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Sofitel Khao-Lak : les familles se sentent oubliées

Une association accuse le Groupe Accor


Les familles et les proches des Français tués par les tsunamis du 26 décembre 2004 au Sofitel Khao-Lak en Thaïlande ont accusé jeudi le groupe hôtelier Accor et le gouvernement, de les "abandonner" en ne faisant pas tout pour contribuer à retrouver les corps. Dans un entretien à l’AFP, Jean marc Espalioux estime qu’Accor « a fait tout ce qu’il a pu. »


Rédigé par le Vendredi 20 Mai 2005

Selon l'association, le déblaiement a été réalisé en dépit du bon sens, avec des bulldozers
Selon l'association, le déblaiement a été réalisé en dépit du bon sens, avec des bulldozers
"Pourquoi, près de 5 mois après, le site du Sofitel n'est-il toujours pas complètement déblayé avec la conséquence dramatique que des corps sont encore apparemment dans cet hôtel?", a demandé lors d'une conférence de presse l'association qui regroupe les proches de 36 des 41 victimes françaises recensées dans cet établissement où plus de 200 personnes ont péri.

"Accor a fait tout ce qu'il a pu pour les aider au maximum", a répondu, dans un entretien avec l'AFP, le Pdg d'Accor Jean-Marc Espalioux qui a rappelé que le groupe avait perdu 54 salariés. "Personne n'attend qu'un groupe hôtelier soit compétent en matière de recherche de corps", a-t-il encore dit.

Des photos de pommeaux de douche, de serviettes et de pantoufles siglés Accor, triées, nettoyées et rangées, ont été montrées aux journalistes à côté d'autres, montrant les effets de touristes en vrac.

Des fouilles incomplètes

Selon l'association, le déblaiement a été réalisé en dépit du bon sens, avec des bulldozers, par "des paysans thaïlandais et sans personnel professionnel". Les fondations, les égoûts, les puisards n'ont pas été fouillés, pas plus qu'une cocoteraie voisine, "jamais explorée".

"Rien ne permet de penser que les gravats déplacés ne recèlent pas de cadavres", écrit l'association au Pdg d'Accor, Jean-Marc Espalioux, dans une lettre du 12 mai rendue publique jeudi lors de la conférence de presse.

"Pourquoi, deux mois après (une) réunion avec Michel Barnier (ministre des Affaires étrangères) et Nicole Guedj (secrétaire d'Etat aux victimes), avons nous toujours le sentiment d'être certes écoutés, mais au final si peu entendus, et donc si peu soutenus", a poursuivi secrétaire général de l'association Jean-François Hartwig.

La Secrétaire d'Etat entend cette impatience

"Le secrétariat d'Etat aux victimes, censé nous aider, ne nous apporte aucune aide", a-t-il poursuivi, disant le "sentiment" des familles "d'être considérées comme des gêneurs". Seulement un peu plus de la moitié des victimes françaises ont été rendues à leurs proches".

Le secrétariat d'Etat aux victimes a indiqué jeudi à l'AFP "entendre cette impatience" des familles mais a estimé que "le gouvernement en général et Nicole Guedj en particulier, ont été à la hauteur".

L'association a en revanche rendu hommage aux gendarmes qui tentent d'identifier les corps en Thaïlande.


La Rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com

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