Hayes : Oui je le pense ! Et il y en a d’autres, mais nous devons aussi être patients. Les belles choses arrivent aux gens qui savent attendre.
Vous le savez les livraisons d’avions ont pris du retard. Nous allons recevoir deux avions cette année qui nous permettront de lancer Paris au départ de Boston et la ligne New York - Amsterdam.
Durant les deux prochaines années, nous devrions recevoir dix-sept appareils.
Je pense que nous allons démarrer sur de gros marchés et qu’ensuite nous nous intéresserons aux autres opportunités notamment des marchés saisonniers durant l’été.
TourMaG - Vous connaissez la petite compagnie française « La Compagnie » ?
Robin Hayes : Oui bien sûr.
TourMaG - Diriez-vous qu’ils ont le même concept que vous ?
Robin Hayes : Je n’ai pas volé avec eux…
TourMaG - Vous n’avez pas envoyé quelques espions à bord de La Compagnie ?
Robin Hayes : (rires) oh non, vous savez les espions ça coute cher ! Je crois que notre différence c’est que JetBlue est très connue aux États-Unis, nous avons une grosse base de clients puisque nous faisons voler 40 millions de passagers par an. Paris et Londres sont les plus gros marchés et nous nous sommes positionnés.
Robin Hayes : Oui je le pense ! Et il y en a d’autres, mais nous devons aussi être patients. Les belles choses arrivent aux gens qui savent attendre.
Vous le savez les livraisons d’avions ont pris du retard. Nous allons recevoir deux avions cette année qui nous permettront de lancer Paris au départ de Boston et la ligne New York - Amsterdam.
Durant les deux prochaines années, nous devrions recevoir dix-sept appareils.
Je pense que nous allons démarrer sur de gros marchés et qu’ensuite nous nous intéresserons aux autres opportunités notamment des marchés saisonniers durant l’été.
TourMaG - Vous connaissez la petite compagnie française « La Compagnie » ?
Robin Hayes : Oui bien sûr.
TourMaG - Diriez-vous qu’ils ont le même concept que vous ?
Robin Hayes : Je n’ai pas volé avec eux…
TourMaG - Vous n’avez pas envoyé quelques espions à bord de La Compagnie ?
Robin Hayes : (rires) oh non, vous savez les espions ça coute cher ! Je crois que notre différence c’est que JetBlue est très connue aux États-Unis, nous avons une grosse base de clients puisque nous faisons voler 40 millions de passagers par an. Paris et Londres sont les plus gros marchés et nous nous sommes positionnés.
Rachat de la compagnie Spirit : en attente d’une décision de justice
TourMag - Votre projet de rachat de votre rivale Spirit a été bloqué par la justice américaine, allez-vous renoncer à ce projet ?
Robin Hayes : Non pas du tout, nous avons conclu un accord avec Spirit et effectivement le département de la justice a bloqué cette fusion.
La façon dont cela marche aux États-Unis c’est d’aller en appel, ce que nous avons fait, pour une réponse d’ici mi-octobre.
Nous sommes confiants sur la décision du juge. JetBlue est la seule compagnie ou vous pouvez avoir un très bon service a des prix bas, c’est ce que la plupart des gens veulent.
Quatre grosses compagnies américaines ont chacune 20% du marché : Delta, American, United et Southwest. JetBlue à 5% et Spirit 4%. Notre fusion nous donnerait donc 9% du marché. Nous sommes donc confiants et allons défendre notre dossier.
Robin Hayes : Non pas du tout, nous avons conclu un accord avec Spirit et effectivement le département de la justice a bloqué cette fusion.
La façon dont cela marche aux États-Unis c’est d’aller en appel, ce que nous avons fait, pour une réponse d’ici mi-octobre.
Nous sommes confiants sur la décision du juge. JetBlue est la seule compagnie ou vous pouvez avoir un très bon service a des prix bas, c’est ce que la plupart des gens veulent.
Quatre grosses compagnies américaines ont chacune 20% du marché : Delta, American, United et Southwest. JetBlue à 5% et Spirit 4%. Notre fusion nous donnerait donc 9% du marché. Nous sommes donc confiants et allons défendre notre dossier.
Hommage à Marc Rochet
TourMag - Vous rappelez vous les débuts d’une compagnie française qui s’appelait FrenchBlue ?
Robin Hayes : Oh oui (rires)
TourMag - Vous n’étiez pas tout à fait d’accord avec ce nom**. Que pensez-vous du nouveau nom ?
Robin Hayes : FrenchBlue avec Marc Rochet ! Je crois que FrenchBee c’est bien mieux que FrenchBlue.
TourMag - Ils vont sur New York maintenant
Robin Hayes : Oui je sais. En fait nous savions à l’époque que nous allions voler vers la France depuis New York, un jour, et nous avions estimé que cela allait créer de la confusion d’avoir FrenchBlue et JetBlue.
TourMag - Vous savez que Marc Rochet va quitter ses fonctions à la tête de FrencBee, avez-vous un message ?
Robin Hayes : Marc à mon plus grand respect. Il a fait des choses extraordinaires dans l’aérien. Je me rappelle Air Liberté quand j’étais chez British Airways. C’est un véritable entrepreneur et je lui souhaite le meilleur.
Mais je ne suis pas sûr qu’il puisse s’arrêter ! (Rires)
*Dans le cadre de la loi antitrust, le département américain de la justice a bloqué le projet de JetBlue de racheter pour 3,8 milliards de dollars sa rivale Spirit Airlines Inc.
** À sa naissance, FrenchBee s’appelait FrenchBlue, une marque contestée par JetBlue du fait de l’antériorité d’un dépôt de nom par la compagnie américaine qui avait menacé d’aller devant la justice. Ne souhaitant pas entrer dans de longs échanges juridiques avec la compagnie américaine, Marc Rochet avait décidé de changer de nom pour s’appeler French Bee.
Robin Hayes : Oh oui (rires)
TourMag - Vous n’étiez pas tout à fait d’accord avec ce nom**. Que pensez-vous du nouveau nom ?
Robin Hayes : FrenchBlue avec Marc Rochet ! Je crois que FrenchBee c’est bien mieux que FrenchBlue.
TourMag - Ils vont sur New York maintenant
Robin Hayes : Oui je sais. En fait nous savions à l’époque que nous allions voler vers la France depuis New York, un jour, et nous avions estimé que cela allait créer de la confusion d’avoir FrenchBlue et JetBlue.
TourMag - Vous savez que Marc Rochet va quitter ses fonctions à la tête de FrencBee, avez-vous un message ?
Robin Hayes : Marc à mon plus grand respect. Il a fait des choses extraordinaires dans l’aérien. Je me rappelle Air Liberté quand j’étais chez British Airways. C’est un véritable entrepreneur et je lui souhaite le meilleur.
Mais je ne suis pas sûr qu’il puisse s’arrêter ! (Rires)
*Dans le cadre de la loi antitrust, le département américain de la justice a bloqué le projet de JetBlue de racheter pour 3,8 milliards de dollars sa rivale Spirit Airlines Inc.
** À sa naissance, FrenchBee s’appelait FrenchBlue, une marque contestée par JetBlue du fait de l’antériorité d’un dépôt de nom par la compagnie américaine qui avait menacé d’aller devant la justice. Ne souhaitant pas entrer dans de longs échanges juridiques avec la compagnie américaine, Marc Rochet avait décidé de changer de nom pour s’appeler French Bee.
Publié par Christophe Hardin
Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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