Sri Lanka : "c'est un gros coup d'arrêt pour la destination" Patrice Arezina (Visiteurs) - Crédit photo : Depositphotos @surangastock
Ce dimanche 21 avril 2019, le Sri Lanka plongeait en pleine horreur.
Quatre explosions se produisaient à Colombo dans trois hôtels internationaux (Kingsbury, Shangri-La et Cinnamon Grand).
Le bilan de ces attaques est terriblement lourd, avec 310 morts et plus de 500 blessés.
Les voix étaient mesurées au téléphone, lorsque les responsables des tour-opérateurs spécialistes de la destination décrochaient.
"Nous sommes sous le choc et totalement dépités pour nos amis Sri Lankais" explique Guillaume Linton, le directeur général d'Asia.
Chez Austral Lagons, Hélion de Villeneuve, le directeur général du TO se préparait à rejoindre une cellule de crise, et comme beaucoup de ses concurrents il avait des touristes présents sur place ce week-end.
"Nous nous sommes assurés dans un premier temps que tout le monde était sain et sauf, avant d'échanger sur la poursuite du voyage."
Vacances de Pâques obligent, des Français étaient présents sur l'île. Les premières estimations du Seto font état de 400 touristes hexagonaux en voyage au Sri Lanka, lors du dernier week-end.
"Par chance personne n'a été touché" soufflait plein de soulagement Olivia Calvin, la directrice commerciale de Climats du Monde.
Concernant les personnes présentes sur place et de l'aveu de tous, "personne n'a demandé un rapatriement" nous confiait Patrice Arezina, le directeur commercial et marketing de Visiteurs.
Quatre explosions se produisaient à Colombo dans trois hôtels internationaux (Kingsbury, Shangri-La et Cinnamon Grand).
Le bilan de ces attaques est terriblement lourd, avec 310 morts et plus de 500 blessés.
Les voix étaient mesurées au téléphone, lorsque les responsables des tour-opérateurs spécialistes de la destination décrochaient.
"Nous sommes sous le choc et totalement dépités pour nos amis Sri Lankais" explique Guillaume Linton, le directeur général d'Asia.
Chez Austral Lagons, Hélion de Villeneuve, le directeur général du TO se préparait à rejoindre une cellule de crise, et comme beaucoup de ses concurrents il avait des touristes présents sur place ce week-end.
"Nous nous sommes assurés dans un premier temps que tout le monde était sain et sauf, avant d'échanger sur la poursuite du voyage."
Vacances de Pâques obligent, des Français étaient présents sur l'île. Les premières estimations du Seto font état de 400 touristes hexagonaux en voyage au Sri Lanka, lors du dernier week-end.
"Par chance personne n'a été touché" soufflait plein de soulagement Olivia Calvin, la directrice commerciale de Climats du Monde.
Concernant les personnes présentes sur place et de l'aveu de tous, "personne n'a demandé un rapatriement" nous confiait Patrice Arezina, le directeur commercial et marketing de Visiteurs.
"Colombo est une zone de transit"
Le son de cloche était le même pour l'ensemble des bureaux des TO français.
L'esprit résilient des Français jouant sans doute en faveur de cette position.
"La France est peut-être moins influencée par ce genre d'événement tragique, car nous avons été particulièrement touchés ces derniers temps" expliquait la responsable de Climats du Monde.
Toutefois, le SETO n'a pas attendu, la réouverture des agences de voyages, pour prendre des décisions vis-à-vis des dossiers en cours.
Les clients en voyage à forfait ayant un départ jusqu’au 25 avril 2019 inclus peuvent partir comme initialement prévu, reporter sans frais leur voyage au Sri Lanka ou sur une autre destination. Après cette date, le SETO communiquera sur l'évolution de la situation.
Chez Asia, sur les 21 personnes sur le départ entre dimanche et lundi "6 ont préféré annuler sans frais. Pour tout vous dire, il n'y a pas d'aménagement sur les circuits, puisque la plupart de nos clients ne séjournent pas sur Colombo."
En effet, la ville frappée par les explosions, est la capitale du pays, mais surtout "une ville économique avant d'être touristique" précise Olivia Calvin.
Outre, le poumon financier, Colombo accueille le principal et premier aéroport international de l'île, ce qui en fait "une zone de transit" pour le responsable d'Austral Lagons. Cette situation particulière explique sans doute le fait que les touristes français ne se soient pas retrouvés en confrontation avec la tragédie.
Et pourtant le Sri Lanka est une destination à la mode.
L'esprit résilient des Français jouant sans doute en faveur de cette position.
"La France est peut-être moins influencée par ce genre d'événement tragique, car nous avons été particulièrement touchés ces derniers temps" expliquait la responsable de Climats du Monde.
Toutefois, le SETO n'a pas attendu, la réouverture des agences de voyages, pour prendre des décisions vis-à-vis des dossiers en cours.
Les clients en voyage à forfait ayant un départ jusqu’au 25 avril 2019 inclus peuvent partir comme initialement prévu, reporter sans frais leur voyage au Sri Lanka ou sur une autre destination. Après cette date, le SETO communiquera sur l'évolution de la situation.
Chez Asia, sur les 21 personnes sur le départ entre dimanche et lundi "6 ont préféré annuler sans frais. Pour tout vous dire, il n'y a pas d'aménagement sur les circuits, puisque la plupart de nos clients ne séjournent pas sur Colombo."
En effet, la ville frappée par les explosions, est la capitale du pays, mais surtout "une ville économique avant d'être touristique" précise Olivia Calvin.
Outre, le poumon financier, Colombo accueille le principal et premier aéroport international de l'île, ce qui en fait "une zone de transit" pour le responsable d'Austral Lagons. Cette situation particulière explique sans doute le fait que les touristes français ne se soient pas retrouvés en confrontation avec la tragédie.
Et pourtant le Sri Lanka est une destination à la mode.
"Le Sri Lanka a tous les ingrédients pour repartir rapidement"
Depuis quelques années, la destination a connu un véritable regain d'intérêt de la part des professionnels du tourisme.
Le calme politique jusqu'alors retrouvé le pays offre un rare cocktail "balnéaire, culture et nature" vantait Guillaume Linton, directeur général d'Asia.
"Le Sri Lanka a le vent à poupe, notamment car il est accessible été comme hiver." L'engouement du public français est tel qu'en février dernier le pays lançait une importante campagne de communication.
Il faut dire que la France est le 3e pays émetteur en Europe, avec 106 446 voyageurs s'étant envolés en 2018 pour l'île.
Plus épargnée que ses voisins asiatiques par les moussons et les aléas climatiques ou naturels, la destination "est celle qui monte" pour Olivia Calvin de Climats du Monde.
La responsable du TO marseillais ne souhaite pas parler de l'île à "l'imparfait."
La France est bien placée pour le savoir, mais la méconnaissance du pays et son passé pourraient jouer en sa défaveur. Pour Patrice Arezina, l'optimisme était moins de mise surtout que pour Visiteurs, le Sri Lanka est "un pays très important avec 1 000 clients cette année.
Ces événements sont inévitablement un gros coup d'arrêt pour la destination." En 2018, pour les membres du Seto, les réservations vers le Sri Lanka augmentaient de 5,4% (15 600 clients) venant confirmer les propos des voyagistes sur l'attrait du public pour la destination.
Toutefois, Guillaume Linton se veut plein d'espoir, car selon lui "l'île à tous les ingrédients pour repartir très rapidement."
En espérant que la paix ne sera pas remise en question.
Le calme politique jusqu'alors retrouvé le pays offre un rare cocktail "balnéaire, culture et nature" vantait Guillaume Linton, directeur général d'Asia.
"Le Sri Lanka a le vent à poupe, notamment car il est accessible été comme hiver." L'engouement du public français est tel qu'en février dernier le pays lançait une importante campagne de communication.
Il faut dire que la France est le 3e pays émetteur en Europe, avec 106 446 voyageurs s'étant envolés en 2018 pour l'île.
Plus épargnée que ses voisins asiatiques par les moussons et les aléas climatiques ou naturels, la destination "est celle qui monte" pour Olivia Calvin de Climats du Monde.
La responsable du TO marseillais ne souhaite pas parler de l'île à "l'imparfait."
La France est bien placée pour le savoir, mais la méconnaissance du pays et son passé pourraient jouer en sa défaveur. Pour Patrice Arezina, l'optimisme était moins de mise surtout que pour Visiteurs, le Sri Lanka est "un pays très important avec 1 000 clients cette année.
Ces événements sont inévitablement un gros coup d'arrêt pour la destination." En 2018, pour les membres du Seto, les réservations vers le Sri Lanka augmentaient de 5,4% (15 600 clients) venant confirmer les propos des voyagistes sur l'attrait du public pour la destination.
Toutefois, Guillaume Linton se veut plein d'espoir, car selon lui "l'île à tous les ingrédients pour repartir très rapidement."
En espérant que la paix ne sera pas remise en question.