Singapore Airlines double la mise : 2 Airbus A 380 pour desservir Paris

Dans une semaine, le 2 juin plus exactement, l’A 380 de Singapore Airlines atterrira à CDG1.

La compagnie singapourienne sera la première à exploiter un vol en A 380 sur la plate-forme parisienne à laquelle elle dédiera deux appareils.

L’avion créera-t-il un effet d’attraction et de curiosité des passagers ? Le directeur général pour la France, Jerry Seah, l’espère.

Car l’exploitation de la ligne Paris-Singapour avec cet appareil de 471 sièges répartis en 12 suites, 60 Affaires et 399 Eco apporte 20% de capacité supplémentaire en classe économique. Un surplus dont le marché n’avait pas vraiment besoin en ces temps de crise.

Pour autant, SIA annonce un niveau de remplissage « satisfaisant » pour le mois de juin à 72%, de juillet à 90% et d’août à 74%, avec pour les deux premiers mois, des ventes plus importantes réalisées côté Asie, notamment avec la période des vacances scolaires à Singapour.

Le remplissage côté Asie est traditionnellement plus important sur la ligne de Paris avec un équilibre qui situe la contribution des passagers origine France à 40% (et même 50 % en classe Eco).

Côté français justement, SIA a enregistré un nombre de passagers en forte augmentation de 19% l’année dernière à 64000 pax.

60% d’entre eux continuent sur le réseau au-delà de Singapour sur l’Indonésie, l’Australie, le Cambodge et la Thaïlande. Le chiffre d’affaires se répartit à 45% sur la classe Affaires et 55% sur le Loisirs.

La répartition de la classe Economique selon le profil de clientèle est constituée de 23% de clients TO, 10% de passagers « ethniques », 5% des clients d’agences on line, le reste se partageant entre ventes aux individuels et ventes groupes.

Cet équilibre ne devrait pas être modifié avec l’accroissement de la capacité en classe Eco.

Pour le produit classe Affaires, les effets de la crise sont limités si l’on en croit Richard Hulin, directeur des ventes Affaires France : « nous avons l’avantage d’opérer un très long courrier de plus de 12 heures et l’interdiction de voler en business class des politiques voyages des entreprises s’arrête à moins de 6 ou 8 heures de vol ».

Il y aura cependant des promotions tarifaires pour les mois d’août et septembre, traditionnellement creux. Une bonne occasion de tester l’avion.

A noter qu’à CDG, ADP ne fournira pas de passerelle à deux étages comme dans les autres aéroports. L’embarquement se fera une heure avant le départ à CDG pour seulement 40 minutes avant le départ à Singapour…