A l'énoncé de ces chiffres, on a pas de mal à le croire lorsqu'il assène : "J'ai l'intime conviction que Selectour a les capacités de relever les nouveaux défis qui se présentent..."
"Nous allons vivre des bouleversements, des moments difficiles, bien sûr nous allons les uns et les autres commettre des erreurs d'appréciation et certains d'entre nous auront plus de mal à s'en sortir que d'autres (...) Mais dans tous les métiers, dans tous les secteurs d'activité, dans tous les pays du monde, de telles remises en cause se produisent et les meilleurs, les mieux préparés, les plus confiants franchissent mieux les obstacles que les autres."
Resinfrance : "le coup de pouce" attendu des pouvoirs publics
Parmi les atouts de l'Hippocampe figurent bien entendu son avance sur la vente du Produit France. Même si Resinfrance bégaye encore, Philippe Demonchy attend des pouvoirs publics "le coup de pouce" indispensable pour lancer un outil dont l'ambition est de devenir le "GDS" de la destination France.
Pour tenir le coup et surfer sur le chamboulement en cours, le Réseau table sur ses fondamentaux : 1 réseau d'experts de proximité pour la clientèle de particuliers et 1 réseau de P.M.E. au service des P.M.E. / P.M.I. pour les entreprises. Avec notamment Selectour Finances, l'Alliance. T, et les 1 600 personnes qui constituent la force vive du réseau, Ph. Demonchy ne craint pas le nouveau modèle économique.
Pour lui la définition de ce terme pourrait être : « chacun pour soi». "Au fil des ans, nos fournisseurs se sont trouvés confrontés à des problèmes structurels et ont agi sur le seul poste qui pouvait encore être pressuré : la distribution, en lui supprimant ses moyens d'existence (la commission) tout en lui interdisant de toucher au prix de vente pour préserver soit disant la bonne image du transporteur auprès du public.
Je propose donc qu'à son tour, notre réseau mette en place SON nouveau modèle économique : comme l'on fait nos fournisseurs pour assurer leur survie, nous sommes à notre tour maintenant, obligés de prendre des mesures pour assurer la nôtre.(...) Dès l'instant en effet où le cordon ombilical (la commission) est coupé, plus rien ou presque ne nous lie et chacun doit assumer son existence.
"Une des plus grandes mutations que la profession ait connu..."
Ces nouveaux comportements risquent de compromettre les relations de confiance établies de longue date. mais les règles du jeu avant changé, le «chacun pour soi» ne pourra être contesté par ceux -là même qui nous ont entraînés dans cette situation extrême."
Nous avons, au sein de Selectour, de nombreux atouts pour relever les défis qui se présentent à nous. Mais, il faut aussi être conscient que nous allons vivre une des plus grandes mutations que la profession ait connu, puisque nous changeons radicalement de métier en étant amenés à facturer... la contrepartie des commissions que nous percevions précédemment."
Si le Réseau ne manque pas de "biscuits" il devra mener de front un double challenge : celui des fournisseurs qui passent à la commission zéro, et celui de l'agence qui doit chercher le meilleur profit. Mais pour Philippe Demonchy, cela reste "Un beau challenge à relever, tous ensemble !"
Jean DA LUZ à Paris redaction@tourmag.com
SELECTOUR
EN CHIFFRES EXERCICE 2003/2004 |