C'est avec l'ambition de convaincre davantage de Scandinaves, de Néerlandais, d'Allemands et bien sûr de Français de séjourner sur son territoire qu'une délégation de Saint-Martin, conduite par Valérie Damaseau, la présidente de l'Office de tourisme, vient de réaliser une tournée en Europe, et notamment en France.
L'autre objectif -sans lequel la réalisation du premier est impensable- était évidemment de mieux faire connaître Saint-Martin qui n'est pas toujours bien identifié chez nous, au contraire des départements français de la Guadeloupe et de la Martinique.
En effet, si Saint-Martin, territoire français, se trouve sur l' île du même nom, seule la partie nord de cette île est française. La partie sud, appelée Sint Maarten, est, elle, néerlandaise.
L'autre objectif -sans lequel la réalisation du premier est impensable- était évidemment de mieux faire connaître Saint-Martin qui n'est pas toujours bien identifié chez nous, au contraire des départements français de la Guadeloupe et de la Martinique.
En effet, si Saint-Martin, territoire français, se trouve sur l' île du même nom, seule la partie nord de cette île est française. La partie sud, appelée Sint Maarten, est, elle, néerlandaise.
Sauvée par la clientèle antillaise
Traditionnellement, l'île de Saint-Martin qui est à trois heures d'avion de la côte est des Etats-Unis reçoit en grande majorité des touristes américains : ils représentent 70 % de sa clientèle. Viennent ensuite les habitants des autres îles des Caraïbes, et notamment ceux de la Guadeloupe et la Martinique.
C'est d'ailleurs ce qui a sauvé Saint-Martin et son tourisme (il assure quelque 95 % de ses revenus) pendant la crise du Covid : "Les Antillais ont continué à venir. Nous n'avons donc pas trop souffert", confie Valérie Damaseau qui affiche sa confiance : "en 2022, nous nous approchons des bons chiffres de fréquentation touristique de 2016. Nous avions alors reçu plus de 2 millions de visiteurs (dont 66406 Français), auxquels il fallait ajouter 1 million de croisiéristes".
Si la présidente de de l'Office de tourisme de Saint-Martin prend 2016 comme référence, c'est parce que cette année-là a précédé 2017 qui a vu l'île quasi totalement dévastée par l'ouragan Irma, le plus puissant enregistré sur la Caraïbe depuis plusieurs décennies.
LIRE AUSSI : Un an après Irma, Saint-Martin reprend des couleurs
"Aujourd'hui, 80 % des dégâts sont réparés", assure Valérie Damaseau. L'enfouissement des réseaux a pris plus de temps que prévu mais cette opération qui est en phase finale, évitera à Saint-Martin d'être coupée du monde en cas de nouvelle catastrophe.
"Nous en avons profité à la fois pour rénover et donc améliorer notre parc hôtelier et pour former nos employés afin de rendre notre savoir-faire plus attractif et plus compétitif par rapport aux autres îles des Caraïbes", ajoute-t-elle.
C'est d'ailleurs ce qui a sauvé Saint-Martin et son tourisme (il assure quelque 95 % de ses revenus) pendant la crise du Covid : "Les Antillais ont continué à venir. Nous n'avons donc pas trop souffert", confie Valérie Damaseau qui affiche sa confiance : "en 2022, nous nous approchons des bons chiffres de fréquentation touristique de 2016. Nous avions alors reçu plus de 2 millions de visiteurs (dont 66406 Français), auxquels il fallait ajouter 1 million de croisiéristes".
Si la présidente de de l'Office de tourisme de Saint-Martin prend 2016 comme référence, c'est parce que cette année-là a précédé 2017 qui a vu l'île quasi totalement dévastée par l'ouragan Irma, le plus puissant enregistré sur la Caraïbe depuis plusieurs décennies.
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"Aujourd'hui, 80 % des dégâts sont réparés", assure Valérie Damaseau. L'enfouissement des réseaux a pris plus de temps que prévu mais cette opération qui est en phase finale, évitera à Saint-Martin d'être coupée du monde en cas de nouvelle catastrophe.
"Nous en avons profité à la fois pour rénover et donc améliorer notre parc hôtelier et pour former nos employés afin de rendre notre savoir-faire plus attractif et plus compétitif par rapport aux autres îles des Caraïbes", ajoute-t-elle.
"Capitale de la gastronomie"
Saint-Martin compte sur des événements comme le Carnaval ou le Festival de la gastronomie pour bosster son tourisme (@Donavane Tremor/Office de tourisme de Saint-Martin)
Reconstruction ou pas, Covid ou pas, Saint-Martin a déjà bien entrepris de se faire connaître autrement que grâce à la mer et aux cocotiers. Désormais, pour faire sa promotion, ce territoire français rebaptisé "friendly island" met en avant son "hospitalité", la "qualité de (son) service" et "les expériences" que les visiteurs peuvent vivre au quotidien mais aussi lors de festivals ou d'événements comme le Carnaval.
LIRE AUSSI : Saint Martin : L'Office de tourisme lance un nouveau site web
"Nous avons beaucoup à offrir", assure Valérie Damaseau, avant d'énumérer : sports nautiques, circuits culturels, baignades dans des piscines naturelles, randonnées pédestres, tour de l'île en voiture de location, excursions à la journée dans les îles environnantes, et, mieux encore, la gastronomie très riche de cette île où vivent plus de 150 nationalités différentes. "Cela fait de nous la capitale gastronomique des Caraïbes", dit-elle.
"La gastronomie est un atout très fort. En 2021, nous avons lancé un festival qui lui est dédié. En 2022, la deuxième édition a particulièrement mis en avant les barbecues. Nous avons les meilleurs du monde car nous avons un vrai savoir-faire ", assure Valérie Damaseau.
Le succès étant au rendez-vous, Saint-Martin a décidé de pérenniser son festival de la gastronomie : il aura désormais lieu, chaque année, du 11 au 22 novembre.
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"Nous avons beaucoup à offrir", assure Valérie Damaseau, avant d'énumérer : sports nautiques, circuits culturels, baignades dans des piscines naturelles, randonnées pédestres, tour de l'île en voiture de location, excursions à la journée dans les îles environnantes, et, mieux encore, la gastronomie très riche de cette île où vivent plus de 150 nationalités différentes. "Cela fait de nous la capitale gastronomique des Caraïbes", dit-elle.
"La gastronomie est un atout très fort. En 2021, nous avons lancé un festival qui lui est dédié. En 2022, la deuxième édition a particulièrement mis en avant les barbecues. Nous avons les meilleurs du monde car nous avons un vrai savoir-faire ", assure Valérie Damaseau.
Le succès étant au rendez-vous, Saint-Martin a décidé de pérenniser son festival de la gastronomie : il aura désormais lieu, chaque année, du 11 au 22 novembre.
Un haut de gamme protecteur
Vue de la marina Fort Louis et Marigot prise par drone (@Donavane Tremor/Office de tourisme de Saint-Martin)
"Saint-Martin est une destination haut de gamme", fait valoir Valérie Damaseau. Pour le rester, ce territoire français entend ne pas laisser construire d'hôtels de plus de 250 chambres, mais plutôt multiplier ce qui existe déjà comme les Boutique-hôtels et les villas.
Pour autant, la présidente de l'Office de tourisme espère bien voir, d'ici cinq ans, la capacité hôtelière de la partie française de l'île passer de 1500 lits à 3000. "C'est un objectif ambitieux, convient-elle, Nous allons mettre en place un guichet pour faciliter les dépôts de permis de construire".
Ces ambitions ne risquent-elle pas d'être contrariées par l'actuelle crise économique et énergétique qui fait grimper le prix des billets d'avion ? "Bien sûr, nous n'avons pas vraiment la main. Mais, nous essaierons de négocier, notamment avec les compagnies aériennes avec qui nous sommes en contact étroit ", rétorque Valérie Damaseau.
Saint-Martin étant une destination haut de gamme, les touristes ne devraient pas, du moins à court terme, être découragés par le renchérissement des billets d'avion. Les bonnes perspectives pour la saison d'hiver le confirment.
D'ailleurs, Air France-KLM qui assure un vol quotidien pour Saint-Martin depuis Paris-CDG et trois vols par semaine depuis Amsterdam, augmente ses rotations cet hiver notamment en rajoutant des vols au départ de Orly.
Mais qu'en sera-t-il après-demain si les prix des billets flambent vraiment ? Et si le flygskam, la "honte de voler", gagne une partie croissante de l'opinion occidentale ? "Je reste optimiste. Nous négocierons avec nos partenaires. Il y a toujours des solutions", élude Valérie Damaseau.
Pour autant, la présidente de l'Office de tourisme espère bien voir, d'ici cinq ans, la capacité hôtelière de la partie française de l'île passer de 1500 lits à 3000. "C'est un objectif ambitieux, convient-elle, Nous allons mettre en place un guichet pour faciliter les dépôts de permis de construire".
Ces ambitions ne risquent-elle pas d'être contrariées par l'actuelle crise économique et énergétique qui fait grimper le prix des billets d'avion ? "Bien sûr, nous n'avons pas vraiment la main. Mais, nous essaierons de négocier, notamment avec les compagnies aériennes avec qui nous sommes en contact étroit ", rétorque Valérie Damaseau.
Saint-Martin étant une destination haut de gamme, les touristes ne devraient pas, du moins à court terme, être découragés par le renchérissement des billets d'avion. Les bonnes perspectives pour la saison d'hiver le confirment.
D'ailleurs, Air France-KLM qui assure un vol quotidien pour Saint-Martin depuis Paris-CDG et trois vols par semaine depuis Amsterdam, augmente ses rotations cet hiver notamment en rajoutant des vols au départ de Orly.
Mais qu'en sera-t-il après-demain si les prix des billets flambent vraiment ? Et si le flygskam, la "honte de voler", gagne une partie croissante de l'opinion occidentale ? "Je reste optimiste. Nous négocierons avec nos partenaires. Il y a toujours des solutions", élude Valérie Damaseau.